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Youth Ahead!

Ambition et Action.

Quand faut-il sonner l’alarme ? Publié le Dimanche 5 Septembre 2010 à 00:00:00

Les habitants de la capitale économique veillent scrupuleusement dans leurs maisons, à tout moment de la journée et dans les carrefours, se déplacent à pas précipités car dans les rues, seules et même populeuses de la ville, se faufilent des personnes à l’esprit pernicieux, ne semant sur leur passage que détresse  et désolation. Les grandes villes comme les paisibles campagnes de l’havre de paix camerounais  demeurent de jour comme de nuit dans la peur, peur aussi bien des plus proches car comme dit l’adage, la mort ne vient jamais de loi. Ces malfrats rôdent dans les quartiers, libres de leurs actes, cogitant sur la plus rocambolesque machination pour parvenir à leurs crimes. Le petit marchant de journaux crie au voleur, la vendeuse de beignets dans un marché crie au voleur, le voyageur nocturne à un stop crie au voleur, le caissier inoffensif devant son guichet crie au voleur, le gardien désarmé devant des bureaux administratifs crie au voleur, le voisin neutralisé devant la porte de sa maison crie au voleur mais avec leurs rangs qui grossissent, ces hors la loi, que plus rien n’arrête, sans scrupules ou sans conscience, continuent à contenir la terreur. Mais sous les yeux de témoins affairés ou faignant de l’être, craignant ainsi dit pour leur vie, le malheureux, qui est pris entre leurs mains, livré à lui-même, sous la menace d’une arme blanche ou une arme à feu, et qui par orgueil, décide de leur fait face, se retrouve à coup sûr, des poings dans le ventre pour le plus chanceux. Le plus redoutable est d’avoir une balle lui transperçant le corps; et ce sera ainsi dit finit de lui. Et plus terrible alors de rencontrer ceux de la pire espèce qui s’écrient « shoot him » après avoir dépouillé de tous leurs biens  leur victime qui n’opposa, pourtant, aucune résistance. 

La télévision nous montre des images effroyables en continue sur l’écran.  Des hommes, femmes et enfants, lâchement amochés, démembrés, défigurés, sauvagement abusés, décapités, assassinés. Se présentant très éloquents devant les micros et les caméras,  des témoins sur la scène de crime, d’ailleurs passibles d’une accusation de non-assistance de personne en danger, racontent de manière convaincante aux officiers de police les faits ; lesquels faits sortis de leur imagination quelquefois perverse ; lesquels officiers retournent à leurs différents postes acceptant la lourde responsabilité de faire un rapport ; lequel rapport tombe dans les tiroirs et on en arrive à une affaire classée. La suite de l’histoire est reportée devant les écrans ou dans la presse. La plus décente des manières de rendre justice au regretté disparu est alors de colporter l’histoire avec des rajouts plus ou moins sordides. La famille qui réclame justice s’expose à des menaces et pire encore à la peine de piétiner pendant de longues années à reconstituer par eux même les faits tels qu’ils se sont vraiment passés. Après quelques temps, la malheureuse histoire deviendra une petite anecdote racontée sous les chaumières et « la détresse de la population n’avait jamais été à son comble » s’écria un matin une victime habitante de Douala. Des histoires de la déchéance de l’homme se racontent à Douala à chaque petit matin. Suivant l’expression populaire au Cameroun, « on va faire comment », les populations s’y habituent mais ne demeurent pas plus soumises au rythme de vie que leur imposent ces « tenants-tête » et mettent à mort tous ceux qui se manifestent dans les quartiers. Ni la vindicte populaire, ni les moyens d'auto-défense rudimentaires des populations atténuent jusqu’à lors la croissance de ce phénomène qu’est la criminalité.

