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autour des mots

élucubrations

Bonne Année, les p'tits loups-garous!!!!! Publié le Lundi 31 Décembre 2007 à 13:16:36

 Bonne Année, les p'tits loups-garous!!!!!

Ce soir c'est la Saint Sylvestre, la nuit de tous les phantasmes, fantomes, loups-garous, vampires et goules sont de sortie...

En tout cas, moi je me mets sur mon quarante-deux (il n'y avait plus de trente et un) car je veux etre magnifique pour cette dernière nuit...

Avant de renaitre de mes cendres de cigarette, avec de bonnes résolutions, les meilleures car les premières...

Bon, en attendant les dernières heures, et fin d'année oblige, je céderai aussi à cette mode incontournable des "best of", alors voici mon top ten des meilleurs fims de l(année et donc ceux là qu'ils faut absolument se procurer en dvd:

1- La vie des autres de Florian henckel von Donnersmarck, chef-d'oeuvre d'humanisme et grande leçon de cinéma pour cet outsider du septième art!

 La mise en scène magistrale, servie par des acteurs éblouissants (mention spéciale pour Ulrich Muhe), nous emporte et nous émeut au plus haut point...

 Cette histoire d'éveil à la conscience d'un officier allemand de la Stasi (dictature communiste d'après-guerre), aux accents orwelliens, marquera sans doute d'une pierre blanche la grande Histoire du Cinéma.

2- La graine et le mulet d'Abdelatif Kéchiche, ou comment transformer une histoire ordinaire en aventure exceptionnelle.

La mise en scène empreint de simplicité et d'humilité donne à ce film une dimension humaine des plus euphorisantes...

On est littéralement immergé dans la vie de Slimane et de sa petite famille...

 On rit quand ils rient eux-meme, on s'inquiète quand ils froncent les sourcils, meme l'odeur virtuelle du couscous familial nous titille les papilles...

Kéchiche ne filme pas des vies mais la Vie, chaque plan, chaque scène nous touche par son accessibilité et son humanité...

La distribution est royale, comme le couscous (elle est marrante celle là, faudra que je la ressorte, non? bon, tant pis), mention spéciale à la délicieuse Harfsia Hersi (sa danse du ventre est d'une sensualité irrésistible)...

C'est aussi ça le cinéma de Kéchiche, la sensualité, la gourmandise des chairs, le plaisir de la chère...

C'est aussi un regard lucide et tendre sur notre société, celle des préjugés et de la mesquinerie mais également celle de l'amour et de la solidatité...

Bravo, monsieur Kéchiche! Oui, bravo pour votre leçon d'humanisme...

Une grande leçon qui a cette particularité de n'en donner aucune, ce qui aujourd'hui est suffisamment rare pour mériter de le souligner.

3- Les promesses de l'ombre de David Cronenberg, qui continue son introspection de l'ame humaine et de sa vénéneuse ambiguité.

La mise en scène virtuose pousse à l'admiration et ses acteurs (surtout le sublime Viggo Mortensen) sont admirables de noirceur irradiante.

4- La nuit nous appartient de James Gray.

C'est son troisième film, en dix ans, et c'est encore une fois un chef-d'oeuvre.

James Gray construit ses films comme de grandes fresques sheakespeariennnes ou antiques.

Ici c'est l'histoire d'une famille dont la fratrie, que tout oppose apparemment, se retrouve soudée par la force des choses.

Ici tout n'est que violence et cette violence, quelle soit policière ou mafieuse, n'est qu'un cauchemar...

Le cercle vicieux et inéluctable du destin qui s'abat sur chaque personnage.

D'abord il y a l'impérial Robert Duval, extraordinaire en patriarche accablé par ce destin...

Ensuite Joaquin Phoenix en Oedipe, subissant son destin et perdant tout pour l'accomplir.

Mark Walberg impeccable en fils marchant dans l'ombre de son père.

Meme Eva Mendes est eblouissante de force et de retenue.

Plus qu'un film James Gray nous offre la plus belle tragédie grecque de l'année.

5- L'assassinat de Jessie James par le lache Robert Ford d' Andrew Dominik, fable poétique sur la vie du plus grand bandit de l'Ouest et de celui qui scella pour toujours sa légende.

La mise en scène toute en fluidité et la photographie somptueuse offre au cinéma une perle de lyrisme des plus séduisantes.

6- Persépolis de Marjane Satrapi, adaptation réussie de sa célèbre b.d. autobiographique;

Drole en diable, tendre comme un loukoum et légèrement amère, ce petit bijou d'animation nous touche profondemment, ses personnages (surtout la grand-mère),

son graphisme...

