Blog créé grâce à Iblogyou. Créer un blog gratuitement en moins de 5 minutes.

Blogautonome

Simone Sow Publié le Mercredi 31 Octobre 2007 à 23:47:36

Simone Sow
photo © Thomas C. Spear
Paris, 23 janvier 2006

Simone Sow naît le 11 mars 1947 à Paris d'une mère guadeloupéennne et d'un père sénégalais (un neveu du président Senghor, dont elle ne découvere l'existence et l'identité qu'à l'âge adulte). Elle fait toutes ses études à Paris et, baccalauréat en poche, s'inscrit à la Sorbonne. Elle y termine une licence puis une maîtrise de Lettres. 

Elle passe dix ans au Sénégal comme enseignante de français au lycée Gaston Berger de Kaolack (1970-1975), puis au lycée Van Vollenhoven de Dakar (1975-1980). Elle se familiarise avec la littérature négro-africaine, notamment pendant ses études à l'Université Cheikh Anta Diop de Dakar. Césaire, Senghor, Mongo Béti, Hampaté Bâ, Chinua Achebe ainsi que la littérature orale lui ouvrent ainsi des mondes insoupçonnés. Par la suite, des auteurs tels Maryse Condé, Patrick Chamoiseau et Daniel Maximin la ramènent vers le versant antillais de cette littérature effervescente.

Afficher le commentaire. Dernier par le 18-07-2013 à 09h03 - Permalien - Partager
Publié le Mercredi 31 Octobre 2007 à 23:43:06


André Schwarz-Bart
photo service de presse des Éditions du Seuil, D.R., vers 1959

André Schwarz-Bart naît le 28 mai 1928 à Metz (France), descendant d'une famille juive polonaise dont la majeure partie a péri dans l'Holocauste. Toute son écriture part de cette Histoire indicible et intraduisible, et explique pourquoi chacun des romans exigeait un long et sinueux parcours. Dans Le Dernier des Justes, l'histoire juive du 12e siècle jusqu'à la Shoah se décline par la chronique familiale des Lévy, patronyme qui réapparaîtra dans le premier roman écrit avec sa femme, Simone Schwarz-Bart. Cette saga juive, de facture classique, se conçoit selon un ordre chronologique, alternant des portraits de personnages tout à fait saisissants, qui ensemble avec les séquences descriptives, nous font mesurer le climat antisémite en Europe. Ainsi, les monologues intérieurs de l'enfant, Ernie Lévy, souffre-douleur des Hitlerjugend, puis de l'adulte qui partira de sa propre volonté au camp de concentration comme « Le Dernier des Justes », ont couronné ce roman du prix Goncourt en 1959. Le succès inespéré du roman propulse le timide autodidacte sur la scène internationale. Accusé de plagiat et selon certains lecteurs juifs, d'une représentation trop victimaire des Juifs, Schwarz-Bart se tourne, grâce à l'incitation de son épouse guadeloupéenne, vers une Histoire tristement semblable, à savoir l'esclavage aux Antilles.

 


Simone Schwartz-Bart

Simone Schwarz-Bart
photo © Catherine Millet

Simone Schwarz-Bart est née le premier août 1938 en Charente, où sa mère, une institutrice, s'était rendue en raison de la mutation de son époux, un militaire. Rentrée au pays dès l'âge de trois ans, elle fait des études à Pointe-à-Pitre, puis à Paris et à Dakar.

Cette diaspora se reflètera dans toute son écriture, explorant le triangle imaginaire Afrique, Europe, Antilles. Mais plus importante encore, puisque catalyseur de son parcours d'auteure, est la rencontre avec André Schwarz-Bart à Paris. Elle, alors âgée de 18 ans, de dix ans sa cadette, suit la gestation lente et difficile du chef d'œuvre de celui-ci : Le Dernier des Justes (prix Goncourt 1959). C'est lui qui stimule Simone à écrire, convaincu et de sa virtuosité artistique et de son talent de conteuse.  Simone file le créole guadeloupeen dans la langue de narration obligatoire, témoignant de la condition antillaise, à plusieurs égards similaire à celle des Juifs. Détail à relever : l'auteure prend le nom de son mari, déjà connu, et l'on ignore le nom du père, « matrifocalité oblige ». 

