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Généalogie Rajbaut

L'arbre généalogique Rajbaut

Honoré et Catherine ROBAUT, les premiers Français de naissance Publié le Jeudi 16 Juillet 2009 à 17:40:02

Honoré ROBAUT (puisque c'est ainsi que son nom est orthographié sur son acte de mariage) est resté longtemps pour moi un mystère car je n'avais découvert que son acte de mariage et j'ignorais tout de sa naissance et de son décès. Depuis j'ai trouvé son acte de décès mais, à ce jour, je n'ai toujours pas trouvé son acte de naissance civil (puisqu'il est né sous la Révolution) ou son acte de baptême, comme pour son frère aîné André. Pourquoi ? C'est encore un mystère que je ne désespère pas d'éclaircir un jour !

 

Comme son père Charles, Honoré changera trois fois de nationalité dans sa vie mais il est le premier (avec son frère André) à être né et à être mort Français, même si, pour la majeure partie de sa vie d'adulte, il aura été sujet du royaume de Sardaigne.

 

Tout de même, quelle curieuse destinée que la vie d'Honoré, il est donc né à Nice en 1797 (date estimée en fonction de son âge à son décès et qui est plausible), à une époque où cette ville est devenue le chef-lieu du département français des Alpes-Maritimes. Son enfance et sa jeunesse, jusqu'à l'âge de 17 ans, il les vivra comme un Français, mais c'est-il alors réellement senti Français ? Qu'a-t-il su de l'épopée napoléonienne ? Des conquêtes puis de la débâcle, d'abord en Espagne puis dans les steppes glâcées de Russie ? Nice est alors si loin de Paris et la vie d'Honoré - qui n'a bien sûr jamais été à l'école - se limite aux collines de Cimiez où il vit avec son père et son frère André (les autres frères, à mon avis, n'ayant certainement pas vécu très vieux), mais aussi avec les autres membres de la famille qui doivent assister son père Charles qui a perdu son épouse alors qu'Honoré n'avait que 4 ans.

Puis voilà qu'en 1814, alors qu'il n'a que 17 ans, Honoré devient Italien, ou plus exactement (car l'Italie n'existe pas encore), sujet du royaume de Sardaigne qui vient de renaître et de récupérer le comté de Nice. Toute sa vie d'adulte Honoré vivra ainsi dans une ville Italienne puis, en 1860, alors qu'il est âgé de 63 ans, voilà qu'il redevient Français du fait du rattachement de Nice à la France (dont je parlerai plus longuement dans un prochain billet).
Son troisième âge, Honoré le vivra donc comme son enfance, comme citoyen Français avant de s'éteindre, le 23 décembre 1878, dans une Nice complètement transformée et désormais bien française.

 

J'ai déjà longuement abordé la période de la Révolution puis de l'Empire et j'irai donc directement à l'année 1814 lorsque le 30 mai de cette année Nice retourne au royaume de Sardaigne dont le souverain est alors Victor-Emmanuel Ier. Pour les Niçois de la génération de Charles, c'est le retour à une période déjà lointaine où Nice vivait en paix mais pour Honoré c'est une complète nouveauté : il n'a jamais connu qu'une Nice sous administration française. Or très rapidement tout est fait pour effacer jusqu'au souvenir de la présence française : toute la législation française est abrogée, les fonctionnaires et les militaires sont limogés, on parle même de détruire des ponts construits par les français et d'interdire le port de la Légion d'Honneur ainsi que tout commerce avec la France !

De fait ce sont des cadres sardes qui vont remplacer les Français, au détriment des Niçois de souche.

 

Mais les temps et les mentalités ont changé depuis le siècle précédent et le caractère extrêmement réactionnaire du régime favorise la naissance à Turin d'un parti libéral qui exige notamment une constitution parlementaire. En janvier 1821 un tumulte universitaire libéral est réprimé à Turin par les forces armées alors commandées par un général niçois (eh oui !), mais cela n'empêchera pas un soulèvement populaire à partir du mois de mars, contraignant Victor-Emmanuel Ier à abdiquer le 12 mars. Un bouvernement libéral est constitué le 14 (avec notamment aux Finances le Niçois Jean-Baptiste De Gubernatis) et le 16 mars Charles-Félix, frère de Victor-Emmanuel, décide d'assumer le pouvoir au détiment des libéraux qui sont écrasés dès le mois d'avril.

 

Afficher le commentaire. Dernier par la MAGIE BLANCHE le 20-07-2013 à 11h31 - Permalien - Partager
La descendance de Charles et Françoise RAIBAUDO Publié le Samedi 4 Juillet 2009 à 15:37:13

Je rappelle que j'ai mis en ligne le tableau de descendance de Charles et Françoise RAIBAUDO dans un précédent billet.