7- Boulevard de la Mort de Quentin Tarantino.

Ce qui est génial chez lui c'est que la parlotte est aussi jouissive que l'action.

Et dieu sait qu'il y en a dans son dernier opus de la parlotte...

De la tchache, et de la bonne!

Cinéma de référence(s) par excellence, Tarantino nous prouve sans cesse son amour pour cet art et ça transpire, et c'est bon!

Chez lui, l'essentiel c'est les acteurs, et surtout les actrices!

C'est quasiment une déclaration d'amour! Pour Tarantino le héro est avant tout une héroine et donc la Femme est indéniablement l'avenir de l'Homme...

Et puis voir un film de Tarantino est déjà une aventure en soi mais si en plus il y a Kurt Russell dans la partie, alors ne pas le voir est un sacrilège!

Beau comme un camion tout neuf et rutilant comme une cylindrée d'enfer, et cinglé!

Il cascade en série et tue...en série aussi jusqu'au jour où il tombe sur un os...

Et quel os!

8- Planète Terreur de Robert Rodriguez.

Alter égo de Tarantino et surdoué du cinéma, Rodriguez nous a concocté ici un réjouissant film de zombies, où l'horreur se mele à l'humour...

Rythmée, efficace, chaque scène est un regal pour les yeux et les oreilles.

Un beau cadeau de Noel ce serait le dyptique des deux films ci-dessus!!

9- Boarding gate d'Olivier Assayas.

trip hallucinant dans lequel excellent de remarquables comédiens et dont la mise en scène efficace et fluide nous transporte à travers le monde, celui interlope de la nuit, des nuits...

Le cinéma d'Assaya est avant tout musical et cette musique qui nous enivre!

10- 300 de Zach Snyder, fresque épique et adaptation réussie d'une b.d De Miller.

cette fable musclée et visuellement magnifique est tout simplement vivifiante!

Et tant pis pour les rabats-joies de l'historiquement correct...

Car c'est aussi ça le cinéma, raconter de belles histoires! Pari tenu et réussi!

 Voilà pour ce best of de l'année 2007, bon je vous laisse j'ai un réveillon à préparer...

A la prochaine, je parlerai des livres de l'année et de ceux que j'ai aimé, aime et aimerai, ça fait beaucoup...

Mais c'est pas grave on a tout notre temps!

 

Afficher les 3 commentaires. Dernier par Le roman réaliste le 14-07-2013 à 10h44 - Permalien - Partager
ça fait longtemps,non? Publié le Lundi 24 Décembre 2007 à 00:25:28

 Ca fait longtemps, non?

En effet, mes chers p'tits loups-garous, ça fait un bail, comme on dit...

Il faut dire que la fin de l'année n'a pas été des plus douces pour moi.

Je viens de perdre mon père, à quelques jours de Noel...

 D'une mort brutale et innatendue.

Son coeur s'est arreté, tout simplement, mort idéale? Inconsciente et indolore, oui, la mort que l'on espère tous...

Seulement voilà, à 62 ans c'est tout bonnement injuste.

Mais, comme personne ne nait égaux, personne ne meurt de meme.

Il est resté dix jours en soins de réanimation, ce fut pour nous dix jours d'attente, entre l'espèrance d'un miracle et la lucidité du réel.

Comme son cerveau est resté plus de dix minutes sans oxygène, les sequelles neurologiques sont énormes et irrémédiables.

Pendant ces dix jours nous n'espérions tous qu'une chose, qu'il parte...

Oui on préférait le voir inhumé plutot qu'alité, à vie...

Un "légume", quoi.

J'ai toujours été un fervent défenseur de l'euthanasie et maintenant je le suis encore plus.

Je pense sincèrement qu'il faut étudier la question, et très rapidemment.

Pour ma part, la Vie n'est pas sacrée, c'est le droit de la vivre qui l'est, et le droit de mourir aussi.

Car franchement, demandez à n'importe qui si il préfère partir que de se retrouver neurovégétatif (vous voyez, le légume c'est pas moi qui le dit) et aucun d'entre eux ne vous dirait non.

On en crève aujourd'hui de ce genre de discours sur "la vie à tout prix", l'acharnement thérapeuthique...

Si on veut sauver des vies, sauvons celles de ceux qui crèvent de froid dans la rue pendant le réveillon...

L'Humanité ne se définit pas que par sa volonté à vivre mais également sa dignité.

Et cette dignité touche autant la Vie que la Mort.

C'est sans aucun doute notre culture judéo-chrétiennne qui pousse nos sociétés occidentales à condamner ceux qui choisissent pour eux, ainsi que pour ceux qu'ils aiment, la mort plutot que la "non-vie".

