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Les Patriarches d’Orient :

« L’extrémisme religieux est une menace majeure pour la région et pour le monde »

Le 7 août 2014, au cœur d’un Moyen-Orient à feu et à sang, les Patriarches d’Orient ont publié un communiqué condamnant les guerres et les violences qui déchirent la région, et tout particulièrement la persécution d’innocents et de chrétiens. Le fondamentalisme religieux, et ceux qui le nourrissent en finançant ses mouvements armés, portant atteinte à l’équilibre et à la stabilité de la région, est dénoncé sans détour. Les Patriarches lancent un appel urgent à la communauté internationale. 

Communiqué de leurs Béatitudes les Patriarches d’Orient

(traduction de l’arabe)

Suite à une fraternelle invitation de Sa Béatitude et Son Eminence le Cardinal Bishara Boutros Al Raï, Patriarche d’Antioche et tout l’Orient pour les Maronites, leurs Béatitudes, les Patriarches des Eglises Orientales se sont réunis au Palais Patriarcal de Dymane, le 7 août 2014.

Etaient  présents:

Le Catholicos Aram Kshishian I , Catholicos de Beit Kilika pour les Arméniens Orthodoxes ; le Patriarche Grégorios Lahham III, Patriarche d’Antioche et d’Orient, d’Alexandrie et de Jérusalem pour les Grecs Melkites Catholiques ; le Patriarche Yuhanna Al Yazajee X, Patriarche d’Antioche et d’Orient pour les Grecs Orthodoxes ; le Patriarche Mar Aghnatios Yousef Younan III, Patriarche d’Antioche pour les Syriaques ; le Patriarche Mar Aghnatios Afram II, Patriarche d’Antioche et d’Orient pour les Syriaques Orthodoxes ; le Patriarche Narcis Bedros XIX, Catholicos et Patriarche de Kilika pour les Arméniens Catholiques ; le représentant du Patriarche Louis Raphaël Sakko I, Patriarche de Babel pour les Chaldéens, l’évêque Shlimon Wardouni, Vicaire Patriarcal.

Ils déclarent être terrifiés par les incidents sans précédent et dangereux qui se passent dans la région,  par les conflits et les guerres fratricides en Iraq et en Syrie, par le fondamentalisme religieux qui ronge le tissu social et son unité dans nos pays, par l’apparition d’organisations fondamentalistes et des « Takfiri » qui détruisent, tuent, dispersent, violent la nature sacrée des églises, brûlant son patrimoine et ses manuscrits, et par les mercenaires étrangers qui combattent à côté de ceux qui agressent les citoyens et leur dignité. Ils se sentent peinés par les tragédies de leurs frères Palestiniens à Gaza suite au bombardement aléatoire d’Israël, privé de tous sentiments humains et qui a ciblé des innocents, violant ainsi toutes les normes juridiques. Ils sont aussi profondément peiné suite aux événements d’Ersal au Liban, où des groupes terroristes étrangers ont attaqué l’armée libanaise et les forces de sécurité intérieure, causant la mort de nombreux soldats et la prise en otages de plusieurs soldats et membres de la sécurité. Ils ont également assiégé les habitants de la ville et les ont utilisé comme boucliers humains, les adjurant d’abandonner leurs maisons.

Après avoir évalué ces terribles événements de tous ses côtés, et avoir étudié les dangers qui menacent tous les habitants de la région sans exception et qui revêtent un habit de sectarisme et de confessionnalisme que l’on n’a jamais connu dans l’histoire, et après avoir examiné les éventuels effets que ces conflits vont avoir sur les peuples qui habitent la région, y  compris  leurs fils les chrétiens qui vivent au milieu de ces troubles, et croyant au rôle de l’Etat dans la protection de ces personnes et de leurs propriétés, puisque la situation est arrivé à un point où ces personnes sont forcées à abandonner la terre de leurs pères et de leurs ancêtres, injustement et sans raison valable, ils ont publié à l’issue de leur rencontre, le communiqué suivant :

