Ma vie formidable

Devant l'énorme pression de millions de fans pour mon blog (3) j'ai décidé de reprendre le fil de mes discussions.
Tout d'abord je vais vous expliquer pourquoi je n'ai pas tenu mon blog à jour (et je vais le faire à nouveau tous les jours pour une période indéterminée) :je déprimais! Mais alors grosse grosse déprime hein!
D'abord j'avais mon amie la banque qui me téléphonait tous les jours pour me demander de bien vouloir gagner de l'argent, et quand je n'étais pas assaillie de coups de fil j'avais droit aux recommandés, ponctuels, tous les jours aussi. J'avais ma mère sur le dos qui me demandait la même chose toutes les 20 minutes, et agrémentait ses demandes par des cris, des pleurs, des menaces et j'en passe et des meilleures. Comment en étais-je venue à cette situation?
Après le mois de juin je me suis pointée aux assedics pour avoir droits à une quelconque allocation. Le mec en face de moi, visiblement fatigué et énervé était aussi charmant qu'une MST, et s'en m'en laisser en placer une, me sort que je n'ai droit à rien, merci au revoir.
Me voila donc à pointer au RMI, et la-bàs ils examinent mon cas et me disent: "mademoiselle, vous avez travaillé et bien gagné
-Oui...
-Mais vous avez depassé legerement le plafond autorisé.
-Oui...
-Il faut donc que vous ne gagniez rien pendant trois mois avant d'avoir droit à quoi que ce soit".
Je vous laisse imaginer ma tête quand j'ai appris l'excellente nouvelle.
"-Attendez, je fais comment pour payer le loyer? J'ai un enfant de cinq ans, il mange quoi? Il vit d'amour et d'eau fraiche?"
Bref, rien de la part des administrations.
Je vis donc sur mes économies qui fondent comme neige au soleil et je me décide au mois de decembre à prendre un crédit à la banque, entre temps j'ai trouvé du taff.
Le banquier est ravi, vu ma paye, et moi aussi car je commence sérieusement à manquer d'argent.
Oups, je tombe sur une boite de merde qui après les discours "un CDI pour toi à la clef, c'est sûr!!" me dit :" Pointage aux assedic pour toi à la clef c'est sûr!".
Entre temps, crédit à payer, plus d'argent à la banque et plus de boulot.
Et là c'était la merde.
D'ou les coups de fil, d'ou l'arrachage de poils craniens, d'ou la grosse déprime.
Bébé est revenu de l'école avec des trous dans ses chaussures, je n'avais ni chequier ni carte bleue ni monnaie. J'étais incapable de lui acheter de nouvelles chaussures alors que j'ai un marchand dans le quartier qui en vend à 10 euros.
Personne pour m'aider financièrement, mais par contre plein de monde pour me gueuler dessus et me demander du fric...
Donc après mon experience ratée au sein de la boite, je repointe aux assedic et pour confirmer mon rdv, je re-telephone aux services audiotel des assedics. Le garçon que j'ai au bout de la ligne me dit:" excusez-moi ça vous embete si on refait un point sur votre situation depuis que vous avez commencé à travaillé?"
"Non, allons-y" dis-je de guerre lasse
Et là, O miracle, l'administration à jugé que j'étais partie non pas 5 mois à l'étranger mais deux ans, donc pas d'indemnité.
"Aaaaaarrrrrghh grrreee rlllll" voilà la seule chose que j'ai pu dire quand on à découvert cela. Evidemment le mec que j'avais vu la première fois n'à pas tenté de faire son boulot et me voila à faire une grosse déprime pour rien peut-etre?
Et donc au bout d'un mois et demi, me voila avec des assedics et même les assedics qui ont rattrapé la période pendant laquelle je n'avais pas bossé.
Du coup tout doucement, je reprend le fil de mes paiements, je fais chèque sur chèque, mais commence à sortir du gouffre.
J'ai pu racheter des chaussures à mon fils et je lui ai même acheté des rollers (il me pompe le chignon avec depuis qu'il marche).
Alors voila vous savez tout, ou presque.
Pour les rares qui ne le savent pas je porte un appareil dentaire que je vais me faire enlever dans un mois et demi. La transformation est radicale: après avoir eu les dents qui se battaient entre elles, voila qu'elles sont bien alignées et sages. Après deux ans de traitement et un orthodondiste qui doit être putain de riche, je suis en train de finir un vieux rêve: sourire de toutes mes dents!
J'ai encore pleins de chose à vous raconter, et je tablerais sur les sorties enfants-parents, mais ça c'est pour demain chers, très chers lecteurs.

