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l'entreconnaissance

L'islam est-il réformable ? Posté le Samedi 17 Août 2013 à 14h03

 

 

Selon l'Histoire et la nature humaine, c'est possible.

par Daniel Pipes

CommentaryJuillet/août 2013

http://fr.danielpipes.org/13266/islam-reformable

Version originale anglaise: Can Islam Be Reformed?

Adaptation française: Johan Bourlard


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Actuellement, l'islam représente une force rétrograde, agressive et violente. Doit-il demeurer comme tel ou peut-il être réformé pour devenir modéré, moderne et accommodant ? Les autorités islamiques peuvent-elles formuler une conception de leur religion qui accorde des droits à part entière aux femmes et aux non-musulmans ainsi que la liberté de conscience aux musulmans, une conception qui accepte les principes de base de la finance et de la jurisprudence modernes et qui ne cherche ni à imposer la charia ni à établir un califat ?

Non, selon un nombre croissant d'analystes qui pensent que la foi musulmane ne peut pas s'adapter, que ces traits sont inhérents à l'islam et en forment le visage immuable. À la question de savoir si elle est d'accord quand je dis que « l'islam radical est le problème mais l'islam modéré est la solution », l'écrivain Ayaan Hirsi Ali répond : « Je suis désolée mais il se trompe. » Elle et moi, qui combattons dans la même tranchée pour les mêmes objectifs et contre les mêmes opposants, sommes en désaccord sur ce point essentiel.

Mon argumentation s'articule en deux parties. Je pense d'une part, que la position essentialiste partagée par beaucoup d'analystes est fausse et, d'autre part, qu'un islam réformé peut voir le jour.

Argumenter contre l'essentialisme

Déclarer que l'islam ne peut jamais changer revient à affirmer que le Coran et le Hadith, qui constituent le cour de la religion islamique, doivent toujours être compris de la même manière. Or défendre cette position revient à reconnaître son caractère erroné car rien de ce qui est humain ne demeure pour toujours. Tout, même la lecture des textes sacrés, change avec le temps. Toute chose a une histoire et toute chose connaît un avenir différent de son passé.

Faire abstraction de la nature humaine et ignorer plus d'un millénaire de changements concrets dans l'interprétation du Coran : ce n'est qu'à ce prix qu'on peut proclamer que le Coran a toujours été compris de la même façon à travers les âges. Des changements se sont produits dans des domaines comme le djihad, l'esclavage, l'usure, le principe du « pas de contrainte en religion », ainsi que le rôle de la femme. De plus, les nombreux interprètes importants de l'islam depuis 1400 ans -- pensons à al-Chafi'i, al-Ghazali, Ibn Taymiya, Roumi, Shah Waliullah et Rouhollah Khomeini -- étaient en profond désaccord les uns avec les autres sur la teneur du message de l'islam.

Le Coran et le Hadith ont beau occuper une place centrale dans l'islam et le monde musulman, ils n'en expriment pas pour autant la totalité. L'expérience accumulée par les peuples musulmans, du Maroc à l'Indonésie et au-delà, n'est pas sans importance. Se focaliser sur les seuls textes sacrés de l'islam revient à appréhender les États-Unis à la lumière de la seule Constitution. Ignorer l'histoire du pays conduirait à une perception tronquée de celui-ci.

En d'autres termes, alors que la civilisation islamique médiévale excellait, les musulmans d'aujourd'hui sont à la traîne dans pratiquement tous les classements. Toutefois, si les choses peuvent empirer, elles peuvent aussi s'améliorer. De la même manière, dans ma carrière, j'ai été témoin de l'essor de l'islamisme depuis ses débuts très modestes, au moment où je commençais à étudier dans ce domaine en 1969, jusqu'au pouvoir énorme dont il jouit actuellement. Par conséquent, si l'islamisme peut croître, il peut aussi décliner.

Comment cela pourrait-il arriver ?

