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MaLLeK..info..ZiDaNe

MaLLeK and ZiDaNe...ThEy Are FrOm ...

Les regrets et la rumeur Publié le Lundi 11 Août 2008 à 15:40:28

 

 

Et la rumeur bat son plein... Zinedine serait en contact avec l'équipe new-yorkaise des Red Bulls... qu'en penser ? Nous doutons fort que la vie américaine lui convienne...

Les regrets

A la une des journaux lundi : beaucoup de regrets, la sortie ratée de Zidane qui suscite beaucoup de commentaires, une étrange rumeur sur l'avenir du chouchou des Français, retour sur le beau parcours des Bleus.


C'est dans le Journal, Jean-Yves Chaperon. Beaucoup de regrets ce lundi, dans le journal. On va commencer par la sortie ratée de Zidane, qui suscite beaucoup de commentaires...

... Oui, écoutez, je suis désolé, j'ai eu beau chercher, je n'ai pas trouvé dans le journal le mot, la phrase, sans doute peu élégante, prononcée par le défenseur italien Marco Materazzi à Zidane, lors de cette funeste 110 ème minute, et qui lui a valu en retour le coup de tête fatal. C'est vrai, cette fin de carrière de Zidane est dans le journal à la hauteur des regrets éprouvés ce lundi, "les regrets éternels", comme titre "L'Equipe". Beaucoup de commentaires autour de ce geste encore inexplicable, un article du "Parisien"-"Aujourd'hui en France", intitulé "Et Zidane a craqué", signé Dominique Séverac, qui écrit ceci : "En quelques minutes, l'Ange bleu s'est transformé en démon. Fin de l'histoire. Triste fin d'une carrière d'exception. Pourquoi ce geste ? Il ne peut pas finir comme ça. C'est impossible. Ce lundi, l'incrédulité demeure encore". Dans "Le Figaro", Yves Thréard écrit que "Dimanche soir, on était sans voix devant une telle bêtise, et ce lundi, la France n'a pas à rougir. Sauf de Zidane, celui qu'elle a tant chéri. Dommage". "Dans "L'Est Républicain", Piere Taribo trouve que "au-delà de cette défaite, nous avons pris une douche glacée de voir cette icône, les nerfs à vif, sortir d'une manière indigne de lui et de ce qu'il représente". Et puis, et puis c'est en s'adressant directement à Zidane que Claude Droussent se montre dans son éditorial à la une de "L'Equipe", ce lundi, le plus impitoyable, je cite : "Zinédine, savez-vous que le plus difficile ce lundi n'est pas d'essayer de comprendre pourquoi les Bleus, vos Bleus ont perdu dimanche soir une finale de Coupe du monde à leur portée. Mais d'expliquer à des dizaines de millions d'enfants à travers le monde comment vous avez pu vous laisser aller à asséner ce coup de tête. Comment cela a-t-il pu arriver à l'homme que vous êtes ?". Plus de modération pour Gilles Dauxerre dans "La Provence", qui veut trouver des circonstances atténuantes, je cite : "n'accablons pas notre héros qui n'a pas, tout seul, fait perdre son équipe, comme il ne pouvait pas, tout seul, la faire triompher". Voilà, et puis pour une fois de manière peu flatteuse, la photo de Zidane, de dos, est à la une, du "Figaro", mais aussi de "La Charente Libre" avec le titre "un gros coup sur la tête". Zidane aussi en photo de dos à la une de "La Marseillaise", du "Courrier de l'Ouest", de "Paris-Normandie". On ne l'a jamais vu autant en photo de dos, Zidane, ou encore tête basse, ce qui tranche singulièrement avec les photos de pub dans les mêmes journaux, ce lundi, sur lesquelles on voit Zidane souriant, hilare parfois. Ça sonne un peu faux.

Et puis il y a cette étrange rumeur dans le journal aux Etats-Unis...

