Inexorable temps
Qui jamais nous attend.
On aimerait pourtant
Juste prendre ce temps,
Le poser un instant,
Pouvoir vivre hors du temps,
Et sans être haletant
Se dire qu'on a le temps.
Tout se paye, mais comptant,
Nous laissant mécontent
De n'avoir pu autant
En profiter à temps.
Tant que l'on a le temps
Prenons donc notre temps
Petit enfant étant,
On conjugue ce temps
Disant souvent "attend !"
Pour n'être prêt à temps.
Adolescent étant,
C'est cool, on a le temps,
On travaille à mi-temps,
Que ça dure longtemps,
On aura tout le temps,
C'est ce que l'on prétend,
Mais s'écoule le temps.
Puis sénescent étant,
C'est un vrai passe-temps
Quand à plus de vingt ans,
Toujours à contre-temps,
On se souvient d'un temps
Qualifié d'antan.
Il n'est alors plus temps
De rattraper ce temps
Qui file tout le temps,
En prenant tout son temps
On en a plus le temps,
Inexorable temps
Qui jamais nous attend,
Quand il est enfin temps,
A jamais on s'étend.
Auteur : LEGRES Luc
De vin, de poésie ou de vertu,
à votre guise, Mais enivrez-vous,
Et si quelquefois,
sur les marches d'un palais,
sur l'herbe verte d'un fossé ,
dans la solitude morne de votre chambre,
vous vous réveillez,
l'ivresse déjà diminuée ou disparue,
demandez au vent, à la vague, à l'étoile,
à l'oiseau, à l'horloge, à tout ce qui fuit,
à tout ce qui gémit, à tout ce qui roule,
à tout ce qui chante, à tout ce qui parle,
demandez quelle heure il est....
et le vent, la vague, l'étoile,
l'oiseau, l'horloge, vous répondront :
“Il est l'heure de s'enivrer!
Pour n'être pas les esclaves martyrisés du Temps,
enivrez-vous; Enivrez-vous sans cesse !
De vin, de poésie ou de vertu, à votre guise.”
Baudelaire
Les mots d'amour ont leur chemin,
j'ai bien mal appris leur histoire
mais qui résonne à ma guitare
entre mes mains.
Le vent les porte dans l'espace
et s'évapore ma chanson,
les mots d'amour partout se cassent
de nos façons !
J'aime, au ciel, laisser s'envoler
la musique et sa nostalgie,
les mots d'amour sont colorés
de nos envies !
A l'alentour d'un bel arpège
les mots d'amour se déshabillent,
ma guitare a ce privilège
d'être une fille !
Entre mes bras la voilà tendre,
ses mots d'amour en La mineur
dont je laisse mon cœur s'éprendre
à ce bonheur.
La musique parle tout bas,
je ferme les yeux de l'amour
et je m'en vais là-bas, là-bas,
loin… sans retour.
Alain Girard
Les fleurs symbolisent dans le monde entier la jeunesse, la joie de vivre et la victoire (provisoire) de la vie sur la mort. Cependant selon les civilisations, les fleurs n'ont pas la même importance ni la même symbolique.
Le taoïsme est depuis plus de 2000 ans la principale religion chinoise. La fleur la plus importante dans le monde asiatique est le lotus. Cette fleur s'ouvre au lever du soleil et se referme à son coucher, c'est pourquoi elle est comparée au dieu du Soleil. Dans la pratique du yoga, la maîtrise des énergies qui parcourent le corps est comparée à l'éclosion d'une fleur de lotus sur le sommet de la tête. Ce lotus suprême est appelé dans le taoisme « fleur d'or ». De même dans le bouddhisme, le lotus symbolise la connaissance qui conduit aux réincarnations. De manière générale, c'est une fleur associée aux immortels et donc à la pureté et à la vertu de l'homme.
En Amérique du Sud, la fleur a également une symbolique forte, notamment dans la civilisation aztèque. La fleur se manifeste dans de nombreux aspects de cette société, tout d'abord dans le calendier aztèque, qui ne comprend que 20 jours, dont le dernier est appelé « fleur ». Il est dans ce cas symbole de tout ce qui est fait avec goût. La fleur est également un symbole divinatoire en étant les attributs de la Déesse de la fécondité et de la sexualité, et ceux du Dieu des plantes psychoactives sacrées appelé Prince des Fleurs ou gardien divin du « rêve fleuri ». Les fleurs à quatre pétales sont plus particulièrement appréciées car elles représentent le plus famillier hiéroglyphe aztèque, « la fleur solaire », symbole de la divinité, du centre du monde, du ciel, du temps et de l'espace.