La synthèse médiévale

La clé de compréhension du rôle joué par l'islam dans la vie publique réside dans la charia et les nombreuses exigences intenables que celle-ci impose aux musulmans. Gouverner au moyen des taxes minimales permises par la charia s'est révélé insoutenable. Comment gérer un système financier sans demander des intérêts ? Un système pénal qui exige quatre hommes comme témoins oculaires d'un flagrant délit d'adultère est impossible dans la pratique. L'interdiction imposée par la charia de faire la guerre à d'autres musulmans est tout aussi impossible à respecter. Environ trois quarts des conflits entrepris par des musulmans ont en effet été dirigés contre d'autres musulmans. De la même façon, l'accent mis sur le djihad perpétuel contre les non-musulmans est un impératif bien trop sévère.

Pour contourner ces exigences et d'autres tout aussi irréalistes, des musulmans au Moyen Âge ont mis au point certains artifices juridiques permettant l'assouplissement de certaines dispositions sans violer directement ces obligations. Les juristes ont ainsi élaboré le concept du hiyal (stratagèmes) et d'autres moyens permettant l'accomplissement de la lettre de la loi tout en en rejetant l'esprit. À titre d'exemple, divers mécanismes ont été mis en place afin de vivre en harmonie avec des États non-musulmans alors que des guerres menées contre des coreligionnaires musulmans ont été renommées djihad. Par ailleurs, il existe aussi le système de la double vente (bay al-înah) d'un bien qui permet à l'acheteur de payer un intérêt déguisé.

Le compromis ainsi atteint entre la charia et la réalité est ce que j'ai appelé dans mon livre In the Path of God (1983) la « synthèse médiévale » de l'islam. Cette synthèse a traduit en un système viable ce corps abstrait de l'islam fait d'exigences irréalisables. En termes pratiques, elle a atténué la charia pour en faire un code de loi opérationnel. La charia pourra désormais être suffisamment bien appliquée sans que les musulmans soient soumis à ses exigences les plus strictes. Dans son livre Marriage and Slavery in Early Islam [Mariage et esclavage dans l'Islam primitif], dans lequel sont cités d'autres spécialistes, Kecia Ali, de l'Université de Boston, note le contraste flagrant qui existe entre la formulation de la loi et son application :

L'une des façons dont les études juridiques ont procédé a été de « comparer la doctrine avec la pratique réelle des tribunaux. » Comme l'observe un spécialiste à propos des textes sacrés et légaux, « les modèles sociaux contrastaient grandement avec l'image 'officielle' présentée par ces sources 'formelles'. » Les études mettent souvent en parallèles des décisions de justice conciliantes et relativement équitables avec une tradition textuelle ou une jurisprudence indistinctement et parfois rigoureusement patriarcales. Cela nous prouve « la flexibilité d'une loi islamique souvent dépeinte comme stagnante et draconienne. »

Alors que la synthèse médiévale a fonctionné pendant des siècles, elle n'a jamais surmonté une faiblesse fondamentale à savoir qu'elle ne s'enracine pas dans les textes fondateurs et constitutifs de l'islam et qu'elle n'en dérive pas non plus. Basée sur des compromis et des demi-mesures, elle a toujours prêté le flanc à la critique des puristes. L'histoire de l'islam présente en effet nombre de ces contestations, dont le mouvement almohade dans l'Afrique du Nord du XIIe siècle et le mouvement wahhabite dans l'Arabie du XVIIIe siècle. À chaque fois, les efforts des puristes ont fini par échouer face à une synthèse médiévale qui ne s'est jamais réaffirmée que pour être à nouveau contestée par d'autres puristes. Cette alternance entre pragmatisme et purisme qui caractérise l'histoire de l'islam contribue à son instabilité.

Le défi de la modernité

La solution pratique qu'offrait la synthèse médiévale s'est effondrée face à la modernité imposée par les Européens, qu'on fait remonter traditionnellement à l'expédition de Bonaparte en Égypte en 1798. Depuis deux siècles ce défi a poussé la plupart des musulmans dans des directions opposées, allant de l'occidentalisation à l'islamisation.

