PARTEZ est le dernier mot que les différents partis politiques gabonais attendent. Si la présidente par interim Rose Rogombé fait le décompte, seule la présidente de la cours constitutionnelle peut dire le mot magique : PARTEZ!
C'est elle qui donnera, sans possibilité de contestation, la date définitive du vote de l'élection présidentielle et donc le lancement effectif de la campagne présidentielle gabonaise. Dès qu'elle aura prononcé cette terrible injection, nous allons assiter à un gigantesque stunami électoral échelonnés en 5 temps forts. Temps forts dont je me ferais un plaisir de vous relater, tout en essayant de rester le plus objectif possible.
La 1er temps fort : les congrès des partis pour la désignation des candidats (je vous ferais vivre ces moments avec les différentes intrigues)
Le 2eme temps fort : la présentation des programmes de campagnes, les réactions des gabonais et les premiers sondages
Le 3eme temps fort : la campagne présidentielle des tenors
Le 4eme temps fort : le jour de l'élection
Le dernier temps fort : "le jour d'après".
Donc pour l'instant, je vous dis : A VOS MARQUES, PRETS ET ..........!!!
Gabon: PRESENCE MILITAIRE SUSPECTE AUX ABORDS DU SIEGE DE l’UPG |
Écrit par Alfred Mba Asseko |
Mercredi, 24 Juin 2009 23:31 |
Après la déclaration faite le 23 juin 2009 à 15 heures 30 minutes par le Président Pierre MAMBOUNDOU devant la presse nationale et internationale pour dénoncer la préparation d’une sédition (Coup d’Etat), le Secrétaire Général Adjoint du Ministère de la Défense Nationale, Jean Bertrand MAPANGOU est aussitôt passé à 23 heures dans les médias gabonais pour tenter d’apporter un démenti. Le lendemain, dans le cadre de sa réunion statutaire de mercredi, les Membres du Conseil du Secrétariat Exécutif ont été informés par les agents de sécurité du Président Pierre MAMBOUNDOU, de la mise en place, au Siège du Parti sis à Awendjé, d’un dispositif de sécurité composé de deux autos mitrailleuses type RAMTA équipées de Canon de 12, 7mm et immatriculés 150798 et 150799, de 8 hommes équipés de fusils d'assaut de type FAMAS d'une portée de 5, 56 mm , et d’une vingtaine de militaires en treillis. Ces militaires ont été postés au siège de l’UPG à 22 heures par le Chef d’Etat-Major des Armées, le Général EKOGHA accompagné du Colonel TSOUMOU de l’Armée de terre. Le Conseil du Secrétariat Exécutif qui a jugé suspecte une telle présence qui non seulement intervient nuitamment et sans qu’aucune demande de sécurisation du siège n’ait été adressée au Ministère de la Défense Nationale, le Président Pierre MAMBOUNDOU a fait appeler le Général EKOGHA pour plus de détails. Suite à l’interpellation qui lui a été faite par le Président Pierre MAMBOUNDOU au sujet de la présence d’un tel dispositif, le Général EKOGHA a indiqué aux Membres du Conseil qu’il a agi sur instruction du Ministre de la Défense Nationale, Ali BONGO ONDIMBA, qui selon lui tient à assurer la sécurité des hommes politiques en cette période sensible, au regard de la déclaration faite par le Président Pierre MAMBOUNDOU. Le Conseil du Secrétariat Exécutif a demandé instamment au Général de faire reculer le dispositif militaire à hauteur du rond point d’Awendjé où se trouve déjà posté un autre dispositif depuis l’annonce du décès du Chef de l’Etat, Omar BONGO ONDIMBA. Le Conseil du Secrétariat Exécutif s’est étonné d’une telle démarche de la part du Ministère de la Défense Nationale qui, pourtant la veille, a démenti qu’il n’y avait pas péril en la demeure. En même temps, il s’est interrogé sur le choix exclusif du siège de l’UPG alors qu’il y a d’autres sièges des partis politiques qui ne sont pas sécurisés. Le Conseil du Secrétariat Exécutif demande au Ministre de la Défense d’expliquer au peuple gabonais les motivations réelles de la mise en place d’un tel dispositif, car le Conseil du Secrétaire Exécutif a encore en mémoire l’attaque du siège du Parti le 21 mars 2009 par les éléments de force de sécurité et de défense. Attaque qui avait obligé le Président Pierre MAMBOUNDOU à se réfugier à l’Ambassade d’Afrique du Sud. Auteur : Alfred MBA ASSEKO Copyright http://www.upg-gabon.org/ |
Écrit par Alfred Mba Asseko
Mercredi, 24 Juin 2009 22:31
Les grandes manoeuvres en vue de la présidentielle ont commencé. Après avoir rencontré une partie de la classe politique et étrangement pas de la société civile, la présidente va pouvoir se tourner vers la cours constitutionnelle et demander un report de la date des élections. Car elle a pu constaté que l'objectif unaminement partagé par tous est le report officiel de la date des élections. Que se soit la majorité présidentielle, l'opposition, la société civile ou le parti au pouvoir, ils sont tous d'accord pour un report de cette date. Les seuls à ne pas solliciter un délai trop long sont les équipes du clan Bongo. Car les délais varient de 15 jours au plus pour le PDG à 6 mois pour le principal parti de l'opposition, l'UPG.
