Pourquoi parfois a-t-on l’impression
Que personne ne comprend ?
Cette sensation
Qui de court me prend,
C’est que l’on est seul :
La vie est un sentier que l’on emprunte.
Les embûches et le mal qu’elles me veulent
La vie n’est pas comme on se l’ait peinte…
Les trous, les bosses, les cailloux
Parsèment ma route
Et me déroutent
Que cherchons-nous ?
Ça bouscule notre avancée
Ça complique notre destinée
Je suis une simple entité
J’avance vers un but flou
Que rien ne me permet
D’éclaircir en ce monde fou
Lorsque mon trajet est trop long
Ou trop pénible
Je veux y ajouter un nom
Même s’il n’est pas crédible
Je m’arrête, contemple et m’interpelle
Qui pourrait m’épauler ?
La vie à deux est plus belle…
Alors je m’y mets.
Un coup je t’emmène
Toi que je connais à peine
Mais tu n’es d’une aide que passagère
Et je te laisse à la prochaine aire…
Et puis tu viens à moi
Toi qui as besoin de moi
Mais je ne m’en satisfais pas.
Je préfère courir derrière ce que je n’ai pas
Toi, là-bas !
Tu me sembles un bon appât
Mais en réalité c’est moi
Qui court derrière toi.
Des petites bulles qui s’accompagnent
D’un souffle entre les nuages
Contre les vents, esquivant les montagnes
A deux, on n’a pas d’âge.
Sous un soleil de plomb
Qui d’un coup nous illumine
Je prendrai ton nom
Qui me sublime.
Mais un coup il brûle
Puis tu t’éloignes
Toute façon c’est nul
Pas de cœur qui se joignent.
Tu pars rejoindre une autre bulle
D’un savon peut-être plus doux que le mien…
Tu es parti mon Jules
Je ne voulais que mon bien…
Reste ce goût amer…
Tout part en désuétude
Ce sentiment de solitude
Celui de n’avoir su te plaire…
Vos bulles s’éloignent loin de ma vue
Et la mienne se perce
D’un trou plus gros que je n’aurais pu
Penser et ça me bouleverse
A mon tour je m’envole
Seule à nouveau
Jamais plus tu ne me consoles
Je ne crois pas pouvoir monter plus haut.
Mais le temps de grandir
De me construire
Recombler ce trou
En recomblant ce vide
Croire encore à un rêve fou
Et redevenir intrépide.
Qui viendra accompagner ma course ?
Qui me comblera
Et me fera
Pousser les ailes
Celles qui portent vers le ciel
Et qui feront de moi un être nouveau ?
La vie c’est cette bulle qui virevolte
Et qui ne sait pas vraiment où elle va.
Mais qui sait, sans doute,
Qu’être seule elle ne veut pas.