Loin de moi de juger, quelque soit la décision, encore une fois l'essentiel n'est-il pas le choix?

Le choix n'est jamais aisé, pour ma part, nous n'avons pas eu à le faire, le temps s'en est chargé.

Donnons le choix à ceux qui souffrent, c'est aussi ça l'Humanité...

Mais bon, espérons que les lois sauront évoluer dans ce sens, meme si j'en doute fortement, vu que la compassion n'est pas, pour ceux qui nous gouvernent, à l'ordre du jour.

Enfin, la vie continue malgré tout, et je vais aussi continuer mon boulot (hobbie, nom d'un chien!) de critique.

J'ai été voir dernièrement quelques films bien entendu, et je voudrai vous parler de l'un d'entre eux:

"Les femmes de ses reves" des frères Farelli (un vrai nom de cirque ça!).

On a tous adoré " Mary à tout prix" génial d'inconvenance et de grotesque.

A suivi l'épatant "Extra-large" satire acerbe et délicieuse de nos sociétés narcissiques.

Puis vint le drolissime "Deux en un", perle d'humour décalé et d'intelligence.

Dans son dernier opus les frères Farelli nous emmènent toujours plus loin sur les sentiers tortueux et torturés de l'ame humaine...

Et si le chemin est toujours aussi pittoresque, le tracé quant à lui est de moins en moins balisé...

Et ce pour notre plus grand bonheur!

Ces frères là ont crée depuis le début un univers unique, comme une caravane rutilante et joyeuse...

La caravane du petit cirque du bizarre.

Entre la foire aux monstres et les numéros de prestidigitations.

Se partagent les roulottes nombres de freaks, caractères typés mais en aucun cas stéréotypés.

Car c'est cela qui fait la force du cinéma de ces deux olibrius: L'absence totale de manichéisme.

Chez eux pas de méchants cruels et hideux, pas de héros parfaits et magnifiques.

Nous sommes nos propres héros et nos seuls monstres.

Ce qui rend leur cinéma non seulement divertissant mais également enrichissant, en cela qu'on ressort avec le sentiment rare et agréable de ne pas avoir été pris pour ce que l'on est pas...Toujours.

Divertissant, oui et en diable! Osant tout, jusqu'à l'inconcevable (cette scène géniale dans "les femmes de ses reves" où la nana, pour extirper son compagnon aux prises d'une méduse géante, lui pisse dessus et tout ça avec gros plan sur le pubis touffu et percé de la donzelle).

Faisant fi de toute censure sociale, de la moindre pudeur et arrosant plus que distillant, les frères Farelli ne nous assène jamais d'une quelconque morale sirupeuse, voire nauséeuse.

Dans leur p'tit dernier, l'idée de départ n'est pas des plus originales:

Un célibataire à l'orée de la quarantaine et contraint par la pression sociale (un pote légèrement cynophile dans ses relations conjugales, ouaf ouaf! va chercher...) et la pression familiale (un père obsédé et amateur de jacuzzi cochon) se voit presque aculé au mariage vite fait, euh...Vite fait.

Or ce qui semblait à première vue la femme(de ses reves?) idéale, sexy, cultivée et engagée se révèle après les noces tout le contraire.

Prude au départ elle devient vite plus nymphomane qu'une infirmière brésilienne sous ecsta...

Engagée dans l'environnement sur ce qui semblait etre un projet des plus prometteurs nous apprend qu'en fait elle patauge dans la flotte pour de simples questionnaires, et ce bénévolement et surtout complètement mytho.

Mais également ex junky au septum percé, endettée jusqu'au...septum justement, chanteuse infatiguable, farceuse un brin vulgaire...

Enfin rien ne lui est épargné, jusqu'à l'hyperbole.

Mais on s'en fout car on marche à fond! L'essentiel est dans la mise en scène...Et la mise en bouche...

Ce qui interpelle également est leur vision quasi théatrale de la mise en scène...

Avec des entrées en scène aussi droles qu'invraisemblables (des personnages sortant d'on ne sait où et donnant la réplique).

Des personnages, presque sortis de la commédia d'ell arté, ayant chacun leur trait de caractère propre et défini.

Non vraiment, le cinéma des frères Farelli est unique, drole et intelligent.

Fleurtant sans cesse entre le tragique et le comique et sans jamais s'y perdre complètement il nous offre le spectacle toujours renouvellé d'un monde se moquant de lui-meme...

Alors à la prochaine les p'tits loups-garous!