Si certaines raisons justifiant ce report sont fondées : liste électorale inappropriée, composition des bureaux de vote, méthodologie de travail, mesures de limitation de la fraude, présence d'observateurs réellement indépendants, d'autres raisons sont inavouées. Parmis les raisons inavouées il y a l'impréparation générale des partis (la maladie du président ayant été tenue secrète, aucun politique n'avait vraiment prévu cette élection.) Les finances sont à plat, les troupes sont démobilisées, les programmes restent à concevoir, les dosages ethniques des équipes de campagne à mettre en place, l'image des leaders et des partis sont renouveller, les alliances sont à mettre en place. Bref tout est à préparer mais aucun leader n'ose l'avouer au risque de parraître incompétent par rapport aux autres. donc tous se cachent derrière l'imperfection des listes électorales. Le gouvernement saisira surement la semaine prochaine la cour constitutionnelle pour demander un report de la date des élections. Ce qui sera fait. La cour coupera la poire en 2 et donnera 3 ou 4 mois pour tout organiser. L'élection aura sous doute lieu en octobre ou novembre 2009.
Pour cette première élection réellement démocratique (si elle est conduite à son terme), les jeux sont extrèmement ouverts. Bongo a installer et manager une classe politique xtrèmement pléthorique. Mais pour rester maître à bord, il a totalement bridé les ambitions et malheuresusement aussi galvaudé le poste de président. Du coup, beaucoup de politiques se sentent l'étoffe d'un chef d'Etat. Il faut donc prévoir pour cette présidentielle une inflation impressionnante de candidature. Tout le monde voudra tenter sa chance. Mais surtoout se placer dans le cadre du nouveau régime qui va naître de cette élection. Dans ce contexte, le président élu le sera avec un très faible pourcentage de voix. Il sera donc en situation de faiblesse car mal élu. Cette élection est vraiment ouverte car, si dans les groupes ethniques importants (fang, punu, nzebi, myéné) il y a trop de candidats, cette situation conduira à un émiettement réel de ces électorats. Ce qui donnera des chances certaines aux groupes plus minoritaires mais qui, si elles sont restés soudés et solidaires, peuvent remporter l'élection.
Après le report de la date des élections, la prochaine grande étape sera les congrès des partis pour la designation des candidats et l'éclosion des candidats dissidents. Mais quid des candidats de la diaspora et de la société civile ? Afin d'approfondir notre analyse , il serait interessant de voir les résultats des différents congrès et des dissidents.
Un petit rappel historique qui permet de bien comprendre le raz-le-bol des gabonais et la difficulté de la France a accepté que le Gabon devienne une démocratie normale :
Pour les futures élections, les dés seront-ils pipés par cette caste de prédateurs (gabonais et français) ?
Ce qui est sure c'est qu'ils se battront jusqu'au bout pour ne pas perdre leurs privilèges si mal acquis.
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Publié le 24-06-2009 Source : RFI Auteur : Gaboneco.com
OMENGO
OLIVER NGOMA
PATIENCE DABANY
ALEXIS ABESSOLO
SIMA MBOULA
Cette épisode est le dernier de la saison 1. Nous allons bientôt entrer dans la saison 2 celle de la campagne électorale proprement dites. Nous suivrons les candidats déclarés, les primaires des partis et les différentes intrigues, les ralliements... En attendant place au dernier épisode : L'opposition Classique et la société civile, l'heure de la lutte finale.
