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Captain Malo

Orgue de barbarie

Pourquoi et comment "Captain Malo" Publié le Dimanche 28 Décembre 2008 à 05:37:25

     Je ne suis "entré dans les orgues" que très récemment, mais, depuis mon enfance j'ai toujours admiré ce fantastique instrument, il est resté pendant plusieurs dizaines d'années dans ma mémoire.
   

Souvenirs

de jeunesse

Ayant passé une partie de ma prime enfance Place du Tertre, à Paris, inscrit en tant que "Petit Poulbot" déclaré à la "Commune libre de Montmartre", j'ai beaucoup côtoyé l'instrument, béat d'admiration devant ces tourneurs de manivelle qui chantaient d'une voix souvent éraillée la "Butte" des débuts du 20° siècle.

Le "Père la Souris" y vendait ses souris de paraffine qui semblaient animées d'une vie autonome, reliées par un fin cheveux au revers de son veston.

   
Une autre partie de mon enfance s'est déroulée dans le XX° arrondissement de Paris, celui de Ménilmontant, de Belleville et de la "Zone" aujourd'hui recouverte par le périphérique. Là aussi on rencontrait partout chanteurs et musiciens de rue, le plus fréquent était d'entendre monter de la cour une rengaine, d'ouvrir les fenêtres comme les autres locataires, de lancer une petite pièce qui rebondissait avec un "merci" crié entre deux couplets.

Sur les marchés de l'époque, au coin des rues, couraient les musiques et les paroles des airs à la mode mais aussi des chansons de Maurice Chevalier, Vincent Scotto et de tant d'autres ....

On s'arrêtait toujours trop peu à mon goût afin de les écouter, de les voir.

Une fois rentrés, nous fredonnions les ritournelles entendues, les images reviennent encore à ma mémoire. Ma Grand-mère y retrouvait sa jeunesse et moi j'y forgeais ma cinquantaine !

  

Réalisation

 du rêve

La cinquantaine bien dépassée, les deux conditions pour avoir mon orgue de barbarie ont été réunies :  un orgue d'occasion tel que je le désirais était en vente, et j'avais eu une rentrée d'argent me permettant de l'acquérir !

Mon épouse et moi sommes allés cherché l'orgue près de Chambéry, camionnette de location et de nombreuses heures de route !

Il appartenait à une compagnie de théâtre professionnelle : la compagnie "Déblock Manivelle" qui l'utilisait pour ses spectacles. Ils s'en séparaient car trop "lourd" pour des déplacements fréquents. Ils se sont orientés vers un orgue plus petit, plus maniable.

   

Naissance du 

Captain Malo

De retour au Croisic, il restait à "prendre en main la bête". Longues séances d'accordage des tuyaux, nettoyage des parties accessibles et commande de cartons auprès des rares noteurs pratiquant encore !

La première présentation au public a eu lieu lors de la fête de la musique, sur les quais du Croisic. L'accueil a été formidable dès le premier instant, tout le monde s'arrêtait pour entendre et voir cette curieuse machine. 

Pour les adultes les sons faisaient revivre des airs d'autrefois, les tirant de la mémoire.

Pour les enfants l'orgue avec ses cartons, sa manivelle et sa forêt de tuyau devait apparaître comme magique et ils restaient de longues minutes à l'observer ...

Ne pouvant ensuite le ranger jusqu'à la prochaine fête de la musique et de ne tourner que pour le cercle familial, il fallait s'adapter et devenir "musicien" des rues !!!

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Les arts de la rue Publié le Dimanche 28 Décembre 2008 à 05:39:14

Présentation et petit historique

L'expression "Arts de la rue" désigne tout spectacle destiné à être produit dans les rues. Son champ d'application est très vaste, puisqu'il comprend aussi bien le théâtre et la musique, mais aussi tout spectacle forain comme les cracheurs de feu et jongleurs.