I. L’expulsion des chrétiens de Mossoul et la vallée de Ninive

1. Expulser tous les chrétiens de la ville de Mossoul, et maintenant de toutes les villes qui se trouvent dans la vallée de Ninive, ne peut pas être considéré comme un simple incident d’urgence qui s’inscrit dans les Chroniques des guerres et des conflits, ou comme une immigration volontaire à cause de la peur de ceux qui cherchent des abris provisoires et sûrs pour fuir la mort : cela est le résultat d’une décision de la part de l’EIIL et d’autres groupes djihadistes qui les a forcé à quitter leur terre et cela seulement à cause de leur appartenance religieuse et leur attachement à leur religion, ce qui contredit les lois internationales. Cette décision inique prise par des gens au nom de l’Islam, est une nouvelle calamité qui frappe la région arabe et musulmane et le vivre-ensemble entre ses habitants. Après les avoir chassés, ils leur ont tout pris. C’est un acte honteux de racisme que les peuples rejettent et que le communauté internationale condamne totalement.

2. Concernant cette dangereuse calamité, elle porte atteinte à des acquis religieux, culturels et humains nobles, qui ont formés au cours des siècles un riche patrimoine de vivre-ensemble entre chrétiens et musulmans. Nous condamnons et refusons vigoureusement l’expulsion de nos fils chrétiens de la chère ville de Mossoul, et des villes et villages de la vallée de Ninive, qui était un exemple de coexistence islamo-chrétienne, à l’instar de beaucoup d’autres anciennes villes arabes. Nous sonnons l’alarme en demandant à tous d’appuyer cette condamnation, qu’elle vienne aussi des musulmans, qui partagent avec nous le même destin, et que cela aboutisse à prendre des initiatives pour mettre fin à cette situation qui est une déviation des règles de vie normales données (par l’Islam). C’est regrettable que la position musulmane, arabe et internationale reste si faible, timide et insuffisante, qu’elle ne pèse pas le danger d’un tel phénomène dont les conséquences seront dramatiques pour la diversité démographique et historique des peuples de cette région. Rendant la situation encore plus dangereuse, certains pays européens encouragent les chrétiens à immigrer de leur terre, sous prétexte de les protéger des homicides et du terrorisme, ce que nous condamnons et refusons vigoureusement, car nous sommes attachés à notre mission dans ce cher Orient. La famille internationale, par l’intermédiaire du Conseil de Sécurité, doit prendre une décision catégorique afin d’obliger à que soit rendue cette terre à son peuple, avec tous les moyens possibles, et le plus vite possible. Nous ne demandons protection à personne, mais nous avons un droit et nous considérons que c’est le devoir des organismes internationaux de conserver leur crédibilité et d’empêcher tout changement  démographique brutal, pour nous et pour d’autres religions.

Nous appelons également à nouveau tous les régimes et les pays qui soutiennent, arment ou financent, directement ou indirectement des organisations terroristes d’arrêter ce qu’ils font, car l’extrémisme religieux, d’où qu’il vienne, va faire mal à celui qui le prend en charge et affecte négativement celui qui n’a pas résisté contre lui.

Le déplacement forcé des chrétiens de leurs maisons, la prise de leurs biens, le meurtre de civils non armés, et les attaques contre les minorités religieuses et les églises et lieux de culte à Mossoul, Sadad, Ma’aloula,  Kassab et autres villes est certainement un crime contre l’humanité et une violation des droits de l’homme et du droit international humanitaire. Le procureur de la Cour pénale internationale, doit commencer une enquête afin de mettre terme à cela, rendre les citoyens à leurs foyers et qu’ils puissent retrouver leurs biens et leurs droits.

II. Le conflit en Syrie

3. Les événements sanglants en Syrie sont devenus une guerre absurde qui amène seulement à plus de destruction, de meurtre et de déplacements. Les Patriarches condamnent ces événements et exigent aux parties prenantes et aux États qui les soutiennent en leur fournissant de l’argent et des armes, de mettre fin à cette guerre, et de trouver des solutions politiques afin de parvenir à une paix juste, globale et durable, et à la possibilité du retour des Syriens déplacés dans leurs foyers et leurs terres, les soutirant de la misère dans laquelle ils se trouvent, alors qu’ils sont innocents, pour les libérer de tout abus politique, confessionnel ou terroriste.

