communiqué Avaaz
Dans 24 heures, nos chefs d'Etat pourraient donner l'aval à un plan Merkel/Sarkozy terrifiant qui interdirait définitivement des dépenses publiques vitales, uniquement pour apaiser les grandes banques. Mais nous vivons en démocratie et devrions avoir le droit de voter toute modification permanente du mode de fonctionnement de l'Union Européenne. |
Dans 24 heures, nos chefs d'Etat pourraient donner l'aval à un plan Merkel/Sarkozy terrifiant qui abolirait notre droit de choisir des politiques économiques raisonnables. Mais ensemble, nous pouvons empêcher nos dirigeants de saccager notre démocratie et nos emplois.
Affolés par les grandes banques, les gouvernements européens veulent modifier nos constitutions et le traité de Maastricht pour interdire définitivement des dépenses publiques vitales. C'est insensé : dans les années 1930, de telles dépenses avaient permis à l'Europe et aux Etats-Unis de sortir de la Grande Dépression. L'UE a besoin de durcir le contrôle et la régulation des banques, et non pas de prendre en otage nos gouvernements pour faire plaisir à ces banques.
Nous vivons en démocratie, les chefs d'Etat européens ne devraient donc pas pouvoir décider de ce plan tout seuls -- il faut qu'ils trouvent des solutions que les citoyens ou notre Parlement approuvent. Nous n'avons que 24 heures pour mettre nos démocraties à l'abri de cette attaque -- si nous interpellons en masse nos dirigeants, nous pouvons les forcer à respecter la démocratie, à réguler les banques, à rejeter l'austérité, et à investir pour notre avenir. Nos revendications seront remises aux chefs d'Etat et aux médias en marge de la réunion de demain. Cliquez ci-dessous pour signer et envoyez la pétition à tous vos contacts avant la réunion:
http://www.avaaz.org/fr/democracy_trumps_austerity_fr/?vl
Le plan Merkel/Sarkozy interdit aux gouvernements un déficit supérieur à 3% du PIB. Quasiment tous les gouvernements ont adopté cette pratique qui est nécessaire pour permettre des dépenses de relance dans les moments difficiles. Il est vrai que quelques pays de la zone euro sont allés trop loin et ont engagé bien trop de dépenses, et il faut que l'Europe empêche cette situation de se reproduire. Mais les sévères décisions économiques dont l'UE a besoin doivent être prises par des institutions solides, démocratiques et responsables, et non pas nous être imposées le couteau sous la gorge en temps de crise. Même l'Allemagne a enfreint à plusieurs reprises ses propres promesses de limiter sa dette et son déficit. Garder ces promesses n'aurait fait qu'aggraver la situation d'une économie sans marge de manoeuvre.
Les grandes banques, qui ont le pouvoir d'acheter des obligations d'Etat et de ramener le calme sur les marchés, ont déjà renversé trois gouvernements européens -- fixons la limite à ce chiffre. Si l'Allemagne le permet, la Banque centrale européenne peut imiter d'autres banques centrales -- intervenir pour garantir les obligations d'Etat et tenir tête aux marchés. Puisque l'Italie n'est pas en faillite, la banque peut même tirer des bénéfices de cette opération. Si la BCE achète à temps, l'UE peut trouver un moyen plus sensé et démocratique de sortir de la crise actuelle. Certaines propositions de Merkel et Sarkozy -- dont une taxe sur la spéculation financière -- nous conduisent dans cette direction. Ils devraient s'appuyer sur cela et réécrire le plan.
L'enjeu est la survie de l'État-providence en Europe, qui représente nos valeurs fondamentales et permet de stabiliser nos économies lors des récessions. Si les nouvelles constitutions et traités étaient décidés cette semaine, des gouvernements feraient face à des référendums ou au vote des députés, mais d'autres mettraient tout simplement en œuvre les changements. Cela signifie que la plupart de nos gouvernements auraient à maintenir les coupes budgétaires qui affectent l'assurance chômage, les retraites et la santé, ce qui aggraverait la récession. C'est une évidence. Pour le bien de nos démocraties, nos entreprises et nos économies, nous devons dire non maintenant, avant qu'il ne soit trop tard. Signez la pétition:
http://www.avaaz.org/fr/democracy_trumps_austerity_fr/?vl
Les gens raisonnables peuvent être en désaccord sur la meilleure façon de nous protéger tous des dépenses excessives et de la dette écrasante des Etats. Mais imposer des mesures d'austérité qui, nous le savons déjà, ne marcheront pas et prendre en otage notre démocratie n'est pas la solution. A maintes reprises, notre communauté a résisté et a obtenu de nos dirigeants qu'ils rendent des comptes à chaque fois qu'ils ont essayé de nous ignorer -- à présent nous devons nous unir et exiger d'être entendus une fois de plus.