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Déca-Danse

décadence...

Livres du mois Publié le Dimanche 30 Mai 2010 à 12:01:30

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Pour les adeptes d'humour noir, et d'ironie... un vraie moment de plaisir, plusieurs sourirs, et même quelques rires ;)

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Sincèrement, c'est le livre de trop... c'est le dernier tome de la série (le 4ème) et ca devient n'importe quoi, on n'y comprend plus rien... j'ai vraiment lutter pour le finir... sans intéret.

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Un des meilleurs livres que j'ai lu. Liberté, quand tu nous tiens... dénument, quand tu nous tue...

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L'histoire d'un retour à la vie sauvage dans l'obligation, par la force. Ou quand les hommes sont racontés par un Chien... j'ai aimé.

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Epoustoufflant de dignité, là où rêgne la déshumanisation... là où l'on défait tous caractères propres à l'humain, un homme peut écrire qu'il ne pense plus, mais qu'il continue de vivre. il raconte la mort, et la non-mort qu'il lui reste. sans verser dans le mélodrame comme malheureusement beaucoup de témoignages... Un des meilleurs livres que j'ai lu...

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Un livre vraiment obscur... je ne sais trop quoi en penser... il y a des moments où j'ai apprécié sa lecture, et d'autres, où je ne comprenais plus grand chose...

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Décidément, mon roman préféré je crois. Une description de l'Afrique dépaysante. Des rapports humains et animaux complexes... toutes ressemblances entre cette histoire et la mienne, toutes identifications, serait bien entendues un pur hasard ;) A lire absolument !!!

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Pas sensationnel, mais sympa...

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Le lion, J. Kessel (2) Publié le Dimanche 30 Mai 2010 à 11:41:53

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"Tout près de moi et pourtant aussi éloignés, inaccessibles que s'ils avaient été à des lieues." J. Kessel, Le lion, p158

"Je ne demandais pas d'explications. Tout maintenant me paraissait possible, naturel. J'avais franchi la grande frontière." J. Kessel, Le lion, p159-160

"L'aptitude la plus élémentaire à s'orienter, la notion de droite et de gauche, d'avant ou d'arrière, je les avais perdues depuis longtemps et ne m'en souciais plus." J. Kessel, Le lion, p169

"Mais justement parce que je l'avais pressenti, cet appel insonore, clandestin m'étonna, m'effraya beaucoup plus que le matin où je l'avais entendu sans m'y attendre. C'était trop de coincidences." J. Kessel, Le lion, p191

"Pour me regarder en face, la jeune femme releva son visage. Il exprimait en cet instant une résolution et un courage désespérés. La résolution, à tout prix, de voir clair en soi et autour de soi et le courage de dire ce qui a été vu." J. Kessel, Le lion, p199-200

" - Si nous pouvions au moins entretenir indéfiniment cette colère injuste, l'existence serait plus facile, peut-être, dit Sybil. On aurait pour soi le sentiment du droit, de la vertu offensée. Mias nous nous aimons trop pour ne pas sentir très vite la bêtise, la laideur de ces crises. Alors on verse dans la pitié.  Ils ont pitié de moi, j'ai pitié d'eux. Moi, je le vois à chaque occasion. eux, moins sans doute. Qu'importe ! Ni eux ni moi ne voulons de pitié." J. Kessel, Le lion, p200-201

" - Le pire, voyez-vous, poursuivit Sybil, c'est le moment où l'on est plus porté par la colère ou déchiré par la pitié. C'est quand on est tranquille ou lucide. Parce que là, on voit qu'il n'y a rien à faire." J. Kessel, Le lion, p201

"C'était toute la force et la férocité du monde. Le commencement et la fin des temps. Et moi, je n'étais plus une femme quelconque, chétive, craintive. J'étais tout cela..." J. Kessel, Le lion, p202-203

"Mais il vivait encore. Des frissons secouaient ses membres décharnés et faisaient pour un instant lever l'essaim de mouches collé à sa plaie en putrescence. Sa gorge émettait les chuintements régulier du râle. "- Qu'est ce que cela veut dire ? m'écriai-je. Tout le monde assure qu'il est mort." "- Mais il est mort puisqu'il ne peut plus vivre, dit Patricia." Il n'y avait pas trace d'émotion dans sa voix et ses grands yeux fixés sur Ol'Kalou étaient paisibles." J. Kessel, Le lion, p212