... Oui, un matin comme ça, on ne sait plus trop ce qu'il faut penser. Ça paraît étrange en effet, mais le "New York Times" laissait entendre dans son édition de dimanche que Zidane était en contact avec l'équipe de football new-yorkaise des Red Bulls, là où opère actuellement Youri Djorkaeff. Le journaliste du "New-York Times", Jack Bell, écrivait que le match de dimanche soir devait être le dernier de Zidane, mais il pourrait aussi ne pas être le dernier. C'est dans le "New-York Times".

Sinon, chacun reconnaît que la France avait les moyens de gagner ce match dimanche soir. De là viennent aussi beaucoup de regrets dans le journal...

... Oui, dans "Libération", Grégory Schneider écrit que "il y a quelque chose de terrible dans le verdict général de la soirée, parce que les Bleus ont dominé la finale de Berlin comme ils avaient dominé, et dans les mêmes proportions, l'Espagne, le Brésil et le Portugal". Dans "L'Equipe", Vincent Duluc ajoute que "lorsque la douleur crépusculaire s'effacera doucement, il restera de cette coupe du monde française un parfum d'épopée qui laissera de beaux souvenirs, un mois allemand sans défaite, l'incroyable naissance d'une équipe qui aura su s'unir derrière un rêve, et qui l'a presque touché dimanche soir. C'était bien quand même". Oui, il y a beaucoup de "quand même", ce lundi dans le journal : "Merci quand même", "Bravo quand même", sont des titres que vous trouverez à la une. A la une de "France-Soir", il y a même pas de titre, juste une "Marianne" en photo, qui hurle et paraît folle de rage. Voilà pour l'image et les mots qui expriment tous ces regrets.

Bon, ce fut quand même une belle aventure, c'est ce qui reste aussi dans le journal...

... Oui, allez, un peu de ciel bleu. "Souvenons-nous des bons moments", c'est le titre d'une page du "Parisien", ce lundi, ou alors ce que suggère Jean-Christophe Giesbert dans "La Dépêche du Midi" : "N'ayons ni regret, ni rancune. Pendant toute sa campagne d'Allemagne, la France a été magnifique. Tout simplement magnifique". Et même pour Pascal Aubert de "La Tribune", je cite cet extrait de son éditorial ce lundi : "Dimanche soir, la coupe du monde était italienne, mais la victoire était française. Une victoire sur le doute, la morosité. Une victoire qui remonte le moral et donne la pêche".

Sources : RTL

Posté par Adriana Evangelizt

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Ils ont dit Publié le Lundi 11 Août 2008 à 15:41:10

 

 

Ils ont dit...

“Le problème c’est que jouer contre Zidane c’est un peu comme jouer au +Bunto+ (les trois cloches sous lesquelles on cache une balle) : Tu vois la balle, tu la vois plus, tu vois la balle, tu la vois plus !” Gennaro Gattuso, milieu de terrain de l’Italie

“Tu lui envoies un boulet, il te renvoie une caresse”. Roberto Carlos, défenseur du Brésil

“Zidane, c’est Zidane ! Il touche la balle comme personne. Je ne sais pas comment l’arrêter”. Miguel, défenseur du Portugal

“C’était sa meilleure partie des huit dernières années, il a couru tout le temps, il a joué avec beaucoup d’autorité”. Carlos Alberto Parreira, sélectionneur du Brésil après la défaite de son équipe 1 à 0.

“C’est le cerveau de la France, il sait mettre le ballon où il veut” Juninho, milieu de terrain du Brésil

“Zidane a été le magicien du match”. Pelé, triple champion du monde, après la victoire française contre le Brésil.

“Il est champion du monde, il a sa photo sur le mur à Marseille, c’est une star, une vraie, dans le bon sens du terme, qui amène quelque chose en permanence à son équipe et permet aux Français de rêver”. Raymond Domenech, sélectionneur de la France

“Même si vous êtes entraîneur, vous êtes fan de Zidane, de son statut et de son talent”. Jürgen Klinsmann, sélectionneur de l’Allemagne

“Zidane et Figo, c’est beau de les voir jouer. Le ballon ne pleure pas quand il atterrit dans leurs pieds, moi je faisais pleurer le ballon”. Luiz Felipe Scolari, sélectionneur du Portugal.

