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Ce site est dédié à l'école philosophique Yogâcâra ou Cittamâtra c'est à dire l'école de l'Esprit Seulement ou du "rien que l'esprit".Cette école a été fondée par Asanga et Vasubandhu , philosophes indiens de la fin du 4ème siècle.Selon ces philosophes , nous vivons , pendant le cours de nos existences, dans une sorte de théâtre , de monde virtuel ou spéculaire , construit selon des schémas mentaux qui nous rivent malheureusement de par la capacité attractive de l'attachement et du désir ainsi que de la force répulsive de la crainte et de la peur, à de véritables fantômes , à des ombres passgères dont nous subissons constamment la dure et inflexible loi dominatrice .Les philosophes Yogâcâra , pendant plusieurs siècles, pousseront toujours plus en avant leurs investigations et élaboreront une réflexion originale qui , parfois, déroutera , mais dont il nous faut bien dire qu'elle se caractérise et se singularise par un surprenant sens de l'analyse , aboutissant à une doctrine d'une incontestable subtilité. Les notions contenus dans la philosophie Yogâcâra génèreront une féconde postérité de par l'écho qu'ils recevront au sein des différentes écoles du Mahayana et iront même jusqu'à pénétrer la métaphysique védantique plus connue sous le nom de Shivaisme du Cachemire dont le plus célèbre représentant est Abhinavagupta au 10ème siècle.Mais nous serons surpris de constater qu'en Occident , la philosophie Yogâcâra se retrouve dans l'immatérialisme philosophique de Georges Berkeley (1685-1753) une surprenante parenté entre les thèses de Berkeley et l'enseignement de l'idéalisme Yogâcâra puisque Asanga et Vasubandhu ont soutenu , dans un contexte certes différent, l'inexistence du monde extérieur en expliquant que celui-ci n'est que le fruit de constructions mentales erronées qui nous font prendre pour concret ce qui n'est qu'une conséquence de l'activité de la pensée. De même pour Berkeley, nous vivons sans nous en rendre compte au sein d'un mirage intellectuel trompeur auquel nous accordons une crédibilité aussi dérisoire que vaine alors même que tout n'existe que dans la pensée.Pour Berkeley comme pour les philosophes Yogâcâra , nous vivons au sein d'un système abstrait de représentations .Le monde extérieur que nous affirmons être vrai, n'est que de l'esprit.Nous cherchons à atteindre une matérialité qui nous semble dotée d'une certaine objectivité et nous sommes paradoxalement confrontés à un pur produit fantasmé de la conscience. A ce titre , il existe une commune intuition conceptuelle entre les enseignements de l'école Yogâcara et les écrits de Georges Berkeley ce qui doit nous conduire à examiner avec attention les théses idéalistes énonçées par les philosphies orientales et occidentales.Le concept fondateur de la philosophie de Berkeley est : "esse est percipi aut perciper", ( l'être des objets est d'être perçu , celui des sujets , de percevoir). Refusant les attendus classiques acceptés par le sens commun, Berkeley considérait que la conscience attribue par l'effet d'une tragique méprise , une autonomie , une imaginaire objectivité à ce qui n'est , tout bien considéré , qu'une pure irréalité formelle.
La philosophie bouddhiste se propose d'identifier clairement la souffrance, son origine et son fonctionnement.Selon les philosophes bouddhistes , la souffrance s'origine autour de deux notions essentielles : la première notion est le concept d'un moi illusoire constituant pour nous l'essence de chaque chose et prenant le nom d'ego.Quand un obstacle se dresse entre l'ego et le but du moment recherché par l'ego , la souffrance apparait sous la forme de la deuxième notion qui est le désir.Le désir nait d'un manque , d'un état insatisfaisant.Même si le désir est satisfait ,aucune satisfaction ne durant éternellement , la souffrance réapparait et crée un nouveau désir.En conséquence, aucun désir ne peut faire cesser la souffrance car soit le désir ne peut se réaliser soit il se réalise et sa réalisation conduit à un autre manque donc à une nouvelle souffrance.Néanmoins, pendant toute notre vie nous passons notre temps à vouloir réaliser nos désirs car nous sommes persuadés que la réalisation de nos désirs nous permettra d'atteindre un bonheur et une joie immuable.La question du désir devient encore plus complexe quand nous sommes dans une situation où la réalisation de notre désir a été obtenue et nous procure une satisfaction temporaire.Simultanément à la réalisation du désir une autre notion apparait l'ennui c'est à dire le fait de percevoir que la réalisation du désir ne nous a pas vraiment apporté ce que nous recherchions et nous laisse dans une souffrance moindre mais toujours présente et qui, trés rapidement, reprend une nouvelle force et une nouvelle vigueur.Nous sommes ainsi confrontés à une multitude de désirs impossibles à satisfaire et qui se renouvellent indéfiniment.Entre désirs et frustrations s'écoule l'existence.Le désir , de par sa nature est souffrance , la satisfaction illusoire des désirs créant le mal de vivre.La souffrance n'est pas crée par une puissance extérieure à nous mêmes, elle est issue de notre esprit et de notre karma.Le karma est une notion fondamentale dans les enseignements bouddhistes car cette notion nous permet de comprendre les raisons de notre souffrance.L'intensité de notre confrontation à notre souffrance est déterminée à chaque instant par des causes karmiques et les situations que nous vivons sont interdépendantes des origines karmiques de ces situations .