Du fait du décès prématuré de son épouse Françoise D'ANDREIS le 9 février 1801 à l'âge de 38 ans, dix jours à peine après avoir donné naissance à deux jumeaux (j'ai mis en ligne son acte de décès dans un précédent billet), Charles RAIBAUDO n'a eu que cinq enfants (tous des garçons), ce qui était assez peu pour l'époque. De plus, contrairement à ce que j'avais cru un instant, il ne semble pas que Charles se soit remarié après le décès de son épouse. Et pourtant cela n'a pas dû être facile pour lui que de se retrouver brusquement veuf avec cinq garçons dont l'aîné n'avait pas neuf ans et deux nouveau-nés ! Il faut supposer qu'il a été aidé par sa famille (il avait notamment plusieurs soeurs).
Son fils aîné Stéphane est né le 27 septembre 1792 au moment même où les troupes françaises entraient dans Nice (j'ai mis en ligne son acte de baptême dans un précédent billet). Bien sûr il porte le prénom de son parrain Stéphane TORDO (donc quelqu'un de la famille de sa grand mère paternelle), mais il est intéressant de noter que sa marraine n'est autre que sa grand mère paternelle Honorée TORDO épouse RAIBAUDO. Par conséquent celle-ci (née en 1719) était donc toujours en vie en 1792 à l'âge, vénérable pour l'époque, de 73 ans.

Le choix d'une grand mère comme marraine, surtout âgée, peut surprendre si l'on se souvient que le parrain et la marraine sont censés s'occuper de leur filleul si celui-ci devait perdre ses parents. Même de nos jours cela paraîtrait surprenant. Mais il est possible que compte tenu du contexte particulier à Nice au moment de la naissance de Stéphane, son père n'ait pas eu la possibilité de trouver une autre marraine de disponible !

Je n'ai pas trouvé trace du mariage et de la descendance de Stéphane, est-ce à dire qu'il n'a pas vécu longtemps ? Ou que je dois encore poursuivre mes recherches ?

Ensuite vient André REIBAUD, né vers 1795 mais dont je n'ai pu trouver ni l'acte de naissance ni l'acte de baptême comme je l'ai déjà dit, je parlerai de lui plus loin car, avec notre ancêtre direct, il a laissé une importante descendance qui s'est prolongée jusqu'à nos jours.
Le suivant est notre ancêtre direct Honoré ROBAUD, né vers 1797 et dont je n'ai pas pu davantage trouver l'acte de naissance ou de baptême. Je lui consacrerai mon prochain billet.
Enfin viennent donc les jumeaux Lazare et François RAIBAUDO, nés le 30 janvier 1801 et baptisés le même jour. Lazare a pour parrain un Lazare RAIBAUDO dont j'ignore tout et pour marraine son épouse née Brigitte FARAUD. François a, quant à lui, pour parrain un François CUGGIA et pour marraine une Ursula (curieux prénom pour l'époque !) DANDREIS qui doit être une parente du côté de sa mère.

Lazare et François sont les premiers pour lesquels je possède à la fois leur acte de naissance civil et leur acte de baptême, je les ai tous deux mis en ligne dans un précédent billet;

Là encore je n'ai pas trouvé, à ce jour, de trace de leur mariage et de leur descendance, Lazare et François ont-ils survécu ou, au contraire, sont-ils morts en bas-âge ? Le fait que leur baptême ait été précipité (le jour même de leur naissance) pourrait laisser penser qu'ils n'étaient peut-être guère viables.

 

Je vais revenir à la descendance d'André REIBAUD car, avec son frère Honoré, il va laisser une importante descendance qui se poursuivra jusqu'à nos jours mais avec un nom de famille orthographié RIBAUDO. Ce nom de famille n'est pas rare à Nice et dans le département et on peut supposer qu'il s'agit, pour la plupart d'entre eux, de descendants d'André et, donc, de très lointains cousins.

André REIBAUD a d'abord épousé, à une date inconnue, Marie Catherine GHIS, né le 27 février 1798 à Nice, au quartier des Baumettes. Le couple s'est installé à Cimiez, comme pour tous nos ancêtres, et a vécu la vie de cultivateurs, mais il ne semble pas qu'ils aient eu des enfants.
Marie Catherine GHIS est en effet décédée à Cimiez le 15 septembre 1831 à l'âge de 33 ans et, deux jours après, a été inhumée dans le cimetière de Cimiez : accident ? maladie ? accouchement malheureux ? Je l'ignore.

André a dû être préoccupé car il avait déjà 36 ans et n'avait toujours pas d'enfant, il s'est certainement préoccupé de se remarier rapidement avec une femme susceptible de lui donner une importante descendance, ce ne devait donc pas être réellement un mariage d'amour. De fait André se remariera cinq mois après le décès de son épouse, avec Marie-Benoîte CIFFREO, née le 24 août 1812 à Nice. Faites le calcul : à son mariage Marie-Benoîte n'a que 19 ans, dix-sept ans de moins que son mari !

