De Sereno Bruno
Où es tu mon village
je ne te reconnais plus mon village
ou sont passe les 6 boulangers qui au petit matin sortaient de leur
fournil pour s’aérer de leur chaude nuit et d’ ou l’ on sentait la
bonne odeur de pain chaud cuit au feu de bois avec les rameaux de
nos collines qui vous ouvrait les papilles
ou sont passes les 8 épiceries ou nous allions chaparder des bonbons
sous l œil de la patronne qui le ferme a moitie ou le vendredi jour
de carême dans de grande bassines trempait la morue dessalée
prête a cuire la vrai morue bien épaisse et non celle d’aujourd'hui a
laquelle Findus a voté les filets ou le café se vendait en vrac et que
le gros moulin a main vous mouline a la demande ou l épicière achetait
le thon a l huile en boite deux ans a l’ avance pour qu’ il se bonifie
contrairement a nos dates limites actuelles ou les bouteilles toutes
en verre étaient consignées ou les pâtes étaient vendues en vrac et
les fromages a la coupe
ou sont nos cinq bouchers charcutiers qui vendaient la bonne viande
de boeuf qu’ils abattaient eux même a l’abattoir municipal et fabriquant
dans leurs laboratoires saucisson saucisses chipolatas caillettes
boudins et andouillettes et ou nous allions acheter un bon gros
morceaux de vantresque (poitrine de cochon)que maman mettait dans la
soupe de légumes qui mijotait sur le potager(foyer sur grilles au charbon de
bois)ou sur la cuisinière et que nous mangions avec des pommes de
terre et de la moutarde cette chair provenait de cochons élevés au
grain patates légumes etc.… un rôti de 1 kilo restait de 1 kilo après
cuisson aujourd’hui une fois cuit il semble avoir rétréci au lavage
cela me fait penser aux bugadieres( femmes dont la profession était de laver pour
autrui le linge a la main avec savon de Marseille le vrai et battoir au lavoir municipal ,dur
labeur)
que sont devenus nos cordonniers nos marchands de chaussures nos
bijoutiers nos magasins de souvenirs notre armurier qui ajustait
nos fusils a la main nos merceries drogueries ou l on trouvait tout
ce que l’on voulait des simples clous a la bassine en zinc les boutons
de culottes a la pelote de ficelle
ou sont le photographe , le rémouleur , le vannier qui outre les
paniers et les habillages de bonbonnes fabriquait aussi des canisses
pour abriter du vent les plantations de violettes nombreuses dans la
vallée
mon village ou sous chaque génoise des maisons portait un nid
d’hirondelles ou les soirs d été devant chaque porte les gens
prenaient le frais’’(comme l’on disait)pas gêné par les voitures et les
charrettes des paysans étant remisées les potins et les nouvelles
qui se mélangées allaient bon train tandis qu’autour des lampadaires
les chauves souris prenaient leur casse croûte le silence de la nuit
était seul trouble par le huhulement d une chouette perchée dans un
grand arbre voisin
ou est le chemin de mon école ou tout le monde venait a pied pour
revêtir en entrant dans le préau qui servait de vestiaire nos blouses
grises toutes identiques symbolisant l égalité et préservant nos
vêtements des taches d encre produites par nos « plumes sergent
major » trempées dans les en encriers en porcelaine incorpores dans
nos bureaux a deux places en bois de platane pour la robustesse,
alors commençait la classe dans les primaires par un cours de
morale ou de civisme que prodiguaient des instituteurs que tout le
monde respectait et qui se respectaient eux même par une apparence
¨physique impeccable
l hiver sur le chemin ce trouvait un bouilleur de cru ambulant qui
distillait après les vendanges dans son gros alambic en cuivre rouge
le marc de raisin pour en faire une délicieuse eau de vie nous nous
arrêtions pour réchauffer nos mains au feu de bois qui l alimentait
et surtout pour quémander une goutte de ce breuvage interdit aux
enfants il arrivait que quelquefois il cédait a notre demande, en nous
faisant promettre de ne le dire a personne
ou es-tu mon village aujourd'hui colonise par les voitures ou les
gens ne se connaissent plus entre eux ou chacun vit égoïstement s
enfermant chez soi devant la télévision sans ce préoccuper si le voisin
est vivant ou mort
heureusement notre jeunesse est de plus en plus sportive ce qui
est un grand bien en leur ouvrant les chemins de la solidarité et
du respect de soi même le drame ait cette drogue qui nous a été
importée des pays du sud qui fait de plus en plus de ravage sur leur
santé et dont la dépendance pousse certain jusqu ‘au crime pourquoi
avoir décourager et même interdit l’ apprentissage (en rendant l’école