“Même si c’est quelqu’un d’assez réservé, Il (Zidane) a des qualités de leader naturel au même titre que Lilian (Thuram) ou Fabien (Barthez), ce sont des guides très agréables à suivre.” Willy Sagnol, défenseur de l’équipe de France.

“Dans l’histoire des Coupes du monde, le N.1 restera Zidane. Pour moi, c’est une première et j’ai la chance d’avoir mon idole dans l’équipe”. Eric Abidal, défenseur de l’équipe de France.

“Zidane est un super-héros pour beaucoup de joueurs. Il faut croire en lui”. Louis Saha, attaquant de la France.

“Nous on avait Zizou et eux (les Espagnols) ils ne l’avaient pas”. Eric Abidal, défenseur de la France

“Il est le meilleur joueur du monde depuis vingt ans”. Marcello Lippi, sélectionneur de l’Italie

“Zidane est l’un des plus grands joueurs dans l’histoire de notre sport”. Franz Beckenbauer, champion du monde 1974, président du comité d’organisation du Mondial-2006

“La délégation française affirme clairement que Zinédine Zidane n’a pas donné de coup de pied dans la porte du vestiaire de Leipzig”. Gerd Graus, porte-parole du Comité d’organisation du Mondial-2006

“Zidane, c’est le meilleur joueur du monde et pour moi, il le sera toujours. Il ne faut pas qu’il prenne sa retraite. Pour moi, c’est un professeur. J’ai beaucoup appris avec lui. C’est un maestro”. Roberto Carlos, défenseur brésilien, équipier de Zidane au Real Madrid.

“Zinédine Zidane, c’est quelqu’un de très écouté même s’il ne parle pas beaucoup”. Michel Hidalgo, ancien sélectionneur de l’équipe de France.

“Il est magnifique mais j’espère qu’il ne le sera pas dimanche. Dans l’absolu, c’est le numéro 1. Pas beaucoup de joueurs sont proches de lui en qualité”. Alessandro Del Piero, attaquant italien

“Le secret de Zizou, c’est qu’il a décidé de se retirer. Maintenant, il ne porte plus le monde sur les épaules, mais c’est le monde qui lui court après.” L’ancien meneur de jeu français Michel Platini.

“Contre Zidane, vous n’avez qu’une chose à faire : prier” Gennaro Gattuso, défenseur italien

“Le Dieu du football Zidane : d’abord il t’embrasse, ensuite il t’expédie en enfer”. Le quotidien populaire allemand Bild, présentant des photos de Zidane embrassant Raul, Ronaldo et Figo avant les matches contre l’Espagne, le Brésil et le Portugal.

“J’aime Zizou”. Ronaldo, attaquant du Brésil

“Moi, je ferai un bilan à la fin. Les bonnes critiques il faut les accepter, celles qui sont constructives. Mais il y a des mecs qui touchent pas un ballon et qui se permettent de dire n’importe quoi. Moi je ne vais pas me gêner à la fin pour parler”. Zinedine Zidane.

Sources : L'Opinion

Posté par Adriana Evangelizt

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Modèle et dieu des Français Publié le Lundi 11 Août 2008 à 15:42:02

 

 

Et oui... comment les artistes voient Zidane. Moi qui en suis une justement et qui ne suis pas une passionnée de football, j'ai toujours trouvé qu'il dénotait dans ce milieu que je nomme au grand dam de mes amis, un "monde de brutes"... quand on regarde Zidane, il inspire le calme, une certaine sérénité. Il émane aussi de lui une lumière intense. Il possède une grande âme, à n'en pas douter... et c'est elle qui lui donne cette aura lumineuse même lorsqu'il est colère...

