Définition
Professionnel de l’information et spécialiste de l’écriture, le (la) journaliste cherche des sujets, recueille des informations à destination d’un public choisi, les vérifie, trie et rédige. Il existe plusieurs facettes dans le métier de journaliste : il peut aller du rédacteur de la rubrique sport du journal local au grand reporter parcourant le monde, en passant par le critique culturel travaillant à la radio ou le présentateur du journal de 20h. Mais qu’il soit chroniqueur, éditorialiste, reporter, journaliste reporter d'image (JRI), rédacteur en chef, secrétaire de rédaction (SR), agencier, enquêteur ou encore correspondant à l’étranger, son rôle est avant tout de transmettre des informations à son public.
Mission
Que ce soit au sein d’une rédaction ou en tant qu’envoyé spécial, chaque journaliste commence sa journée par éplucher les journaux, sélectionner des sujets, prendre connaissance de l’actualité, assister aux comités de rédaction, le tout dans le but de définir les informations qui feront la une, les dossiers spéciaux, les entrevues à prévoir, etc.
La collecte d’informations se fait grâce à des interviews de personnes ciblées, à l’organisation de conférences de presse ou encore en participant à des manifestations. C’est un métier qui requiert un énorme travail de veille, de recherche et de prise de contact.
Une fois tous les éléments en main et avant de rédiger son article (ou son intervention radio ou télévisée le cas échéant), le journaliste vérifie ses sources ainsi que la fiabilité des informations recueillies afin de ne pas divulguer des éléments incomplets ou erronés à ses lecteurs. Il est le garant et le vecteur de la bonne transmission et de la bonne compréhension des informations par son public et de ce fait, peut bénéficier d’une position d’expert ou de référent.
Vient ensuite l’étape de la rédaction, rapide, claire et dans le respect du ton utilisé par le support. Il doit réussir à capter l’attention du lecteur rapidement. Le journaliste peut véhiculer une information neutre, mais il est aussi tout à fait en mesure de donner un avis, faire un commentaire ou une critique.
Enfin, il transmet ses articles à la rédaction pour l’édition et l’impression du support. La plume ayant été remplacée par l’ordinateur, on peut demander au journaliste de transmettre des articles prêts à être édités, à savoir déjà illustrés et mis en page (il lui faut donc connaître un peu la technique ;-)).
A ce jour, c’est la presse périodique et, en second, la PQR (presse quotidienne régionale) qui emploient le plus de journalistes. 60% d’entre eux travaillent en Ile-de-France. Les autres professions du journalisme sont nettement moins représentées, par exemple, les journalistes reporters d’images (TV donc) seraient au nombre de 450 en France.
Qualités
Grandes capacités rédactionnelles et rapidité à écrire.
Curiosité et culture générale.
Analyse et esprit de synthèse.
Dynamisme et flexibilité.
Savoir s’affirmer et esprit critique.
Sens du contact et créativité.
Type d’employeur et environnement de travail
Après leur période de stages (de plus en plus longue), les journalistes peuvent travailler en agence (de presse, de communication d’entreprise par ex.), ou directement pour les médias : presse professionnelle, quotidienne, régionale ou locale, mais aussi pour des magazines ou pour la presse spécialisée. On les retrouve également dans les stations de radio ou sur certains programmes télévisés, et de plus en plus sur le web.
Le quotidien du journaliste est très différent selon qu’il est salarié ou « à la pige ». Ce 2e mode de fonctionnement consiste à être rémunéré à chaque « papier », enquête ou article. C’est bien sûr beaucoup plus précaire mais bon nombre de professionnels tiennent à ce statut qui leur permet autonomie et liberté et qui fait appel à la fameuse « carte de presse ».
Contraintes
En plus d’évoluer dans un milieu extrêmement concurrentiel, le journaliste doit savoir travailler dans le stress et dans l’urgence, car il doit achever chaque jour des articles qui ne sont plus d’actualité le jour suivant. C’est un métier qui exige une disponibilité quasi-totale, ainsi qu’un esprit réactif et adaptable : il peut lui arriver d’interrompre à n’importe quel moment son travail pour se consacrer à un événement inattendu.