Les musulmans, impressionnés par les réalisations des Occidentaux, ont cherché à réduire le rôle de la charia et à la rendre conforme, à la manière occidentale, à des principes tels que l'absence de religion d'État et l'égalité des droits pour les femmes et les non-musulmans. Le fondateur de la Turquie moderne, Kemal Atatürk (1881-1938), symbolise cet effort qui jusqu'à environ 1970, apparaissait comme la destinée du monde musulman, la résistance à l'occidentalisation étant alors perçue comme un combat d'arrière-garde futile.

Mais cette résistance s'est révélée profonde et a finalement triomphé. Les quelques successeurs d'Atatürk ont vécu et sa République de Turquie est en train de retourner à la charia. Comme on a pu le voir, l'occidentalisation s'est révélée moins forte qu'elle ne l'était vraiment car elle tendait à attirer des élites bien visibles et sachant se faire entendre alors que les masses restaient à la traîne. À partir de 1930 environ, les éléments réactionnaires ont commencé à s'organiser et à élaborer un vrai programme, particulièrement en Algérie, en Égypte, en Iran et en Inde. Rejetant l'occidentalisation et toutes ses ouvres, ils militaient en faveur d'une application de la charia qu'ils imaginaient aussi intégrale et rigoureuse qu'aux premiers jours de l'islam.

Même s'ils rejetaient l'Occident, ces mouvements -- qu'on a appelés islamistes -- se sont modelés sur les idéologies totalitaires naissantes de l'époque, le fascisme et le communisme. Les islamistes ont emprunté à ces idéologies de nombreuses thèses telles que la supériorité de l'État sur l'individu, le recours à la force brutale et le besoin d'une confrontation démesurée avec la civilisation occidentale. Ils ont aussi emprunté allègrement la technologie occidentale, spécialement dans le domaine militaire et médical.

Par un travail créatif de longue haleine, les forces islamistes ont peu à peu gagné en force durant le demi-siècle suivant pour finalement être propulsées à l'avant-scène du pouvoir avec la Révolution iranienne (1978-1979) dirigée par l'anti-Atatürk, l'ayatollah Khomeini (1902-1989). Cet événement dramatique et son essai transformé de création d'un ordre islamique ont largement inspiré les islamistes qui, dans les 35 années qui ont suivi, ont fait des progrès importants, transformant les sociétés et appliquant la charia dans des proportions nouvelles et extrêmes. En Iran, par exemple, le régime chiite a fait pendre des homosexuels à des grues et forcé des Iraniens vêtus à l'occidentale à boire l'eau des latrines. En Afghanistan, le régime des Talibans a mis le feu à des écoles de filles et à des magasins de disques. L'influence des islamistes a atteint même l'Occident où l'on trouve un nombre croissant de femmes portant le hijab, le niqab et la burqa.

Même s'il a été créé comme modèle totalitaire, l'islamisme a montré une faculté d'adaptation tactique beaucoup plus grande que le fascisme et le communisme. Alors que ces deux derniers sont rarement parvenus à dépasser le stade de la violence et de la coercition, l'islamisme, emmené par des personnalités comme le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan (1954-) et son Parti de la Justice et du Développement (AKP), ont expérimenté des formes non-révolutionnaires de l'islamisme. Depuis son accession légitime au pouvoir lors d'élections en 2002, l'AKP a peu à peu sapé la laïcité turque avec une habileté remarquable en agissant au sein même des structures démocratiques établies dans le pays, en pratiquant la bonne gouvernance et en s'abstenant de provoquer la colère de l'armée, gardienne historique de la laïcité turque.

À l'heure actuelle les islamistes sont en marche mais leur ascension est récente et n'offre aucune garantie de longévité. Comme d'autres idéologies utopistes, l'islamisme perdra effectivement son attrait et son pouvoir déclinera. Les révoltes de 2009 en Iran et 2013 en Égypte contre les régimes islamistes en place sont un indicateur de cette tendance.