P.S.Pour le concours la date de remise des nouvelles a été reculé au 15 février

Je promets également de remettre à jour le site et d'apporter d'autres histoires, j'en ai d'ailleurs écrit une sur la Mort justement mais ce sera pour plus tard....

Au fait, joyeux Noel et Bonne année, qu'elle vous apporte toujours plus de rencontres, de surprises et de joies!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

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News de dernière minute Publié le Mardi 27 Novembre 2007 à 22:33:23

 News de dernière minute!!!!

 Amis internautes votre humble serviteur sera demain soir (mercredi 28 novembre) sur FR3, dans le journal régional de normandie à l'occasion de la troisième édition du prix Flaubert...

Donc, si vous voulez me voir, mettez-vous sur la troisième chaine vers 19 h 30...

En attendant ciaociao les p'tits loups garous!!!!!!!

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oyez, oyez, peuple de France et de Cauchemar!!! Publié le Lundi 19 Novembre 2007 à 23:11:57

 Oyez, oyez, peuple de France et de Cauchemar!!!

Les premières gelées arrivent...

Les trottoirs givrent tandis que les pavés chauffent sous les pieds des manifestants...

Cheminots, conducteurs de tous poils et qui se chauffent de tout bois martèlent, scandent...

"Oh, vieillesse ennemie! N'ais-je donc tant vécu que pour ce fond de pension!"

En tout cas, on a beau faire les fonds de tiroirs, le fond de ses poches, racler les fonds de casseroles et finir les fonds de bouteilles, on a de plus en plus de mal à finir les fins de mois( et encore pour les plus chanceux, pour les autres le plus dur reste la fin de la semaine)...

Décidemment le fond du fond semble chaque jour plus profond.

Mais bon, pour nos politiques, tout a l'air d'aller bien...

Le carburant augmente de façon quasi exponentielle mais c'est pas grave, il y a le vélo, c'est bon pour les mollets et le givre nous rend la peau fraiche et douce( parce qu'on le vaut bien!), bon d'accord faut se lever deux heures avant mais enfin,"dormir moins pour pédaler plus( qui a dit dans la choucroute?).

La viande, le poisson, les légumes commencent à nous couter la peau du cul (et à l'allure où ça va c'est sans doute la seule chose qui nous restera, la peau sur le cul) mais là encore pas de panique car notre pouvoir d'achat va augmenter grace aux heures supplémentaires, et puis à force de trimer et bien on aura peut-etre plus faim car, comme chacun sait, "Qui bosse dine".

Et bientot on bossera jusqu'à la mort, euh la retraite je voulais dire...

Alors, meme si Molière revait de claquer sur scène, moi franchement ça me dit rien d'expirer au volant de mon bus( et là pas de rappels, tout de façon pas le temps, avec le déambulateur).

Et puis avec tous ces régimes spéciaux (c'est vrai quoi, chauffeur de bus quel privilège! Oh là là, rouler huit heures dans la circulation et le stress, se prendre un p'tit gnon dans la tronche de temps en temps, se faire taxer de feignasse à la traine ou d'handicapé du volant...Je comprends qu'avec tout ça on fasse des jaloux...)

La retraite à cinquante ans? Mais c'est inconcevable, égoiste et  complètement utopique...

Non, la véritable utopie, ce serait, je sais pas moi, ronfler sur un banc du corum pendant vingt deux ans et toucher cent pour cent de sa retraite...

Ce qui serait véritablement inconcevable, ce serait d'etre totalement et sans aucune raison apparente exonéré d'impot sur un salaire de quelques dizaine de milliers d'euros...

Ce qui serait vraiment egoiste ce serait de bouffer gratos, de picoler à l'oeil et de s'éclater sur le dos de la princesse( qu'à plus grand chose à se mettre d'ailleurs)...

Quoi? Ca existe déjà? Comment ça? Et ça s'apelle comment?

Hein, député?Ministre?Politicien?

Ah, la Politique, ou "L'Art de diriger la cité"...

Ouais, et bien aujourd'hui ce serait davantage "L'Art de diviser la cité", et là-dessus, on peut leur faire confiance, nos politiques sont de vrais artistes.

Cette petite digression terminée, passons à la critique de la semaine...

Vous trouverez en fin d'article l'actualité, pas franchement trépidente en ce moment (Satanée Lara Croft, quand tu nous tiens! Dès que j'ai terminée l'égypte vous en saurez plus...), de mon site, et au fait, en passant, à l'oreille:

JE CHERCHE TOUJOURS DU MONDE POUR ECRIRE!

Alors laissez un peu tomber les consoles et à vos plumes, nom de nom!