"C'est le modèle, le dieu des français"
Par Jean-Luc ALLOUCHE, René SOLIS, Marie-Christine VERNAY
Ecrivains, chorégraphe, directeur de théâtre analysent la geste Zidane, entre fluidité et sobriété.
Zidane, un artiste du ballon ? Depuis douze ans qu'il porte le maillot bleu, ses arabesques font le bonheur de l'équipe de France et enchantent les pelouses. Libération a sollicité les témoignages de personnalités du monde des lettres et des arts pour raconter ce joueur différent, singulier, unique.
Geneviève Brisac
Ecrivaine
«Une icône, notre d'Artagnan»
«J'ai toujours eu peur pour Zidane. Pas eu peur pour Platini, ni pour Lizarazu, ni pour Ronaldo. Mais pour Zidane, oui. Depuis presque dix ans que cette inquiétude dure, dix ans d'adoration collective, dix ans durant lesquels le chiffre dix lui-même a accédé à un prestige, à une gloire inégalée, imprimé sur tous les maillots, tous les drapeaux, chiffre dix héros des cantines et des cours de récré, je me fais du souci.
«Mes amis les spécialistes de foot, dans leur langage souvent obscur pour les non-professionnels, tentent de me rassurer. Zidane est un grand garçon et les grimaces de douleur que je crois lire sur son visage, les éclairs de dégoût que je devine dans ses yeux verts, je les invente. Il est le dieu des Français, leur modèle, le grand frère des minots, de Marseille à Roubaix. Une icône de la France qui change et qui gagne. Un pour tous, tous pour un. Notre d'Artagnan.
«Moi, je pense à Clovis, adore ce que tu as brûlé, brûle ce que tu as adoré, au pouce tourné vers le bas qui incarne le væ victis, je pense que les foules sont versatiles, et que les taiseux font de bons boucs émissaires.
«C'est cela. C'est le silence de Zinedine Zidane qui me fait frémir. Ce silence qu'on dit arrogant, et que je trouve élégant. L'élégance a toujours été dangereuse.
«Tais-toi donc, tu n'as jamais rien compris au foot me disent mes amis les spécialistes de foot. Moi, j'essuie les verres pendant les arrêts, j'ai bien trop à faire pour pouvoir me disputer.»
Percy Kemp
Ecrivain anglais
«Plus qu'à la France, il appartient au football»
«Je ne suis pas sûr d'être la personne la mieux appropriée pour un papier sur Zidane. Parce que je ne connais de lui que le personnage public, et parce que je suis un étranger et que Zidane est une "icône française". J'ai beau être convaincu qu'il appartient au football plus qu'à la France, je risque d'être accusé d'ingérence, et d'aucuns crieraient vite à la perfidie d'Albion.
«Cela étant, bien plus que le talent exceptionnel qu'il a pour fusionner avec le ballon rond que sa remarquable intelligence du jeu et son sens inné de l'espace, ce qui me plaît chez lui, c'est la retenue dont il fait constamment montre, dans la victoire comme dans la défaite, quand la fortune lui sourit comme lorsqu'elle se détourne de lui pour déverser ses capricieux bienfaits sur ses adversaires. Il n'est que de voir les visages grimaçants de joie, les chevilles enflées, les poings rageurs et les bras d'honneur des buteurs venant de marquer, pour se rendre compte à quel point la sobriété du comportement d'un Zidane qui vient de mettre le ballon au fond des filets est précieuse.
«Nombreux sont les grands footballeurs qui, par leur technique comme par leur talent, nous séduisent et nous enchantent en flattant nos sens et en titillant notre vanité. Mais rares sont ceux qui, comme Zidane, nous rendent meilleurs que nous sommes, rien qu'à les regarder vivre et jouer.
«Je disais que, plus qu'à la France, c'est au football que Zidane appartenait. Je devrais à présent dire que, plus qu'au football, c'est au genre humain qu'il appartient. Kalos kagathos, diraient les Anciens : un homme bien.
Mathilde Monnier
Chorégraphe et directrice du Centre chorégraphique national de Montpellier
«Elégant, zen : le Fred Astaire du foot»
«Avec Zidane, le niveau technique est tellement dépassé, sans doute, qu'on est directement dans le rapport tactile avec le ballon. Il est élégant, zen, comme si le monde du foot ne le concernait pas, ou en tout cas ne le séparait pas du ballon. C'est le Fred Astaire du foot. Son talent est total et sa grâce inexplicable pour un regard de danseur. L'ego disparaît au profit du geste absolu, engagé. Ça vient de lui, pas de ce qu'il représente, ça vient du coeur.
«Voilà, si je devais le comparer à un danseur, je parlerais de Dominique Mercy [figure emblématique de la compagnie de Pina Bausch, ndlr] ; il a la même douceur, le même calme, il est intemporel. Il a aussi, inscrit dans son corps, le souci de l'autre. Avec le Brésil, les sourires de respect et de défi fusaient, il comprenait les autres comme nous le faisons entre nous sur la scène, même s'il n'y a aucune complaisance car le but est de gagner.
«A la différence de bien des joueurs, Zidane ne porte pas l'agressivité que ce sport draine. Il n'essaie pas de mettre des buts mais de l'harmonie. Comme dans une partition musicale, il donne la note juste.
«Ce qui est incroyable, c'est la projection du corps. Franchement, nous les danseurs, on ne ferait pas ça. Il est capable en quelque sorte de sacrifier son corps dans le saut pour avoir la balle. Zidane, c'est un envol en connection directe avec le ballon, qui ne se soucie pas de la chute. Nous quand on saute, on envisage la retombée. Lui, c'est comme s'il allumait une mèche et hop, il est en l'air. On dirait Salia ­ ancien danseur burkinabé de la compagnie.»
Eric Vigner
Directeur du Centre dramatique national de Lorient
«Une héroïne durassienne»
«Ce n'est pas un héros mais un acteur sublime, une star comme Marilyn Monroe. Ce n'est pas un artiste qui cherche à transformer le monde, mais quelqu'un qui sublime le jeu. C'est un grand technicien, mais cela va bien au-delà, il est celui sur qui tout le monde se projette et auquel tout le monde s'identifie. Et cela n'est possible que parce qu'il a un don unique de présence, la capacité d'être là au moment où il faut. Pas avant ni après. C'est à cela qu'on reconnaît les très grands acteurs : ils sont entièrement concentrés sur ce qu'ils font, sans laisser jamais ressentir ni l'effort ni la performance. Zidane, il est là sans esbroufe, il a l'air de Monsieur Tout-le-monde. Alors qu'un Ronaldo est plus cabot. Pour reprendre des termes de théâtre, Zidane, c'est la catharsis. On l'aime parce qu'il est là, comme un grand acteur populaire. Ou comme une héroïne durassienne. Une héroïne, pas un héros. Ce n'est pas la force qui le caractérise, c'est la fluidité. Douceur, fluidité, présence : un Depardieu est aussi capable de cela. Mais pour moi, Zinedine c'est décidément Marilyn.»
Sources : Libération

