Blog créé grâce à Iblogyou. Créer un blog gratuitement en moins de 5 minutes.

wildwild

wildjulie

Luis Pellecer Faena, la grande lessive des Etats-Unis . Posté le Jeudi 10 Mai 2007 à 15h39

 

 

 

 

Luis Pellecer Faena était un jésuite, connu pour son engagement en faveur des victimes du pouvoir. Il était partisan de ce qu’on appelait alors, la théologie de la libération qui veut une église au service des pauvres et non du pouvoir.

Intercepté  début juin 1981 , à un feu de circulation en plein centre de Ciudad-de-Guatemala, la capitale, extrait de sa voiture, il disparaît sans laisser de traces.

Deux mois plus tard, c’est un autre jésuite qui disparaît pour avoir vu son confrère en "traitement de rééducation" dans une chambre d’hôpital.

 

Trois mois après sa disparition, le 30 septembre de la même année, Luis Pellecer réapparaît dans une conférence de presse télévisée devant les caméras de Canal 5, la chaîne réservée aux militaires. Il parle longuement et répond aux questions des journalistes dans la salle. Il s’accuse de s’être auto-enlevé, de faire du prosélytisme par l’intermédiaire de diverses associations laïques ou religieuses pour la guérilla. Il s’y décrit enfin comme membre de la guérilla des pauvres (EGP), principale organisation de lutte armée.

 

Que s’est- il passé entre le début juin et la fin Septembre 1981 ,pour que le père Pellecer soit  transformé aussi bien physiquement que psychologiquement ? 

 

Torturé, drogué, battu, puis suralimenté le jésuite avait subi un lavage de cerveau en règle, pour être amené devant les caméras, pour faire passer un message, celui dénonçant les prêtres progressistes et l’Eglise des pauvres .

L'objectif ultime de la torture est le changement de la personnalité du prisonnier. Les personnes capturées ont souvent été soumises aux tortures physiques (coups, chocs électriques, simulacres d'asphyxie) et à des situations limites par la privation des fonctions vitales (dormir, manger). Elles ont aussi été soumises à des techniques de torture psychologique destinées à leur faire perdre toute référence au temps et à l'espace : grandes cellules peintes en blanc dans lesquelles on ne distingue plus la porte ni les limites des parois et du plafond ; périodes prolongées de lumière artificielle éblouissante — jusqu'à vingt-quatre heures d'affilée —, suivies de courtes périodes d'obscurité totale ; changement complet de l'horaire et de l'orientation selon le temps et l'espace ; périodes de silence absolu, interrompues par des périodes de bruits intenses (enregistrés) de véhicules, de cris, de conversations, de musique. Les tortionnaires se partagent entre durs et doux. Avec ces derniers, le prisonnier noue très souvent une relation de dépendance qui le rend plus vulnérable aux pressions, aux exigences et aux normes de ses tortionnaires. Il peut devenir davantage influençable par la propagande et la nouvelle idéologie. Cette technique de rééducation, qu'on a parfois appelée lavage de cerveau, peut conduire le prisonnier à une lente et progressive métamorphose. Ce qui lui répugnait devient bon, et peu à peu il troque ses anciennes croyances contre celles de ses bourreaux.

La séquence est la suivante : tortures, amabilités ; tortures, enseignement et propagande ; entraînement à la nouvelle idéologie ; et, pour finir, période de suralimentation et forte chaleur humaine (l'individu est traité en convalescent). Le détenu peut se comporter en fanatique et se prêter à des objectifs politiques absolument contraires, mais vient généralement le moment où le prisonnier rebelle finit par reconnaître ses erreurs : il en détaille les causes, il exagère même sa culpabilité, anxieux qu'il est d'en finir avec le cycle des mauvais traitements. Toutes ces techniques, qui sont consignées dans les manuels de formation aux interrogatoires, sont un échantillon du subtil usage de la psychologie et de la psychiatrie pour provoquer la souffrance comme moyen d'atteindre des objectifs politiques ou militaires.

(Source : Fundación Myrna Mack, Hacia un Sistema de Inteligencia para la Democracia en Guatemala. Documento Preliminar de Trabajo, Guatemala, octubre de 1997, mimeo.)

  Voici donc toute la politique étrangères des États-Unis, contenue   dans cette triste affaire  Pellecer, et qui perdure encore aujourd'hui en Irak ,et dans d'autres parties du monde. 

 

 

Les Militaire ont exploité au maximum « le cas Pellecer ». Ils a donné dans plusieurs pays des conférences à des officiers supérieurs des services secrets  militaires et pendant les douze années suivantes,il  a été un conseiller influent des services secrets, ainsi qu’au plus haut niveau de l’état. il a été très proche de Jorge Serrano, jusqu'à l'échec du coup d'État de 1993.

 

 

Jorge Serrano


Pellecer était brillant. Il nous étonnait par ses connaissances et sa capacité de raisonnement. Il est devenu  notre enseignant... nous lui devons beaucoup de nos succès contre la subversion, même au niveau personnel dans notre formation... à ce moment sa présence a été décisive pour affiner nos plans et assimiler une discipline que nous n'avions pas.

Informateur clef 1098,


Yves FARAONE

 

0 commentaire - Permalien - Partager
Commentaires