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Emakstories

Les réalités du monde

La tentation Publié le Vendredi 5 Février 2010 à 06:54:11

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La tempête dans la tête

L’averse dans les artères

Les muscles stimulés

L’adrénaline libérée

Le cœur qui tremble

Les membres palpitant

Le cerveau qui murmure

Le répit des poumons

La pensée qui taquine

Le regard aveuglé

L’âme douteuse

La pupille se dilatant

L’onde éclair qui surgit

Le rapt de ce qui reste de l’âme

La tête en tourbillons

Les yeux sourds

Les oreilles insensibles

Le nez aveugle

Toucher l’haleine en goûtant la main

Le souffle à la course

 

 

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Séquelles Publié le Mercredi 3 Février 2010 à 18:41:25

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De prime abord, on se dit avoir trouvé le bonheur. Et comme tout homme le ferait, on se bat pour le sauvegarder. On vit un rêve qui nous semble réel par son décor multicolore, son animation et l’exultation qu’il nous procure.

Je l’ai connue, cette fiente fétide à une époque où j’avais le cœur inondé de joie. J’éprouvais alors un grand plaisir à vivre, vivre auprès d’elle. Il n’aurait pas fallu plus d’une minute  d’attention à une tierce personne pour saisir à quel point nous étions épris l’un pour l’autre. Nos regards insistants lors de nos conversations interminables, notre disponibilité mutuelle et notre attitude de complaisance l’un envers l’autre le lui auraient révélé de toute évidence. Je me rappelle sans cesse l’assurance que j’avais. Ma mère même avait du mal à m’en dissuader ; d’autant plus qu’elle aussi l’avait remarqué. Je consacrais la plupart de mes nuits non pas à reposer mes méninges mais à savourer davantage chaque instant que nous avions passé ensemble.

Mais quelle raison ai-je encore aujourd’hui pour me perdre dans un tel mirage ? On aime, se donne, se dévoue pour une cause abstraite et inexistante. Au bout du compte, cette allégresse qu’on ressentait finit par devenir du dépit. Ne me demandez guère comment j’en suis arrivé là car les raisons sont si insignifiantes que je doute qu’elles vaillent la peine d’être citées. Si l’amour n’existait pas, il faudrait ne pas l’inventer. Je ne m’en suis aperçu que récemment. L’inconcevable dans toute cette histoire est que je demeure toujours la victime d’une bataille dont je croyais déjà détenir le trophée. Il ne se passe pas un jour sans que mon cœur ne batte pour elle.

 

 

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Souvenirs d'enfance Publié le Mercredi 3 Février 2010 à 18:19:20

 

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Je me rappellerai toujours ce jour où je suis entré pour ma première fois dans une école. C’était un matin pluvieux. Ma mère m’avait réveillé de bonne heure et m’avait rapidement apprêté. Le moment que j’attendais impatiemment était enfin arrivé : elle m’aidait à enfiler ma tenue toute neuve. Ensuite elle m’avait remis un cartable dans lequel il y avait autant de goûters que de cahiers.

A peine sortis de la maison, ma mère et moi nous sommes couverts à l’aide d’un parapluie. Il pleuvait depuis une heure et demie et la brise qui soufflait sur Douala ce matin-là me faisait greloter. L’idée de me rendre en ce lieu inconnu m’enchantait de moins en moins.

Lorsque nous avons pénétré l’enceinte de l’établissement, ma mère m’a confié à une dame vêtue d’une blouse blanche ; elle était gentille, courtoise et très attentionnée. La dame me conduisit dans une salle pleine d’autres enfants et me fit asseoir aussitôt. Ce n’est qu’à partir de ce moment que j’ai commencé à cerner le terme « école ».


