Le ciel bleu
C'est cadeau
L'air pur
Les chants d'oiseaux
La caresse du vent
Le parfum de la rose
On nous aime, je le suppose .
AG
Le véritable amour,
C'est l'amour infini
Celui qui vient de loin
Sans raison et sans rime.
C'est l'horizon si bleu
Qu'un soleil illumine
Au milieu de ma nuit.
AG
Vous les Humains, par vaux, par monts,
Allez, venez, sans trêve aucune.
J'ignore si c'est à raison,
Moi, le vieux chêne au clair de lune.
Vous recherchez l'amour, l'argent,
Voulant toujours être à la une.
Moi, je me nourris de l'instant,
C'est là mon unique fortune.
Mais malgré votre déraison,
Envers vous, je suis sans rancune.
Je vous aime en toute saison,
Temps de liesse ou d'infortune.
Alors au temps des jours amers,
En secret, venez à la brune
Vous guérir à mon univers …
Je suis le chêne au clair de lune !
AG
Travailler le dimanche,
Ma foi, c'est bien le moins !
Pour ma part, en revanche,
J'irais même plus loin :
A quoi bon les vacances ?
On est très bien ainsi.
En toute confidence,
Voici comme je vis :
"Nuit et jour sur le pont !"
Et j'en fais ma devise.
Vous demandez mon nom ?
Mais je suis …
AG
VIRUS
Sur mes deux pieds, je suis urbain.
On me dit serviable et tranquille,
Mais tout change en un tournemain
Quand je suis en automobile.
Moi qui descendais du trottoir
Laissant passer la ménagère,
Qui m'effaçais dans les couloirs
Et tenais la porte aux grands-mères,
Au volant, je deviens sauvage.
Je klaxonne en toute occasion,
Frôlant les piétons au passage,
Place au seigneur du champignon !
Ce funeste dédoublement
Alerta mon ami cycliste
Qui me conseilla gentiment
De consulter un spécialiste :
"Cette maladie est connue,
Hélas, me dit l'homme de l'art,
Et si largement répandue
Que c'en est un vrai cauchemar.
Le responsable est le virus,
Hôte fréquent des habitacles,
“Furax-automobilicus”
A tout traitement qui renâcle.
Ce germe sournois, diabolique,
Vous change tout piéton normal
En l’être le plus incivique
A l’étonnement général.
Nul n’y peut rien, c’est effroyable.
Moi-même pas plus tard qu’hier
Pestais dans ma décapotable ...
Croyez-le, je n’en suis pas fier ! “
Monsieur X