Aérien et brillant,
Un train file sur le pont de fer.
Au loin, dans le vent,
Un rire d’enfant se heurte sur les pierres.
Tout se casse, tout s’en va.
La lumière meurt pas à pas.
Les choses sont éphémères,
La vie prend peur.
L’enfant qui riait ouvre un œil vert
Qui ne voit qu’une lueur.
C’est l’éternelle histoire
Des saisons qui tournent.
Parce que bientôt viendra le soir
Et que le train arrêtera son voyage.
Voltige des feuilles,
Tournoiement des couleurs de l’automne.
Ici vient se poser sur les écueils
Les derniers beaux jours de l’homme.
Pale soleil qui me regarde,
Peux-tu me dire ce qui te fait encore vivre ?
Aérien et brillant,
tu couches tes rayons
Quand la nuit, à pas de géant,
Enveloppe méchamment le lagon.