Vers une synthèse moderne

Pour vaincre l'islamisme, les musulmans anti-islamistes doivent développer une autre vision de l'islam et une autre explication de ce que signifie être un musulman. C'est à ce titre qu'ils peuvent s'inspirer du passé, particulièrement de la période 1850-1950, riche en tentatives de réforme, pour élaborer une « synthèse moderne » comparable au modèle médiéval. Cette synthèse opérerait un choix parmi les préceptes de la charia en vue de rendre l'islam compatible avec les valeurs modernes. Elle accepterait, entre autres progrès, l'égalité des sexes, la coexistence pacifique avec les incroyants, et rejetterait l'idée du califat universel.

Dans ce cas-ci, il est utile de comparer l'islam aux deux autres grandes religions monothéistes. Il y a cinq cents ans, les juifs, les chrétiens et les musulmans étaient tous largement d'accord sur le caractère acceptable du travail forcé et sur le côté inacceptable du paiement d'un intérêt sur de l'argent. Finalement, après des débats longs et acharnés, les juifs et les chrétiens ont changé leur position sur ces deux sujets. Aujourd'hui, aucune voix parmi les juifs et les chrétiens ne s'élève pour approuver l'esclavage ou pour condamner le paiement d'un intérêt raisonnable sur un prêt.

Par contre, ces débats entre musulmans ne font que commencer. Même s'il a été interdit au Qatar en 1952, en Arabie Saoudite en 1962 et en Mauritanie en 1980, l'esclavage existe toujours dans ces pays et dans d'autres à majorité musulmane (particulièrement au Soudan et au Pakistan). Certaines autorités islamiques vont jusqu'à déclarer qu'un musulman pieux doit approuver l'esclavage. Des institutions financières très importantes qui pèseraient pas moins de mille milliards de dollars ont mis au point ces quarante dernières années un système permettant à des musulmans pratiquants d'éviter en apparence le versement ou la perception d'un intérêt sur de l'argent (« en apparence » puisque les banques islamiques cachent à peine l'intérêt par des subterfuges tels que des frais de service).

Les musulmans réformateurs doivent faire mieux que leurs prédécesseurs du Moyen Âge et fonder leur interprétation aussi bien dans les textes sacrés que dans les sensibilités de l'époque. Pour que les musulmans modernisent leur religion, ils doivent imiter leurs homologues monothéistes et adapter leur religion par rapport à l'esclavage, au prêt à intérêt, à la condition de la femme, au droit de quitter l'islam, à la procédure légale et à bien d'autres choses. L'émergence d'un islam réformé et moderne ne permettra plus les droits inégaux de la femme, le statut du dhimmi, le djihad, les actes terroristes suicidaires, et n'exigera plus la peine de mort pour l'adultère, les atteintes à l'honneur familial, le blasphème et l'apostasie.

Dans ce siècle commençant, on peut déjà distinguer quelques signes positifs allant dans cette direction. Observons quelques faits nouveaux concernant les femmes :

·         En Arabie Saoudite, le Conseil de la Choura a répondu à l'indignation croissante de l'opinion publique à propos de mariages d'enfants en relevant l'âge de la majorité à 18 ans. Même si cette mesure ne signifie pas la fin des mariages d'enfants, elle va dans le sens d'une abolition de cette pratique.

·         Des clercs turcs ont accepté de laisser des femmes réglées aller à la mosquée et prier à côté des hommes.

·         Le gouvernement iranien a pratiquement interdit la lapidation des personnes convaincues d'adultère.

·         En Iran, les femmes ont acquis de nouveaux droits dans la poursuite de leur mari en justice pour cause de divorce.

·         En Égypte, une assemblée de savants musulmans a condamné la clitoridectomie comme une pratique contraire à l'islam et comme un fait punissable.

·         En Inde, une institution islamique de premier plan, Darul Uloom Deoband, a émis une fatwa contre la polygamie.

On peut également observer d'autres faits nouveaux qui ne concernent pas spécialement les femmes :

·         Le gouvernement saoudien a aboli la djizya (impôt de capitation imposé aux non-musulmans).

·         Un tribunal iranien a ordonné que la famille d'un chrétien assassiné reçoive la même compensation qu'une victime musulmane.

