822km...

On est toujours partis sur l'idée que l'ISFATES était une école à ragots. Pourtant, c'est de loin pas la pire. Il y a effectivement pire. Il y a l'IAE d'Aix.

Ici, le groupe IAE pour les filles C'est du lourd. Avec Lisa, on a voulu y entrer pour voir ce que c'était au juste, mais visiblement c'est trop sélectif pour qu'on puisse y entrer. Je trouve néanmoins l'idée assez affolante. Une amie dirait BAH MERDE QUOI. Franchement... 

Bon, je ne me base pas que sur ce groupe Facebook pour fonder mes propos. L'IAE est un endroit où on blâme. Tout le monde se taille dans le dos, tout le monde râle, tout le monde fait des histoires etc. Bon, ça rend des journées de jusqu'à 9h un peu plus vivantes, c'est sur.

Et puis, honnêtement, on gossiperait bien moins s'il ne se passait pas autant de choses.

Rien qu'en soirée le slogan pourrait être Intéresse-Aborde-Emballe. C'est vraiment ça. Tout le monde se pêche. Copain/copine- Pas copain/pas copine, ON S'EN FOUT. La bonne recette est d'avoir 2 personnes, plus ou moins légèrement éméchées et de la musique (quelle que soit la musique, car même L'Aventurier d'Indochine peut devenir une danse collée, lente et langoureuse.)

C'est drôle à observer, car c'est tout un rituel. Il faut généralement la panoplie qui s'y prête bien : les filles pourront par exemple avoir des robes très courtes ET très décolletées (alors que tout bon magazine féminin vous apprendra à mettre soit du court, soit du décolleté pour ne pas passer pour une fille qui se fait payer pour coucher), les garçons, quant à eux, opteront plus souvent pour des chaussures vernies et une chemise, souvent rose (NB: Fanny ne trouve pas du tout le rose excitant... contrairement au rouge, comme l'a confirmé la théorie de la cravate du prof de droit.).

Je ne serai pas la pour la prochaine soirée (pont oblige), mais je promets de faire des photos à la suivante pour appuyer mes propos.

XOXO, 

Fannirritable (oui, jsui kro vener, mé jé dépaC mOn kOta de raleriies ojOurduii)

Voila un post obligatoire...

Metz a Paul Verlaine, Aix a Paul Cézanne

Metz a la rue des kebabs, Aix a la rue des sushis

Metz a la Rébulique, Aix a la Rotonde

Metz a un Mac Do en ville, Aix a un Quick

Metz a le marché couvert, Aix a des marchés ouverts

...

K.

De Proust, on connait évidemment son questionnaire (qui d'ailleurs, selon moi, vous aide vraiment à connaitre quelqu'un ou en tout cas, à en avoir un réel aperçu). Si on reste dans les expressions contenant son patronyme, force sera de constater que la Madeleine, et elle aussi, über-connue.

Késako ?  Proust, dans À la recherche du temps perdu, décrit comme le narrateur mange une madeleine. Ce moment déclenche un souvenir fort de son enfance (bon, en fait, dans le livre il revit carrément la scène en question). Désormais on emploie cette expression pour désigner un acte anodin, mais à forte charge émotionnelle et qui, par conséquent, nous replonge dans un moment de notre passé.

Personnellement, ça a toujours été la musique pour moi. Pas la musique globalement, mais des chansons ou albums que j'ai beaucoup écoutés et appréciés à certains moments de ma vie. Ils m'ont soit aidée à trouver la force de continuer plus sereinement, soit m'ont accompagnée dans des moments plus délicats, mais certains ont été écouté alors que j'étais très heureuse. J'associe souvent ma vie à des chansons, ça m'aide beaucoup. Quelle que soit la raison ou la fréquence pour/à laquelle je les ai écoutés, il y en a qui, lors d'une écoute actuellement, me replonge de façon assez forte dans l'état dans lequel j´étais. Un exemple tout bête : J'adore réellement l'album Crying Light d'Antony and the Johnsons. Il est juste génial je trouve. Je l'ai beaucoup écouté à Munich. Hier, une chanson est passée, et j'ai directement été replongée dans cette sensation que j'avais le dernier mois à Munich. Alors au début, j'ai trouvé ça dommage, parce qu'il a des choses qu'on n'a pas envie de ressentir à chaque écoute de la musique, sous peine de finir par ne plus l'écouter. Mais finalement je me dis que c'est bien. Car quand on les réécoute, on a ce recul qui fait qu'on peut considérer cette sensation différemment, voire reconsidérer l´état dans lequel on était. Proust, en mangeant cette Madeleine, a revécu ce souvenir de son enfance. Mais il était adulte, il a donc pu se servir de tout ce qu'il a vécu entre temps, pour considérer que finalement, ce qui s´est passé et la façon dont ça s´est passé ont contribué à faire celui qu'il était à ce moment là.

