Le fou, le sage et l’oiseau
La difficulté d’être sage
Difficile de ne pas se reconnaître dans la fable qui va suivre tant elle est "humaine".
On y voit un homme, comme la plupart des hommes, de bonne volonté.
Un homme qui cherche la vérité, mais qui se trompe lui-même parce qu’en vérité il ne cherche pas que la vérité. Un homme qui voudrait être sage, mais sans renoncer à sa folie.
Cette fable est une bonne amie pour celui qui aspire à plus de conscience. Elle lui rappelle que la conscience est un effort de tous les instants et non pas un sommet à conquérir une fois pour toutes.
Rien n’est acquis au royaume de la conscience, l’inconscience n’est jamais loin. C’est à la fois désespérant et l’espoir de toute une vie...
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Un homme captura un jour un serin. L’oiseau, si petit qu’il tenait dans la paume de sa main, tenta de négocier sa liberté en ces termes : Qu’attends-tu donc de moi ? dit-il. Je suis si petit, si maigre, je n’ai que la peau sur les os ! Rends-moi la liberté ! En échange, je te dirai trois vérités très utiles.
Soit, dit l’homme. Mais comment pourrai-je savoir si tes vérités sont utiles pour moi ?
C’est très simple, répondit le serin. Je te dirai la première vérité lorsque je serai encore dans ta main. Je te dirai la seconde lorsque je serai sur la branche de cet arbre ; aisni, tu auras encore le pouvoir de me rattraper si cette vérité ne te convient pas. Enfin, je te dirai la troisième, la plus importante, lorsque je serai là-haut dans le ciel.
D’accord, dit l’homme. Dis-moi la première vérité.
La voici : si tu perds quelque chose, s’agirait-il de ta propre vie, tu ne dois pas le regretter.
Voilà une vérité profonde, pensa l’homme : le non-attachement aux formes extérieures, en effet, est le secret de la vraie liberté. Et il ouvrit la main. L’oiseau s’envola sur la branche, d’où il proféra sa deuxième vérité : Si on te raconte une absurdité, n’y crois sous aucun prétexte avant d’en avoir eu la preuve !
Très bien, dit l’homme, tu es beaucoup plus sage que ne le laissait prévoir ton minuscule crâne d’oiseau : l’être humain, en effet, est naturellement attiré par le mensonge et l’illusion, nés de sa convoitise ! Mais quelle est donc la troisième vérité ?
C’est, lui répondit le serin qui planait désormais dans les hauteurs du ciel, que j’ai dans l’estomac, deux diamants gros chacun comme un de tes poings. Si tu m’avais tué, ta fortune était faite !
Fou de rage, l’homme tenta de jeter des pierres au serin. Puis, s’accusant, maudissant sa stupidité, il se mit à pleurer sur son sort.
Imbécile ! s’exclama l’oiseau. Je t’ai dit de ne jamais regretter aucune chose, et tu regrettes déjà de m’avoir libéré ! Je t’ai dit de ne jamais croire une absurdité, et tu m’as cru lorsque j’ai prétendu, moi qui tiens dans la paume de ta main, avoir avalé deux diamants gros comme tes poings ! En raison de ta convoitise et de ton aveuglement, tu ne pourras jamais voler dans le ciel comme moi !
Fleur onirique
Un corps d'en nuit velours
Fleur onirique
Pensée vacillante
Comme peau seconde
Dans l'air du temps
Grains de sable rose
Passage
Grand ouvert source et coule
Aura de fruits mûrs
Flammes de perle
À s'enfiler
Dans les bas-fonds de l'âme
Cristal
L'eau soir puise les gestes
Un à un doux
Trace d'effet plume
Sur ombre liquide
Versant l'amour
Ciselé d'or pur
Joane Michaud -
Les arbres timides et forts
La nuit parlent à voix haute
Mais si simple est leur langage
Qu'il n'effraie pas les oiseaux
Près du cimetière où les morts
Remuent leurs lèvres de cendre
Le printemps en flocons roses
Rit comme une jeune fille
Et parfois comme le coeur
Prisonnier d'un vieil amour
La forêt pousse un long cri
En secouant les barreaux.
Marcel Bealu
Il était une fois une jeune femme qui était atteinte d'une maladie mortelle et on lui donnait 3 mois à vivre. Comme elle mettait ses affaires en ordre, elle a contacté son prêtre pour lui demander de venir la voir pour régler certains détails de ses dernières volontés.
Elle lui a dit quelle chanson elle voulait à son service, quel texte devrait être lu et quels vêtements elle voulait pour être enterrée. Tout était en ordre et lorsque le prêtre s'apprêtait à partir, la jeune femme se souvint soudainement quelque chose de très important pour elle.
"Il y a une autre chose" dit-elle tout excitée.
"Quoi?" dit le prêtre.
"Ceci est très important," poursuit la jeune femme. "Je veux être enterrée avec une fourchette dans ma main droite."
Le pasteur se tenait devant la jeune femme, ne sachant trop quoi dire.
"Cela vous surprend, n'est-ce-pas?" demanda la jeune femme.
"Enfin, pour être honnête, je suis perplexe devant votre requête" dit le prêtre.
La jeune femme expliqua : "Ma grand-mère m'a raconté un jour cette histoire, et depuis ce jour-là j'ai toujours essayé de transmettre ce message aux gens que j'aime ainsi qu'à tous ceux qui ont besoin d'encouragement.
