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Lucie Julia
photo © Thomas C. Spear
Barbotteau-Vernou, le 9 juillet 2002

Lucie Julia est née à Morne-à-l'Eau (Guadeloupe) dans une famille modeste de petits cultivateurs. Elle vit actuellement à Barbotteau-Vernou dans la commune de Petit-Bourg en Guadeloupe. Elle est mariée, mère de deux fils et grand-mère de quatre petits enfants. Lucie Julia (un pseudonyme) a exercé la profession d'assistante sociale jusqu'en 1987.

En 1952, Lucie Julia est recrutée à la Direction Départementale de la Santé, la première Guadeloupéenne Assistante Sociale diplômée d'État assumant les fonctions dans le département. Puisque la profession était inconnue en Guadeloupe à l'époque – et donc mal perçue par la population – elle rencontre d'incroyables difficultés pour innover et organiser le Service Social dans les différents services: d'abord celui de l'hygiène sociale dans les dispensaires des communes, ensuite dans les services anti-tuberculeux et de Protection Maternelle et Infantile et cetera. C'est un véritable parcours de combattante – à cause de la mauvaise (ou la non) application de certaines mesures et lois sociales en faveur de ses compatriotes – d'accomplir sa mission d'aide et de conseil aux plus déshérités du pays qui sont légion dans les années 1950. Pour elle, c'était des intervantions et démarches inccessantes, butant sur l'incompréhension et parfois sur des affronts et des insultes de certains responables et même certains élus.

Refusant d'être une féministe irraisonnée, Lucie Julia décide d'aider les femmes de Guadeloupe à prendre conscience des inégalités et de l'exploitation qu'elles subissaient. Par là, elle les aide à défendre leurs droits et s'implique alors dans la démarche militante. En 1958, elle est élue la première présidente de l'Union des Femmes Guadeloupéennes (qui remplace la Fédération de l'Union des Femmes Françaises). Le dynamisme de la jeune présidente affiche d'emblée la défense de la personnalité guadeloupéenne; son dévouement aussi bien que l'implication des dizaines de femmes dans l'ombre agissent sur tous les plans de la lutte des femmes pour leur émancipation, pour la défense de leur famille et de leurs enfants, pour un peu plus de mieux-être et de dignité et pour le progrès social.

Avec tout cela, Lucie Julia trouve le temps d'écrire. L'écriture est devenue son violon d'Ingres et sa passion était et reste encore la poésie.

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Michèle Montantin Publié le Jeudi 1 Novembre 2007 à 00:04:37


photo © Léa de Saint-Julien
Sainte-Rose, novembre 2003

Michèle Montantin est née le 30 août 1943 à Basse-Terre en Guadeloupe, d’un père guadeloupéen, professeur de Lettres Classiques, et d’une mère parisienne. Elle fait sa scolarité à Pointe-à-Pitre en Guadeloupe, ainsi qu’en France (Paris, Perpignan) et passe son bac au Congo.

Elle poursuit des études universitaires (Licence de Lettres à l’université de la Sorbonne, Paris III) qui la destinent à l’enseignement, tandis que l’apprentissage du théâtre (divers centres culturels et le Centre Universitaire International de Formation et de Recherches Dramatiques de Nancy) la pousse vers la scène. C’est à Nancy qu’elle suit les cours de Michèle Kokosowski, qui devient son maître à penser et l’initie à la méthode de Grotowski. Au début des années 1970, elle accompagne son mari, acteur slovaque, en Tchécoslovaquie, au lendemain du Printemps de Prague, et devient chanteuse et compositeur dans un groupe rock.

Revenue en Guadeloupe en 1973 et devenue enseignante en collège, Michèle Montantin est sollicitée en 1982 par le Ministre de la Culture pour diriger le Centre d’Action Culturelle de la Guadeloupe. Montantin produira notamment la pièce de Simone Schwartz-Bart, Ton beau capitaine, mise en scène par Syto Cavé. Elle organise des événements importants qui marqueront le paysage culturel en Guadeloupe, parmi lesquels « Les Rencontres Caribéennes de Théâtre » en co-diffusion avec la Scène Nationale de Martinique, les rencontres autour du créole « Téyat et kréyol », de la culture ka avec le groupe carnavalesque « Waka », les concours d’écritures romanesques et de bandes dessinées.