Les deux derniers groupes à souhaité accéder à la présidence de la république sont l'opposition classique et la société civile gabonaise. Au Gabon il existe deux types d'opposition : l'opposition radicale (très virulente et vindicative) et l'oppisition "conviviale" (opposition de gouvernement et constructive). Après la dernière présidentielle gabonaise, celle qui a vu la victoire officielle de Bongo sur l'opposant Pierre Mamboundou, l'opposition radicale a complétement disparu du Gabon. Les anciens opposants radicaux sont devenus des opposants "conviviaux". Cette position ne signifiant nullement leur participation à un gouvernement d'union nationale ou aux turpitudes étatiques. Les deux grands leaders de cette opposition gabonaise sont Pierre Mamboundou (Président de l'UPG) et Zacharie Myboto (Président de l'UGDD). De nombreux gabonais se sont retrouvés frustrés de ce positionnement et se sont mêmes sentis abandonnés.
Cependant, l'absence d'une opposition radicale et réelle a conduit à l'émergence d'une opposition multiforme : la contestation politique virulente, insolente et parfois même injurieuse à travers internet (le cas le plus emblématique est le BDP de Daniel Mengara) et la société civile à travers la mise en place d'une plate forme des ONG des acteurs libres de la société civile gabonaise (les noms les plus connus sont ceux de Marc Ona, Ngwa Mintsa et Bruno Ben Moumbamba, leur porte parole)
Les deux groupes sont prêts au combat électoral. Mais avec des armes inégales. Les opposants classiques ont des partis politiques organisés assez bien implantés sur le territoire national et leurs leaders sont bien connus par les gabonais. Ils ont juste trois problèmes à régler : la qualité du processus électotal (organisation, liste, transparence...); le repositionnement de l'image de leur leader (entachés par la politique de convivialité) et l'ouverture plus ethnique de leur parti (beaucoup les jugent trop monoethnique alors que le Gabon est pluriethnique). Ils ont besoin de temps pour régler tous ces points . Ils vont donc militer pour un report des élections (au moins 5 mois). A côté du PDG (parti au pouvoir) c'est le groupe, si les élections sont démocratiques; qui a des chances d'accéder au pouvoir.
La société civile et ses leaders représentent le changement réel et radical. Ils sont jeunes, n'ont participé à aucune magouille. Ils ont des idées pour leur pays et n'ont pas attendu des postes politiques pour s'investir dans le redressement social, économique et écologique de leur pays à travers les ONG qu'ils dirigent. Certains ont connu la prison et même l'exile. Ils peuvent apporter beaucoup au pays. Mais face à une élection qui doit se tenir dans moins de 45 jours auront ils le temps de s'organiser sur le terrain ? de se faire connaître des masses électives ? de transformer leur positionnement d'ONG en parti politique de gouvernement ? En 45 jours s'est impossible. Il faut plus de temps. Et peut être pourront ils espérer faire un bon score et gagner. Afin d'atteindre leur objectif, ils vont militer pour un report des élections (5 ou 6 mois).
Voila présenté tous les groupes qui vont concourrir au prochaine élection présidentielle : le clan Bongo, le PDG, la majorité présidentielle, l'opposition et la société civile. Le contexte est posé, les acteurs présentés maintenant il ne reste plus que la musique de campagne.
A Bientôt
L'Etre Suprême
La majorité présidentielle gabonaise est constituée essentiellement de leaders de partis politiques. Ces leaders sont :
soit des anciens déçus du parti au pouvoir et qui après avoir été plusieurs fois ministres ou membres influents du pays, ont préféré créer leur propre parti pour lutter contre le PDG (Didjod, ancien vice Président, Ogouliguendé, Asselé, Maganga Moussavou, Mayila, tous anciens ministres). Mais, prudents (le président détenait des preuves de leurs turpitudes), sont restés dans la mouvance présidentielle pour montrer au Président Bongo qu'ils n'avaient rien contre sa personne mais tout contre certains membres de son entourage.