 Le nombre de personnes tuées ou agressées dans les cités est certes négligeable comparé au nombre de morts par accidents enregistrés  chaque année  mais aujourd’hui comme hier les autorités ne prennent pas le taureau par les cornes et le phénomène s’accentue. La pauvreté est l’élément déclencheur de cette effroyable mal-être social mais il semble  pourtant que si on attend de résoudre ce fléau qu’est la pauvreté, la criminalité au Cameroun prendra une nouvelle dimension et nul ne doute qu’elle sera dans les deux grandes métropoles camerounaises ce qu’elle est dans les ghettos de Johannesburg, une poudre à canons. Il est possible de visualiser  Douala et Yaoundé, quinze années plus tard, comme l’a fait le producteur camerounais, Jean-Pierre Bekolo, dans son film à polémiques, « les saignantes »   et reconnaître que l’environnement de ces deux villes est très changeant et les villes tendent à devenir des grands camps d’extermination. Alors que dans les villes françaises, c’est  la jeunesse immigrée dite sans occupation qui est visée depuis deux décennies, au Cameroun, les présumés coupables, semblent provenir en grand nombre des petits contrées défavorisées de la république et migrent vers les villes pour avoir une meilleure vie.  Invraisemblablement,  la grande majorité fait de petits jobs en parallèle dans le secteur informel, des occupations qui couvrent parfaitement leurs activité illicites  .  Face à une police laxiste et aux abois et un système judiciaire corrompu, les populations sont irritées et ont capitulées. Mais derrière cette capitulation, reste un dernier espoir. La volonté politique. Ce qui rassurera la population ressortira du politique: sanctions, sensibilisation, lutte contre la corruption, le suivi des procédures judiciaires, la formation d’un corps d’intervention rapide de la police, une police de proximité dans les quartiers etc.  Une journée mondiale publique pour la sécurité, consacrée à la sensibilisation de toute la population aux risques majeurs rencontrés au quotidien, compté avec la police, et à la vulgarisation des moyens de défense a sans doute alors aujourd’hui beaucoup plus qu’hier son bien fondé. A l’aube des élections présidentielles de 2011, il est encore temps de présenter les quiétudes et les réclamations du peuple camerounais car il veut qu’on respecte son droit à la sécurité; sécurité de biens et de personnes.

 

 

Afficher le commentaire. Dernier par Peluches de rêve le 05-12-2013 à 08h47 - Permalien - Partager
La nuit.. Publié le Lundi 8 Juin 2009 à 18:43:04

J’aime la nuit.. Le silence apaisant sur lequel comme de doux oreillers en coton mon esprit se couche, s’étale et se perd..

J’aime la nuit.. Cette sérénité de l’obscurité que je prends le temps d’écouter sans jamais sentir le besoin de comprendre..  

 la nuit.. Du temps s’écroulant paisiblement comme les murmures qui se taisent.. Et la cadence ralentie d’un monde à la recherche de son propre sens.. 

J’aime la nuit.. La beauté des paysages endormis, la fragilité des âmes errantes au milieu de nulle part.. C’est le règne de la liberté retrouvée, d’une libération de soi, d’une émancipation de l’esprit face aux lourdeurs de l’enfer diurne.. La nuit, cette terre d’exil dépouillée de toute amertume mais où la nostalgie s’invite parfois pour titiller avec son caducée des sentiments mal étouffés..  

J’aime la nuit.. La magie du frou-frou de ces diamants parsemés sur l’infinie étendue qui brasillent dans les ténèbres en soupirant quelques fois des mots d’amour à mon oreille atteint de surdité aiguë à cause du tintamarre sanglant de notre époque.. 

J’aime la nuit.. Les senteurs printanières de la nature recouvrent, comme un voile abaissé pudiquement, les puanteurs automnales du quotidien.. Les douceurs du vide remplissent chaque espace déserté par la saturante oppression du superficiel, du matériel, de l’artificiel..  

J’aime la nuit.. Les morceaux de mon âme recollés par petits bouts grâce à l’harmonie silencieuse d’une véritable paix intérieure retrouvée.. La patience dans la construction du puzzle de mon existence.. Le moment où je m’arrête sur le reflet de ma propre mutation, du déploiement des ailes à la disparition des cornes.. L’instant où je sens monter la nausée devant les défigurations saillantes de mon esprit, de ce visage plaqué sur une glace tremblotante d’effroi devant les sillons creusés par les balafres affreuses de mes colères..  

J’aime la nuit.. L’invitation à mourir pour naître à l’aube des premiers rayons d’une longue agonie.. L’anticipation de l’enfer du petit matin avec sa mécanique abrutissante.. 

J’aime la nuit.. L’amour qui débat dans des draps.. Les inconnus qui se perdent dans l’immensité des bras enlacés.. La postérité qui se met en route en se frayant un chemin entre cet égout phallique si ridicule dont les semences blanchâtres sont aspirées avec une consternante gloutonnerie par la superbe décharge de l’utérus.. L’humanité grossissant en nombre à l’ombre de la pudeur et de la morale.. Des préservatifs jetés dans un coin du bonheur, baignant dans une marre visqueuse infestée de la vie.. Des soirées réussies, arrosées par des ivresses souvent méritées, juste pour faire oublier la perversité cruelle et le sadisme étonnant du système qui n’a de cesse de tout vampiriser..  

J’aime la nuit.. L’espoir après les désastres de l’ordinaire.. Le besoin de s’envoler pour mon âme, de descendre sur terre ou simplement de se mettre en terre.. De choisir sa mort, l’ultime acte de liberté.. 

J’aime la nuit.. Elle me ramène à ce que je suis.. Du moins à ce que je crois être, de temps en temps, un être humain..

Afficher les 2 commentaires. Dernier par black halo sale dress le 10-01-2010 à 21h46 - Permalien - Partager