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Mexique, ohoh !

Une histoire renversante !

Piste à suivre... Publié le Jeudi 25 Octobre 2007 à 04:48:09

Pour une fois, je m'en vais donner des nouvelles de mon quotidien ici.

C'est vrai que je ne raconte que les voyages que je fais en dehors de Mexico, où je passe pourtant le plus clair de mon temps.

 

Bon, pour commencer je crois que j'suis malade. Rien de grave, pas de souci ! J'ai juste attrapé froid je pense, vu que la température a soudainement (en deux jours) chuté : il y a quelques jours, dans la capitale, faisait un bon 25° plus ou moins toute la journée. Là, il fait 6 ou 7° tout au plus. Le truc qui pose problème d'ailleurs, c'est pas tant la venue précoce de l'hiver, quoique ça en dise long sur la santé de la planète, mais surtout le fait que dans les apparts mexicains moyens, le chauffage, baaaaah... ya pas. Par contre, des trous dans les murs ou les fenêtres, ya bien! Je me suis laissé entendre dire que l'hiver à Mexico, c'était pas une sinécure ! Ca tombe bien, je vais surtout pas le passer ici : direction le sud, Chiapas, Yucatan, Guatemala et tutti quanti ! Merci la bourse Lyon 2, compte pas sur moi pour rester sous les néons de la bibliothèque de la capitale où il pèle, je vais passer l'hiver au soleil, gamin !

En attendant les-dites vacances, je commence à me souvenir de la signification de la douloureuse expression "travailler à l'école". Je sais pas si c'est le froid ou l'incompétence d'une bonne paire d'enseignants, mais c'est bouchées doubles, et t'as intérêt de finir ton assiette, parce que dans cet établissement, étranger ou non, ils te font vite passer le goût des tacos ! Que je digère d'ailleurs très mal ce soir. La sauce verte, qui n'est pas du guacamole contrairement à ce que je pensais, l'ont pas raté ce coup-là. Moi non plus, d'ailleurs. Quoi qu'il en soit, la somme de travail augmente, mais je m'en accomode plutôt pas mal. Allez savoir, mon statut de "pas d'ici" leur inspire de bons sentiments à l'égard des travaux que je rends, et les notes qu'ils me mettent risquent de me fournir une moyenne qu'ils ne croieront jamais de retour à Lyon 2. Genre, au bas mot, 18/20. Honteux.

J'ai plein de petites histoires en tête qui me sont arrivées mais que je n'ai pas conté : la rouste qu'on a faillit se prendre avec Paul par deux Mexicains du marché noir, qui croyaient que je négociais leurs prix (exhorbitants d'ailleurs) alors que je refusais simplement leur offre, sans comprendre que ça les énervait; ou la soirée improvisée dans la maison de la colocation internationale, qui finit en partie de glissades sur de la bière jetée à flots sur le sol, avec notamment mes gaufres incalculables, mon quasi-360° en chaise propulsée sur la bière en question (excellent passage) ou encore mon accident de cactus. Ouais elle est bien bonne celle-là : un peu éméché durant cette fameuse soirée, une dernière vautre par terre (à cause du sol ultra-glissant), particulièrement douloureuse, m'avait passablement énervé. Bien décidé à rentrer chez moi me reposer de toute cette affaire et soigner mes blessures de bière, je me lève, me dirige sans grand mot dire vers la porte. Allez savoir pourquoi, un cactus traînait par-terre, et pas n'importe quel cactus. Pas un de ces petits cornichons verts empotés qui châtouillent plus qu'ils ne piquent. Naaaaaaan. Imaginez un épi de maïs, sur lequel chacun des grains serait remplacé par une épine de 7 ou 8 cm, dont la tête s'ouvre en forme de X, lorsque plantée dans quelque chose. Imaginez que ces épines traversèrent ma chaussure, et que ce quelque chose était mon pied. Ca fait mal, mais c'est plus énervant que douloureux à ce moment-là. Bien décidé à virer cet obstacle à mon retour chez moi, je mets, drame, un gros coup de pied par terre, pensant l'éjecter...... Là, souffrance...... Et puis sacrément bien plantés, les pourris ! Il a donc fallu retirer ma chaussure qui extrayait par là-même le cactus de mon pied. Sans exagérer, ça défonçait horriblement !

Enfin, histoire très divertissante en y repensant !

Tiens, ces éternuements et ce mal de tronche, c'est mauvais signe. Je vais arrêter mon récit là, j'le reprendrai plus tard. A mon retour de la côte Ouest. Ouais, je m'en vais voir l'océan Pacifique pour la première fois. Et puis apprendre à surfer. Il paraît. Je ne présage de rien. Sinon, d'un week-end au chaud, bien accompagné !

 

Ciao

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Des flonflons à la Française Publié le Vendredi 2 Novembre 2007 à 06:32:45

Micro-artic'.