Ecrire un commentaire - Permalien - Partager
Guy Tirolien Publié le Mercredi 31 Octobre 2007 à 23:36:49


Guy Tirolien
photo D.R. collection privée famille Tirolien

Guy Tirolien naît le 13 février 1917 à Pointe-à-Pitre (Guadeloupe). Après des études secondaires au Lycée Carnot de Pointe-à-Pitre, où il rencontre, pour une amitié au long cours, Albert Béville (Paul Niger), il part en France en 1936. À Paris, il prépare le concours d'entrée à l'École Nationale de La France d'Outre-mer au Lycée Louis-le-Grand.

Guy Tirolien fait la connaissance de Léopold Sédar Senghor en 1940 dans le stalag où ils sont prisonniers des Allemands. Libéré en 1942, Tirolien participe à l'ébullition de la Négritude qui aboutit à la création de Présence Africaine. De 1944 à 1960, il est administrateur de la France d'Outre-mer en Afrique : en Guinée (chef de subdivision de Dubréka, affaires économiques à Conakry) ; au Niger (chef des subdivisions de Dakoro et de Maïnè Souva) ; au Mali (chef de subdivision de Djéné, adjoint au commandant cercle de Gao) ; et en Côte d'Ivoire (chef de subdivision de Touba, de Lakota, adjoint au commandant de cercle de Séguéla). Tirolien prend une part active dans la vie du RDA (Rassemblement Démocratique Africain), parti anticolonialiste fondé en 1946.

Ecrire un commentaire - Permalien - Partager
Publié le Mercredi 31 Octobre 2007 à 23:11:09


Jean Juraver
photo © « île en île »
Pointe-à-Pitre, 5 juillet 2002
Jean Juraver est né le 4 mai 1945 à Pointe-à-Pitre (Guadeloupe). Écrivain, poète, historien, journaliste et enseignant, Jean Juraver est titulaire d'un bac littéraire et d'une maîtrise d'anglais. Il a enseigné dans un lycée en France, deux collèges en Espagne et plusieurs collèges et écoles primaires de la Guadeloupe.

Musicien, il a joué de la guitare basse dans un groupe de free jazz. Il enseigne la flûte à bec depuis une vingtaine d'années dans des écoles primaires de la Guadeloupe. Grand voyageur, il a séjourné dans de nombreux pays: Angleterre, Canada, Côte-d'Ivoire, Cuba, Espagne, États-Unis, Ghana, Maroc, Portugal, Togo, Vénézuela...

Animateur socio-culturel, Juraver est membre de l'Union des Écrivains, Clan, Alliage et Cime.

Ecrire un commentaire - Permalien - Partager
pourtant nous sommes modestes Publié le Mercredi 31 Octobre 2007 à 22:57:22

 Max Jeanne...

Max Jeanne
photo © José Jean-Pierre
Premières Rencontres Poétiques Internationales du Lamentin (Guadeloupe), le 15 novembre 1999

« Devant moi la mer
comme un livre ouvert
que le vent feuillette
avec à chaque page
une date sanglante de mon histoire »

Max Jeanne naît le 4 décembre 1945 dans la commune du Gosier (Guadeloupe). Fils d'un dépositaire en pharmacie autodidacte, Max Jeanne a eu très tôt la passion des livres et le goût du dire poétique. Neveu d'un gardien de phare conteur de veillées, il a vécu son enfance et son adolescence dans une étroite intimité avec la mer. Ainsi s'explique sans doute ce thème récurrent aussi bien dans son œuvre poétique que romanesque.

Après des études secondaires au Lycée Carnot de Pointe-à-Pitre, haut lieu de la mémoire collective guadeloupéenne, il commence une licence de Lettres Modernes au CESL (Centre d'Enseignement Supérieur Littéraire) de Baimbridge, aux Abymes. En 1969, il fait un voyage d'études en Haïti, véritable choc émotionnel qui sera déterminant pour sa future carrière d'écrivain. C'est à cette époque également qu'il vit une première expérience de théâtre universitaire qu'il prolongera, notamment avec l'AGEG (Association Générale des Étudiants Guadeloupéens) à Bordeaux où il termine ses études.

Ecrire un commentaire - Permalien - Partager