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rencontres islamo-chrétiennes

l'entreconnaissance

Libertés Une pétition pour un chrétien marocain Posté le Vendredi 13 Septembre 2013 à 09h17

http://news.emailingmanagement.com/mailing/le2min/icn_arrow_vert.png Libertés. Une pétition

pour un chrétien Marocain.

 

Alors que le sujet, en l’occurrence celui de la liberté de culte et de conscience, est on ne peut plus d’actualité, au sein de la classe politique, le silence est (toujours) de mise. Il aura fallu attendre plusieurs jours après l’arrestation, et la condamnation à deux ans de prison ferme, d’un jeune marocain converti au christianisme, et accusé de prosélytisme, pour que la société civile se mobilise. C’est ainsi que la Coalition civile marocaine, un  mécanisme de veille sur le respect de la liberté de conscience et de culte, regroupant plusieurs associations des droits de l’Homme, a lancé depuis samedi une pétition pour la libération du concerné et condamnant son incarcération. Le jeune en question, originaire de Taounate, est emprisonné depuis début septembre dans la prison de Aïn Aicha (à 12 km de sa ville). Si le libre exercice d’une foi non-musulmane est largement garanti au Maroc, il ne concerne que les personnes nées non-musulmanes. Pour les actes de prosélytisme, c’est pire. L’article 220 du Code pénal est clair: «Est puni d'emprisonnement de 6 mois à 3 ans et d'une amende de 100 à 500 dirhams, quiconque emploie des moyens de séduction dans le but d'ébranler la foi d'un musulman ou de le convertir à une autre religion, soit en exploitant sa faiblesse ou ses besoins, soit en utilisant à ces fins des établissements d'enseignement, de santé, des asiles ou des orphelinats ». Un texte qui aurait pu être revu et corrigé, n’était-ce le véritable blocage opposé par un certain Abdelilah Benkirane sur un article garantissant la liberté de culte et de conscience au Maroc, tel que figurant dans la première mouture de la Constitution. L’article a finalement été supprimé, et des Marocains continuent d’être condamnés sur la simple base de leurs croyances. H24 Info

 

http://www.h24info.ma/maroc/societe/libertes-une-petition-pour-un-chretien-marocain


Religion : Les chiites marocains solidaires avec le chrétien de Taounate, condamné à 30 mois de prison

Religion | Publié le 09.09.2013 à 02h01 | Par Mohammed Jaabouk

http://www.yabiladi.com/articles/details/19456/religion-chiites-marocains-solidaires-avec.html

La condamnation, mardi par le tribunal de première instance de Taounate, d’un jeune pour avoir embrassé la foi chrétienne a remis en selle le débat sur la liberté de conscience, éclipsé de l’actualité voilà plus de deux ans. Si les laïcs nationaux ne se sont pas mobilisés pour défendre l’habitant de Aïn Aïcha, les chiites marocains ont saisi cette occasion pour plaider le respect de ce principe et demander l’abrogation de l’article 220 du code pénal.

 

Les  chiites marocains se solidarisent avec le jeune de Taounate, condamné à trente mois de prison, pour être converti au christianisme. Mieux encore, ils défendent le droit à la liberté de conscience. Une position exprimée, d'ailleurs, sur le site de La ligne Rissali. Les rivaux des sunnites craignent, en effet, de subir à leur tour les conséquences de l’article 220 du code pénal, notamment le passage où il est mentionné clairement la condamnation de toute tentative dans « le but d'ébranler la foi d'un musulman ». Ils se sentent, également, dans le viseur.

Les chiites veulent l’abrogation de l’article 220 du code pénal

Les chiites considèrent que la peine de 30 mois infligée au marchand ambulant de Taounate est « une violation d’une part de la Constitution, laquelle a banni la discrimination en raison de la confession, et d’autre part des pactes internationaux liés aux droits de l’Homme ».  Ils se réfèrent à l’article 18 de la Déclaration universelle de l’ONU des droits de l’Homme de 1948 : « Toute personne a droit à la liberté de pensée, de conscience et de religion ; ce droit implique la liberté de changer de religion ou de conviction ainsi que la liberté de manifester sa religion ou sa conviction seule ou en commun, tant en public qu'en privé, par l'enseignement, les pratiques, le culte et l'accomplissement des rites ».

Les chiites soulignent, par ailleurs, que ce verdict est « une interprétation arbitraire de l’article 220 du code pénal ». Et du coup, ils demandent son abrogation.

Le prosélytisme de l’islam malékite sunnite est autorisé, le reste non

Bien que la loi fondamentale du 1er juillet 2011 dans son préambule et les articles 3 et 41 insistent sur la garantie accordée à « tous » de la « libre exercice du culte », la pratique a montré que des obstacles se dressent contre un tel droit. Dans son rapport 2013 sur les libertés religieuses dans le monde, le département d'Etat américain a relevé que la loi marocaine « autorise la prédication de l’islam sunnite selon le rite malékite mais elle prohibe toute tentative de convertir les sunnites malékites à d’autres religions » ou rites.

 

En 2010, lors de l’expulsion de chrétiens étrangers dans le sillage de l’affaire de l’orphelinat de Aïn Leuh, les chiites marocains ont souffert, également, des conséquences de cette main ferme des autorités contre les minorités religieuses. Pour mémoire, à l’époque le MUR (Mouvement unité et réforme, bras prédicateur du PJD) et le ministère des Affaires islamiques avaient fait campagne, tambour battant, contre les courants qui menacent « la sécurité confessionnelle des Marocains ». Une allusion aux chrétiens et aux chiites.

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