Cher B,
J'ai fait de biens étranges rêves cette nuit.
Premièrement : Je recevois un mot de mon analyste. il se trouvait sur une feuille dans un livre. il y a écrit qu'il ne comprend pas pourquoi je ne suis pas plus reconnaissante envers lui et il me demande si je ne suis pas décue ?! Ensuite, il y a écrit "vous dites cherchez du sens. mais vous ne parlez pas de son. hors, pour avoir du sons, il faut des mots, et il faut du sens pour avoir des mots". cette phrase me parait importante, même si je ne la comprend pas. en tous les cas, sur le moment, quand je me suis réveillée, c'était une révélation/interrogation.
Deuxièmement : je montais à cheval dans un pays un inconnu. les selles n'avaient pas d'étrier et une forme très bizarre. j'étais à la tête d'un petit groupe, je n'arrive pas à me souvenir de qui le composait. il n'y avait pas de cheval pour moi, alors, le mec qui s'occupait du ranch, a été cherché un cheval spécialement pour moi. Il était noir, avec le front blanc (comme toi), mais beaucoup plus grand, il était si immense que j'ai du monter dessus avec un escabeau. une fois installée et passé quelques minutes désagréables où j'avais vraiment l'impression que je ne tiendrai pas dessus, tout se passait au mieux. j'étais en tete et on marchait au pas sur des espèces de marches en bois, lorsque, soudain, il n'y eu plus rien sous les membres de mon cheval. on tomba alors dans un champs de fils barbelés, on était complètement emèlé. je me suis démélé, et je suis sortie du champs en luttant et en me blessant, mais le cheval était bloqué, épuisé et blessé. je cherchais une solution avec mon second dans le groupe (dont je ne me rappelle pas qui sait), lorsqu'une femme est arrivée en a balancé une cuve d'eau sur le corps du cheval en me disant qu'il avait bien trop chaud, et que ca lui permettrai d'attendre. j'ai enlevé un peu des barbelés qui l'enserrait, mais, ils s'étaient tellement imprimés dans sa chair, qu'il y avait la trace, l'emplacement du fil, comme si la peau attendait qu'on l'y replace... et pis, je me suis réveillée.
Plutot dormi pas trop mal... j'ai bien bu à l'apéro hier, car j'avais pas d'alcool dans la chambre, mais j'ai prit un demi donormyl, et ca pouvait aller. je me réveillée pour aller aux toilettes cette nuit, c'était bizarre, je planais un peu... genre, là mais pas là. Je vais en racheter aujourd'hui...
j'ai pensé au suicide cette nuit. et dans mon cas, il ne s'agirait pas d'un acte de mort, mais d'un acte de vie. difficile à expliquer, mais ce serait "agir" déjà, et ca c'est vivre. perdre la vie, quoi de mieux pour se rendre compte que l'on en a une ? c'est en cela que ce serait un acte de vie : agir et sentir son existence...
Une fois que l'on SAIT que l'on est seul... que l'on n'est né seul, et que l'on meure seul... une fois qu'on sait qu'il n'y a finalement que soi même...
Faut il apprendre à vivre en relation avec les autres ?
Pour me comprendre, Michel Berger :
Quoi de neuf ?
J'attends toujours la réponse pour le taf... Je stresse grave. Je me dis que s'il n'avait pas voulu de moi, je serai déjà prévenue. mais il a forcément trouvé mieux que moi alors... j'aimerai avoir ce travail, sauf que je me sens pas capable d'assumer tout ce que ca signifie comme responsabilités et comme changements.
J'ai recontacté l'analyste, tu sais. Sa proposition tient toujours, et je l'ai accepté. peut importe ce qui se passera après, lorsqu'il me dira d'aller voir quelqu'un d'autre. Je me dis que le plus important, c'est d'avancer, de faire un pas après l'autre. et j'en ai refait un. je morte de peur à l'idée de l'appeler demain, et encore plus, à l'idée de me lancer dans une si grande avanture que l'analyse, mais il faut bien que je fasse quelque chose...
j'ai réfléchis à un exemple de chose que je ne comprend pas. ou je me sens vraiment décalée. les enterrements : on enterre la personne, et les gens pleurent, ils plantent des fleurs, et vont voir la tombe tous les jours, et ils continuent de pleurer ou de prier... moi, ca me laisse de glace. une fois que la personne est morte, son corps... n'est qu'un corps. je ne comprend pas ce qu'il peut bien représenter pour les gens. moi, quand j'ai préssé mon orange, je mets pas la peau dans une boite pour la voir tous les matins... je prends une autre orange, même si je me dis que celle d'hier était une des meilleurs, par exemple. Ensuite, on revoit des gens à l'église dont on a pas eu de nouvelles pendant des années, ou avec qui on s'est fachés, et tout le monde se tombe dans les bras. moi, c'est pas parce que c'est un enterrement, que j'ai des défaillances de mémoire. c'est vrai, ils croient que comme on est dans la peine et tout le tralala, on oublie tout et on recommence ? ca c'est profité de la faiblesse des gens, et c'est nul, mais eux, ils ont pas l'air de vori ca comme ca, ils voient ca comme de la solicitude, et qu'il faut être solidaire dans la peine... mouai... Enfin, tout le monde pleure à chaudes larmes pendant la messe et l'enterrement, et après, on se retrouve à la maison, on se fait une bouffe et tout le monde est content de se retrouver et rigole... faudrai savoir, soit on est triste, soit on l'est pas... ca s'est de l'hypocrisie, enfin en ce qui me concerne. bref, à l'enterrement de mon grand père, j'ai essayé de chercher comment me comporter, je regardais les gens et j'essayais de pleurer quand ils pleuraient et tout ca... d'avoir l'air, touchée par la situation. la vérité, c'est que pour moi, mon grand père était partit depuis plusieurs jours, et que je pensais à lui, et j'étais pas du tout concentré sur ce qu'on faisait là dans cette église à parler à un cerceuil... bref, un flop total, je suis restée de marbre, et je sais bien que certaines personnes ont vu que je n'étais pas "adaptée" à la situation. genre : "et bien, elle n'a pas l'air si touchée que ca", ou "quel coeur de pierre, elle ne pleure même pas"... et le pire, c'est que c'est souvent comme ca...