Posté par Adriana Evangelizt

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Quand une forte tête réécrit la légende Publié le Lundi 11 Août 2008 à 15:42:50

 

 

Alors ce qu'il y a de bien dans les médias, ce sont ceux qui critiquent sans essayer de comprendre ni ce qu'il s'est passé, ni l'émotion des protagonistes à un moment précis.   "Zidane est rodé, comme tout footballeur depuis qu'il est poussin, aux insultes les plus crasses."  affirme le journaliste. D'un air de dire qu'une insulte de plus ou de moins, qu'est-ce que ça peut faire ? Oui, qu'est ce que ça peut faire que quelqu'un vous blesse à la finale du Mondial, justement ? Il faut bien se dire que Zinedine n'a pas calculé son coup de boule. C'était une impulsion générée par des paroles blessantes à n'en pas douter. Et son sang n'a fait qu'un tour. Pour nous, il n'y a pas photo, le fautif c'est Materazzi. On peut même penser qu'il l'a fait exprès pour perturber et déstabiliser Zidane. Car non seulement comme on le voit sur la vidéo, il l'agrippe mais de surcroît, il vitupère on ne sait trop quoi... Zidane n'est qu'un homme ne l'oublions pas. Et sa réaction est une réaction normale. A croire que les journalistes ne se mettent jamais en colère. Et bien oui, devant 3 milliards de spectateurs, il l'a fait. Il a défendu son honneur et il a eu raison. Il n'y a qu'à regarder les photos, Zidane est vraiment très en colère. Et sûr que l'autre ne devait pas s'attendre à en prendre une... et encore, Materazzi a eu de la chance... imaginez qu'il lui file le coup de boule en pleine poire... alors là, quel crime !

