Peinture de Zollec - http://zollec.pagesperso-orange.fr
C’est un appel, l’entend-il ? Sa voix est faible mais elle vibre d’amour. Elle ne sait pas si le vent la porte ou la couvre. Elle ne voit pas s’il la reçoit. Pourtant, elle sent déjà sa présence.
Dans une contrée lointaine, elle s’invente libre. La peau noire telle une arrogance, la tête haute et le corps offert. Offert mais pas donné. Elle s’invente libre et fière, fière et belle. Belle et seule. Seule dans son attente.
Sur une terre fertile, elle imagine un idéal. Les cheveux au vent, rebelle. Rebelle mais sage. La sagesse lui sied, c’est son enveloppe charnelle. Son ventre se tend, sans douleur mais dans son attente.
C’est une femme sans impatience. Elle murmure l’harmonie du bonheur, doux refrain, simple, un frôlement de soie sur sa vie légère. Ses gestes sont mesurés, à l’échelle de lui qu’elle ne serre pas encore dans ses bras.
Quand il viendra, le ciel s’ouvrira. A l’orée des nuages, la vie deviendra une évidence. Il ne pourra pas stopper les orages et les vents mauvais mais de sa douceur naîtront sans cesse des espoirs. La terre ne tournera pas plus vite ni ne s’arrêtera, les vagues caresseront toujours les rivages, les oiseaux continueront leurs voltiges, le bruissement des feuilles rythmera encore et encore la vie silencieuse des forêts.
L’enfant sur son sein, la femme atteindra la plénitude.