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MODOU - MODOU

La succession de Borom Darou Posté le Lundi 27 Juillet 2009 à 03h59

A priori vous noterez que cet article a été conçu  avec le concours de Serigne Khalid MBACKE, Serigne Fallou Asta DIEYE MBACKE et Serigne Cheikh Astou Faye MBACKE qui ont bien voulu mettre à disposition,leurs notes,archives et ont visité pour l'auteur leurs mémoires dans le cadre du magal annuel de darou  mousty  août 2009

Il se veut d’être un article perfectible et loin d’être exhaustif.

 

LA SUCCESSION DE MAME THIERNO BIRAHIM MBACKE

 

Mame Thierno MBACKE, en 1943 a été remplacé à la tête de sa famille par son fils aîné Serigne Mouhamadou Awa Balla MBACKE qui a porté le titre de premier Khalife de « Borom Darou » comme l’était Serigne Mouhamadou Moustapha MBACKE pour la famille du Serigne et toute la confrérie mouride.

Ce dernier a su marquer son khalifat par des réalisations et actes courageux de développement qui ont ravivé l’air des relations de bon voisinage entre les autorités coloniales et les chefs religieux mourides leurs contemporains.

Cet homme de Dieu a vécu à la tête de la famille jusqu’en 1982 et avait entrepris la construction de la mosquée de Darou Mousty dés 1966 ; après celle de Touba en 1963 par Serigne Fallou MBACKE, qui était le deuxième khalife de Cheikh Ahmadou Bamba MBACKE.

C’est pendant son khalifat que la première école publique française fût construite en 1946.Le premier instituteur a été  Souleymane NDIAYE qui disposait d’un abri provisoire avec moins de cinq élèves.

L’effectif ne progressant pas, les élèves dont Cheikh MBACKE Astou FAYE actuel Chef d’Escale, ont été envoyé à Louga. Il a fallu attendre 1947 pour voir arriver d’autres en nombre substantiel.      

              Plusieurs cadres et officiers sont sortis de cette école tel que Cheikh SYLLA diplomate, Mbaye GAYE professeur d’Anglais, Thierno LO Grain Ministre, Cheikh LO Dametal opérateur économique, Modou DIAGNE Fada député et ancien ministre, Mor Talla FALL colonel de l’armée nationale, Ousmane SALL Colonel dans la marine nationale, pour ne citer que ceux là.

A l’actif de Mouhamadou Awa Balla MBACKE, Darou Mousty a obtenu son premier forage (1949 et inauguré le 1er Janvier 1950), sa brigade de gendarmerie ouverte le 15 mai 1956 avec un chef de poste de nationalité française et trois auxiliaires sénégalais, dont Mbagnick DIOUF.

Son poste vétérinaire (1957) son centre d’expansion rurale, sa brigade des douanes la même année ; tout cela grâce aux démarches du marabout et ses relations excellentes avec l’administration coloniale de son époque.

Comme pour magnifier ses relations avec le Cheikh, le Gouverneur Général de l’AOF Paul BECHARD était venu lui même accompagné du Gouverneur du Sénégal et de la Mauritanie ainsi que de nombreux délégués ministériels et chefs de service coloniaux en poste au Sénégal pour inaugurer ce premier forage arrivé à son heure dans une contrée où l’eau était une denrée rare, le cheptel très important et aussi et surtout pendant que le déplacement d’une aussi forte délégation relevait de l’exceptionnel voir même de l’extraordinaire.

L’on raconte même que « pour éviter que les uniformes des autorités coloniale ne soient entachés de poussière, le fonctionnement de l’usine de décorticage des arachides de Louga avait été arrêtée et le tronçon Saint-Louis- Darou Mouhty arrosé abondamment ».

S’agissant de la chefferie du village de Darou Mousty,elle avait été confiée  à Mor Diabou MBACKE avant que le village ne soit scindé en deux entités différentes qui ont été placées sous l’autorité de Modou Awa Balla (partie ouest) et Modou Habib (partie est).

Ramené à une seule chefferie ; quelques années plus tard, celle-ci a été confiée à Serigne Matar Samba DIOP ensuite à Serigne LO Gallo puis Modou Diop Wédji et enfin à Cheikh MBACKE Astou FAYE actuel chef de l’escale qui compte de nos jours douze quartiers(12) confiés à des délégués-

Serigne Modou Awa Balla décède le 9 novembre 1982 à Darou Mousty. Il a été succédé au khalifat de « Borom Darou » par Serigne Abdoul Khoudoss MBACKE son frère cadet mais aussi imam de la grande mosquée

D’une autre trempe, cet érudit très averti des rouages administratifs a vu sous son magistère, s’élargir le rayon d’actions de l’état dans le village aux allures d’une ville et ses alentours par l’électrification continue des quartiers, l’augmentation du nombre de forages qui passe d’un à trois, l’automatisation du réseau téléphonique et la construction d’un centre de santé moderne, d’un collège, de cinq autres écoles, ainsi que l’extension du réseau routier de la ville; entre autres.

