D’une chanson de d’Assoucy
Loin de moi, loin de moi, tristesse,
Sanglots, larmes, soupirs,
Je revois
Qui fait tous mes désirs,
O célestes plaisirs,
Doux transports d’allégresse !
Viens, mort, quand tu voudras,
Me donner le trépas,
J’ai revu ma Princesse
Jean Baptiste Poclain
De Molière
Britannicus
Excité d’un désir curieux,
Cette nuit je l’ai vue arriver en ces lieux,
Triste, levant au ciel ses yeux mouillés de larmes,
Qui brillaient au travers des flambeaux et des armes,
Belle, sans ornement, dans le simple appareil
D’une beauté qu’on vient d’arracher au sommeil,
Que veux-tu ? je ne sais si cette négligence,
Les ombres, les flambeaux, les cris et le silence,
Et le farouche aspect de ses fiers ravisseurs,
Relevaient de ses yeux les timides douceurs,
Quoi qu’il en soit, ravi d’une si belle vue,
J’ai voulu lui parler, et ma voix s’est perdue :
Immobile, saisi d’un long étonnement,
Je l’ai laissé passer dans son appartement.
J’ai passé dans le mien, c’est là que, solitaire,
De son image en vain j’ai voulu me distraire.
Trop présente à mes yeux je croyais lui parler ;
J’aimais jusqu’à ses pleurs que je faisais couler.
Quelquefois, mais trop tard, je lui demandais grâce :
J’employais les soupirs, et même la menace.
Voilà comme, occupé de mon nouvel amour,
Mes yeux, sans se fermer, ont attendu le jour.
Mais je m’en fais peut-être une trop belle image :
Elle m’est apparue avec trop d’avantage
Jean Racine
Bajazet
Je le veux. Je me suis consultée.
De mille soins jaloux jusqu’alors agitée,
Il est vrai, je n’ai pu concevoir sans effroi
Que Bajazet put vivre et n’être plus à moi ;
Et lorsque quelquefois de ma rivale heureuse
Je me représentais l’image douloureuse,
Votre mort (pardonnez aux fureurs des amants)
Ne me paraissait pas le plus grand des tourments.
Mais à mes tristes yeux votre mort préparée
Dans toute son horreur ne s’était pas montrée :
Je ne vous voyais pas, ainsi que je vous vois,
Prêt à me dire adieu pour la dernière fois
Seigneur, je sais trop bien avec quelle constance
Vous allez de la mort affronter la présence ;
Je sais que votre cœur se fait quelques plaisirs
De me prouver sa foi dans ses derniers soupirs ;
Mais, hélas ! épargnez une âme plus timide ;
Mesurez vos malheurs aux forces d’Atalide ;
Et ne m’exposer plus aux plus vives douleurs
Qui jamais d’une amante épuisèrent les pleurs.
Jean Racine
Véronika décide de mourir (extrait)
· chaque être humain est unique, il a ses propres qualités, ses instincts, ses formes de plaisir, sa quête de l’aventure. Cependant la société impose une manière d’agir collective, et les gens ne cessent de se demander pourquoi ils doivent se comporter ainsi…. Avez-vous jamais rencontre quelqu’un qui se soit demander pourquoi les aiguilles d’une horloge tournent dans un sens et non dans le sens contraire ?
-Non
- si quelqu’un le faisait, il s’entendrait probablement répondre : tu es fou ! S’il insistait, les gens s’efforceraient de trouver une raison.
Vous été une personne différente qui veut ressembler aux autres. Et cela, de mon point de vue, est considère comme une maladie grave…
- c’est gave de s’obliger a ressembler a tout le monde : cela provoque des névroses, psychoses, des paranoïas. C’est grave parce que c’est forcer la nature et aller à l’encontre des lois de dieu, qui, dans tous les bois et toutes les forêts du monde, n’a pas crée une seule feuille identique à une autre.
Paulo Coelho
*Ce n’est pas
L’HOCINE M. Anis
Tarass Boulba (extrait)
O reine ! s’écria André, dont les sentiments longtemps contenus finissaient par déborder. Parle, que veux-tu ? Commande, donne-moi la mission la plus difficile au monde, je courrai l’exécuter ! Ordonne-moi de faire ce que nul mortel ne peut accomplir ici-bas, je le ferai, dussé-je affronter ma perte, dussé-je même en périr ! Périr, Mourir pour toi, je le jure… serait chose si douce, que les mots me manquent pour achever…
Nicolas Gogol