     Leur dénominateur commun est d'être présenté dans la rue, pas dans un lieu désigné de spectacle.

     Dans toutes les civilisations on retrouve cette tradition d'art populaire où ceux qui ne pouvaient s'offrir les "lieux officiels" de spectacle avaient ainsi accès à la détente, à la joie.

Au Moyen-âge, les églises servaient aussi de lieu de spectacle, même profanes !

Trouvères et troubadours, s'ils se produisaient devant les "grands", le faisaient plus quotidiennement devant des paysans et les gens du peuple. Il faut bien vivre !

 

Molière et sa troupe ont sillonné les routes de France en roulotte avant leur reconnaissance !

 

La Révolution française a produit plusieurs centaines de chansons de lutte ... et de fête, reprises dans les rues lors des épisodes révolutionnaires (et contre révolutionnaires).

 

Au XIX°siècle, on donnait un orgue de barbarie aux mutilés de guerre pour qu'ils puissent survivre en annonçant les évènements ...

   
Le déclin

Ces spectacles de rue ont bien failli disparaître de nos cités après plusieurs siècles d'existence. 

     En France, cette forme d'art a commencé à décliner avec la radiodiffusion de programmes et la baisse des prix des appareils de réception radio, dès les années 1930.

     La multiplication des moyens de diffusion des loisirs (télé, disques, cassettes ...) a porté un coup qui aurait du être fatal aux arts des rues. D'autant plus que les autorités ont, à une époque, voulu interdire ces manifestations "incontrôlées" de joie populaire.

     Avec l'après guerre et les transformations du mode de vie, l'arrivée de la "société de consommation", la télévision, ... les arts de la rue avaient presque complètement disparu.

     Il est vrai que ces "arts de la rue" ne cadraient plus avec les grands ensembles, les tours de plusieurs dizaines d'étages, la grande distribution, la réglementation. 

   
Le creux de la vague      Seuls de "doux rêveurs" maintenaient cette tradition, à leurs risques : rejetés et pourchassés : ainsi certains organistes barbares on vu leur instrument brisé, lancé dans le car qui les emmenait pour contrôler leurs papiers, pour leur intenter un procès au titre de "troubles sur la voie publique".

     La Préfecture de Paris supprima même le peu d'autorisations données pourtant au "compte goutte"

     Voir l'ordonnance du préfet de police de Paris du 3 mai 1926 (en vigueur jusqu'au début de 1997 !)

   
Le renouveau      Dans les années 80, urbanistes, politiques, acteurs de la vie publique se sont interrogés sur les problèmes posés dans ces  cités, à la rupture des liens sociaux et aux dérives qui en découlaient.

     Parmi toutes les solutions envisagées l'une a été de tenter de recréer des liens sociaux entre habitants d'un même lieu, entre générations et classes d'âge.

     Les arts de la rue qui subsistaient ont répondu "présents" : acteurs, musiciens, saltimbanques et animateurs divers ont recommencé à espérer, sentant que le vent avait tourné.

     
Nouvelles politiques      Dans les années 90, l'État insuffle un nouvel élan avec la décision du "Centre National de Création pour les Arts de la Rue", accompagné d'un soutien financier (timide) des jeunes compagnies de création.

     Les musiciens de rue, les chanteurs reçoivent des autorisations de la part du métro parisien, la fête de la musique apparaît, policiers et gendarmes changent d'attitude et tolèrent ces manifestations publiques.

     Mais ce sont surtout les municipalités qui feront évoluer la situation. En effet les Maires voient l'impact de ces spectacles qui animent villages et quartiers, recréent des liens distendus et ne coûtent pas cher !

   
Aujourd'hui      Les arts de la rue sont presque partout admis, encouragés même ! Il faut dire que tout cela procède d'un mouvement plus vaste : tout ce qui favorise les liens sociaux est en progrès : vide-greniers, fêtes de quartiers, de villages, téléthon, animations diverses ...