Cette semaine j'ai été voir le dernier Cronenberg, l'un des meilleurs films de l'année (avec, entre autres, "la vie des autres" et "Jessie James").

Déjà dans" An History of Violence", véritable diamant taillé sur mesure, l'orfèvre canadien nous plongeait dans un univers de faux semblants délicieusement vénéneux.

Ici, dans les "Promesses de l'ombre", le cinéaste fouille encore davantage les arcanes interlopes du mal.

Chez Cronenberg, rien n'est jamais vraiment comme il parait etre...

La beauté de Viggo possède des secrets inavouables...

Secrets qu'il cache( ou tente de cacher) derrière son sourire angélique et ses tatouages.

Sauf qu'ici le véritable secret est que ceux-ci vous rattrappent toujours, tot ou tard...

On n'échappe pas à son passé, meme quand on met des milliers de kilomètres entre lui et son avenir...

Car c'est ça qui interresse Cronenberg, les secrets, pas les apparences qui, comme chacun sait, sont souvent trompeuses.

Mais, en virtuose accompli, il ne cherche à aucun moment à démontrer quoi que ce soit ni meme à nous assommer d'une quelconque morale...

Le grand Cronenberg ne prend (n'a d'ailleurs jamais pris) son public pour plus bete qu'il n'est, en appuyant outrageusement, comme le font nombre de cinéastes, par une mise en scène enkhylosée, aux images trop lourdes de sens...

Pour les mal comprenant, quoi.

Non, le maitre distille plus qu'il ne verse, profitant de chaque faille parcourant ce corps de granit qu'est la société.

Dans "An history of violence", c'est la famille américaine qu'il étudie...

Sous la lunette de sa mise en scène impériale, se dévoilent petit à petit les fissures qui ne cessent de croitre...

En découvrant la véritable identité de Viggo, acteur extraordinaire et hélas (ou heureusement?) trop rare, on assiste à la lente agonie d'un couple, apparemment idéal (idéalisé?), nécrosé par les pechés de celui que tout le monde aime, admire...

De là les démons du passé ressurgissent (notamment le fascinant Ed Harris, en Némésis défigurée, allégorie de la vengeance) et poussent inévitablement Viggo à se démasquer, à se justifier, à se défendre.

Dans "les promesses de l'ombre" Viggo le magnifique cache ses pechés sous ses tatouages.  Incroyablement doué pour se débarrasser des cadavres et jouant de son charisme pour gravir une à une les marches jonchées de morts de la mafia russe, il ne laisse apparaitre qu'avec parcimonie sa véritable identité, et par conséquent sa vraie humanité.

Car c'est aussi ça le cinéma de Cronenberg, une profonde humanité...

Le peché est là, la violence assumée mais jamais gratuite ni ludique (Comme chez Tarantino ou Rodriguez) mais au bout du chemin, long et douloureux, se trouve la Rédemption

Et c'est cette Rédemption qui transcende ses héros meurtris...

"Chaque peché laisse une trace", oui sauf qu'ici chacune d'entre elle magnifie celui qui décide d'avancer.

Ce que j'aime particulièrement dans le cinéma de Cronenberg, c'est aussi cette esthétique qui habille chacune de ses oeuvres, créeant des atmosphères uniques (C'est avant tout cela qui rend un cinéaste unique et à mon sens essentiel à l'histoire du cinéma, à l'instar de Burton, Scorcèse, Tarantino, Lynch, Van Sant, Friedkin et tant d'autres...).

Ses personnages aussi sont fascinant d'ambiguité et d'humanité.

Dans "les promesses..."  Cassel se révèle étonnamment juste en fils prodigue un tantinet déjanté et réellement bluffant.

Naomi Watts illumine le film par sa force (et son sourire, faut bien l'avouer).

Et Viggo irradie la pellicule, avançant (souvent malgré lui) à travers les sombres dédales d'un labyrinthe tortueux à souhait et dont la sortie se révèle finalement murée.

La scène d'adoubement par la mafia suivie du rituel de la séance de tatouage est sublime d'intensité.

Debout et nu Viggo se dépouille de sa dignité (sans jamais la perdre) et abjure son passé ("Ton père n'était qu'une merde et ta mère qu'une pute"), infiltration oblige.

La scène du hammam est superbe également, Viggo avance sur la faience des bains comme le condamné vers le billot, comme sacrifié par ses propres étoiles.

Non vraiment ces promesses là sont non seulement dites mais sans conteste tenues...

Encore une fois Chapeau bas à Monsieur Cronenberg.