"C'était la fin du jeu. La petite fille l'avait soudain compris. Sa figure n'exprimait plus ni la gaieté, ni la curiosité, ni l'amusement, ni la colère, ni la tristesse. Pour la première fois, je voyais sur les traits de Patricia la surprise épouvantée devant le destin en marche, l'angoisse la plus nue et la plus enfantine devant l'évènement qu'on ne peut plus arrêter." J. Kessel, Le lion, p230

"Alors, à la seconde même où le fer entra dans la chair de King et juste à l'instant où le sang parut, Patricia hurla comme s'il s'était agi de sa propre chair et de son propre sang. Et au lieu de retenir King de toutes ses forces, de toute son âme comme elle l'avait fait jusque là, elle le lâcha, le poussa, le jeta droit sur l'homme noir." J. Kessel, Le lion, p231

"Patricia s'était approchée à la frôler de cette mêlée, de cette étreinte. Elle n'avait pas conscience de l'avoir voulue, provoquée, appelée, préparée d'un instinct têtu et subtil. Elle n'avait plus conscience de rien, sauf qu'un homme avait osé porter le fer sur King et que cette atteinte, l'homme devait la payer de sa mort. Et même ce mot ne signifiait rien pour elle. C'est pourquoi, les narines et les lèvres dilatées, Patricia criait au lion, sans mesurer la porter de son cri : -Tue King, tue !". J. Kessel, Le lion, p232

"[...] à la bête la plus noble, son devoir était de préférer l'homme le plus vil." J. Kessel, Le lion, p233

"Des larmes douloureuses, difficiles, vinrent aux yeux de Patricia. Mais elle ne saviat pas pleurer. Les larmes séchèrent aussitôt." J. Kessel, Le lion, p235

"Elle se détourna de Bullit et de Kihoro comme d'ombres sans substance et se pencha sur King. Le seul ami pur. Le seul qui, dans sa tendresse et sa puissance, ne l'avait jamais meurtrie, jamais trompée. Il ne pouvait pas être devenu d'un seul coup et sous ses propres yeux, soud, aveugle, sans mouvement et sans voix. Il n'avait pas le droit de s'obstiner dans une insensibilité, une indifférence monstrueuses alors qu'elle souffrait à cause de lui comme elle n'avait jamais su qu'on fût capable de souffrir." J. Kessel, Le lion, p237

"Mais King non ! King, ce n'était pas possible ! Elle l'aimait et il l'aimait. Ils étaient nécessaire l'un à l'autre. Et voici que, étendu près d'elle dans son attitude familière de protection, de tendresse et de jeu, il s'éloignait chaque instant davantage. Et comme en lui-même, comme au fond de lui-même. Il s'en allait... Mais où ? Mais où était-il déjà parti puisque les vautours approchaient, approchaient sans cesse pour le dévorer, lui, le tout-puissant ? Les sentiments essentiels -la maternité, l'amitié, la puissance, le goût du sang, la jalousie et l'amour- Patricia les avait tous connus par le truchement de King. C'était encore le grand lion qui lui faisait découvrir le sentiment de la mort." J. Kessel, Le lion, p237

"Bogo relança la voiture. Patricia était immobile, la tête inclinée sous son chapeau rond. Soudain, elle saisit la poignée de la portière, l'entrouvrit et fut sur le point de sauter dehors. Elle avait eu beau se verrouiller en elle-même d'un effort désespéré, elle avait su que nous étions arrivés à l'endroit où, de la grande piste, partait le sentier qui menait vers l'arbre aux longues branches. Je ne fis rien pour la retenir. J'étais obsédé par ce qui l'attendait à Nairobi : le dortoir, le réfectoire, la prison de bonne société. Mais Patricia rabatti elle-même la portière et se rencongna plus profondément, encore. Seulement elle tremblait. J'étendis un bras par-dessus sa petite valise, cherchai sa main. Elle l'enfonça dans la poche de son manteau." J. Kessel, Le lion, p242

