Au fond de mes nuits reposent
Des secrets inavouables que je n’ose
Laisser effleurer par la moindre lueur
De crainte de leur redonner vie
Ils se nourrissent de mon angoisse et de ma peur
Derrière mes paupières closes
Je leur livre une guerre sans merci
Les murs de ma chambre sont roses
Du sang de tant de délits
Les crânes alignés reposent
Comme des trophées qui ont pris la pose
Un corps nu d’une beauté macabre
Allongé, transpercé, regard surpris,
De mille plaies le sang coule
Et dessine sur le sol des rivières