Pour clore cet article je vous dirai que je mettre tout de suite sur mon site la suite de ma nouvelle fantastique, intitulée "Trois heures plus tard".

En ce qui concerne le concours dont je vous avais déjà parler "le prix Flaubert" je vous disais que je vous donnerai des détails sur l'inscription, alors voilà:

Vous avez jusqu'au 15 décembre pour écrire et envoyer une nouvelle de 4 feuillets maxi (4 *1500 caractères), recto uniquement, un espace vaut un caractère.

L'envoyer au C.H.U. participant le plus proche ( pour savoir allez sur le site du Chu de Charles Nicole de Rouen, ou taper simplement Prix Flaubert sur Google.

Dernière chose, merci à Papycool pour son message et àa Bientot les p'tits loups garous!!!!!!

Afficher les 2 commentaires. Dernier par littérature fantastique le 14-07-2013 à 10h46 - Permalien - Partager
Salut les p'tis loups (garous) Publié le Mercredi 7 Novembre 2007 à 11:21:50

 Salut les p'tits loups (garous)!!

 Tout d'abord je tiens à souhaiter une joyeuse fete à toutes les Carine, avec un grand C comme...Carine.

 Bon, enfin bref treve de Couillonnades, comme diraient nos amis marseillais... Viva Massilia!!!

Ce mois de novembre tergiverse entre la douceur de l'automne et la morsure de l'hiver...

Vous avez remarqué, je commence toujours mes chroniques par une reflexion sur le temps qu'il fait (oui qu'il fait pas qu'il va faire, je suis pas météorologue non plus!), en fait c'est pour la ménagère de moins de cinquante, il parait que c'est vachement important!

Moi j'aimerai bien etre comme cette ménagère, non sans blague ça fait quarante ans qu'elle a toujours moins de cinquante ans...

enfin, la ménagère a ses raisons que le temps ignore!

Parlons un peu de ce modeste site "La pleiade fantastique":

Dans la forme il n'a pas pris une ride, faut dire que lui a largement moins de cinquante ans...

Pour ce qui concerne la pièce j'ai du la couper en quatre pour des raisons purement techniques de place...Et en plus elles ne sont meme pas ensemble.

Je rajouterai quelques contes, après les avoir paufiné.

Quand au roman je l'ai evidemment morcellé également et la suite ne va pas tardé.

Mon premier conte fantastique va bientot arrivé aussi, il s'intitule " trois heures plus tard", une nouvelle melée de magie, de paranoia et de...jazz.

Dans quelques mois je participerai à la troisième édition du prix Flaubert, en qualité de jury...Et d'écrivain également car le thème de cette édition m'interresse tout particulièrement "l'hopital du future" et j'ai déjà quelques idées...

D'ailleurs chacun d'entre vous peut y participer (je vous donnerai tous les détails dans la prochaine chronique).

Pour l'occasion j'écrirai un journal de bord sur cette expérience de jury, vous découvrirez de l'intérieur comment on retient une nouvelle jusqu'au dénouement...

Je vous promet rien de transcendal non plus (faut pas déconner) mais cela sera sans nul doute des plus interressants.

D'ailleurs pour info Dorothée Piatek sera une nouvelle fois de la partie (auteur de l'Horizon bleu, et plus récemment "dans les pas du diable") et aussi Christian Grenier (auteur de Big Bug et de Virus l.i.v.3) qui en sera le président.

                                                               ...

Voilà pour les news du site, parlons maintenant cinéma:

Débattons des films du mois d'octobre, il serait temps hein (qui a dit ça?)

J'avais organisé (organisé est un bien grand mot car on s'est retrouvé au ciné à un et demi, le demi je vous expliquerai plus tard) une soirée horreur, avec le visionnage de deux films à succès, l'un l'erzatz d'un jeu vidéo et l'autre  le remake d'un cultissime Carpenter.

Le premier vous l'aurez deviné (le deuxième aussi j'espère): Résident Evil.

Je trouve parfois les critiques plutot injustes envers des fims qui souvent, avant meme leur sortie, sont déjà fichés dans la liste noire comme "Naze et sans interet".

Je pense notamment aux critiques d'hebdomadaires comme Télérama (dont je suis abonné) qui ne voient dans ces rejetons du play game que les reliefs d'un banquet virtuel tout juste bon à donner aux chiens (et encore pour ceux qu'aiment pas les betes).

Etant moi-meme très souvent ( à 90 pour cent) d'accord avec leurs avis je dois avouer (et meme pas sous la torture) quelque fois que je les trouve particulièrement durs, et heureusement, le meilleur critique restera toujours soi-meme.