"Patricia tremblait de plus en plus fort, de plus en plus vite. Et ce fut elle qui saisit ma main et la serra comme si elle se noyait. "- Il est seul, gémit-elle. Tout seul. Pour toujours." Le premier sanglot fut si difficile qu'il ressembla à un râle. D'autres suivirent plus aisément le chemin frayé. Patricia se mit à pleurer comme l'eût fait n'importe quelle petite fille, comme n'importe quel enfant des hommes. Et les bêtes dansaient." J. Kessel, Le lion, p243

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Rêve Publié le Dimanche 30 Mai 2010 à 10:28:07

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Cher B, impossible de dormir cette nuit...

sensation de chute dans le vide. à chaque fois que je commencais à me détendre, et par conséquent à glisser dans le lacher prise du sommeil, j'avais la sensation de tomber, comme lors d'un saut en parachute, sauf que là, y'aurai pas de parachute, et pas de sol pour arrêter la descente... c'est très désagréable !!!

et ce matin, je suis épuisée...

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Cher B, Publié le Samedi 29 Mai 2010 à 20:37:21

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Soirée type...

on fait le barbecue, j'en avait tellement envie !!! mais bon évidement, il pleut. alors papa décide de le faire avec le barbuc électrique dans la cuisine. sauf que évidement, il n'y a pas de couvercle sur celui là, et que du coup, ca salit tout...

maman qui plaisantait au début, en disant que ca allait être bon quand même, après plusieurs whisky, ne rigole plus du tout. elle voit que c'est sale par terre... et, c'est partit...

elle commence à râler, après tout et n'importe quoi, exemple :

"oui, c'est dégueulasse son truc, toute facon, je vais le balancer, ca va pas faire long feu cette saloperie. et pis, cette nuit, il faut que je dorme, parce que j'en ai raz le bol, toi forcément tu dors la nuit, alors... mais bon, tu ferai mieux de bouger ton cul, peut etre que tu serais moins grosse ! et pis, lui, à il fait rien, il me fait chier ce mec ! et la chienne elle m'emerde la nuit ! c'est pas de ma faute si ma mère elle est comme ca, évidement, lui il a perdu ces parents brutalement mais au moins il a pas eu à assumer ca!"

à la fin du repas :

"bon maintenant, allez, fichez le camps tous les deux ! je veux être tranquille parce que toute façon il faut que je néttoie la merde comme d'habitude, et que y'a que moi qui peut le faire correctement !!!"

moralité : biensur, laver par terre, c'est trop dur pour moi. et moi, qu'est ce que j'y peux si elle a une mère qui est un "presque" légume, et qu'elle se sent obligée de l'appeler 7 fois par jour, et d'y aller tous les après midi, et de n'avoir que maladie et mort à parler... on et où mon père et moi dans sa vie, parmis ma grand mère handicapée, mon grand père décédée, et les vieux de la maison de retraite pour qui elle se prend pour mère thérésa ???

elle s'est jamais demandé, si c'était dur pour nous de vivre comme ca ?

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Cher B, Publié le Samedi 29 Mai 2010 à 16:38:15

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Ca y est, je reviens de mon rendez vous. Cela fait trois fois que je tape ce texte, car l’ordi plante… j’en ai assez de recommencer.

 

Tout d’abord, je suis passée à carrefour, pour m’acheter à manger car j’allais rentré tard. J’ai acheté trois sandwich (dont je n'ai pas mangé un seul après le rendez vous car j'avais mal au coeur), car je n’arrivais pas à choisir, et j’étais trop angoissée pour m’imposer de devoir faire un choix, et avoir plusieurs choses, ca me rassure, et j’ai acheté de l’alcool bien sur. Ensuite j’ai cru que j’allais arriver en retard, le périph était bouché comme de bien entendu.

 

Bref, j’arrive devant la porte à moins une, et je n’ai pas le temps de souffler un coup, et de respirer, de penser. C’est peut être mieux, finalement, sinon j’aurai peut être fait demi tours.

