CONCLUSION
Je vais arrêter ici mon témoignage parce qu’il sera toujours inachevé : chaque jour j’aurai des choses à dire et toujours différentes. Je ne suis jamais la même : j’oscille entre l’ombre et la lumière. Il m’arrive encore de descendre très bas, mais cela est devenu rare. Plus le temps passe et plus l’oscillation me conduit vers l’ouverture.
Il y a quelque temps, un couple de voisins me disait :
« Vous êtes toujours souriante. Comment faites-vous avec le drame que vous vivez ? »
C’est exactement la même question que je me posais avant la mort de Julien lorsque je voyais à la télévision ou rencontrais des endeuillés dont l’apparence ne laissait rien transpirer. J’en fais partie dorénavant.
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REMERCIEMENTS
Merci Nadine, vous qui m’avez arrachée du néant et encouragée à l’écriture pour exprimer mes émotions. Je ne connais pas de mots assez puissants pour vous prouver ma gratitude et mon admiration. Combien de fois vous m’avez dit : « Accrochez-vous ». J’ai tenu bon ; et si aujourd’hui je sors la tête de l’eau c’est grâce à vous. J’ai toujours attendu nos rencontres avec impatience, car à chaque fois, je fais un grand pas en avant. Je sais que j’ai encore beaucoup de chemin à parcourir, un peu avec vous puis seule mais je dois y arriver. Ce ne peut être autrement pour mon mari, pour mes autres enfants et mes petits-enfants qui sont bien vivants.
Merci à toi mon enfant disparu, qui m’as rendue meilleure que je n’étais. Le prix à payer est très lourd mais c’est ainsi. Désormais, j’ouvre grands les yeux et je vais à la rencontre de ceux qui souffrent.
Merci à toi Monique, mon amie de toujours, des bons et des mauvais jours, fidèle et constante dans ton soutien.
Merci à toutes les personnes qui m’ont tendu la main et continuent de le faire.
Merci à tous ceux qui auront lu mon témoignage.
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