Formations demandées
En termes d’études, il existe des établissements qui délivrent des diplômes reconnus par la formation, comme le Celsa de Paris et les fameuses écoles de journalisme de Lille, Toulouse ou Strasbourg.
Mais on y accède également via une filière universitaire (dont 80% des journalistes seraient issus) : études de lettres, de droit ou surtout de sciences politiques (Sciences Po Paris et son Master journalisme par exemple), ou encore grâce à des licences/maîtrises en information et en communication.
Rémunération
La rémunération peut aller de 20 à 40 K€ bruts annuels, en fonction de l’expérience et du type d’entreprise (presse nationale ou presse régionale par exemple) et du statut (salarié ou pigiste). C'est avec le nombre des années qu'on peut évoluer en termes de fonction et par là même en terme de salaire.
Nota : Ces moyennes sont réalisées à partir de 3 études annuelles françaises sur nos métiers, recoupées avec les chiffres relevés au quotidien chez Elaee.
Commentaire Elaee
Un métier qui fait rêver de nombreux jeunes, motivés par des films comme « Citizen Kane » d’Orson Welles (inspiré par la vie du magnat de la presse Randolph Hearst) ou mieux encore « Les hommes du Président » où les preux journalistes Redford et Hoffmann dénoncent le Watergate.
Pourtant, on découvre avec stupeur que ce métier, même s’il est difficile à atteindre, fait partie des plus mal payés de la profession. C’est un exemple parfait de ce statut « d’intello précaire » (Anne et Marine Rambach, éditions Fayard) qui fait parler de lui en ce moment. De fait, cette situation est historique et elle n’est pas seulement due à la crise que connaît le monde de la presse avec la perte de ses lecteurs payants.
Dans tous les cas, l’internet révolutionne à la fois la fonction et la façon de travailler et c’est assurément sur ce nouveau média qu’on verra demain le plus de création de poste.
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Journalisme scientifique, l’apport d’Alphagalileo et de l’intiative Communiqué
06-07- 2009, par Benjis 2 Beijing
Quelques évolutions ont touché la recherche en France et en Europe mais également le journalisme scientifique. Je n’aime pas forcément cantonner le terme scientifique à celui de journalisme. J’ai la conviction que tout journaliste peut se passionner pour un sujet scientifique et en relater sérieusement les différentes couleurs et orientations. Une initiative actuelle est digne d’interet : Alphagalileo consiste aujourd’hui en une sorte de compilation d’information touchant les recherches européenne. Cer organisme concerne et arrose environ 5000 journalistes de part le monde. Une question importante touchant Alphagalileo concerne sa croissance. Alphagalileo ne doit il pas devenir une Agence de Presse Scientifique polarisée sur l’Europe mais pouvant distiler l’info sur d’autres continents. Peut on demander un prix à la discribution d’une information scientifique ? Les journaux et média, les associations, les organismes de recherches peuvent ils accepter de rémunerer un service de presse européen. L’autre question est l’évolution du metier de journaliste. Certains scientifiques veulent "sélectionner" les journalistes sur leur capacité de compréhension de l’information ce que je trouve totalement stupide. Tout journaliste a un droit irrépréscible à l’information. Pour ce qui est des produits de reflexions journalistique, il serait heureux d’ouvrir les revues scientifiques à l’appréciation journalistique. Ainsi, quelques jeunes chercheurs non désirés par leurs organismes de recherche pourrait ainsi commencer des carrieres en ecrivant des reviex qui seraient plus sérieuses que celles écrites par des chef de laboratoire qui évitent de donner des info à leur concurrent tout en cherchant à briller par leur style. Donc aujourd’hui le journalisme scientifique et le journalisme peut avoir une grande fonction pour la recherche. Le journalisme d’investigation permettant un retrocontrole éthique de notre profession qui souvent manque de recul sur ses recherches...