 

Les premiers moments ont été franchement désagréables. Ma respiration allait trop vite, je tremblais à l’intérieur, je n’avais plus aucun contrôle sur ma voix, et je n’arrivais pas à finir mes phrases, ma pensée était hachée, et j’avais l’impression qu’on était trop proches, que les murs de la pièce se rapprochaient, et que même les molécules d’airs étaient trop serrées…

 

J’ai parlé de mon décalage, en citant deux exemples. Le fait, que je me sens handicapée des émotions, et l’exemple de l’enterrement de papy. Que je ne m’étais pas sentie concernée par la cérémonie, parce que pour moi, je ne vois pas l’intérêt de prier à coté d’un tas de chaire, car la personne est plus là. Qu’elle ne peut pas nous voir de là haut, parce qu’elle n’est plus la. Elle est morte. Elle n’existe plus. Il m’a demandé si j’aimais papy. Evidemment, je l’adorais, j’ai tellement de bons souvenirs, et c’est vrai qu’il me manque. Mais, je me fiche de sa tombe par exemple. Pourquoi y déposer des fleurs, puisqu’il est plus là ? Enfin, je lui parle de ma mère, et là, il me dit que c’est un deuil pathologique. Merci bien, ca me rassure, ce n’est pas moi qui ne comprend pas, c’est elle qui débloque. Je me contrôle pour ne pas m’énerver, mais moi, j'ai ai assez qu’elle tourne en boucle sur les causes de sa mort, les matches de foot, et de pleurnicher qu’il lui manque… blablabla. Et ben, on y peut rien. Il est mort, et il faut faire avec.

 

On parle donc des parents. J’explique ma mère : problématique dépressive sous couvert d’obsessionnalité, relation fusionnelle à sa mère qu’elle reproduit avec moi (et dont moi, j’aimerai bien sortir…). Et là, il me demande comment est mon père. Et ben, crois-le ou non, Cher B, je fut incapable de répondre. J’ai bredouillé : égoïste et qu’on n’est pas très proches. Mais psychologiquement parlant… comment je le décrirai ? J’en sais rien. Le grand vide. Stupeur, incapable de parler de mon père. On vit l’un à coté de l’autre, sous le même toit, mais pas ensembles ! On ne se connait pas. On a été très proches quand j’étais petite, mais depuis que j'ai dépassé "l’âge de voir papa tout nu", comme on dit, on s’est écartés. Et maintenant, on s’est perdus. Si je n’avais pas l’amour d’une fille pour son père, est ce que j’apprécierai cette personne ? Qui est-il ? Qui je suis pour lui ? 

 

Enfin, il dit que mes parents ne vont pas bien. Alléluia, je ne suis donc pas la seule à être folle dans cette famille !!! Mieux que ca, peut être que je ne suis pas complètement responsable de ma folie ? Je savais que ma mère tournait pas rond, mais savoir que c'est les deux, et se l'entendre de dire par quelqu'un de compétent,ca change tout (ca enlève le doute que j'avais de pensé ca juste pour me trouver une excuse). Cher B, tu ne peux savoir ce que cela soulage, de savoir que je n’ai pas l’entière responsabilité de ma pathétique petite vie, que les paramètres parentaux, ont en effet participé à faire de moi, ce que je suis devenue.

 

Il me dit que continuer à me sacrifier en allant mal pour que mes parents tiennent debout, n’est pas une solution. Ca j’avais cru m’en apercevoir, mais je n’ai jamais pensé que c’était d’aller mal qui était le sacrifice. Qu’est ce que ca leur rapporte à mes parents que j’aille mal, d’ailleurs ? Je devrai y réfléchir, ca pourrait me surprendre. Non, le sacrifice c’est de m’être maintes fois retenue de m’achever, juste pour ne pas anéantir mes parents. Si j’avais pensé qu’ils s’en relèveraient, je ne serai plus là aujourd’hui. Cette fichue dette de vie… je ne peux pas devoir une dette de vie à la femme qui m’a abandonnée parce qu’elle ma mise au monde, puisque : au monde, seul, on meurt. Donc, ca ne marche pas. Je dois une dette de vie à ceux qui m’ont choisit par la suite, et je leur dois une dette de « non-mort », car ils ont su pourvoir à mes besoins élémentaires. Pour raccourcir, je leur dois plus car "sauver" est plus fort que donner la vie. Et j’ai tout fait, j’ai vraiment essayé d’être la fille parfaite pour eux, pour qu’ils ne regrettent pas de m’avoir choisie. Mais voilà, où j’en suis, quelle lamentable réussite. Si je renonce au sacrifice de me maintenir en vie, c’est la mort. C’est d’une logique imparable, et j'imagine la paix que je pourrais m'offrir . Mais, aujourd’hui, je voudrai ce qu’il y a entre. Je ne veux pas que ma vie soit un sacrifice, et je ne veux pas mourir non plus.je voudrai que ma vie est un sens, une direction, un but. J’aimerai exister pour de vrai avec un grand E, et non comme quelqu’un de mort à l’intérieur, quelqu’un qui ne devait/devrai pas vivre. Exister, et être heureuse d’exister.

