Elle passe dix ans au Sénégal comme enseignante de français au lycée Gaston Berger de Kaolack (1970-1975), puis au lycée Van Vollenhoven de Dakar (1975-1980). Elle se familiarise avec la littérature négro-africaine, notamment pendant ses études à l'Université Cheikh Anta Diop de Dakar. Césaire, Senghor, Mongo Béti, Hampaté Bâ, Chinua Achebe ainsi que la littérature orale lui ouvrent ainsi des mondes insoupçonnés. Par la suite, des auteurs tels Maryse Condé, Patrick Chamoiseau et Daniel Maximin la ramènent vers le versant antillais de cette littérature effervescente. |
André Schwarz-Bart naît le 28 mai 1928 à Metz (France), descendant d'une famille juive polonaise dont la majeure partie a péri dans l'Holocauste. Toute son écriture part de cette Histoire indicible et intraduisible, et explique pourquoi chacun des romans exigeait un long et sinueux parcours. Dans Le Dernier des Justes, l'histoire juive du 12e siècle jusqu'à la Shoah se décline par la chronique familiale des Lévy, patronyme qui réapparaîtra dans le premier roman écrit avec sa femme, Simone Schwarz-Bart. Cette saga juive, de facture classique, se conçoit selon un ordre chronologique, alternant des portraits de personnages tout à fait saisissants, qui ensemble avec les séquences descriptives, nous font mesurer le climat antisémite en Europe. Ainsi, les monologues intérieurs de l'enfant, Ernie Lévy, souffre-douleur des Hitlerjugend, puis de l'adulte qui partira de sa propre volonté au camp de concentration comme « Le Dernier des Justes », ont couronné ce roman du prix Goncourt en 1959. Le succès inespéré du roman propulse le timide autodidacte sur la scène internationale. Accusé de plagiat et selon certains lecteurs juifs, d'une représentation trop victimaire des Juifs, Schwarz-Bart se tourne, grâce à l'incitation de son épouse guadeloupéenne, vers une Histoire tristement semblable, à savoir l'esclavage aux Antilles.
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Musicien, il a joué de la guitare basse dans un groupe de free jazz. Il enseigne la flûte à bec depuis une vingtaine d'années dans des écoles primaires de la Guadeloupe. Grand voyageur, il a séjourné dans de nombreux pays: Angleterre, Canada, Côte-d'Ivoire, Cuba, Espagne, États-Unis, Ghana, Maroc, Portugal, Togo, Vénézuela... Animateur socio-culturel, Juraver est membre de l'Union des Écrivains, Clan, Alliage et Cime. |
Max Jeanne...
Max Jeanne naît le 4 décembre 1945 dans la commune du Gosier (Guadeloupe). Fils d'un dépositaire en pharmacie autodidacte, Max Jeanne a eu très tôt la passion des livres et le goût du dire poétique. Neveu d'un gardien de phare conteur de veillées, il a vécu son enfance et son adolescence dans une étroite intimité avec la mer. Ainsi s'explique sans doute ce thème récurrent aussi bien dans son œuvre poétique que romanesque. Après des études secondaires au Lycée Carnot de Pointe-à-Pitre, haut lieu de la mémoire collective guadeloupéenne, il commence une licence de Lettres Modernes au CESL (Centre d'Enseignement Supérieur Littéraire) de Baimbridge, aux Abymes. En 1969, il fait un voyage d'études en Haïti, véritable choc émotionnel qui sera déterminant pour sa future carrière d'écrivain. C'est à cette époque également qu'il vit une première expérience de théâtre universitaire qu'il prolongera, notamment avec l'AGEG (Association Générale des Étudiants Guadeloupéens) à Bordeaux où il termine ses études. |