4. Après un an et trois mois et demi, nous attendons avec un esprit d’espérance chrétienne le retour de nos frères les deux évêques enlevés : Boulos Yazigi  et Youhanna Ibrahim, depuis le 22 Avril 2013, et nous continuons d’insister sur le fait que la réaction de la communauté internationale n’est pas suffisante. Bien sûr, nous remercions toute la solidarité et les condamnations, mais au même temps, nous sommes surpris de l’indifférence qui entoure cette question. Par conséquent, nous demandons au monde entier,  à l’Orient comme à l’Occident, de traduire leurs paroles en actes afin que nous récoltions la libération immédiate des deux évêques enlevés.

III. Les événements de Gaza

5. Les événements de Gaza affligent les Patriarches, lorsque des citoyens palestiniens paient le prix fort, par leurs vies, leurs maisons et leurs institutions, à la suite d’un bombardement israélien inhumain. Ils demandent l’arrêt de cette agression, le retrait des forces israéliennes de Gaza, la levée du siège sur la Bande (de Gaza) et ses habitants, la libération des prisonniers et la fin des combats, qui ont tué ces trois dernières semaines, près de deux mille palestiniens. Ceci constitue un crime contre l’humanité. Les Patriarches font appel à la légitimité internationale pour résoudre la question palestinienne dans son ensemble, en approuvant un Etat pour les Palestiniens avec sa capitale à Jérusalem, selon le principe de deux Etats, et le retour des réfugiés palestiniens sur leurs terres, et le retrait d’Israël des territoires arabes occupés en Palestine, en Syrie et au Liban.

IV. Les événements de Arsal

6. Quant aux événements d’Arsal au Liban, ils ont affligé les Patriarches au plus profond d’eux même, à cause des attaques des groupes terroristes étrangers, profitant de la réalité de la ville et des camps des Syriens déplacés, et est destiné à un plan terroriste à grande échelle. Les Patriarches remercient la Providence qui a protégé cette chère patrie, et que les forces armées libanaises qui ont pu faire face à ces attaques et travailler progressivement  pour aider les civils à sortir ce cette situation difficile, malgré leurs pertes subies. Les Patriarches expriment leur total soutien aux forces armées et aux forces de sécurité libanaises, et ils prient pour leur protection et leur succès. Ils font également l’éloge de la position libanaise unie  qui soutient l’armée et qui ne tolère pas les terroristes et les groupes extrémistes. Cela a été exprimé par une déclaration du Conseil des ministres libanais, dans la bouche de son président, il y a trois jours.

V. L’expérience de la coexistence

7. L’histoire de cette région a connu des périodes de chaos et de violence, dont le prix a été payé par des nations qui n’aspiraient qu’à vivre dans la dignité et dans une citoyenneté véritable. Ces périodes ont été souvent le résultat des actions de dirigeants tyranniques dont les cœurs n’ont pas connu ni le Christianisme ni l’Islam. Mais nous avons mis de côté tout ce passé douloureux. Et nous avons travaillé à faire une purification de la mémoire de tous ces événements passés. Nous avons également ouvert  une nouvelle page de coopération, basée sur le respect mutuel et la reconnaissance des sublimes valeurs spirituelles respectées par les deux religions. Cela nous a poussés, chrétiens comme musulmans, à considérer ceux-ci comme des initiatives positives avec lesquelles il faut collaborer afin d’établir une meilleure coopération entre les fidèles des deux religions partout dans le monde. Suite à cela, les dialogues entre chrétiens et musulmans ont commencé, en vue d’une coopération mutuelle et d’une contribution pour surmonter les inconvénients du passé et pour bâtir un nouvel avenir sur la base de la vérité, de la justice et de l’amour entre tous.

Allons-nous donc accepter que ce progrès dans les relations entre le Christianisme et l’Islam, soit exposé à des telles régressions qui menacent par l’élimination de toutes les choses positives, de nous faire revenir des générations en arrière?