C'est vrai que les films tirés de jeux vidéo partent déjà avec un handicap, leur filiation virtuelle, comme ci le fait de transcrire un jeu sur grand ecran relevait plus de la paresse crasse que de l'originalité...

Hors c'est un tort.

En effet les scénariis des jeux vidéos d'aujourd'hui n'ont rien à envier à ceux du cinéma (je pense notamment à l'exellentissime "Gears of War" dans lequel Locustes,Beerseckers, boomers et le terrible général Raam feraient passer les Aliens de Ridley Scott pour de gentils animaux de compagnie ou encore l'énorme Bioschock dont le scénario complexe à souhait semblant sortir d'un cerveau shooté aux amphéts future génération ferait passer le  roman opiumane de Burroughs adapté à l'écran par Cronenberg pour un reve de camomille).

D'ailleurs les plus grands réalisateurs ne se sont pas trompé en travaillant à l'élaboration de certains jeux qui viennent de sortir:

Je pense à John Woo qui a frappé fort avec son "Strangehold" et aussi au génial Clive Barker qui a laissé s'exprimer tout son univers empreint de perversité et d'horreur sourde à la réalisation d'un projet nommé "Jericho", noir comme la nuit et glauque comme un bouge de l'enfer.

Ici c'est l'adaptation, resuite de la suite (c'est sans doute ça le problème trop de suite tue l'origine), des aventures d'Alice ( au pays des zombies) et des terrible méfaits d'une organisation très gouvernementale, assurément sans frontière mais pas franchement  humanitaire: Umbrella Corporation.

Dès la première scène on a comme un gout de déjà vu, mais l'impression s'arrete là...

L'intro se cloture sur une vision des plus dantesques: Alice clonée et empilée dans ce qui semble n'etre qu'un charnier.

Le reste du film se révèle plutot distrayant et quelques scène visuellement réussies, notamment celle avec l'attaque des corbeau morts-volants...

Pour ceux qui auraient vu là un remake des oiseaux d'Hitchkock n'ont surement pas vu ce dernier:

Chez le maitre de l'angoisse les volatiles attaquent sous l'impulssion d'une force inconnue, ce qui rend le film véritablement flippant et surtout unique.

Ici les corbeaux (a-freux) ne sont que la résultante d'une terrible erreur génétique, critique sans grande originalité d'une science sans conscience n'est que ruine de l'ame (et de la dentition!).

Mais l'effet est plutot réussi.

Puis ce coté road-movie est assez sympathique et fonctionne bien.

J'aime bien la scène où Alice se fait prendre au piège par une bande de cassos apocalyptique qui veulent en faire du royal canin pour cabots mutants.

Au passage ceux qui ont vu dans ce film un remake de Mad Max juste parce que des camions sont dotés d'enjoliveurs que meme le grand Ben Hur n'aurait pas refusé est un peu réducteur.

Il faut dire aussi que le film doit son interet principalement à son personnage central, Alice et son immense regard bleu représente le seul espoir d'une humanité au bord de l'extinction et ce coté "élue" lui va plutot bien.

Et la fin, ouverte bien entendue (commerce oblige), est réjouissante:

Umbrella Corporation interpellée par une Alice bien remontée (faut dire qu'il y a de quoi):

" Au fait j'arrive, et j'amène des copines!" En parlant de ses clones évidemment...

C'est pas un grand film, loin de là, mais un bon film assurement.

Et puis pour ceux qui ne sont toujours pas convaincus allez-y quand meme!

Rien que pour voir Milla Jovovitch faire des saltos arrière en short moulant, autrement plus sexy que Lara-angélina Croft...

Parlons maintenant du dernier film de Rob Zombie ( Ah ça c'est un nom à pas sortir de sa tombe!), le remake de Carpenter: Halloween!

Alors déjà J'adore Rob Zombie, meme quand il officiait sous la bannière de White Zombie, groupe de métal aux rythmes entetants.

Depuis quelques années Rob s'est fait réalisateur professionnel, pour notre plus grand plaisir.

Il possède indéniablement un génie pour la mise en scène.

Mais ce sont surtout ses personnages qui méritent notre interet.

Des personnages typés (des jeunes cool, une famille psychopathe, la blonde sexy un tantinet déjantée, le papa genre boso le clown en plus, comment dire, drole?) et complètement allumés bien évidemment.

Autour de ses protagonistes "Rob le Zombie" tisse un univers unique, glauque et comme refermé sur lui-meme.

Dans "la maison des mille morts" une légende cauchemardesque isole les personnages dans une petite ville perdue, coincée entre un cirque des cauchemars et une famille légèrement déséquilibrée.