La nuit dernière, bloquée au niveau 1 de tomb raider et décidée à ne pas m'en laisser compter, j'ai attendu 4 heures du matin avant de me décider à aller me coucher.
Eh bien dormir trois heures, c'est pas vraiment l'idéal pour aller travailler.
J'ai donc passé ma matinée, en face de l'écran, les yeux se refermant tout seul.
Un installateur de gaz est venu, m'à parlé, et impossible de dire de quoi. Je n'ai pas du tout suivi la conversation. Je restai debout, chancelante sur place, les bras croisés parce que j'avais froid. Heuresement que je n'avais rien d'intellectuel à faire (comme c'est le cas ces derniers jours mais bon je finis ma mission à la fin du mois ouf).
Bref me voila de retour devant mon bureau et sans m'en apercevoir je suis la , la souris dans la main, tournée devant l'écran et tout simplement... je m'endors.
La porte s'ouvre d'un grand coup pour laisser passer ma boss. Elle voulait me demander quelquechose mais prise de panique je hurle "AAAAAaaah".
Elle me dévisage, perplexe puis me regarde intensément.
Une goutte de sueur coule le long de mon visage, je m'attend à ce qu'elle me dise: "je t'ai vu en train de dormir!"
Elle prend un papier et un stylo puis me dit:
"C'est quoi déjà le télèphone d'ici?"
Mais euh, faut pas me faire des frayeurs comme ça! Mon petit cœur il est fragile!

Après avoir passé une matinée en compagnie de sous big boss, voila que la gentille dame me dit:
"Nonobi, je vais être absente de midi à 15heures, et tu as ton après-midi de libre"
Chouette! Me dis-je, une après-midi de moins avec la harpie!
"Donc tu peux aller chez toi, mais il faudrait que tu reviennes à 15 heures récupérer les clefs"
Eeeeeuh, là ça le fait pas trop par contre. Une heure aller chez moi, une heure retour au bureau, 30 secondes de passation de clefs, en tout j'aurais passé 4 heures dans les transports aujourd'hui.
Devant ma mine déconfite elle me rassure.
"Ou sinon tu m'attends de midi à 15 heures dans le quartier et tu récupères les clefs quand je reviens"
Aha. Il à plu toute la journée, il fait un froid de canard et je suis censée trouver un coin chaud ou poireauter trois heures pour l'attendre.
En voila une idée qu'elle est bonne!
"En fait ça m'arrange pas trop cette solution. Je peux les récuperer demain plutot?
Sous big boss vient de se coincer un objet tranchant dans le derrière à voir son expression.
"Bon d'accord, concède-t-elle du bout des lèvres.
Victoire! Je me suis imposée pour la première fois de ma carrière! Faut fêter ça!
"Mon portable ne marche plus, je ne pourrais pas répondre au téléphone"
Anlala quel mensonge éhonté! Si j'avais une once d'humanité je crois que je me serais mordue la lèvre. Elle bougonne un vague "mmmmrrrbl"
et je m'enfuis du bureau.
J'apelle de suite une amie pour lui dire que j'ai mon après-midi de libre.
"Tu es libre maintenant? Alala si tu savais ou je bosse! J'ai pleins de choses à te raconter!
La voix éraillée de mon amie que je viens de tirer du sommeil me répond:
"Oui. Je suis libre. Je suis en procédure de licenciement."
Aie, et moi qui voulait me plaindre sur son épaule, j'ai d'un coup mauvaise conscience.
"Ah. Oui, je comprend. C'est euh... pas très rigolo? J'arrive dans une demie-heure! "
Je slalomme dans le métro, file 2 euros à un mec pour qu'il arette de jouer sa musique
"Vous pourriez jouer quelquechose de plus gai?"
Je monte dans le wagon, pleins de gens hagards et blafards sous la lumière. Je suis la seule qui sourit. Je sors du métro et me coltine la pluie en chantonnant " I'm singing in the rain..."
Les gens m'ont prise pour une tarée, mais bon ce n'est ni la première ni la dernière fois...
Au passage je passe dans une boutique de portable et me promet qu'un jour j'achèterais ce telephone absolument trop cher pour moi et qui ne me servira à rien, juste parce que c'est un truc avec pleins de boutons et un design sympa. Je suis une geek dans l'âme.
Demain c'est vendredi!!

Quelle belle journée j'ai passé aujourd'hui!
D'abord big boss n'était pas là, première bonne nouvelle.
Sous big boss était en retard toute la journée. J'ai dû la voir deux heures, quel bonheur!
Et je suis partie plus tôt.
Aaaaah si tous les jours pouvaient se ressembler!
Je suis revenue à la maison, mes courses monop au bras en chantonnant.
"Tu as trouvé un nouvel homme? me demande ma mère, le sourire en coin
Coup bas. Vive les femmes, surtout les mères.
-Naaaan dis-je, ma joie retombée, j'ai décidé de faire des macarons!"
Je la vois s'enfuir dans la chambre, desespérée.
D'accord je ne suis pas la reine de la cuisine, d'accord je rate plus souvent mes préparations culinaires qu'autre chose, d'accord la dernière fois que j'ai voulu faire la cuisine j'ai brulé mon micro-ondes, mais je ne désespère pas!
J'ai acheté un super bouquin avec des images, des douilles, un tamis (oui j'ai découvert cet ustensible aujourd'hui) et les ingrédients.
Après avoir mis des amandes sur les murs, fait tomber le mélange par terre, mis plus de sel que de sucre (non il n'y à pas de sel dans la recette originale, c'est juste que j'ai voulu faire monter les oeufs avec une pincée de sel qui s'est transformée en louche de sel) j'ai enfin réussi, quatre heures après à enfourner mes macarons.
Sur les photos les macarons sont ronds et gonglés, les miens une fois posés sur la plaque de cuisson se sont étalés, étalés, étalés. bref au lieu de faire une dizaine de macarons j'en ai eu un, mais un gros!
Quand j'ai sorti le macaron du four et que je l'ai présenté à mon fils, il à regardé le macaron, m'à regardé, à de nouveau regardé le macaron et s'est retourné vers le couloir.
"Mamie! Maman à raté les macarons!"
Petit traitre.
Je n'ai pas encore gouté, je suis sûre que ça doit être délicieux, c'est juste que visuellement parlant il à un peu souffert à la naissance.
Je recommence demain, et puis après-demain, je vais quand même bien finir par y arriver!

