Madame Bovary (extrait)
· Est-ce que cette conjuration du monde ne vous révolte pas ? est-il un seul sentiment qu’il ne condamne ? les instincts les plus nobles, les sympathies les plus pures sont persécutés, calomniés, et, s’il se encontre enfin deux pauvres âmes, tout est organisé pour qu’elles ne puissent se joindre. Elles essayeront cependant, elles battront des ailes, elles s’appelleront. Oh ! n’importe, tôt ou tard, dans six mois, dix ans, elles se réuniront, s’aimeront, parce que la fatalité l’exige et qu’elles sont nées l’une pour l’autre…
· Ainsi, nous disait-il pourquoi nous sommes-nous connus ? qu’el hasard l’a voulu ? c’est qu’à travers l’éloignement, sans doute, comme deux fleuves qui coulent pour se rejoindre, nos pentes particulières nous avaient poussés l’un vers l’autre.
Gustave FLAUBERT
Les trois mousquetaires (extrait)
- Parlez, madame ; parlez ; reine, dit Buckingham ; la douceur de votre voix couvre la dureté de vos paroles. Vous parlez de sacrilège ! mais le sacrilège est dans la séparation des cœurs que Dieu avait formés l’un pour l’autre.
- Milord, s’écria la reine, vous oubliez que je ne vous ai jamais dit que je vous aimais.
- Mais vous ne m’avez jamais dit non plus que vous m’aimiez point ; et vraiment, me dire de semblables paroles, ce serait de la part de Votre Majesté une trop grande ingratitude. Car, dits-moi, ou trouvez-vous un amour pareil au mien, un amour que ni le temps, ni l’absence, ni le désespoir ne peuvent éteindre ; un amour qui se contente d’un ruban égaré, d’un regard perdu, d’une parole échappée ?
« Il y a trois ans, madame que je vous ai vu pour la première fois, et depuis trois ans je vous aime ainsi ».
« Voulez-vous que je vos dise comment vous étiez vêtue la première fois que je vous vis, voulez-vous que je détaille chacun des ornements de votre toilette ? … »
« Oh ! tenez, tenez, je ferme les yeux, et je vous vois telle que vous étiez alors ; je les rouvre, et je vous vois telle que vous êtes maintenant, c'est-à-dire cent fois plus belle encore ! »
… quelle folie de nourrir une passion inutile avec de pareils souvenirs !
- Et avec quoi voulez-vous donc que je vive ? je n’ai que des souvenirs, moi. C’est mon bonheur, mon trésor, mon espérance. Chaque fois que je vous vois c’est un diamant de plus que je renferme dans l’écrin de mon cœur
- … Oh ! parlons-en, au contraire, madame, parlons-en : c’est la soirée heureuse et rayonnante de ma vie. Vous rappelez-vous la belle nuit qu’il faisait ? comme l’air était doux et parfumé, comme le ciel était bleu et tout émaillé d’étoiles !...