Afficher les 4 commentaires. Dernier par MEDUS le 20-10-2011 à 18h16 - Permalien - Partager
tes yeux fixent les cicatrices du temps Publié le Jeudi 1 Novembre 2007 à 00:00:47


Myriam Warner-Vieyra
photo © Béatrice Coron
New York, 7 juillet 2004
Myriam Warner-Vieyra est née le 25 mars 1939 à Pointe-à-Pitre (Guadeloupe) de parents antillais. Sa première expérience professionnelle est dans l'administration des P.T.T. à Paris. Arrivée au Sénégal en 1961, elle épouse Paulin Vieyra (premier Africain au sud du Sahara à faire des études de cinéma; Diplômé de l'IDHEC à Paris en 1954). Les études supérieures de Myriam Warner-Vieyra comprennent une formation à l'École des Bibliothécaires Archivistes et Documentalistes de l'Université Cheikh Anta Diop, à Dakar.

Auteure de deux romans et un recueil de nouvelles, Warner-Vieyra dépeint un monde de déception et de solitude. Ses protagonistes Suzette (Le Quimboiseur l'avait dit, 1980) et Juletane (Juletane, 1982) quittent la Guadeloupe pour un meilleur avenir. Malheureusement, Suzette est trahie en France par sa mère, et Juletane en Afrique par son mari. Dans le recueil, Femmes échouées (1988), Sidonie exprime le même sentiment de solitude; femme infirme, elle n'est par sûre des sentiments de son mari.

Dans son univers romanesque, Warner-Vieyra révèle à la fois l'injustice envers les femmes et leurs stratégies de résistance – la fuite dans l'imaginaire et la violence. Ainsi, malgré le ton sombre et la menace de la folie, les femmes ne cessent de lutter contre l'aliénation et le désespoir.

En préparation, Myriam Warner-Vieyra termine deux ouvrages de fiction aussi bien que la biographie d'une personne qu'elle admire.

– Mildred Mortimer

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femme et écriture soigne ses maux Publié le Mercredi 31 Octobre 2007 à 23:57:41


Sylviane Telchid
photo © Jean-Louis Telchid
Capesterre-Belle-Eau, 2000
Sylviane Telchid (Silvyàn Tèlchid) est née le 17 septembre 1941 dans la commune de Capesterre-Belle-Eau (Guadeloupe). Troisième d'une famille de douze enfants, elle a elle-même deux enfants et trois petits-enfants qui vivent tous en Guadeloupe.

Elle a été professseur de français et de créole aux niveaux universitaires et scolaires. Depuis 1976, elle entreprend un combat pour la défense et l'illustration de la langue créole. Cela se traduit par un certain nombre de productions dont des adaptations théâtrales, des romans, des livres pédagogiques et des recherches en tous genres. Maintenant à la retraite, elle continue ce combat dans le même sens.

Toujours dans l'optique de la défense de la langue créole, elle a participé à des colloques en Martinique (1984) en Guadeloupe (1986) et en Allemagne (1994). Du colloque de la Guadeloupe est sorti le recueil collectif 1000 proverbes créoles de la Caraïbe francophone (ACCT/Éditions Caribéennes, 1986) auquel ont participé les personnes présentes au colloque, représentants de la Dominique, d'Haïti, de Sainte-Lucie et de la Guadeloupe. Du colloque de l'Allemagne (Fribourg), il est sorti le recueil Écrire la parole de nuit (Gallimard, 1994). On y trouve les textes des auteurs suivants : Gisèle Pineau, Raphaël Confiant, Hector Poullet, Patrick Chamoiseau, Jean Métellus, Ernest Pépin, Bertène Juminer, René Depestre et Sylviane Telchid.

 

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Gisèle Pineau Publié le Mercredi 31 Octobre 2007 à 23:54:17


Gisèle Pineau, photographie © 1999, île en île

 
Gisèle Pineau est née à Paris en 1956. Ses parents sont guadeloupéens.

Son père a quitté la Guadeloupe en 1943, répondant à l'Appel du 18 juin lancé par le Général de Gaulle. Il s'engage dans les Forces Françaises Libres et combat pour la France envahie par l'armée allemande. Il reste dans l'armée après la Seconde Guerre Mondiale. En 1961, après son mariage et un séjour au Congo, il retourne en Guadeloupe en congé fin de campagne. Il retrouve au pays sa mère toujours battue par son mari qu'on appelle « le bourreau ».

La grand-mère, Man Ya, sera une figure récurrente de l'œuvre de Gisèle Pineau. On la retrouve dans son récit L'exil selon Julia et dans son roman de jeunesse Un papillon dans la cité.

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