Les arts de la rue doivent saisir leur chance, les amateurs comme les professionnels s'investir. Tant de musiciens, de comédiens, d'artistes pourraient eux aussi participer à ce vaste mouvement !

Il est paradoxal qu'aujourd'hui, alors qu'il y a autant de musiciens et chanteurs, tant amateurs que professionnels, qu'il n'y ait pas une explosion formidable des arts de la rue.

   
Malgré tous ses mérites, ce n'est pas le baladeur MP3 qui tissera les liens sociaux de demain !

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Présentation Publié le Dimanche 28 Décembre 2008 à 05:43:00

Captain Malo ne chante pas, il fait chanter le public, grâce au timbre chaleureux et nostalgique de son orgue de barbarie.

La magie des cartons qui défilent, de la roue qui tourne en produisant de telles sonorités ... des images que nous voulons partager, des chansons qui méritent de revivre, de nous emporter au-delà de notre quotidien.

Image

Très curieux instrument, l'orgue de barbarie, que l'on ne voit que rarement mais dont on se souvient toujours, magie des mots qui reviennent aux lèvres pour des chansons presqu'oubliées !

Ce n'est pas le public qui va assister à un concert, c'est l'orgue de barbarie qui vient à la rencontre du public, l'invitant à chanter, à danser.

Pour ceux qui auraient oublié les paroles, le texte des chansons est disponible : c'est mieux qu'un karaoké, c'est la rue qui chante, qui vit !


Vers mon site : www.captain-malo.org


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Association Chante le rue Chante - Sortie d’un CD en autoproduction Publié le Lundi 15 Février 2010 à 18:29:08

Association chante le rue chante

Sortie d’un CD en autoproduction

 

L’association croisicaise « chante la rue, chante » vient de sortir une compilation de chants de marins. Après avoir fait les beaux jours de différentes manifestations locales, régionales et même nationales, les « tourneurs de manivelle » produisent une galette bretonne à la saveur iodée qui met en vedette leur instrument de prédilection : l’orgue de barbarie

 

Captain Malo et Monig commencent à se tailler une belle réputation, sensibles aux arts de la rue et adeptes de la musique mécanique, ils ont sélectionné parmi un large répertoire les morceaux de choix que chacun pourra écouter et reprendre en cœur lors de fêtes entre amis.24 titres au charme indéniable servis par l’orgue de Monig remarquablement saisis par Captain Malo.

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©photo Patrick Lehmann - Mileprod®

Raoul Couturier alias Captain Malo cultivait depuis son enfance passée Place du Tertre à Paris, une passion pour cet instrument ainsi que pour les « tourneurs de manivelle » qui chantaient au détour des rues. Cet ancien poulbot déclaré à la commune libre de Montmartre à suivi son chemin pour débarquer sur les quais croisicais au début de années 80. Captain Malo a entraîné sa femme Monique dans le rythme du piano mécanique ; atteinte par le virus elle a  opté pour un orgue plus petit.

 

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Captain Malo et Monig se produisent dans le cadre des animations aussi diverses que les réunions, festivals dans toute la France et, l’été venu on peut les entendre au détour d’une rue proche du marché croisicais, dans des fêtes et autres animations de la région

Raoul a imaginé une machine pour réaliser lui même ses cartons « Avec l’informatique on travaille les fichiers musicaux que l’on envoie vers la perforatrice. La machine en question était loin  d’être simple à réaliser, à commande numérique elle devait être très précise, cela n’existant pas sur le marché, j’ai donc choisi de la concevoir et de la réaliser » Le résultat c’est ce premier CD qui sera suivi d’un second toujours dans le même esprit de culture populaire qui forge le patrimoine inscrit dans la mémoire de chacun.

 

Utile : CD 24 musiques à chanter autoproduit par l’association disponible auprès de l’association (10€)

Contact :   02 40 23 01 68  

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