- Oh ! Reine, reine ! Oh ! Vous ne savez pas tout ce qu’il y a de félicités du ciel, de joies du paradis enfermées dans un moment pareil. Tenez, mes biens, ma fortune, ma gloire, tout ce qu’il me reste de jours à vivre, pour un pareil instant …
Alexandre DUMAS
Les œuvres des grands romanciers
Paulo Coelho :
-L’Alchimiste
- Le pèlerin de Compostelle
- La cinquième montagne
- Onze minutes
- Le démon et mademoiselle Prym
- Véronika décide de mourir
- Sur le bord de la rivière Piedra, je me suis assise et j’ai pleuré
- Manuel du guerrier de la lumière
- Maktub
- Le Zahir
- La sorcière de Porto Bello
Ernest Hemingway :
- Le vieil homme et la mer
- Le soleil se lève aussi
- Fiesta
- Au-delà du fleuve et sous les arbres
- En avoir ou pas
- Pour qui sonne le glas
- L’adieu aux armes
Samuel Beckett :
- En attendant Godot
- La dernière bande
- Malone meurt
- Fin de partie
- Oh ! les beaux jours
Octavio Paz :
- Liberté sur parole
- Le labyrinthe de la solitude
- Pierre de soleil
- D’un mot l’autre
Garcia Marquez Gabriel :
- Cent ans de solitude
- Chronique d’une mort annoncé
- L’amour au temps du choléra
- De l’amour et d’autres démons
William G. Golding :
- Sa majesté des mouches
- Les hommes de papier
- La cuirasse de feu
Charles Perrault :
- Petit poucet
- Petit chaperon rouge
- Chat botté
- Cendrillon
- La belle et la bette
Thomass Mann :
- Le Buddenbrook
- La mort à Venise
- La montagne magique
- Joseph et ses frères
- Charlotte à Weimar
- Le docteur Faustus
Rolland Romain :
- Au dessus de la mêlée
- Jean Christophe
- Les loups
- Clérambault histoire d’une conscience libre pendant la guerre
Henri Bosco : - L’enfant et la rivière
- L’âne culotte
Elias Canetti : - Autodafé
Hector Malot : - Sans famille
Maurice le Blanc : - Arsène Lupin
Carlos Castaneda : - Dom Juan
Miguel Di Cervantès : - Don Quichotte
Arthur Conan Doyle : - Le chien de Baskerville
Rudyard Kipling : - Le livre de la jungle
Carroll Lewis : - Alice aux pays des merveilles
Daniel Defoe : - Robinson Crusoé
Goethe : - Le jeune Werther
Louis Pergaud :
- De goupil à Margot
- La guerre des boutons
- Chien de chasse
- La revanche du corbeau
- Le roman de Miraut
Agatha Kristie :
- La mystérieuse affaire de Styles - Mort sur le Nil
- Le crime du golf - Le Miroir du mort
- Les enquêtes d’Hercule Poirot - Un, deux, trois…
- Le meurtre de Roger Achroyd - Cinq petits cochons
- Les quatres - pension Vanilos
- Le terrain bleu - Chrismass pudding
- Carte sur table - La troisième fille
- Le Noël d’Hercule Poirot - Témoin à charge
- Les travaux d’Hercule - La maison du péril
- Le chat et les pigeons - Le Vallon
- Le bal de la victoire -Les pendules
- Le couteau sur la nuque - Témoin muet
- Le crime de l’Orient Express - A.B.C. contre Poirot
- La mort dans les nuages - Le flux et le reflux
- Meurtre en Mésopotamie - Poirot joue le jeu
- Rendez-vous avec la mort - La fête du potiron
- Je ne suis pas coupable - Une mémoire d’éléphant
- Les vacances d’Hercule Poirot - Le retour d’Hercule Poirot
- Les indiscrétions d’Hercule Poirot
- Hercule Poirot quitte la scène
Les amants de Marone (extrait)
Il lui passa par l’esprit que son cœur était pris dans ses paroles comme dans des « fibres d’aloès ». Elle avait la tête pleine de toutes ces poésies scolaires, et il lui semblait que c’était nécessaire, qu’il fallait partir dans la vie en emportant tous ces vers de Slowacki et d’Asnyk, qu’il fallait prendre le cœur des amants dans ces mains.
Jaroslaw Iwaszkiewicz
L’épreuve du feu
J’ai soums mon âme
A l’épreuve du feu
Je suis sorti de l’enceinte sacrée
Et j’ai frappé
De toute ma force
Et de toute ma fureur
Un moment
La fumée et la flamme
Couvrirent ma tète
Et je suffoquais
Mais quand le feu s’est éteint
J’ai traversé de nouveau l’enceinte
Ce n’était pas un désert
Ce n’était pas des ruines
Ce n’était pas des cendres
C’était un monde nouveau
De merveilles éternelles
Ahmed AROUA