C’est aussi avec lui que la ville a connu une réorganisation et il a aussi fait entreprendre à l’instar de Touba, la lutte contre la délinquance sous toutes ses formes puisqu’elle commençait à prendre des proportions importantes et destructives de sa jeunesse surtout.

C’est également avec ce Serigne que les politiciens locaux se sont manifestés et Darou Mousty s’est transformé en un sanctuaire prisé par tous les ténors politiques en quête de postes et de prières.

En 2005 à l’occasion du magal annuel de Touba, Serigne Abdoul Khoudoss s’en est allé à Dieu sur la pointe des pieds ; certainement pour éviter de perturber les festivités de cette journée que Serigne Touba avait prescrit de fêter avec faste par tous ses talibés afin de l’aider à rendre grâce à Dieu et de louer son prophète Mohamed (PSL) pour les bienfaits qui l’on couverts.

Il a été succédé au khalifat par Serigne Cheikh Khady (que Dieu lui accorde une longue vie et une santé de fer)

A son tour après avoir hérité du flambeau, il a tout de suite entrepris de construire la maison de « Ndamal Darou » et de transformer, agrandir et moderniser la grande mosquée de la ville.

Il a aussi accepté que le Lycée, le centre aéré (espace jeunes), le centre d’apprentissage et de réinsertion soient construits dans la ville pour l’émancipation et l’éveil de la jeunesse du village et ses environs immédiats ; tout en poursuivant l’œuvre de modernisation de la ville et ses alentours déjà entreprise par son prédécesseur.

 

                       LA FAMILLE DE BOROM DAROU

 

Mame Thierno Ibrahima Faty MBACKE, par la grâce et la bénédiction de Dieu, était le père d’une famille comprenant entre autres les enfants ci-après :-

Serigne Modou Awa Balla (1erKhalife)

Serigne Modou Habib

Serigne Ibra Faty Niang

Serigne Cheikh Awa Balla

Serigne Abdou Rahman

Serigne Cheikh Faty Fall

Serigne Abdoul Khoudoss (2ème KG)

Serigne Mahmadane

Serigne Abdou Diamil

Serigne Ousmane

Serigne Habibou

Serigne Alioune Badara (Aidara)

Serigne Oumar

Serigne Cheikh Khady (3ème KG)

Serigne Abasse

Serigne Amsatou

Serigne Mbacké Anta

Serigne Dame Faty

Serigne Bassirou Anta Niang

Serigne Mikhdath

Serigne Soubeyrou

Serigne Khalid

 

Il avait également des filles comme=

Sokhna Faty Thierno

Sokhna Bousso Thierno

Sokhna Astou Thierno

Sokhna Faty Awa Balla

Sokhna Faty

Sokhna Faty Aminata

Sokhna Astou Ganar

Sokhna Moumi Thierno

Sokhna Khary

Sokhna Mame Penda

Sokhna Say

Sokhna Aby

Sokhna Aminata

Ses frères et soeurs germains ont été =

                                       Serigne Amidoune DIO P

                                       Serigne Ahmadou Faty-

      Sokhna Faty Bintou,

      Sokhna Rokhaya Faty

Que Dieu répande sa grâce sur ceux qui ne sont plus de ce monde et donne longue vie et santé de fer aux autres.

 

L’ ALLEGENCE de BOROM DAROU

Son frère consanguin le plus connu a été Serigne Touba Ahmadou Bamba MBACKE, fondateur de la confrérie mouride.

Entre autres événements pouvant être retenus à l’actif de Mame Thierno Ibrahima Faty MBACKE, ses contemporains affirment que chaque fois qu’il créait un village sur instruction de son guide, il faisait construire d’abord la concession de ce dernier à l’ouest du lieu choisi  et la sienne à l’est. Le centre de cette nouvelle localité était toujours réservé au lieu de prière provisoire(hutte) en attendant son érection en un bâtiment qu’il voulait toujours avec un matériaux plus résistant que celui ayant servi à la confection des cases de sa concession.

Il a toujours aimé les actes de bravoure accomplis par les talibés dans les domaines de la chasse, du défrichage des forêts pour l’extension des périmètres cultivables, de la construction artistique de nouvelles cases et à qui en guise de remerciements,il offrait chevaux et présents divers.

Nul ne peut évoquer un pan de la vie de Mame Thierno Ibrahima Faty MBACKE sans parler du Cheikh Ahmadou Bamba MBACKE, son frère aîné, son guide spirituel et son confident ; grâce à qui son étoile a brillé de mille feux au firmament des pieux et hommes justes de ce monde.

S’agissant de ses relations avec le Serigne, son entourage raconte qu’en allant en exil au Gabon des suites de la décision arbitraire du Conseil Privé colonial, le marabout lui avait confié l’instruction, l’éducation et la culture de ses enfants à l’époque Mouhamadou Moustapha, Mouhamadou Fallilou, Mouhamadou Lamine Barra, Yadali ainsi que ses talibés.

L’euphorie et l’effervescence qui accueillirent ce retour triomphal furent indescriptibles d’un bout à l’autre du pays

 

Un commentaire. Dernier par rebecca minkoff le 10-09-2013 à 19h12 - Permalien - Partager
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