 

VI. Le fléau de l’extrémisme religieux et le devoir de le contrecarrer

8. Les observateurs des événements dans le temps présent, voient dans l’extrémisme religieux une maladie qui menace le Moyen-Orient, avec toutes ses composantes, et considèrent qu’un temps doit encore passer avant que la région puisse être guérie de cette maladie. Nombreuses sont aussi les victimes qui sont tombées en raison de ses répercussions. Il est donc impératif que, chrétiens et musulmans, nous nous unissions ensemble que soient évitées de telles complications et afin d’épargner notre région et nos enfants de telles horreurs, et cela en sensibilisant les esprits et les consciences, et en appelant à s’attacher à ce qu’il y a d’authentique et d’essentiel dans la religion, et de ne pas l’exploiter pour des intérêts personnels ou pour réaliser des intérêts régionaux ou internationaux. Nous nous tournons vers les Etats et vers les média locaux et internationaux, afin qu’ils prennent conscience de la gravité du discours qui remplit les écrans et les réseaux sociaux, et afin qu’ils puissent ensuite, moyennant  l’autorité morale qu’ils ont aujourd’hui, se dresser comme des digues, et de mettre en lumière les points de rencontres et de cohésion, laissant à Dieu Tout-Puissant le jugement des cœurs.

9. Un esprit de responsabilité doit prévaloir dans tous les milieux arabes et internationaux, afin de limiter cet extrémisme agresseur qui fait mal au chemin parcouru entre le Christianisme et l’Islam, que ce soit dans la région ou de par le monde, et de travailler à  mettre fin à ses conséquences dramatiques. Si certains en cachette, financent ces extrémismes et dépensent l’argent pour répandre la corruption sur la terre, il est nécessaire de mettre à jour ces organes afin qu’ils rendent compte de cela devant l’opinion publique internationale et les forces des acteurs moraux du monde entier. L’unique moyen de faire cela, est que les arabes et les musulmans retrouvent un esprit d’unité entre eux et découvrent les avantages de la diversité qui est une caractéristique de notre Orient. Il est également nécessaire de s’accepter mutuellement et de vivre ensemble sur les bases du respect, de l’égalité et de la citoyenneté entre tous dans tous les pays. C’est un appel du fond du cœur que nous envoyons à tout le monde, étant des chercheurs d’unité avec nos frères musulmans, à la recherche d’une insertion dans un même destin nous unissant aujourd’hui et demain comme il l’avait fait hier, donnant ainsi des fruits abondants. Nous appelons aussi les autorités musulmanes, sunnites et chiites, de prononcer des « fatwas » officielles et claires qui interdisent les attaques contre les chrétiens et les autres personnes innocentes et leurs biens. Nous appelons également tous les parlements des pays arabes et musulmans à émettre des lois qui exhortent à cette ouverture, et qui rejettent clairement toutes les formes d’exclusion et de rejet de l’autre, rendant ainsi les gens qui font cela responsables devant la loi pour leurs fautes. Nous nous tournons aussi vers toutes les Eglises sœurs dans le monde, afin qu’elles soient solidaires avec nos demandes et nos prières, pour protéger le message salutaire du Christ dans les pays du Moyen-Orient, aujourd’hui ravagés par une vague massive de persécutions.

VII. La solidarité avec nos frères et nos fils

10. Sur la base de cette croyance, et de ces principes, nous déclarons notre solidarité sans limite avec nos fils et nos frères déportés de leurs maisons et de leurs terres. Nous ferons tous les efforts possibles afin qu’ils retrouvent leurs foyers avec honneur et dignité et dans un climat de réconciliation et de fraternité retrouvé entre les peuples de toutes les nations de leur pays d’origine. Ainsi, ils vont retrouver l’unité de leur pays et avec cela une vie digne pour tous. Nous lançons un appel à la communauté internationale de ne pas abandonner ses responsabilités face à la réalité politique, humaine et sociale douloureuse subie par les peuples de l’Orient, et de ne pas transformer la cause de notre peuple, blessé dans sa dignité et ses droits et son existence, à une cause purement humanitaire qui attire la compassion et la charité, réglée en assurant l’hébergement aux exilés de ses membres en dehors de leur terre et de la culture de leur pays d’origine qui constituent l’un des trésors les plus précieux. Nous demandons également aux pays d’arrêter de traiter cette diversité culturelle avec la logique de minorité, et comme si la présence humaine n’était qu’un regroupement d’individus, oubliant la contribution que chaque personne  peut apporter selon les talents et capacités que Dieu Tout-Puissant lui a donné. Pour cela nous allons chercher par tous les moyens à plaider cette cause auprès des plus hauts organes internationaux, à commencer par la Ligue arabe pour parvenir au Conseil de sécurité et à l’Assemblée générale de l’Organisation des Nations Unies et la Cour pénale internationale des Nations Unies, en espérant que tous vont être à la hauteur de la responsabilité civique qui leur incombe, et qu’ils vont s’élever au-dessus des intérêts politiques étroits qui portent atteinte à leurs propriétaires à chaque fois qu’ils trahissent leur conscience et les valeurs de justice et du droit découlant de la volonté du ciel.

