Créer une société...

En entreprise, on est de plus en plus créateurs ou destinataires de documents au format PDF. C'est zoulis les PDF. C'est pratique, on peut les lire sur n'importe quelle machine. C'est léger. Mais cela pose quelques petits problèmes. Par exemple quand on a un document de 100 pages, on est bien embêté pour modifier une seule page, en intégrer une en plein milieu ou en retirer une sans à avoir à tout recommencer. Par ailleurs, quand on a comme interlocuteur un zigoto pas très doué pour l'informatique il n'est pas rare qu'il nous adresse le document de 10 pages qu'on attend sous la forme de 10 documents pdf, un par page.

Eh bien il existe un petit logiciel bien sympa, simple à utiliser (bien qu'en anglais) et surtout gratuit qui permet de constituer un nouveau pdf à partir de plusieurs autres pdf ou de plusieurs morceaux d'autres documents pdf, de couper un pdf en deux, etc. Il se nomme PDF TK Builder. On le trouve notamment sur la page de son créateur, un certain Angus Johson qu'on ne manquera pas de remercier. Et ça marche. Sur XP notamment. Pour les autres OS je n'en sais rien.

La clôture des comptes annuels est un grand moment dans la vie d'une société... un grand moment de solitude aussi dans la vie d'une EURL. Après avoir clôturé ses comptes, le gérant se convoque lui-même pour les approuver et affecter le résultat. La littérature juridico-comptable indique qu'à l'occasion de la clôture des comptes, un rapport sur les conventions réglementées est présenté aux associés qui sont appelés à statuer sur ce rapport. Aïe aïe aïe, la logique paperassière va-t'elle se remettre en route ?

Déjà, qu'entend-on par conventions réglementées ? Il s'agit tout simplement de l'ensemble des relations d'intérêt directes ou indirectes entre la société et ses associés et/ou ses principaux dirigeants : rémunérations, défraiements, avantages, contrats avec d'autres sociétés auxquels associés ou dirigeants sont intéressés, etc. Dans une société lambda, ce type de rapport vise à permettre aux associés de s'assurer que les décisions prises par les autres associés et/ou les dirigeants le sont bien dans l'intérêt de la société et non en vertu d'intérêts particuliers.

Mais dans le cas (fréquent) d'une EURL dont l'associé unique est aussi le gérant, est-il bien raisonnable de se préparer pour soi-même et pour approbation un beau rapport relié décrivant l'ensemble des relations entre sa société et soi-même ? Non a répondu le législateur et c'est tout à son honneur. Le troisième alinéa de l'article L223-19 du Code de commerce précise en effet que "lorsque la société ne comprend qu'un seul associé et que la convention est conclue avec celui-ci, il [...] est seulement fait mention [de ces conventions] au registre des décisions". Autrement dit, il suffit de lister ces conventions (rémunération, remboursement de frais, compte-courant d'associé, etc) à la suite de la décision d'approbation des comptes. Et le tour est joué.

Et une paperesse de moins, une !

Un peu de simplification administrative ne nuit pas.

Bonne nouvelle, il est désormais inutile de se rédiger pour soi même avant approbation par soi même un rapport de gestion de l'EURL que l'on gère soi même dès lors que l'activité de la société à la clôture ne dépasse pas deux des trois seuils suivants :

• 1 000 000 € de total bilan ;
• 2 000 000 € de chiffre d'affaires hors taxe ;
• 20 salariés permanents en moyenne au cours de l'exercice.

Personnellement j'en suis loin, mais je suis persuadé que je ne suis pas le seul. Donc merci à Mr le Premier Ministre qui a signé ce décret.

Le texte du décret d'application est disponible sur legifrance.

Tout créateur d'entreprise autodidacte qui se respecte se retrouve rapidement confronté à la problématique de la compta. Sauf à payer souvent fort cher (lorsqu'on démarre... après, cela peut se justifier) un cabinet de gestion et/ou un expert comptable, la première étape consiste à se former à la compta : internet regorge de tutoriels de plus ou moins bonne qualité. Généralement, les CCI ou autres organismes d'accompagnement des candidats créateurs proposent également des formations malheureusement pas toujours gratuites.

Ensuite, il y a deux possibilités :

• soit vous faites tout à la main sur de beaux livres officiels, à l'ancienne. Cela a de la gueule. C'est souvent le plus simple. Le seul inconvénient c'est qu'à la clôture il faut sortir la calculette et remplir ses déclarations fiscales à la main.
• soit vous utilisez un logiciel de saisie des écritures qui à la clôture moulinera tout cela pour, du moins en théorie, vous sortir un bilan, un compte de résultats et autres documents du même acabit. Cela peut paraître plus simple sauf qu'en réalité il y a une sacré période d'adaptation pour prendre en main un logiciel conçu par des informaticiens pour des comptables, deux mondes très très éloignés de celui de l'entrepreneur...

Mais si l'apprentissage d'un logiciel ne vous rebute pas, peut être serez vous freiné par leur coût qui sans être prohibitifs constituent là encore un surcoût au démarrage. Heureusement dans le monde de Oui Oui de l'internet, on trouve toujours des solutions gratuites. Y compris pour les logiciels de compta. Donc j'ai trouvé Oxygène de MEMSOFT. C'est une suite de logiciels de gestion d'entreprise dont le module comptabilité est d'utilisation gratuite. Après libre à vous de payer des modules complémentaires mais rien ne vous y oblige. Difficile de dire si c'est le meilleur, car c'est le premier que je teste. Il ne me paraît pas toujours hyper intuitif mais je crois que c'est assez général en matière de logiciels de compta. En tout cas c'est le seul vrai logiciel gratuit de compta que j'ai trouvé. Il existe bien un autre logiciel open source mais cela soulève une problématique de "certification" et de mise à jour.