obligatoire jusqu ‘a 16 ans) qui avait permis a tant de génération de prendre
conscience de leur valeur
modernité
s il est vrai que cet ordinateur sur lequel je tape ce billet est un
engin superbe mais je me pose la question de savoir si entoure de
machines de plus en plus performantes qui commande a l’autre qui
devient son esclave « l’ homme ou la machine »
certes je regrette mon village d antan car il représente ma jeunesse
et ma vie mais la ou je suis furieux envers ceux qui nous dirige et qui
se disent écologistes de l’incurie devant l’extinction de toutes nos
espèces sauvages
l hirondelle , les pinsons, les rouges gorges ,les alouettes, les
serins, les verdales de nos oliviers, la grive ,les merles, les
chouettes ,la perdrix rouge, et maintenant même les étourneaux au
prétexte qu’ils pillent les cultures se céréales(anecdote , il y a quelques
temps déjà , ma femme qui étendais son linge dans le jardin ,m’appela « Bruno viens voir »,
j’approchais et vit sur une branche d’olivier un pinson qui battait furieusement des ailes, puis
il tomba raide mort ;intrigue je pris des ciseaux et ouvrit son estomac , nous étions au début
du printemps époque des semailles ,celui-ci contenait des belles semences «Monsanto» de
couleur rouge n c'est-a-dire empoisonnes
les abeilles, les araignées, les lézards de muraille ,le lézard vert,
et si ça continu même les cigales en causes tous ces pesticides qui
plus est sont en vente libre dans toutes les jardineries et ou le
brave retraite ou les autres qui ont 4 pucerons sur leur rosiers
déversent a profusion ces produits qui empoisonnent aussi bien le
sol que l eau pour preuve dans les sols on ne trouve plus de vers
de terre et même les escargots qui se reproduisent par leurs œufs
enfouie sous terre un autre qui a un olivier pour empêcher la mouche
de l olivier emploi 100 fois la valeur nécessaire croyant bien faire
nos rivières c’ est désastreux fini les ablettes’ les barbeaux , les
tanches, les gardons, les anguilles, les truites arc en ciel ,sauvages,
subsiste encore quelques chevennes et des truites d élevages sitôt
lâchées sitôt prises si vous doutez venez a Sollies pont ou le gapeau
traverse le village et regardez du haut des trois ponts ce qu il en ait
la mer
dois je parler des criques de Porquerolles île que je fréquente en
bateau depuis plus de 30 ans avant il était impossible de marcher dans
les algues sans sortir avec des dizaines d’épines d’oursins plus de
soucis ils ont disparus lorsque l’on prenait le masque on se serait
cru aux Antilles algues vertes poissons multicolores castagnoles
rouge petits alevins par milliers sars bogues ravelles poulpe a
chaque rocher sarans girelles chapons en planque etc ……… aujourd'hui
hui tu prends le masque et appercois des algues malades et le fond
tapisse d une mousse jaunâtre que je soupçonne être les nitrates
de nos lessive et autres allégrement déverses même plus les
grands bancs de saupes qui fréquentaient les bords . fini les moules
sauvages que nous ouvrions cuites pour l apero
a chaque pêche de nuit en ces temps la nous revenions avec 10 kilos
de poissons (ça c’était avant) aujourd'hui plus rien nous avons abandonne
cette les pécheurs professionnels du moins ceux qui reste ne sont
pas mieux lotis
a mon avis les causes sont 1° les 10000 touristes fréquentant l été l
île sans aucune station épuration digne de ce nom y soit installée
2° jusqu en 1950 le draguage et pose de filets était interdit a ¨partir
du saranier sur toute la longueur de la partie est sud est de l île
les anciennes cartes marines en font nettement mention par un
trait rouge bien établi a partir de 1951 cette interdiction fut levée
je me souviens que les professionnels a chaque levée ramenaient
jusqu a 80 kilo de chapons et autant de sars partant de la 20 ou 30
chalutiers sillonnent nuit et jour la baie de Hyères ramenant sans
distinction des milliers d alevins qui finissaient soit en soupe soit
directement a la mer ceci pendant des années la reproduction ne fut
plus assurée sachant que la baie était connue de tous temps pour un
lieu important d alevinage
je me suis laisse dire que cela était voulu en effet les politiques ont
toujours déclarer vouloir faire de la baie de Hyères le plus grand
centre européen de voile cela était incompatible avec tous ces
pécheurs impossible leur dire de partir donc il fallait les laisser se
détruirent eux-mêmes pour cela pêche a outrance jusqu a disparition
du poisson ils semblerait qu ils ont réussi
ça c’est maintenant