Les Yeux Verts
Si un jour tu veux bien plonger dans mes yeux verts
Tu verras enfin tout ce que j’aime faire
Tu sauras tous les mots d’amour de mon cœur
Chantés en même temps et tu les comprendras
Tu verras que chaque fois que tu m’as crue une fée
Pour toi ma douce enfant, ma pétillante fleur
Je me transformais, me chamboulais, pour devenir ta fée
Celle en qui tu croyais.
Si un jour tu veux bien plonger dans mes yeux verts
Tu verras toute ma force
Tu verras que je ne supporte pas la haine et la misère
Tu sauras que rien ne vaut le vol d’un moineau
Le chant d’une tourterelle
Que pour toi, je retournerai les armes que les autres admirent
Pour construire autour d’eux un jardin qui les rassure.
De leurs pans de honte, de renoncement, de violence
Je leur apprendrai à conjuguer le verbe aimer.
Si un jour tu veux bien plonger dans mes yeux verts
Tu verras l’or de tes yeux faire trembler mes rides de joie
Tu verras les vignobles à flanc de coteaux
Où les vins nobles de tes sourires prennent le soleil
Tu sauras que tes silences sont autant de repères
Pour mes jours sans fin, les jours où les ombres n’existent pas
Quand le couchant m’apaisera
Tu seras là, dans mes yeux verts, à jamais gravée en mes rêves,
Et quand je les fermerai, ça sera pour mieux te voir encore
Après m’être endormie pour le pays d’après.
Marie Aubrée 23 Avril 2009
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