Dans toutes mes années de participation aux événements sociaux et dîners, je me souviens toujours qu'inévitablement quelqu'un se penchait pour me dire "Gardez votre fourchette". C'était ma partie préférée car je savais que quelque chose de mieux s'en venait.... comme du gâteau mousse au chocolat ou une tarte aux pommes. Quelque chose de merveilleux et avec de la substance!
Je veux juste ...que lorsque les gens me verront dans mon cercueil avec une fourchette à la main, ....qu'ils se demandent: "Pourquoi cette fourchette?" et ainsi vous pourrez leur dire "Gardez votre fourchette... le meilleur est à venir!"
Les yeux du prêtre se remplirent de larmes de joie; alors il prit la jeune femme dans ses bras pour lui dire au revoir. Il savait aussi que ce serait une des dernières fois qu'il la verrait avant sa mort.
Mais il savait également que cette jeune femme avait une meilleure idée du paradis que lui, comme bien des gens de près du double de son âge, avec le double d'expérience et de connaissance. Elle SAVAIT que quelque chose de mieux s'en venait.
Aux funérailles les gens défilaient devant la tombe de la jeune femme et ils voyaient sa jolie robe ainsi que la fourchette dans sa main droite.
Tour à tour, le pasteur entendait la question "Pourquoi la fourchette?"
Et tour à tour, le prêtre souriait.
Pendant son sermon, le prêtre raconta aux gens sa conversation avec la jeune femme peu de temps avant son décès. Il leur raconta également l'histoire de la fourchette ainsi ce que cela représentait pour elle.
Le prêtre dit aux gens combien il ne pouvait s'arrêter de penser à la fourchette et qu'eux aussi ne le pourrait pas non plus. Et il avait raison. Alors la prochaine fois que vous prendrez une fourchette dans votre main, aussi doucement que possible, laissez-lui vous rappeler que le meilleur est à venir.
Les amis sont des pierres précieuses. Ils vous font sourire et vous encouragent à atteindre vos buts. Ils vous prêtent une oreille attentive et vous disent de bonnes paroles et ouvrent toujours leurs coeurs pour vous.
Montrez à vos amis combien vous tenez à eux. Soyez toujours là pour eux-mêmes lorsque c'est vous qui avez le plus besoin d'eux. Car vous ne savez jamais quand ce sera leur tour de "garder leur fourchette". Chérissez le temps et les souvenirs que vous partagez... être ami avec quelqu'un n'est pas une opportunité mais une douce responsabilité.
... et gardez votre fourchette!........
Ecrire...
C’est prendre le temps de faire partager
Un bonheur présent.
Ecrire...
Efface les distances et témoigne
De la valeur et de la vérité
De vos sentiments.
Ecrire...
C’est faire voyager vos joies
Et votre bien-être.
Ecrire...
Vos vacances
C’est penser à en faire profiter
Ceux que vous aimez...
Ecrire...
C’est faire des heureux !
Lorsque la douce nuit...
Lorsque la douce nuit, comme une douce amante,
S'avance pas à pas, à la chute du jour,
S'avance dans le ciel, tendre, timide et lente,
Toute heureuse d'un fol amour ;
Lorsque les feux muets sortent du ciel propice,
Pointillent dans la nuit, discrets, étincelants,
Eparpillent au loin leurs gerbes d'artifices,
Dans les espaces purs et blancs ;
Quand le ciel amoureux au sein des rideaux sombres,
Tout chaud de ce soleil qui vient de l'embraser,
A la terre, pour lui pleine d'amour et d'ombres,
S'unit dans un brûlant baiser ;
Quand se réfléchissant comme en un lac limpide,
L'étoile de l'azur, sur le sol transparent,
Allume au sein de l'herbe une étoile timide,
Cette étoile du ver luisant ;
Quand aux brises du soir, la feuille frémissante,
A ce tendre contact a refermé son sein,
Et garde en s'endormant la fraîcheur odorante
Qui doit parfumer le matin ;
Quand sur le sombre azur, comme un triste fantôme,
Le cyprès de ce champ où finit la douleur,
Est là, plus triste et froid qu'un mystérieux psaume
Qui tombe sur un ton mineur ;
Lorsque courbant sa tête à des plaintes secrètes,
L'if, comme de grands bras agite ses rameaux,
Et tout mélancolique, en paroles muettes,
Cause bas avec les tombeaux ;
Quand au berceau de Dieu, sur la branche endormante,
L'oiseau paisible, heureux a trouvé le sommeil,
Quand le fil de la Vierge a regagné sa tente
En attendant quelque soleil ;
Quand la croix déployant dans sa forme incertaine,
Sur le chemin du ciel ses deux bras de douleurs,
Dans la nuit qui l'entoure en son humide haleine
Est ruisselante de pleurs ;
Quand toute la nature, et l'étoile de la pierre,
Et l'arbre du chemin, la croix du carrefour,
Se sont tous revêtus de l'ombre, du mystère,
Après les fatigues du jour ;
Quand tout nous parle au coeur, quand la tremblante femme,
A plus de volupté que le soleil le jour,
Oh ! viens, je te dirai tout ce que j'ai dans l'âme,
Tout ce que j'ai de tendre amour.
Jules Verne