 

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L'acte de mariage d'André REIBAUD et de Marie-Benoîte CIFFREO

 

En tous cas elle sera une robuste femme et comblera certainement son mari au-delà de ses espérances puisque pour les 24 années qui suivront elle lui donnera pas moins de 12 enfants !

 

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La descendance d'André REIBAUD et de Marie-Benoîte CIFFREO

 

Je vais rapidement décrire cette descendance, enfant par enfant.

(1) - L'aînée Marie-Brigitte RAIJBAUD, nait le 12 mars 1833, son parrain et sa marraine sont le couple Lazare RAIBAUDO-Brigitte FARAUD, qui étaient déjà parrain et marraine de son oncle Lazare RAIBAUDO.

(2) - Vient ensuite Ignace, François REIJBAUD dont la vie sera courte puisque né le 27 août 1835, il décède neuf jours plus tard le 5 septembre.

(3) - Maximin RIBAUDO, né le 31 mars 1837, aura également une courte vie puisqu'il décède le 12 novembre 1854 à l'âge de 17 ans.

 

(4) - Jean-Antoine RIBAUDO, né le 16 avril 1839, se mariera le 5 février 1872 avec Françoise MARTIN, il aura sept enfants : Anaïs Albertine (née le 25 mars 1875), François (né le 14 avril 1877, décédé le 17 décembre 1965 : j'aurais pu le connaître), Delphine (née le 10 avril 1879, mariée le 1er février 1908 avec Antoine BOTTIN et décédée le 10 décembre 1955), Honorine (née le 9 juin 1881), Fanny (née le 20 octobre 1883, mariée le 23 janvier 1909 avec André BOTTIN), Louis Gaëtan (né le 28 avril 1886) et Marie Angéline (née le 31 janvier 1889 et décédée le 10 février 1946).

 

(5) - Pierre RYBAUDO, né le 4 août 1841, se mariera avec Madeleine BAILET dont il aura au moins un enfant : Antoinette, née le 5 janvier 1875, mariée le 30 mars 1920 avec Pierre-André ERENA.

 

(6) - Honoré RIBAUDO, né le 10 novembre (comme moi !) 1841, il a pour parrain et marraine son oncle et sa tante, nos ancêtres directs, Honoré et Catherine MORRAGLIA, il se marie une première fois le 13 juin 1871 avec Rosalie BONIFASSI dont il aura deux enfants : André (né le 9 mars 1872 soit tout juste neuf mois après le mariage de ses parents !) et Jacques (né le 20 octobre 1873). Sa première épouse décèdera en couches le 21 octobre 1873 et Honoré se remariera le 28 août 1875 avec Catherine CARLES qui lui donnera encore deux enfants : Barthélémy (né le 3 juillet 1876, il sera cocher, épousera le 24 février 1900 Augustine MAIFFRET dont il aura au moins un enfant Antoinette, née le 25 décembre 1901, mariée le 27 avril 1922 avec Félix MATHIEU et décédée le 1er juillet 1946) et Antoinette (née le 24 janvier 1883, elle épousera le 26 août 1905 François CARLES dont elle aura au moins un enfant François, elle décédera le 24 janvier 1953 à FALICON).

 

(7) - Marguerite RIBAUDO, née le 24 novembre 1845.

 

(8) - François RIBAUDO, né le 29 août 1848.

 

(9) - Françoise RIBAUDO, née le 22 septembre 1850.

 

(10) - Marie RIBAUDO, née le 1er septembre 1852.

 

(11) - Antonia Brigitte RIBAUDO, née le 12 février 1855.

 

(12) - Françoise, Ruffina RIBAUDO, née le 10 juillet 1857.

 

Comme il ne s'agit, pour moi, que d'une branche collatérale, je n'ai pas poussé les recherches et il est fort possible que certains n'aient pas vécu longtemps et que d'autres se sont mariés et ont eu aussi une descendance. En tous cas cette branche a été prolifique ! Songez qu'à la naissance du dernier enfant, Françoise, Ruffina, son père avait 62 ans et sa mère 44 ans et que sa soeur aînée (si elle était encore en vie) avait 24 ans.

 

André REIBAUD s'est éteint le 25 août 1873 à l'âge de 78 ans, sur son acte de décès son nom est orthographié ROUBAUDO ! Comment diable la première syllabe de son nom s'est-elle ainsi transformée ?

 

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L'acte de décès d'André REIBAUD, devenu ROUBAUDO !

 

L'épouse d'André, que les maternités n'avaient visiblement pas épuisée, décèdera à son tour le 25 janvier 1885 à l'âge de 72 ans. On peu supposer (ou en tous cas espérer) que tous deux ont eu une vie longue (pour l'époque), bien remplie et, finalement, heureuse.

 

Dans mon prochain billet je continuerai avec notre ancêtre direct suivant : Honoré.

 

 

 

 

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