depuis des mois, comme avant un orage, beaucoup se
sentaient tendus, nerveux sans savoir pourquoi.
Puis vinrent les premiers signes, d'abord une grippe qui ferait des centaines voire des milliers
de malades et de morts sans compter qu'on ne pourrait plus regarder passer les oies sauvages au-dessus de nos têtes sans se demander si elles n'étaient pas prêtes à nous bombarder leurs microbiennes dangerosités.
Et puis, ce faisant, nous perdions la poésie de leur passage, leurs chants devenaient des cris effrayants et chacun souhaitait que leurs vols de retour ne passent plus par nos prairies ...
ça se calma.
Mais, comme si rien ne pouvait arrêter l'avancée de cet ouragan, après ces si terribles expériences humaines dans des tours violées, après ces désastreux tsunamis en tout genre, une autre grippe
nous arrivait déjà.
A quelques toutes petites semaines d'un été qu'on voudrait joyeux, la pandémie atteignait son maximum.
Que faire ?
Attendre ...
Mais attendre quoi ?
Et bien qu'un avion se crashe en plein océan atlantique, attendre que des enfants de plus en plus jeunes réagissent à la place de leurs parents, par peur, par procuration, par défit, par affolement !!!
Et pourtant, chaque fois qu'un événement de ce type
nous est infligé, pourquoi ne pense-t-on pas à tous
les humains qui meurent sous les balles, qui meurent chaque jour du manque d'eau, de nourriture, ou de tant de maladies toujours incontrôlées.
Sans nous en rendre compte, nous nous sommes détruits de l'intérieur, nous avons accumulé tant de satisfactions, tant d'orgueil ...
nous n'avons pas compris que nous n'avons pas tous les droits.
Nous pensions que tout était derrière nous, nos aïeuls avaient "payé" pour nous dans des guerres, dans des camps desquels il ne nous reste que des commémorations qui ne servent qu'à ceux qui ont vécu ces catastrophes.
Et nous, nous nous sommes accordés le droit sur tout.
mais le manège de la vie s'arrête et fait monter à son bord bien des personnes qui se croyaient à l'abri de tout ...
des soi-disants loufoques avaient bien tenté de nous prévenir depuis des décennies mais nous leur avons ri au nez, désormais, nous sentons, nous savons que plus hautes seront les tours de l'avenir, plus nous nous éloignerons de la vraie nature, de la vraie vie et de toute humanité.
Dans certaines paroles de chanson, les mots simples ne viennent même plus jusqu'à notre coeur, il nous faut bien plus que ça, il nous faut des sensations.
et bien, nous allons en avoir et ça n'est certainement pas les tristes décisions de nos députés européens qui pourront y changer quelque chose ...
il est déjà si tard !!!
le seul espoir ?
les Enfants.
eux-seuls pourront encore sauver nos âmes, ça ne sera pas si mal !
Marie Aubrée 03 Juin 2009
et un texte magnifique de Raouf Ben Yaghlane
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