·         Un colloque de spécialistes réunis à l'Académie islamique internationale du fiqh de Sharjah, s'est mis à débattre, pour le contester, de l'appel au meurtre des apostats.

Pendant tout ce temps, des réformateurs émettent à titre individuel toute une série d'idées qui, si elles ne sont pas encore adoptées, ont au moins le mérite de stimuler la pensée. À titre d'exemple, Nadin al-Badir, journaliste saoudienne, suggère de façon provocante que les femmes musulmanes aient le droit, comme les hommes, de prendre jusqu'à quatre époux. Elle a provoqué un tollé et reçu des menaces de procès et de dénonciations enflammées. Toutefois elle a suscité un débat nécessaire qui, il fut un temps, était inimaginable.

À l'instar de son précurseur médiéval, la synthèse moderne demeure vulnérable face aux attaques lancées par les puristes qui peuvent renvoyer à l'exemple de Mahomet et insister sur le fait de ne pas en dévier. Mais après avoir vu les ouvres de l'islamisme, violent ou non, on peut espérer que les musulmans rejetteront l'idée du rétablissement d'un ordre moyenâgeux et seront ouverts au compromis avec la modernité. L'islam ne correspond pas nécessairement à une mentalité rétrograde et figée car il est ce qu'en font les musulmans d'aujourd'hui.

Implications politiques

Que peuvent faire pour se rapprocher de leur objectif, ceux, musulmans aussi bien que non-musulmans, qui s'opposent à la charia, au califat et aux horreurs du djihad ?

Pour les musulmans anti-islamistes, le grand défi est de développer non seulement une vision différente de celle des islamistes mais aussi une alternative sociale et politique à l'islamisme. Si les islamistes ont atteint un tel degré de pouvoir et d'influence c'est grâce au dévouement, au travail acharné, à la générosité et au désintéressement. Les anti-islamistes devront également travailler dur, probablement pendant des décennies, pour élaborer et ensuite diffuser une idéologie aussi cohérente et contraignante que celle des islamistes. Dans ce processus, les spécialistes dans l'interprétation des textes sacrés et les meneurs capables de mobiliser les foules occuperont un rôle essentiel.

Quant aux non-musulmans, ils peuvent contribuer à faire progresser un islam moderne de deux façons. En premier lieu, en résistant à toute forme d'islamisme -- non seulement l'extrémisme brutal façon Oussama Ben Laden mais aussi les mouvements politiques qui agissent à pas feutrés et en toute légalité comme l'AKP turc. Erdogan est moins terrible que Ben Laden, mais il est plus efficace et non moins dangereux. Quiconque estime la liberté d'expression, l'égalité devant la loi et d'autres droits humains contestés en tout ou en partie par la charia, doit contrecarrer sans faiblir le moindre soubresaut islamiste.

En second lieu, les non-musulmans devraient soutenir les anti-islamistes modérés tournés vers l'Occident. Actuellement, ces personnes sont faibles, éparpillées et font face à une tâche impressionnante. Cependant elles existent bel et bien et représentent le seul espoir de vaincre le péril que sont le djihad planétaire et la suprématie islamiste, et de lui substituer un islam qui ne constitue pas une menace pour la civilisation.

Thèmes connexes: Histoire, Islam

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DanielPipes.org

Article WIKIPEDIA

Daniel Pipes, né le 9 septembre 1949 à Boston dans le Massachusetts, aux États-Unis est un journaliste américain.

Spécialisé dans l'analyse de la politique internationale et de l'antiterrorisme, Daniel Pipes est un journaliste et ancien universitaire, aujourd'hui figure médiatique du courant néoconservateur américain.

Daniel Pipes est le fils aîné de Richard Pipes. Celui-ci, Juif polonais réfugié d’Europe avec son épouse au début de la Seconde Guerre mondiale et devenu professeur d'histoire de la Russie à l'université d'Harvard, se fit connaître comme un soviétologue affilié au Parti républicain et soutenant des positions radicales vis-à-vis du communisme durant la guerre froide.

