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Youth Ahead!

Ambition et Action.

Le temps des cerises Publié le Lundi 13 Août 2007 à 18:17:52

 

En dévalant la pente qui menait vers le Bulu Blind Center, nous avions la drôle de sensation de plonger dans un monde à part, un univers jusqu’ici pratiquement inexistant. Nous allions vers quelque chose d’inconnue, mesurant la gravité de notre démarche mais déterminés à franchir ce cap que nous nous étions fixés seulement quelques semaines avant. Je me souviens encore de la joie que nous avions procurée à ces orphelins par notre action ce jour-là au Blind Center, de la fierté qui brûlait en nous, la satisfaction du devoir accompli. Je n’oublierai jamais les notes jouées par cet adolescent presque ordinaire, un Ray Charles en puissance, véritable virtuose d’une musique domptée, et de celle-ci qui nous remplissait d’une gaieté profonde. Que dire de ses petits camarades qui nous offrait leurs plus sincères sourires alors qu’ils ne pouvaient percevoir l’immense bonheur que nous avions à les rendre heureux, en leur donnant un peu de nous. En quittant le Blind Center, nous venions de dessiner par des gestes simples et modestes les perspectives d’un avenir responsable. Nous venions de peindre sur le flou du monde et sur son implacable fatalité, une voie claire et différente où chacun aurait sa chance, sa place au détriment de toute discrimination. C’est ce jour-là, je crois que j’ai su que la jeunesse est une force tranquille. C’est un pouvoir sous-estimée et méprisée de tous, surtout de nous-même les jeunes qui refusons d’assumer les potentialités inimaginables endormies au fond de nous. Pourtant la jeunesse volontaire, créative et déterminée est une mer déchaînée qui rappelle aux dirigeants de nos sociétés malades que l’on est plus qu’une solution de rechange, on est l’avenir. Je reste toujours attristé de voir les énergies dispersées dans les buveries et autres débauches, l’attention détournée vers de futiles préoccupations, de cette marche à contre-sens de l’évolution, la jeunesse perdue dans les brumes du matérialisme où l’individualisme semble susciter d’éphémères passions et s’ériger en unique idéal. Aujourd’hui, être jeune est presque une tragédie. Celle d’une colère qui gronde dans des ventres affamés et diplômés  se perdant dans le vacarme des agitations politiciennes. Aujourd’hui, être jeune est presque une comédie. Celle d’une existence qui se cherche dans un monde replié sur lui-même et sur ses privilèges. C’est aussi attendre la manne qui ne viendra pas tel le Godot d’Eugène Ionesco, une attente longue voire éternelle. La jeunesse se doit d’aller à la rencontre d’elle-même, c’est-à-dire avoir de l’ambition et se donner les moyens d’une telle ambition. Elle doit porter l’innovation et l’initiative, puiser au fond de ses forces vives l’esprit créatif qui fera libérer les imaginations, d’encourager tous les talents dans toutes leurs diversités, ceci sous la bannière républicaine et fraternelle. La seule chose qui doit importer à la jeunesse c’est le changement, la possibilité de choix donc d’alternative. Le droit de rêver et de pouvoir réaliser par l’effort ce rêve. L’impression est donnée que l’ascenseur social est en panne, mais au fond il n’a jamais existé. La plupart de nos aînés ont prit les escaliers pour arriver où ils sont. Ils ont grimpés péniblement et courageusement les marches une par une pour pouvoir goûter à la reconnaissance dont ils ont toujours souhaité. Nous allons, par l’éclosion artistique, culturelle, technologique, économique et scientifique, rendre fonctionnelle ce mythique ascenseur social. Et nous allons tous le prendre, un jour ou l’autre, car nous l’aurons mérité.

 

La jeunesse est restée trop longtemps dans l’ombre, dans des ténèbres épaisses où se terre l’hydre de nos maux sociaux tels que le chômage et l’insécurité, le tribalisme et la discrimination, l’injustice et l’impunité, l’individualisme et l’égoïsme. Une nouvelle page de notre histoire, celle de l’humanité, doit être écrite de la main fougueuse d’une jeunesse debout. Le temps de l’inertie et de l’attentisme irresponsable est révolu, voici venu le progrès en marche, voici venu la jeunesse en mouvement.

 

Afficher le commentaire. Dernier par De l'apprenti cuisinier au chef étoilé le 24-07-2013 à 11h38 - Permalien - Partager
Le Manifeste du Collectif de Jeunes Talents "Jeunesse en Mouvement" Publié le Lundi 13 Août 2007 à 17:49:05

 

De l'épais brouillard qui couvre le monde, un bruit lourd et assourdissant fait trembler l'horizon feutré. De la nuit obscure et froide d'où semble s'immortaliser les sanglants non-sens, un cri strident déchire le silence complice d'une société endormie par les alléluias et les bla-bla qui n'en finissent plus. Du soleil écarlate qui brûle les échines accompagnant les cortèges funéraires vers l'immense néant, un murmure enfle dans l'ombre. On ne l'entend pas, mais il avance, déterminé, vers une nouvelle aurore. Ce murmure qui se chuchote au milieu des décombres, est un engagement contre l'inacceptable et l'intolérable, c'est-à-dire la bêtise humaine. C'est également une volonté inébranlable qui mue désormais une jeunesse négligée et ridiculisée, voulant dresser et laisser flotter sur le cœur des hommes l'étendard du renouveau. Cette jeunesse que l'on a trop longtemps ignorée, et dont les valeurs sont restées bafouées ; cette jeunesse que l'on veut ignorante et sans atout, capricieuse et irresponsable, est en marche vers le changement. La jeunesse est, définitivement et irréversiblement, en mouvement.

