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L'écriture pour m'exprimer

Parce que ma vie est une émotion

La leçon de la page blanche Posté le Dimanche 1 Décembre 2013 à 17h19

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C’est toujours pareil. Et on a beau être habité des meilleures intentions, on ne fait jamais ce qu’on aurait voulu voir s’accomplir.

Mon ami venait de le vérifier. Il y a quelques jours, alors que la veille encore il avait pu se plonger dans la rédaction de son roman, il fut pris d’une léthargie qui mit en sommeil son travail. Le stylo ne bougeait pas d’une virgule. Ce serait mentir que d’accuser le manque d’inspiration. Son histoire était toute tracée, le plan bien détaillé, la chute fatale. Mais les mots n’avaient plus de signification.

Je l’ai vu, triste mais pas désespéré. Fataliste plutôt. En arrivant chez lui, je fus accueillie de façon courtoise par sa femme. A son apparition dans le salon bleu dans lequel nous étions installées, je vis un soleil. Mon ami est comme ça : sa personne irradie, je ne me le suis jamais expliqué. Je le laissai parler. Il marmonnait plus qu’il ne parlait d’ailleurs, tout en caressant un chat que je n’avais jamais vu auparavant.

Il voulait écrire ce roman, il y tenait et s’y accrochait. Le thème n’en était pas facile, il faut le reconnaître. L’idée générale ? Une écriture à la première personne, incarnée par un roi fictif, un roi fainéant vivant sur sa litière et observant ses sujets, un personnage à la critique acerbe face à l’asservissement de son peuple tandis qu’il végète comme une marmotte en hibernation. Mon ami cherchait, d’une façon légère, à mettre en exergue les travers de l’Homme d’aujourd’hui qui, selon lui, n’avait pas évolué significativement depuis des siècles.

Mais l’écriture était en berne. Il me mena à son bureau, m’expliqua ce qu’il avait déjà écrit et me montra les feuilles de papier qui attendaient d’être noircies.

Mon ami est motivé, volontaire, travailleur et acharné. Aujourd’hui encore. Je lui souhaite de mener à terme l’écriture de son roman car c’est son défi. Quand je suis partie de chez lui, j’avais compris qu’il fallait se donner les moyens, tant que faire se peut, de prolonger ses envies en les réalisant.

C’est ainsi que je veux manger chaque jour qu’il m’est donné de vivre. Avec envie, avec gourmandise et avec délectation.

 

 

Ce texte est né de mon inscription à un blog d'écriture.

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