Daniel Pipes souhaitait devenir mathématicien mais, après sa deuxième année à Harvard, il décida d’étudier l’histoire islamique, pour laquelle il avait développé un intérêt à la suite de voyages au Sahara et au Sinaï.

Après ses études, il passa deux ans à apprendre l’arabe au Caire puis il retourna à l'université de Harvard située à Cambridge pour décrocher son doctorat en histoire islamique médiévale juste au moment où l’ayatollah Khomeini lançait la révolution iranienne, ce qui l'incita à se concentrer non plus sur l’islam médiéval, mais sur sa présence moderne.

Au début des années 1980, Pipes enseigna à l’université de Chicago, à Harvard et au Naval War College, mais il ne parvint pas[réf. nécessaire] à obtenir un poste de titulaire et en 1986, il déménagea à Philadelphie pour diriger le Foreign Policy Research Institute, un Think tank fondé en 1955 par Robert Strausz-Hupé, un Autrichien résolument antitotalitariste avant de créer le Forum du Moyen-Orient en 1994.

Daniel Pipes, spécialisé dans l'étude du Proche-Orient, a eu accès à des postes de responsabilité sous la première administration (2000-2004) du président George W. Bush. Il obtient une rapide notoriété après les attentats du 11 septembre 2001 sur le World Trade Center. Entre le 11 septembre 2001 et le 11 septembre 2002, il est intervenu dans 110 émissions de télévision et 450 émissions de radio[1].

En 2003, Bush le nomme au conseil de l’Institut des États-Unis pour la paix, une organisation déclarée comme non partisane, soutenue par des fonds fédéraux et dédiée à la résolution pacifique de conflits, qu'il quittera en 2005.

Daniel Pipes est chroniqueur au New York Post, un journal considéré comme proche des néoconservateurs américains. Ses éditoriaux sont parfois repris par The Wall Street Journal, le Los Angeles Times et The New York Sun[réf. nécessaire].

Ces dernières années toutefois, ses positions — parfois jugées extrêmes[évasif] — ainsi que les déboires de l'intervention en Irak lui ont valu des critiques[2]. Par un militantisme important à travers son site Internet, il cherche à maintenir son influence médiatique.

Depuis 2007, il enseigne à la Pepperdine University en Californie comme Distinguished Visiting Professor[3].

Pour la campagne des primaires présidentielles du parti républicain de 2008, il rejoint l'équipe de Rudolph Giuliani[4].

Positions politiques

http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/6/65/Daniel_pipes_bw.jpg/220px-Daniel_pipes_bw.jpg

Étudiant au début des années 1970, il s'est distingué à plusieurs reprises par son opposition aux manifestations pacifistes, organisées contre la guerre du Vietnam.

De 1986 à 1993, il est rédacteur en chef du journal Orbis où il publie des articles prônant le soutien à l’Irak de Saddam Hussein contre l’Iran voisin (guerre Iran-Irak). C'est ce qu'il nomme « l’alternative de Bagdad », d'après le titre de l'ouvrage de Laurie Mylroie.

Daniel Pipes a cependant soutenu l'engagement américain contre l'Irak en 2003, arguant de la menace que représentaient le régime irakien et son supposé arsenal d'armes de destruction massive.

Aujourd'hui figure médiatique du courant néoconservateur américain, bien qu'il démente participer à ce mouvement idéologique[5], Daniel Pipes soutient résolument l'État d'Israël et exprime régulièrement ses regrets sur le manque de fermeté de Tel-Aviv vis-à-vis des Palestiniens. Daniel Pipes s'est opposé au retrait des implantations israéliennes de la bande de Gaza en 2004 et s'est régulièrement prononcé contre la création d'un État palestinien.

Récents postes officiels

Depuis 1980, il est membre du Conseil des relations étrangères[6].

Il est le fondateur du Forum du Moyen-Orient.

 

Il a été nommé par Bush à la tête de l’Institut des États-Unis pour la paix, poste qu'il a occupé d'août 2003 à janvier 2005[7].

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