J'ai réussi à survivre au weekend! Je suis vivante et en un seul morceau, non mais attendez vous vous imaginez même pas, c'est un miracle que je m'en sois sortie sans égratignure.
Bon, je ne me suis pas faite renverser par un camion, je n'ai pas été braquée, je ne me suis pas fait attaquer par une bande de toxicos en manque (quoique...)
Non, j'ai survécu au cinquième anniversaire de mon fils!
Youhou!
Les gens ne s'imaginent pas à quel point c'est stressant.
Déjà j'ai découvert le principe du ghota.
Qu'est-ce que le gotha?
Les enfants s'aiment tous entre eux, ils n'ont pas d'apriori et chacun irait bien dormir chez l'autre tous les soirs.
C'est sans compter sur le gratin du gratin, les "nous n'avons pas les même valeurs", j'ai nommé le club des mères.
Un peu comme à la manière des bonobos, nous les mères nouons des alliances, calculons ce qui convient le mieux pour nos enfants, jugeons les autres mères sur leur aspect, leur personnalité et décernons une note de mérite. Mon enfant n'ira pas chez tel enfant, non pas parce que l'enfant ne nous plait pas mais parce que la tête de sa mère ne nous revient pas. Les enfants ont beau s'adorer entre eux, si les mères peuvent pas se sentir... c'est mort...
Il y à les mères qui se font amie avec tout le monde et que toutes les autres mères connaissent. Ce sont les stars du ghota, l'équivalent people de la maternité. Quand elles marchent avec leur enfant sous le bras il ne manquerait plus que le crépitement des flash.
Il y à les mères hystériques, inscrites depuis que leur enfant à 5 heures au club des parents d'élèves de la créche, maternelle, école primaire et collège. "J'ai un super tuyau à vous refiler, non mais je le tiens parce que j'ai gueulé auprès de l'administration pour faire valoir mes droits, c'est une honte tout de même!"
Il y à les mères groupies, qui ont un poster de leur enfant accroché au salon avec des bougies qu'elles allument tous les soirs avant de se coucher. Elles gardent en dessous un bocal rempli d'une chose marron gardée dans du formol : "sa première merde. Aaaah déjà elle me comblait de bonheur".
Il y à les mères hypra occupées. Quand elles viennent chercher leur môme la directrice de l'école apelle sur son portable pour voir si c'est bien le sien qui va sonner.
Il y à les mères cooool. Elles n'ont pas l'intention de faire de la politique, elles essayent le moins souvent d'avoir affaire aux autres hystériques de bac à sable. Un peu comme moi.
Toutes, toutes font de la politique. Toutes nouent des alliances. Si une mère sort du lot la rumeur se répand comme une trainée de poudre et les mères ne veulent pas que leur enfant s'amuse avec l'enfant d'une femme qui sort du lot.
C'est pour ça que j'essaye un maximum de me fondre dans le paysage. Putain c'est compliqué. Entre la groupie folle furieuse et la mère people ya du  boulot pour pas pêter un cable!
C'est là qu'intervient la politique... car celle qui à noué des alliances, s'est fait peopleisé à plus de chances de voir son môme entouré d'autres mômes. Imaginez l'anniversaire d'un enfant auquel la mère à invité 10 enfants et sur ces 10 aucun ne vient.
Grand, grand moment de solitude.
Voilà, je n'ai pas forcement envie de faire de grands sourires à toutes les mères, ni de toutes les entendre mais tout ça c'est po-li-tique, CQFD. Tu te fais pas des amies, tu fais des amis à ton môme.
Ce que c'est con les mères des fois tout de même.
Bref, le mien à eu de la chance sur ce coup-là. Beaucoup de mômes, donc beaucoup de bruit, de hurlements, de mordillages, de pleurages, de "eh ban d'abord je suis plus amoureux de toi", de "mais c'est lui qu'à commencé!".
Et peu à peu les mômes sont partis et ma maison (qui ne ressemblait plus vraiment à une maison) à retrouvé sa tranquilité.
j'ai sorti le chat de sous le lit, les pupilles dilatées, les oreilles en arrières, le souffle haletant (oui c'est aussi difficile pour moi que pour lui apparemment).
Mais, mais, je suis vivante!!!