Quand une forte tête réécrit la légende

Par Cédric MATHIOT

L'ultime et stupide expulsion de Zidane en finale de Coupe du monde ternit la carrière et l'image du plus grand joueur de foot français.

ZZcomme zigzag. Jusqu'au bout, Zidane, inventeur de passements de jambes déconcertants, a montré son art du contre-pied. Voilà donc l'histoire du type qui a décidé, devant 3 milliards de téléspectateurs dont 22 millions de Français, de mettre un magistral coup de pompe (et surtout de tête) dans le piédestal que le monde du football lui préparait. Même si Jacques Chirac, hier, a dressé des louanges à Zidane («Ce que je veux vous dire au moment le plus intense, le plus dur peut-être de votre carrière, c'est l'admiration et l'affection de la nation tout entière, son respect aussi»), le numéro 10 Français a terminé sa carrière et son mondial piteusement, en se faisant sortir sur un coup de tête. «La honte», assène, unanime, la presse mondiale (quitte à oublier les champions du monde italiens) avec un dépit de mari trompé, que résume l'écrivain Luis Fernando Verissimo dans le quotidien brésilien Estado de São Paulo : «La Coupe du monde allait consacrer une légende que cette légende s'est chargée elle-même de détruire.» 
On avait rarement vu (lu), avant la finale, un tel consensus pour encenser un joueur. Zidane, c'était l'antidote d'une Coupe du monde peu emballant, sans héros ni passion. La presse étrangère avait fait du numéro 10 bleu le seul porteur de magie, le supplément d'âme de la compétition, autour d'un scénario eastwoodien ficelé comme un gigot : le vieux héros fatigué en qui personne ne croit plus mais qui rassemble ses forces pour un dernier tour de piste.
Miracle. Rappel : il y a un mois, il n'est plus qu'un préretraité (34 ans) à la tête d'une équipe sur laquelle personne ne parie. Il y a quinze jours, après la qualification française poussive arrachée contre le Togo sans Zidane ­ suspendu ­, les journaux se demandent si son temps n'est pas fini. L'équipe de France ne joue-t-elle pas mieux sans lui ? Et puis, contre l'Espagne, le miracle se produit : ZZ se lève, marche, se met même à courir (3-1). Contre le Brésil, en quart, il vole (1-0), réalisant l'un des plus beaux matchs de sa carrière en bleu. Contre le Portugal en demi-finale, Zidane transforme sans ciller le penalty de la victoire (1-0). Le New York Times l'intronise «l'homme le plus cool du monde». Zidane, devant les caméras de Canal +, s'enivre de défier les lois du temps et les pronostics des détracteurs de l'équipe : «On partage notre plaisir avec ceux qui nous soutiennent, enfin ceux qui nous soutiennent depuis le début, pas tous ceux qui nous ont rejoints en cours de route», martèle-t-il. Ce Zidane-là, c'est aussi Z comme vengeance.
«Il est malade !» Le début de la finale contre l'Italie précise encore les contours de la légende. A la 7e minute, il se présente devant Buffon pour tirer un penalty, et réussit une Panenka, un geste risqué, fou et rare : un ballon caressé, soulevé plutôt que frappé, qui s'élève mollement pour heurter la barre et retomber derrière la ligne de but. Sur les lèvres de Fabien Barthez, incrédule, on croit lire à ce moment-là : «Il est malade !» Malade d'avoir tenté ça. Ce penalty aurait pu rester comme le fait du match : le jeu malgré l'enjeu, le contrôle absolu du geste technique, l' ubris, enfin, le sentiment de puissance de celui à qui rien ne peut arriver. A ce moment-là du match, Zidane (trois buts en deux finales de Coupe du monde) cavale aux côtés des plus grands, Pelé, Maradona. Il cavale tellement qu'après une nouvelle action de classe (une tête en extension sauvée par Buffon) il se prend les pieds dans le tapis rouge de sa gloire. A la 110e minute, Materazzi lui cherche des poux. Zidane tend une main (refusée), passe son chemin, fait demi-tour et décoche un puissant coup de boule dans la poitrine du défenseur italien.
Que lui a dit Materazzi ? Il y a eu hier une débauche de moyens techniques pour percer le mystère. Pourtant, Zidane est rodé, comme tout footballeur depuis qu'il est poussin, aux insultes les plus crasses. Le coup de tête n'est pas non plus descendu du ciel. Zidane n'a pas le profil avenant et rond que ses sponsors, vendeurs de yaourts ou de téléphones portables, nous serinent. Il a raté le ballon d'or en 2000 pour un coup assez similaire contre un joueur allemand en Ligue des champions avec la Juventus. Zidane a piétiné un Saoudien lors du Mondial 1998... et s'est débrouillé pour prendre un carton rouge à la dernière minute d'un match de championnat espagnol où des dizaines de caméras le filmaient lui, tout spécialement pendant 90 minutes (1).
Malentendu. Dimanche soir, il a été tel qu'en lui-même, et enterré la panthéonisation vers laquelle il filait tout droit. Zidane part quand même avec le titre de meilleur joueur du Mondial, qu'il a reçu hier matin. Un trophée amusant comme un malentendu : le vote ayant eu lieu avant la finale. La Fifa, qui tient à peupler l'imaginaire des supporteurs de héros exemplaires, s'était persuadée qu'aucun scénario (même une défaite de la France) ne viendrait enlever de la grandeur au Mondial de Zidane. C'était oublier qu'on peut être génial, et parfois sanguin.
Sources : Libération