La musique c'est donc pour moi des Madeleines de Proust. Elle me replonge dans des états de ma vie, et me permet de faire le point sur ce qui a changé entre temps. Et puis, il faut dire ce qui est, la musique au moins, c´est pas calorique comme Madeleine...

K:

et en cadeau, l'album The Crying Light, d'Antony & the Johsons (sur Spotify, ça ne marche donc que si vous êtes en France)

Antony & The Johnsons – The Crying Light 

J'ai de la chance d'avoir des copines-de-la-mort-qui-tuent...

Pour mon anniversaire elles m'ont offert un super cadeau :

Un peignoir rouge dédicacé au plus nordique des p'tits déj'.

tack så mycket (ça veut dire merci beaucoup en suédois)

K.

En ce moment, je suis pas mal occupée. 

Au niveau de l'IAE on a beaucoup de travaux de groupes à faire, et si ça a ses bons côtés, ça prend du temps (et le chou quand je ne dors pas assez et que des membres du groupes crient dans mon oreille... mais passons ce fameux épisode). 

A côté de ça, mais toujours au sein de l'IAE, je m'étais inscrite dans le pôle humanitaire du BDE. C'était quelque chose qui me tenait à coeur pour deux raisons : parce que j'ai vraiment envie et besoin de me rendre utile en aidant des personnes qui en ont besoin, et, à titre plus égoiste, parce que ça me fera gagner de l'expérience et que celle-ci peut s'avérer nécessaire pour l'année prochaine. Le pôle humanitaire du BDE s´est divisé en deux gros projets : un projet humanitaire au Sénégal, et des "plus petits projets" comme le World Aids Day, le don du sang, la banque alimentaire, et le Téléthon. Le World Aids Day et le Téléthon me tiennent particulièrement à coeur, donc je me suis engagée pour cette partie du pôle. Pour le WAD, il s'agit en fait juste de faire un stand de prévention et d'information sur le site de l'IAE le 1er décembre. Il faut donc trouver des manières super originales d'intéresser les gens. Pour le Téléthon... c´est plus compliqué : il faut récolter des fonds par le biais d´un maximum d'actions organisées pendant la semaine le précédent. 

Le pôle huma a été contacté par Mars, pour participer avec l'IAE à l'action M&M's. Il s'agira de vendre des paquets de M&M's dans les rues d'Aix pour récupérer des fonds pour le Téléthon. Beaucoup d´écoles y participent, ça fait une sorte de concurrence, car ça sera à l´école qui aura récolté le plus. La finalité est bonne puisque plus y'a de concurrence, plus les élèves sont motivés, plus ils vendront, et donc plus il y aura d'argent pour le Téléthon. Nous sommes 5 à organiser ce projet. Il y a beaucoup de travail en amont si on veut optimiser la vente au maximum. Je suis pour ma part responsable de la partie communication (puisque c'est ce à quoi je me destine par la suite, autant gagner en expérience encore une fois). Ça représente beaucoup de boulot, mais c´est enrichissant et intéressant. Le projet me plait bien. En ce qui concerne le nom, c'est tout bête. Le "slogan" du BDE c´est PTC (pour Paye Ta Chatte). À chaque soirée ou évènement, ils trouvent des jeux de mots avec ça. (Paye Ton Champagne pour la soirée d´Inté, Paye Ton Cabanon pour une soirée dans un mas, Paye Ton Crayon pour le 4L trophy, Paye Ton Chèque pour adhérer au BDE, Paye Ton Ciné etc). On devait trouver un nom accrocheur pour notre projet, pour qu'il ne se perde pas dans la masse de ce qui se passe à l'IAE... Puis je suis assez fière d'avoir trouver ça : Paye Ta Cacahuète (oui oui, les chevilles ça va). Avouez que c'est plus drôle que "IUTéléthon" pour l'IUT...

Tout ça pour dire que j'ai de quoi faire en ce moment, mais finalement, quand on fait des choses qu'on prend plaisir à effectuer, c'est vraiment agréable.

Peut-être que je n'adore pas la ville, ni la vie ici (même si maintenant ça va beaucoup mieux), le changement d'air m'aura fait me recentrer sur ce que je veux vraiment. C'est important de savoir qui on est, et ce qu'on veut faire. Ça commence par savoir ce qu'on ne veut pas... et je ne veux pas être comme les Aixois :)

K.

PS : c'est super agréable de pouvoir être en tshirt fin octobre, comme c´était le cas hier. Y'a quand même des points positifs à vivre ici :)