11.  La chose la plus urgente reste l’aide qu’il faut donner à nos fils déplacés et en détresse suite à ces attaques. Nous appelons les institutions internationales et les organisations pour subvenir à leurs besoins de base et assurer l’approvisionnement d’une vie décente, afin de faciliter leur mission de rester dans le pays de nos pères et grands-pères. Ils pourront ainsi, une fois le danger passé, retourner dans leurs foyers et retrouver  la coexistence qu’ils menaient depuis des siècles.

VIII. Les demandes

12. A la fin de ce communiqué – appel, les Patriarches des Églises orientales déclarent que:

Premièrement : les chrétiens des pays du Moyen-Orient souffrent d’une grave persécution. Ils sont expulsés de leurs demeures et de leurs biens saisis par les fondamentalistes et « takfiri »[1] sous le voile d’un silence mondial. C’est une honte pour l’humanité. Comme si notre époque retournait à ce qu’elle était avant toute loi et coexistence humaine.

                Deuxièmement: les composantes religieuses et les valeurs liées à la foi, ou qui sont de nature humanitaires, culturelles et éthiques sont toutes menacés, et demanière très dangereuse.

                Troisièmement : l’extrémisme terroriste et « takfiri » au nom de la religion est une menace majeure pour la région et le monde.

13. C’est pourquoi (les Patriarches) exigent :

      Premièrement : que tous les chefs religieux prennent une position commune, claire et forte contre cette persécution et cette menace.

      Deuxièmement : que la Ligue arabe, la Conférence de la coopération islamique, le Conseil de sécurité des Nations Unies, la Cour pénale internationale et la communauté internationale agissent immédiatement par un acte de secours efficace et fort.

      Troisièmement : que tous les États et les parties qui financent, directement ou indirectement, par l’argent et les armes, des groupes fondamentalistes, terroristes et « takfiri », pour des fins politiques et économiques, arrêtent ce financement et ce soutien.

14. (Les Patriarches) expriment leur soutien à leurs fils chrétiens expulsés de leurs maisons et de leurs terres par la force et le mépris, les assurent qu’ils sont près d’eux dans la prière et qu’ils font tout pour qu’ils trouvent un lieu sûr, avant de pouvoir retourner dans leurs maisons et propriétés, et que leur soient restaurés tous leurs droits.

      Ils demandent également aux enfants de leurs églises disséminées sur les cinq continents d’être solidaires avec leurs frères et parents des pays de cet Orient souffrant, et de les aider matériellement, spirituellement et moralement, afin qu’ils puissent tenir dans leur pays avec une espérance chrétienne solide, et qu’ils puissent poursuivre en elle leur mission, en annonçant l’Evangile de fraternité, justice et paix, que le Christ leur a confié, lui le Rédempteur de l’homme et le Sauveur du monde et qui leur répète en ces moments difficiles: “Ne crains point, petit troupeau… Vous aurez des tribulations dans le monde; mais prenez courage, j’ai vaincu le monde.” (Luc 12: 32; Jn 16: 33).

Conclusion

15. Nous prions ensemble pour le repos des âmes de ceux qui ont été tués pendant ces événements tragiques, pour la consolation de leurs parents et pour la guérison de ceux qui sont blessés. Nous prions aussi afin que la sécurité et la paix règnent dans le monde et en particulier dans nos chers pays, en suppliant Dieu d’inspirer les responsables et les personnes de bonne volonté, afin qu’ils contribuent à mettre fin à cette période sombre et injuste de notre histoire, et que notre monde troublé retrouve la vie et la stabilité.

 

 

Source : http://fr.lpj.org/2014/08/11/les-patriarches-dorient-lextremisme-religieux-est-une-menace-majeure-pour-la-region-et-pour-le-monde/  Article du 11 août 2014

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