Posté par Adriana Evangelizt

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Un homme Publié le Lundi 11 Août 2008 à 15:43:13

 

 

Un homme

Par Antoine de GAUDEMAR

Quoi qu'il arrive dimanche soir au stade olympique de Berlin, Zidane, déjà roi, connaîtra un deuxième couronnement. S'il perd, ce sera avec tous les honneurs et dans le respect unanime de quelqu'un qui aura une fois de plus entraîné son équipe jusqu'au sommet. S'il gagne, son histoire aura toutes les dimensions d'un scénario hollywoodien modèle. Un fils d'immigré kabyle ayant grandi dans les quartiers Nord de Marseille, un enfant de la rue devenu une star internationale, un champion du monde ayant connu une descente aux enfers avec retrait prématuré et fin de carrière difficile, et enfin un joueur vieillissant et déclinant opérant un come-back incroyable, pour donner une deuxième fois aux Bleus la coupe sacrée. Gloire, chute, résurrection et apothéose, quelle dramaturgie parfaite ! De quoi créer un mythe édifiant, une icône planétaire, dépassant encore la légende d'un Pelé ou d'un Maradona. «Zidanite», dit Jamel Debbouze, pour décrire cette adoration galopante et ces exercices d'admiration sans mesure qui le font comparer ici même par des artistes lucides à Fred Astaire, d'Artagnan ou Marilyn. Qu'est-ce qui enthousiasme autant chez Zidane ? Ses gestes de pure grâce et son génie du jeu, assurément, son efficacité de canonnier et sa précision d'esthète également, son charisme de capitaine valeureux tout autant. On loue aussi l'homme qu'il est loin des stades, réservé, modeste, un homme lisse, consensuel, que le New York Times décrit comme «le plus cool de la planète». C'en est presque trop, on cherche le défaut. Sur le terrain, il sait aussi être méchant, rancunier, violent, et dans la vie, jaloux, mesquin, âpre au gain, non ? Zidane est un héros, bien sûr, mais qu'il reste aussi un homme, juste un homme.
Sources : Libération

Posté par Adriana Evangelizt

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