 

Il m’a donné des adresses. Malgré qu’on en ait rediscuté, il n’a pas changé d’avis. "La raison du plus fort est toujours la meilleure" (comme dirait Jean de la Fontaine), et je n’ai pas le choix. Je devrai avoir confiance en eux, parce qu’il a confiance en eux… hum, pas convaincue. Et pis, en plus, ce sont des psychanalystes psychiatres ?! Et dans quel sens on doit le dire d’ailleurs. Sur les pages jaunes, y’en a un qui dit juste « psychiatre », et l’autre qui dit juste « analyste »… ils sont les deux, alors ou pas ? et à combien de pourcentage ? Et pis, psychiatres, ca fait trop médical. Il dit que s’il me prend en analyse, l’investissement sera faussé. Et si je les investis pas les autres ? Parce que c’est bien ca mon problème, je n’investis personne, où alors, c'est qu'il y a déjà un transfert à la base. Pourquoi ne peut pas on pas choisir son analyste ? on est quand même grandement concerné, c'est notre psychisme qu'on apporte sur le plateau quand même, argh !!

 

Bref, ce qui fait du bien, c’est d’avoir eu enfin un espace, avec une personne disponible, ou on peut dire ce qu’on veut, parce que « ce n’est pas sa vie » et que ma fois, il passera à autre chose lorsque on a passé la porte pour partir. Etre entendu, c’est incroyable… on a vraiment l’impression d’avoir parlé et encore mieux « à quelqu’un ». Et pis, les pensées reviennent changées. C’est comme des molécules qui se réorganiseraient au niveau atomique. Ce qui fait du bien, c’est aussi de ne plus porter seule le poids de tout ce qui ne va pas chez moi. Mes parents n’y sont pas pour rien, je ne suis pas coupable de la totalité de ce qui m’arrive.

 

Mais, ces soulagements sont de courtes durées, car cet espace temps n’existe déjà plus. La bouteille a été remise à la mer par la main qui l'avait saisi, même si elle a été jetée dans le sens du courant. Il faut que j’aille voir quelqu’un d’autre, un inconnu. Qui me prouve qu’il m’écoutera lui ? Je me sens peinée, ou plutôt je ressens de la détresse. C’est un peu comme repartir à zéro. Le seul fait qui prouve le contraire, c’est que je vais voir quelqu’un en qui il a confiance. C’est ce qui diffère d’avoir tirée au sort dans les pages jaunes. A part cela, il faudra encore : appeler pour prendre rendez vous et je déteste le téléphone, attendre le rendez vous dans l’angoisse, aller au rendez vous dans un train où tout le monde est serré et me semble inquiétant. Etre au rendez vous où il va falloir que je répète ce que j’ai dis aujourd’hui tout en m’auto convaincant d’une confiance potentielle que je ne ressens pas, et en contrôlant sans cesse l’instinct de répulsion que je vais éprouver pour cette personne. Rentrer du rendez vous dans ce même train la tête pleine de pensée qui s’entremêlent, et m’obnubilent. Et tout ca pour quoi ? Pour moi ? Est ce que je pense valoir la peine de tout ca ? Est-ce que je pense mériter d’aller mieux ?

 

Cher B, quel engluement paralysant et glacé…

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