 

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Du Blues aux larmes Publié le Samedi 12 Décembre 2009 à 00:21:06

 

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De tous les styles de musique connus de ce monde, aucun n’a pu faire couler autant de larmes que le Blues. C’est un style riche et original qui a tellement marqué la scène musicale que l’on retrouve encore ses traces dans d’autres styles populaires tels que le Jazz, la Soul, le Rock, la Pop. Le Blues tire ses racines de l’esclavage et de ses rudes effets. La communauté afro-américaine exprime à travers ce rythme à la tonalité pathétique sa tristesse, la conjoncture qu’elle a endurée pendant l’époque des travaux champêtres. Ce style musical classique laisse derrière lui tout une histoire, très souvent marquée par des tragédies, des coups durs, si durs que nul ne saurait retenir ses émotions en la témoignant. Le blues a toujours exprimé avec facilité tout ce que la vie avait de difficile, de pénible. Les bluesmen devaient chercher au fond d’eux, l’énergie et la ressource nécessaire pour porter dans leur voix toute la complexité de leurs histoires personnelles. Certains y sont parvenus, mais d’autres ont succombé à leurs propres émotions et le Blues n’a pas hésité à faire d’eux ses victimes. Parmi les couleurs qui auront servi à peindre le Blues, l’amour apparait comme cette touche particulière qui vient raviver le tableau. Le Blues, grâce aux subtils instruments qui permettaient de le produire et qui rassemblaient ainsi Blancs et Noirs sur une même piste de danse, aura machinalement contribué à l’abolition de la ségrégation en Amérique. Cependant l’histoire du Blues n’est pas seulement la leur, c’est aussi la nôtre car nous avons tous eu un jour ou l’autre du Blues dans notre vie. Et je peux vous garantir que l’une des façons les plus efficaces de l’extérioriser consiste à laisser l’émotion vous faire fondre en larmes en écoutant l’irrésistible titre de Marvin Gaye : «Let’s get it on».     

 

 

 

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Et si c'était le moine qui faisait l'habit Publié le Mercredi 2 Décembre 2009 à 21:57:49

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Et si c'était le moine qui faisait l'habit

 

Bon nombre de gens pensent que l’habit fait le moine. L’habillement d’une personne permet très souvent à autrui d’esquisser dans son esprit une image d’elle. Par exemple, lorsqu’une femme se vêtit à la façon d’une star (les cuisses exhibées, le chemisier entrouvert, etc.), quitte à laisser paraitre une certaine extravagance, on dira d’elle qu’elle manque de sérieux dans la vie ou pire encore qu’elle est frivole. D’un autre côté, celui ou celle qui s’habille sans qu’il y ait d’assortiment dans sa façon de marier les couleurs, se verra attribuer l’étiquette « sans style » ou au pire des cas sera marginalisé. Conscients de ces réalités sociales parfois taboues, les gens, selon qu’ils correspondent aux critères de l’une de ces deux factions, trouvent les moyens de plaider leur cause dans les préjugés qu’ils se font sur les protagonistes de l’autre faction. On assiste alors à un conflit perpétuel entre les deux groupes qui n'hésitent pas à se mépriser. Et c’est de là que nait l’esprit de critique que la plupart des gens adoptent au regard de la façon dont un individu est vêtu.

Qu’y a-t-il encore à mentionner en parlant de l’habillement, si ce n’est préciser qu’il exprime à qui a le don de la déceler cette touche intrinsèque enfouie au plus profond de l'essence de chaque homme? Je ne pense pas que la façon dont une personne se vêtit puisse la définir de manière exacte, renseigner suffisamment sur sa personnalité ; il n’est donc pas cartésien de juger quelqu'un en se référant à son style vestimentaire car on s’habille pour agrémenter son corps et non pour qu’il fasse l'objet de controverses. En considérant le cas de deux sujets qui ne vivent pas dans le même environnement, il ne paraitra pas très déconcertant qu’ils aient des styles d’habillement différents, ce qui peut s’expliquer par la disparité de leurs modes de vie, de leurs convictions et par conséquent de leurs comportements. Cependant, comme nous vivons dans une société qui est régie par des normes – par lesquelles nous sommes influencés indépendamment de notre volonté –, il est de notre intérêt de nous identifier aux critères d’une troisième faction ; celle-ci est intermédiaire aux deux premières et établit une sorte d’équilibre entre elles. Tout simplement, je dis qu’on peut s’habiller, aspirer à quelque chose sans pour autant attirer l'attention d’autrui, ceci en s’évertuant d’intégrer dans notre façon de procéder un peu de conformisme.

 


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