Les époques ont succédé aux révolutions, les populations ont donné vie aux civilisations ; les hommes sont venus et sont passés, grands et anonymes, le monde en a été bouleversé. Pourtant, les véritables leçons n'ont été pas tirées. L'essentiel marque toujours le pas tandis que le superficiel s'impose comme une valeur normale si ce n'est moral. Il reste encore dans ce monde riche en intentions nobles, des terres entières où les âmes les plus démunies agonisent et se meurent dans l'incroyable indifférence d'une humanité groggy. Il existe encore dans ce monde que l'on voudrait chaque jour meilleur, des hommes, des femmes et des enfants qui vivent le pire, alors que la majorité souffre d'obésité. Le monde souffre. Ce n'est pas un scoop. C'est une certitude qui ennuie et lasse. Les rapports les uns plus alarmants que les autres s'empilent et jaunissent sur l'étagère de la bureaucratie, les colloques et les conférences s'enchaînent et déchaînent les passions au fur à mesure que les drames s'amplifient. Les génocides fleurissent sur les fratricides, les mots se heurtent aux maux, et les volontés se brisent sur les réalités rudes d'un monde à la dérive. On attend désormais pas grand-chose de ces messes grandioses vides de sens dans les ténébreux faubourgs et obscures banlieues où le présent est une douloureuse agonie. Le temps de la parlotte indigeste est révolu. Il est venu l'heure de se lever, tous ensemble, afin de joindre l'action à l'ambition. La rumeur gonfle et se fait moins rassurante, la jeunesse en mouvement est désormais présente. Entre une société qui s'uniformise et une intelligentsia qui se radicalise, la Jeunesse en Mouvement a choisi sa voie : celle de l'évolution dans la diversité, l'union et le respect dans la différence, mais aussi la liberté dans l'égalité.

Chaque année, des milliers de livres sont publiés, des milliers d'œuvres sont conçues, des milliers d'esprits accouchent d'idées originales. Ces œuvres étant la transcription subjective et passionnée d'un monde violent, écœurant ou trop aseptisé. Ce sont les milliers de regards sincères et sans concessions que posent des âmes ordinaires sur leur enfer. Mais combien de ces chef-d'œuvres parviendront-ils à toucher les consciences plongées dans la brume du matérialisme ? Très peu. L'Art a toujours cru pouvoir s'assouvir en dénonçant sans jamais agir directement sur les maux qu'il dénonce. Il s'est érigé en spectateur actif ou passif d'une société qui régresse en espérant insuffler à la léthargie ambiante une énergie nouvelle et révolutionnaire. L'Art a crié, peu de gens l'on entendu. C'est pourquoi la Jeunesse en Mouvement, artistique et universaliste, veut être un acteur moins complaisant de la tragédie à laquelle joue la société. Le but restant d'exhiber au travers de toutes les formes d'intelligence, quelles soient culturelles, artistiques, scientifiques et économiques, la barbarie d'une humanité désireuse de perversions. La Jeunesse en Mouvement est une jeunesse engagée qui veut se réaliser et permettre le changement. C'est un mélange de dénonciations citoyennes et de prises de responsabilités sociales. Crier et s'impliquer. Toucher directement le cœur des problèmes afin de stopper l'hémorragie, l'écoulement des litres d'hémoglobines nourrissant les plus profondes haines. La Jeunesse en Mouvement, collectif de jeunes talents, a entamé sa longue et périlleuse marche vers un avenir différent. Et elle s'est donnée le mot : avancer, toujours avancer.

De nos jours, le changement est synonyme de continuité, car il fait peur. L'on se retrouve presque tout le temps confronté à deux principales questions : pourquoi et comment. A la première question, il conviendrait de répondre que le but de tout changement c'est l'évolution, le progrès, vers un état répondant mieux aux attentes des uns et des autres, c'est franchir l'étape pour une réalité plus satisfaisante pour tous. Alors changer revient donc à modifier le statu quo laxiste et attentiste, dépassé et usé, pour pouvoir permettre à chacun de bénéficier d'une plus importante considération et reconnaissance. Le changement est une exigence intrinsèque à l'homme qui aspire à un idéal plus unitaire, égalitaire et solidaire. Changer, c'est remplacer le pire par l'acceptable. A la seconde interrogation, on dira que les moyens sont multiples, aussi divers que variés. De la protestation dénonciatrice à la marche silencieuse en passant par la révolution revendicatrice, les hommes ont toujours su recourir à la forme qui leur semblait la plus à même d'exiger le changement. Mais la Jeunesse en Mouvement fera sienne l'avenir par l'action sociale et humanitaire, par l'interpellation des consciences et l'éclosion des talents. Elle ne se contentera seulement pas de stigmatiser les inégalités, l'intolérance, l'exclusion et la fatalité sociale. Elle veut œuvrer par des actions concrètes à l'amélioration des conditions difficiles dans lesquelles un nombre scandaleusement important d'êtres humains est maintenu. La Jeunesse en Mouvement est une jeunesse dynamique et volontaire qui n'abandonnera pas et ne lâchera rien. C'est une jeunesse qui a soif de justice sociale, de reconnaissance de ses talents et d'une solidarité profonde et fraternelle entre tous les jeunes. Il faudra désormais compter avec et sur elle parce que pour elle demain est déjà un autre jour..

 

S'engager, se réaliser, changer.

 

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