Dans la symbolique chrétienne,les fleurs représentent ce qui est agréable à Dieu et la joie simple devant la nature, mais aussi le caractère éphémère de la beauté terrestre. Dans la Bible, de nombreuses fleurs apparaissent, chacune recouvrant une symbolique morale. La rose rouge représente la plaie du Christ et l'amour céleste; la rose blanche tout comme le lys désignent la Vierge, la perfection et la pureté. L'ancolie marque la présence du Saint-Esprit, l'iris désigne la douleur et l'oeillet incarne le Christ.
Le langage des fleurs
De nos jours, les fleurs sont toujours aussi appréciées pour leur beauté et leur parfum. On utilise beaucoup moins le langage des fleurs aujourd'hui qu'au XIXe siècle, époque du romantisme par excellence.
Le langage des fleurs était une pratique utilisée dans l'Empire ottoman, puis importée en Occident au XVIe siècle. Il faut attendre le XIXe siècle pour que ce romantique langage devienne très utilisé. C'est tout d'abord la bourgeoisie allemande, qui, durant la première moitié du XIXe siècle, exprimait certains messages délicats au travers de couronnes de fleurs. L'usage se diffuse dans toute l'Europe et dans la France de la Belle Epoque.
Le langage des fleurs se codifie afin d'attribuer un sens caché à certaines fleurs, donnant la possibilité par leur intermédiaire de transmettre un message. En 1899, G.W.Gessmann édite un dictionnaire dédié au langage des fleurs afin de « rappeler cet usage ingénieux, en particulier à ces charmantes dames ». Ce langage était surtout utilisé dans les intrigues amoureuses. En voici quelques exemples:
- la capucine: « Comme je vais souffrir lorsque l'espoir de te voir ne viendra plus emplir mon coeur de joie »,
- l'oeillet rouge: « Tu ne pourras résister plus longtemps dès lors que tu comprendras à quel point je t'aime et te respecte »,
- les pétales de rose rouge: « Oui ! »,
- les pétales de rose blanche: « Non ! ».
- le glaïeul était la marque discrète d'une promesse de rendez-vous: placé au centre d'un bouquet, il indiquait, par son nombre, l'heure du rendez-vous galant.
Lorsque la dame courtisée recevait le bouquet de la main droite, cela signifiait qu'elle acceptait le message, si elle le recevait de la main gauche c'est qu'elle refusait le message.
Le langage des fleurs comme tout langage suit des règles particulières liées étroitement à la symbolique des couleurs et des fleurs. Les fleurs, seules ou en bouquets, servent à exprimer des émotions et à porter un message. Mais attention, certains messages floraux peuvent être interprétés de manière très différente. Aussi est-il important que la personne qui offre des fleurs et celle qui les reçoit utilisent les mêmes codes.
Des personnages historiques avaient un tel engouement pour certaines fleurs que leur nom y est encore associé. Pour d'autres ce sont les circonstances exceptionnelles, associées à une fleur, qui sont à l'origine de l'association.
Quelques anecdotes :
C'est le cas de la violette, que l'on ne peut qu'associer à Napoléon. Sa passion pour cette fleur est née de sa rencontre avec Joséphine de Beauharnais, qui lui remit le bouquet qu'elle arborait à la ceinture ce jour-là.
Durant son exil à l'Ile d'Elbe, les partisans de Napoléon se reconnaissaient par ces mots: "Aimez-vous les violettes?".
Le genêt, dont Geoffroi d'Anjou avait orné son casque pour un pèlerinage en Terre Sainte lui valut le surnom de Prince Plantagenêt. Ainsi commença la dynastie des Plantagenêt.
Le Camélia était la seule fleur supportée par Marie Duplessis, maîtresse d'Alexandre Dumas fils, qui transpose son personnage dans "La Dame aux Camélias"
Hortensia: Ce nom a été donné à la fleur rapportée du Japon par l'expédition à laquelle participa Hortense Lepeaute, première femme à avoir effectué le tour du monde.
En 1918, les soldats du front offrirent des giroflées à Clémenceau, lors d'une inspection. Il fut enterré, à sa demande, avec ce bouquet de giroflées.
