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Otage français décapité: le Conseil du culte musulman "horrifié" Posté le Vendredi 26 Septembre 2014 à 22h05

 

PARIS, 24 sept 2014 (AFP) - Le Conseil français du culte musulman (CFCM) s'est dit mercredi "horrifié" après l'annonce de la décapitation du Français enlevé en Algérie, demandant un "châtiment exemplaire" contre les responsables de ce "crime barbare".

"Le CFCM est horrifié par l'annonce dramatique" selon laquelle "notre compatriote Hervé Gourdel vient d'être odieusement exécuté par ses ravisseurs", écrit dans un communiqué l'instance de représentation de la première communauté musulmane d'Europe, forte de quelque cinq millions de membres.

Un groupe lié à l'organisation Etat islamique (EI) ayant enlevé dimanche en Algérie ce guide français de haute montagne âgé de 55 ans a diffusé mercredi une vidéo, intitulée "Message de sang pour le gouvernement français", montrant sa décapitation.

Ce groupe, Jund al-Khilafa, avait menacé lundi de tuer l'otage si la France ne renonçait pas "sous 24 heures" à ses frappes aériennes en Irak, un ultimatum rejeté mardi par le président François Hollande.

Dans son texte, lu par téléphone à l'AFP, "le CFCM s'associe à la douleur de la famille et à l'ensemble de la Nation devant un tel crime qui ne mérite qu'un châtiment exemplaire par la justice de Dieu et celle des hommes".

Le Conseil, présidé par le recteur de la Grande Mosquée de Paris (liée à l'Algérie) Dalil Boubakeur, espère "de tous ses vœux" que "soit mis fin à ces actes barbares par une solidarité entre toutes les nations".

"Je suis dans une colère noire, j'ai la rage contre ces criminels, ces assassins d'une organisation qu'on peut appeler Daesh, Etat islamique, qui n'a rien à voir avec l'islam ni aucune religion", a confié à l'AFP Abdallah Zekri, l'un des responsables du CFCM.

Dans un communiqué distinct, l'Union des mosquées de France (UMF), de sensibilité marocaine, a dénoncé la "lâcheté" du "groupe terroriste +Les Soldats du Califat+ (Jund al-Khilafa, ndlr)" qui "n'a d'égale que celle de leurs maîtres du +Daesh+", acronyme arabe de l'organisation EI.

Ces "terroristes", poursuit l'UMF de Mohammed Moussaoui, qui revendique la tutelle de 500 des 2.300 mosquées françaises, "se placent assurément aux rangs des ennemis des musulmans de France et des valeurs qui les animent".

 

Pressés de prendre publiquement position, les responsables de l'islam de France ont lancé deux initiatives contre les jihadistes de l'EI ces dernières semaines: un "appel de Paris" en solidarité avec les chrétiens d'Orient, puis un "appel des musulmans de France", plus unitaire, exigeant une enquête sur "les responsabilités des soutiens de cette organisation terroriste, ainsi que l'origine de ses moyens". 

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