Soit d'anciens leaders de l'opposition radicale qui exigeaient dans les années 90 et 2000, la démission ou la destitution de Bongo (Mba Abessolo, Kombila... anciens ministres du dernier gouvernement Bongo.) Ces derniers après avoir subit de nombreuses pressions politiques (promesses de postes), physiques (menaces de mort, intimidation, tortures…), financières (blocage de comptes bancaires ou de revenus, corruption…) ont fini par céder au pouvoir de Bongo et se sont rangés à ses côtés. L'arme ultime pour convaincre les plus récalcitrants (Tel que le légendaire père Paul Mba Abessole) était de leur promettre le poste de président de la république mais à sa mort. Ces offres étaient d'autant plus crédibles qu'elles se faisaient en présence d'envoyés spéciaux de l'Elysée. De plus, très malin, Le Président Bongo demandait à ses opposants, comme lui l'avait fait avec Léon Mba (le 1er président gabonais) de s'aguerrir aux arcades du pouvoir, de se constituer des réseaux nationaux et internationaux pour la succession et une somptueuse cagnotte de guerre (alimentée par des détournements, des affaires illicites…) Estimant que la succession se ferait plus dans les palais librevillois et élyséen, beaucoup d'opposants ont rejoints la majorité présidentielle. Aujourd'hui, suite au décès du chef de l'Etat et à l'application de l'article 34 de la constitution (démission automatique du gouvernement lors de la passation de serment d'un nouveau président), ils se retrouvent à la "rue" sans moyens de péser sur l'appareil de l'état lors de la prochaine échéance. Ils se rendent maintenant compte qu'ils ont été menés en bateau.
De plus, ils réalisent de plus en plus que cette décision de rejoindre la majorité présidentielle a eu pour effet immédiat de les couper de leur électoral populaire et de les rendre très impopulaires. Ces leaders avaient été si virulents dans leurs critiques contre Bongo et son système, ils avaient soulevé tellement d'espoir et d'attente, ils avaient su être en parfaitement harmonie avec ses populations appauvries et démunies que le peuple ne compris pas leur ralliement. Les électeurs déçus et dépités se détournèrent d'eux, des urnes et de la politique en générale. Et considérant, dorénavant que finalement tous les opposants (mêmes les nouveaux) ne cherchaient en fait qu'a attirer l'attention du Chef de l'Etat pour pouvoir avoir accès au mangeoire de la république et voler comme les autres. On peut résumer la pensée des gabonais de la manière suivante : « Tous des voleurs, toud des corrompus ». Ce sentiment était d'autant plus fort que beaucoup de gabonais en suivant ces hommes avaient perdu, qui un emploi, qui sa vie, qui un parent, qui ses biens…Mais ces opposants, malgré leur impopularité croissante n'avaient cure de cette réalité électorale, persuadés qu'ils avaient été adoubés en secret par Bongo et la France.
Pour les échéances qui arrivent, ils se retrouvent devant une question difficile : comment accéder à la place de président de la république si longtemps convoitée ?
Pour eux, par manque de pouvoir administratif (l'Etat) ou de soutien militaire, ils ne peuvent ni truquer les élections, ni faire un coup d'état. Ils ne leur restent que la voie des élections démocratiques. Ils ont un choix particulier soit renoncez à leur ambition présidentielle et avec armes et bagages se rallier à un candidat et tenter de négocier quelques avantages. Soit affronter à nouveau l'électorat. Se refaire une virginité, se justifier. Mais si les élections se font, conformément à la constitution, en juillet 2009, ils n'auront pas réussi leur come-back. Seule alternative pour eux, gagner du temps. Ils vont donc militer pour un report de la date des élections (5 ou 6 mois)
Pour eux les élections de 2009, seront extrêmement difficiles. La victoire n'est pas évidente. Mais ils peuvent prendre rdv pour les prochaines échéances en faisant tout leur possible pour encrer la démocratie réelle au Gabon. Après une période de « ressourcement » ils pourront ainsi revenir en force à la fin du premier mandat démocratique du futur président. Si le clan Bongo gagne grâce à la force militaire, ils comprendront que le Gabon est parti pour encore 20 ans ou plus de règne absolu. Pour satisfaire leur ambition présidentielle, il ne leur restera plus que l'opposition radicale. Pour eux, c'est finalement un retour à la case de départ.
Dans l'épisode 4 nous verrons la situation de l'opposition classique. Malgré une situation avantageuse, les pièges de la dispersion des voix, des égos et des rancunes sont là. Un PDG unis peut être très efficace. Pour l'opposition, c'est l'heure de la lutte finale.
Etre Suprême