Clovis a pu échapper aux Wisigoths grâce aux iris d'eau plantés dans le lit d'un ruisseau, montrant que ce cours d'eau pouvait être traversé. L'iris devint alors l'emblême de Clovis et apparut sur ses armoiries.
Le lys, symbole royal par exellence, apparaîtra bien plus tard ( Louis VII )
Voilà pour les fleurs et la grande Histoire mais les fleurs ont elles-aussi leurs petites et grandes histoires car...
Tout au long de notre vie, les fleurs accompagnent les événements importants de notre existence qu'ils soient heureux ou non. Témoins de notre vie, les fleurs sont porteuses d'une histoire ancienne, de mystères, et surtout d'émotions.
Petite et grande histoire de fleurs.
Les hommes trouvent une source inépuisable d'émerveillement et de joie dans la floraison printanière. Les premiers narrateurs grecs racontaient de nombreuses histoires au sujet des fleurs, essayant d'expliquer leur création et leur beauté. Il était tout naturel de les associer aux dieux, et d'attribuer la création d'une fleur particulièrement belle à l'intervention d'une divinité. Voici quelques-unes de ces histoires :
L'anémone : Dans la mythologie grecque Adonis symbolise la mort et le renouveau de la nature. Il était aimé à la fois d'Aphrodite, déesse de l'amour et de Perséphone, reine des morts. Afin d'apaiser la rivalité entre les deux déesses, Zeus (Roi des Dieux) décida qu'Adonis passerait l'automne et l'hiver avec Perséphone et le printemps et l'été avec Aphrodite. Au cours d'une partie de chasse, Adonis fut tué par un sanglier. Les gouttes de son sang empourprèrent la terre, et des anémones en jaillirent. Chaque année les jeunes filles de Grèce pleuraient sa perte et chaque année elles se réjouissaient lorsque renaissait sa fleur: l'anémone pourprée.
L'iris : Le nom d'Iris est dans la mythologie grecque celui de la fille de l'Océanide Electre et du Titan Thaumas. Elle était la messagère des dieux. Lorsqu'elle partait en mission elle portait une écharpe aux sept couleurs de l'arc-en-ciel. Elle était plus particulièrement attachée à Héra, épouse et soeur de Zeus. Selon la légende, Iris embaumait de son parfum Héra lorsque cette dernière revenait des Enfers. Iris symbolisait le lien qui unit la terre au ciel. Pour l'anecdote, certains spécialistes estiment que l'iris aurait été la fleur choisie à la place du lys pour orner les armoiries royales de France, et notamment celles du blason du roi Louis XIV.
La rose : Selon la mythologie grecque, la naissance de la rose est due à Chloris, déesse des fleurs. Du corps inanimé d'une nymphe, Chloris en fit sortir une rose. D'autres divinités sensibles à cette fleur lui attibuèrent de nombreuses qualités. Ainsi Aphrodite, déesse de l'amour, lui offrit la beauté. Dyonisos, le dieu des vignes et du vin, lui donna le nectar d'où elle tire son agréable parfum. Enfin Apollon, dieu de la beauté, de la musique et de la poésie l'élut reine des fleurs. Les roses rouges, quant à elles, sont le fruit d'une histoire d'amour dramatique entre Aphrodite et Adonis. Au cours d'une partie de chasse, Adonis fut blessé mortellement par un sanglier. En lui portant secours, Aphrodite se blessa aux ronces d'un rosier, et son sang colora de rouge les roses. On rapporte parmi les extravagances de Cléopâtre celle de recevoir ses amants, allongée sur un lit de pétales de roses d'une épaisseur d'une quarantaine de centimètres.
La violette : 400 ans avt. J.-C., les Athéniens réalisaient des couronnes de violettes en l'honneur de Dyonisos. Dans la mythologie grecque, les violettes sont créées par Zeus dans un pré pour nourrir dignement sa maîtresse Io, transformée en génisse blanche pour échapper à la colère de sa femme Héra. Dans une histoire moins lointaine, on veut que Joséphine de Beauharnais offrit à Napoléon Bonaparte un bouquet de violettes lors de leur première rencontre au cours de l'année 1795. En souvenir, Napoléon lui offrait des violettes à chaque anniversaire de mariage. La violette devint par la suite le signe de ralliement des partisans de Napoléon.
je t'offre une bougie pour éclairer tes nuits
une fleur pour parfumer ta vie
et un grand bisou pour te dire bonne nuit