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Youth Ahead!

Ambition et Action.

La Marche. Posté le Mardi 4 Septembre 2007 à 05h22

   

                "On peut toujours plus que ce que l'on croit pouvoir".

                                                                                            Joseph Kessel.

 

Qu'est-ce qu'être jeune ?

 

La réponse à cette question m'a poussé à m'interroger non seulement sur le sens du mot « jeune » mais sur ce tout, cet ensemble auquel j'appartiens et qui est connu sur le nominatif « jeunesse ». Cette « jeunesse » trop souvent associer à « ivresse ».

 

 L'ivresse d'un temps que l'on croit infini, élastique et éternel. L'ivresse d'un monde qui nous offre les repères les plus rigides et en même temps les plus flous. L'ivresse des émotions nouvelles et innocentes d'un age où l'on croit que tous les excès sont possible, d'une période de la vie où l'insouciance est de mise.

 

Comprendre la jeunesse c'est commencer une réflexion qui ne mènera pas l'esprit curieux là où il voudrait aller. Car aussi étrange que cela puisse paraître la jeunesse n'est pas simplement une étape transitoire dans la vie de l'homme, c'est l'ultime détour dans le parcours de l'esprit. En franchissant cet tourbillon de sentimentalisme, l'homme se forgera le caractère qui sera sien le reste de son existence, des leçons  retenues au cours de ce passage il se fera maître ou esclave d'un monde qui cherchera à le posséder. La jeunesse est donc un moment délicat dans la formation de l'homme, un de ces instants où le délire s'érige en caresse de la perdition.

 

Je ne me suis jamais senti aussi jeune qu'aujourd'hui, aussi miniscule et insignifiant qu'à cette heure. J'ai entamé ma marche mais le parcours me semble si long et si périlleux que j'ai l'impression que je n'y arriverais pas. L'envie me prend  souvent de rejoindre les rangs d'une jeunesse plongée dans les brumes des alcools et autres plaisirs de mon age. Les choses seraient plus facile, les responsabilités moins lourdes. Mais lorsque je regarde autour de moi, la misère et la pauvreté côtoient l'insécurité et le désespoir. L'immondice devient le luxe de ce qui ont tout perdu et qui n'ont rien. Lorsque je pose mes yeux sur cette souffrance ambiante et oppressante, des milliers de mes frères et sœurs qui se meurent dans un coin du monde et dont les cris sont couverts par le vacarme des discours politiciens, je me dis tout bas que je n'ai pas le droit de faire semblant, d'ignorer que quelque part, ailleurs ou près de moi, il y a des âmes à l'agonie.

 

Mon engagement dans la lutte contre les désastres sociaux, de l'injustice humaine et de la souffrance des innocents, est né de cette volonté de faire face à mes responsabilités tant que j'en ai encore de l'énergie. J'ai en moi les armes du changement : une jeunesse vigoureuse, une détermination à toute épreuve, une créativité riche et une vision claire de ce qui est juste pour ce monde. Cet engagement, je l'ai acquis assez tôt, dans les premières heures de l'adolescence je me suis senti proche de cette catégorie de personnes qui se meut péniblement dans l'obscurité de l'obésité du monde. De mes camarades qui avaient du mal à s'en sortir faute de n'avoir rien englouti de la journée à des amis qui semblaient trouvés le temps long avec un ventre aussi creux les promesses de nos dirigeants. J'ai compris que je ne serai vraiment heureux dans cette société que si j'aide mes semblables en retroussant les manches et en plongeant mes mains dans le cambouis.

 

J'ai les mains sales. Je les ai plongés dans le sang des innocents afin de stopper l'hémorragie sociale. Elles sont couvertes de la merde d'un monde coupable de toutes les irresponsabilités. 

 

C'est lorsque l'on décide d'agir pour l'amélioration du quotidien des marginalisés et pour le changement d'un système archaïque, que l'on se rend compte à quel point tout est à refaire. On se sent impuissant face à cette Everest de responsabilités, d'actions à entreprendre pour que ceux d'aujourd'hui puissent vivre décemment, et que ceux qui viendront demain aient le courage de continuer les travaux herculéens que l'on aura commencé. Le plus difficile c'est de commencer, de prendre conscience des réalités que l'on a cru évité et qui nous reviennent tels des boomerangs en pleine figure. Le plus courageux, c'est de continuer quand tous voudront lâcher prise, déçus de se heurter à tant de conservatisme, d'intérêts égoïstes et de laxisme. Il est important de continuer coûte-que-coûte dans ce combat dantesque qu'est celui d'un sourire sur toutes les lèvres, car l'homme le vaut bien.

 

Qu'est –ce que être jeune ?

 

La question franche et précise est éludée par ceux qui en sont le plus concernés. En refusant de répondre à cette interrogation majeure de tous les temps, les jeunes tentent de fuir l'essence de leur existence, celle d'être porteur de changement. Autrefois, je croyais qu'il n'y avait pas grand monde dans la lutte contre les sanglants et sociaux non-sens. Je me trompais. Il y a tellement de gens, prêts à rejoindre le mouvement de la jeunesse active mais qui n'attendent que des leaders, des guides qui vont les pousser à s'engager, à se réaliser et à incarner le changement. Des personnes capables d'abnégation et dotées d'une vision particulière de demain. Dans ma marche j'en ai rencontré. Chaque jour, des centaines de jeunes prennent la route, le chemin vers le progrès, silencieusement d'abord, plus fortement par la suite, indéniablement avançant vers un avenir qu'ils ont décidé d'imposer.

Sur cette route, je vois de l'espérance dans les cœurs, une foi terrible en des lendemains meilleurs. Des milliers de jeunes ont emprunté la même voie sous la bannière arc-en-ciel de la fraternité, flottant sous le vent d'une aurore nouvelle. Des milliers de talents sont deja partis pour la Divine Providence, en laissant sur le chemin du progrès, des balises qui nous indiquent les difficultés à surmonter, afin que nous puissions avancer vers l'unique sens de notre vie : le changement.

 

Ludewic Mac Kwin De Davy

 

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