Joal , il se rappelle
Senghor le poète, le génie
le sourire d'une femme belle,
le chant de l'oiseau dans son nid
dans le dédale des forets sombres.
Joal , il se rappelle
Senghor le poète qui puise dans les ombres
avec la grande pelle
le souvenir au bord du village,
les paroles éternelles d'un oncle
que ne vieillit l'inflexible age.
Et Joal comme une boucle
sur la parure sénégalaise,
et l'Afrique comme un puissant repère
sur l'acceuillante terre française;
comme un fils n'oubliant jamais son père
le poète nègre se rappellait sa merveilleuse enfance.
Joal , il ne t'avait pas oublié
l'Académie, les pairs,le prestige de la France,
les chants,les paroles;tout ce qu'il a publié
Joal ,invisible cordon
de cette terre ancestrale,
ô terre,voici donc ton pardon,
haleine de la nuit sépulcrale
comme les anciens versant les libations
pour apaiser les mânes des ancêtres,
les larmes sur ce sol de nos traditions
pluies qui font pousser les êtres,
tombent dans tes douces mains.
Joal, qui es-tu,
la lueur blanche sur les chemins,
souvenir, vertu
Dieu qui courbe nos coeurs
dans le temple de nos corps