Tout ceci peut paraitre au premier abord assez classique mais le génial Rob arrive à distiller dans ses histoires un mélange savamment dosé de perversité assumée et d'anti-manichéisme.

Pervers mais surement pas pépère, car chez Rob les psychopathes se déchainent et quand ils massacrent c'est en famille (Ah famille!Quand tu nous tiens!).

Plus macabre que la famille Adams elle constitue un microcosme de l'horreur, un petit cirque de l'épouvante...

Le reve américain dynamité!!!!

Imaginez la famille américaine idéale, blondeur "thimotée" et candeur labrador, traversant le miroir d'Alice la Perverse...

De l'autre coté du miroir, le père en lièvre de Mars grimé façon Oncle Jack sous acide, la mère en reine de coeur un tantinet susceptible, le fils en chapelier, euh...Fou, oui c'est bien, et la fille en Alice au pays des horreurs...

Sans oublier le petit rejeton en chat de Chester, caché derrière son masque ( Rob affectionne sans doute les masques et les maquillages façon halloween, c'est un grand enfant ce Robby...)

Mais sans rire le masque est un symbole interressant dans son cinéma, qu'il déroule comme un fil rouge...

Le masque, faux semblant par exellence, avertit le téléspectateur venu se délecter de sang et de folie que l'habit ne fait pas toujours le moine ( ou le clown, comme on veut).

En effet et cela est plus visible dans la suite "Devil's rejects" où les méchants sont ici...Pas très gentils c'est vrai, et les gentils peuvent etre franchement méchants.

Là où on s'attend à voir des flics honnetes et braves on découvre des monstres qui, sous couverts de la loi, peuvent etre aussi pervers et détestables que les criminels qu'ils sont censés arreter. (Cela ne vous fait pas penser à quelque chose? God bless America!)

Et ce n'est meme pas moi qui fait cette allusion, non, c'est le grand Rob lui-meme, dans une interview que j'ai écouté il n'y a pas très longtemps où justement on lui demande pourquoi cette farouche volonté dans l'horreur et cette frontière de plus en plus floue entre le bien et le mal...

Question à laquelle il repond, avec cette verve réjouissante qu'on lui connait, que cela est sans doute du au fait que chez lui, en Amérique, les méchants sont les gentils et les gentils les méchants.

C.Q.F.D.

De là à dire que Rob Zombie fait du cinéma engagé c'est peut-etre un peu exagéré mais force est de constater que dans son oeuvre il sait habilement louvoyer entre les écueils du manichéisme.

Et ce n'est surement pas le remake du cultissime Carpenter qui dira le contraire.

Personne n'a vu, ni sa mère ni meme cette société s'évertuant sans cesse à "remettre" sur le bon chemin la brebis égarée, la monstrueuse horreur sourdre dans le regard éteint de ce pauvre Michael Myers.

Meme la Psychiatrie, exorcisme des temps modernes, accuse son impuissance face à ce qui semble n'etre que le mal incarné.

Sauf qu'ici pas le moindre sabot, pas l'ombre d'une corne, tout juste un enfant, enfermé dans son propre néant...

Ce qui rend la réalité plus insupportable encore...

Les plus grands monstres de l'Histoire n'avait nullement de langue fourchue et leur haleine ne sentait point le soufre, c'est leur humanité qui fait de la notre une absolue désespérance.

Et cela Rob l'a très bien compris (je n'en attendais pas moins de lui, petit chenapan va)

Car ici pas d'effet spéciaux (ouf!), pas de grand Guignol, meme les masque sont d'une terrible simplicité (cette scène superbe où Michael montre son masque à son psy: un simple papier découpé et griffoné en noir, l'horreur dans tout ce qu'elle a de plus efficace).

La morbidité habituellement outrancière se fait ici d'une sobriété sombre et...Macabre.

Ce n'est pas seulement un hommage au grand John "Big" Carpenter mais un tribute au genre!

La violence n'est pas cachée mais, contrairement à beaucoup de soi-disants films d'horreur, parfaitement assumée et magistralement maitrisée, cela reste suffisament crédible pour nous effrayer sans etre trop surchargée pour nous lasser.

Dépouillé de ses oripeaux carnavalesques cette oeuvre gagne en efficacité et en brio.

Voilà pourquoi, entre autres, il faut absolument voir ce film..

P.S.: Juste pour info, la plupart des comédiens de ses deux premiers opus jouent dans le dernier aussi, c'est génial quand un réalisateur garde son équipe.

Afficher le commentaire. Dernier par le goût de la lecture le 14-07-2013 à 10h47 - Permalien - Partager