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rencontres islamo-chrétiennes

l'entreconnaissance

29 août 2014 , Auteur: Louis Fraysse

Les autorités musulmanes de France solidaires des chrétiens d'Orient

 

Plusieurs instances musulmanes de France ont condamné les exactions de l’État islamique en Irak.

 

Depuis la chute de la ville de Mossoul, le 10 juin dernier, les minorités religieuses non sunnites subissent la loi des troupes de l’État islamique (EI) dans le nord de l’Irak. Navi Pillay, haut commissaire de l’ONU aux droits de l’homme, a dénoncé lundi 25 août le « nettoyage ethnique et religieux » entrepris par les djihadistes, qui vise notamment les chrétiens et les yézidis. Assassinats, conversions forcées, viols, destruction de sites religieux… les exactions sont quotidiennes.

 

Les chrétiens – estimés à plus d’un million dans le pays avant l’invasion américano-britannique de 2003, aujourd’hui quelque 400 000 – sont en première ligne. Plusieurs dizaines de milliers d’entre eux ont été contraints de fuir vers le Kurdistan irakien voisin, où ils sont actuellement protégés. D’autres ont choisi l’expatriation, notamment vers la France.

Parfois critiquées pour leur silence sur la question, les principales organisations musulmanes de France – nombre d’entre elles réagissaient alors aux bombardements israéliens sur la bande de Gaza –, ont tour à tour exprimé leur rejet de l’EI pendant l’été.

Bâtir des "ponts"

Le 25 juillet, l’UOIF (Union des organisations islamiques de France, proche des Frères musulmans) publiait un texte intitulé « Déportation des chrétiens en Irak », dans lequel elle condamne « fermement » les agissements de l’État islamique. Le communiqué poursuit : « Ces comportements contredisent les enseignements et les valeurs que l’islam porte et ne reflètent en aucun cas les musulmans dans leur globalité. Les chrétiens d’Irak doivent pouvoir vivre librement dans leur pays. Rien ni personne ne peut prétendre leur retirer ce droit. »

Trois religions, un seul toit
Auteur:
Déborah Berlioz

 

À Berlin, on s’affaire pour construire un bâtiment inédit : il réunira sous un même toit une église protestante, une synagogue et une mosquée.

 

 

 

 

Sur la place Saint-Pierre à Berlin, des archéologues ont retrouvé en 2007 les restes de la plus ancienne église de la ville. Vieille de 700 ans mais touchée pendant la guerre, elle avait été rasée dans les années 60. « Quand les fondations ont été mises au jour, nous avons eu envie d’y reconstruire quelque chose, raconte Gregor Hohberg, le pasteur de la paroisse Sainte-Marie-Saint-Pierre. Mais nous avons déjà une église. Et Berlin attire de plus en plus de gens d’origines et de religions différentes. L’idée d’un bâtiment interreligieux est donc vite venue. » Et pour cet homme d’Église, il est plus important que jamais que les différentes confessions travaillent main dans la main : « Les religions jouent un rôle dans de nombreux conflits aujourd’hui. Il faut montrer qu’elles ont aussi un potentiel pacifique. Beaucoup de gens, y compris des non-croyants, considèrent le dialogue interreligieux comme un thème crucial. »

La maison de l’unité

 

Le pasteur s’est donc associé au rabbin Tovia Ben Chorin, de la communauté juive de Berlin, et à l’imam Kadir Sanci, de l’association musulmane « Forum pour le dialogue interculturel » (FID). Si le dialogue se passe bien, s’accorder n’est pas toujours aisé. Le choix du nom du bâtiment fut par exemple sujet à débat : « Nous aurions aimé le baptiser Maison de Dieu. Mais c’est impensable pour les juifs et pour les musulmans pour qui Dieu ne peut être présent dans un édifice », précise le pasteur. Ce sera finalement « House of One », ou maison de l’unité.

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