Je suis pas allé surfer, j'ai un peu les boules. Surtout à cause d'un exposé indigne mais imparable sous peine de pas me faire valider une matière. Crotte. Truc sur les Lumières, Edward Gibbon et autre Fustel de Coulanges... m'ouais, pas glop.

Bon, je pars dès demain matin à Pátzcuaro, dans l'Etat du Michoacán pour aller fêter le Dia de los Muertos, version FESTIVE de la Toussaint, où les gens tâchent de se remémorer dans la JOIE les proches disparus. Notamment, en allant faire des offrandes sur les tombes (bouffe, dessins, fleurs, guirlandes,...) et en y passant un agréable moment, fait de musique et de danse dans les cimetières.

" Moi, je vous dis bravo et vive la mort " disait l'autre.

Donc, oui, Pátzcuaro, petite ville peuplée en grande partie d'indiens Tarasques, et où se déroule chaque année à l'occasion de ce jour particulier des rassemeblements de plusieurs milliers de personnes. Pas exactement dans Pátzcuaro, mais au mlieu d'un lac proche, sur la Isla de Janitzio, dont le nom signifie "Cheveu de maïs". Dans ce village indien, la cérémonie est très réputée pour sa veillée dans le cimetière et les danses traditionnelles qu'y font les pêcheurs du coin (celles du Poisson, des Papillons, des Petits Vieux,...).

Bien hâte d'y être et d'en donner quelques nouvelles direct après.

Ah oui, j'ai décidé d'arrêter d'essayer de suivre la chronologie de ce que j'ai fait ici. Désormais, je le ferai au gré de mes hystéries scripturales, parce que comme ça je m'en sors pas et ça me gonfle, tout simplement, de suivre pareil stupide réglement imposé par moi. Allez, pète un coup gadjo !

 

Partisan, parasol, partagenfoiré. Parachute ?

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J'ai caressé des vignes Publié le Lundi 5 Novembre 2007 à 02:58:06

Ouai'p !

De retour de Pátzcuaro, où j'ai essayé d'aller fêter le Jour des Morts, mais raté, on est arrivé un jour en retard, à cause d'indications erronées récupérées auprès de chilangos qui en disaient plus qu'ils n'en savaient, les chacals !

Bien heureusement, le lieu, même sans cette fête merveilleuse, reste une perle !

Sans plus attendre, passons aux présentations, mouimouimoui....

 

Pátzcuaro signifie "le lieu des pierres" ou "le lieu de l'alégresse" en Purépucha (ou P'urhépucha) ou Tarasque, langue du peuple indien du même nom. Langue qui, étrangement, ne fait partie d'aucune des grandes familles linguistiques méso-américaines présentes au Mexique : par contre, certains chercheurs pensent avoir trouvé quelques ressemblances entre le Purépucha et l'Aymara (parlé sur les bords du lac Titicaca, sur la frontière Bolivie-Pérou), le Quechua (Andes centrales) et le Zuñi (sud-ouest des Etats-Unis).

Pátzcuaro, pour situer brièvement, se trouve à 5h d'autobus à l'ouest de Mexico, dans l'Etat du Michoacán ("le lieu appartenant aux poissons") et compte aujourd'hui environ 45000 habitants.

Elle fût fondée par les Purépuchas vers 1300, sous le nom Tzacapu-ansucutin-patzcuaro, que l'on peut traduire "Porte du ciel", eux qui pensaient que les dieux leur avaient demandé de construire la ville et son centre cérémoniel ici, car c'était une zone-relais avec le divin.

Cette ville est une petite pépite, sur les bords d'un gros lac où trônent cinq îles plus ou moins habitées. C'est une ville coloniale aux anciennes maisons peintes de rouge et blanc, et où se succèdent places adorables, vivantes et relaxantes à la fois, mêlant marchés d'artisanats et espaces verts, à l'ombre de vieux couvents ou magnifiques haciendas.

 

 

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Pas content le gaillard à la casquette NY sur la photo en bas à gauche !

 

 

Une fois arrivés là-bas avec Thomy, on a passé l'après-midi à faire une ballade dans les rues de la bourgade, en recherche d'un hôtel, la plupart soit blindés, soit proposant des prix exhorbitants. Toutefois, on a finit par trouver quelque chose de pas trop abusé niveau prix. Par contre c'est pas le palace : on partage un lit double dans une chambre bien humide, au sous-sol d'une maison, avec meurtrière donnant sur le trottoir. $300 (je mets le signe $ désormais pour parler des pesos, c'est le signe utilisé ici d'ailleurs), sidi ! C'est pas cher, c'est prisque gratuit, j'ti fais prix d'ami, j'mi fonds le coeur sidi !

 

 

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Une fois posés les sacs, on s'est dirigé vers le port pour rejoindre l'île de Janitzio. C'est au port qu'on nous apprend qu'on arrive un jour en retard... et que des bateaux, y'en a plus masse.......

On s'est donc posé à une table, deux cocas à la commande. Pis le Pescado blanco del lago de Pátzcuaro por favor. Après tout, on est pas mal ici non plus...

 

 

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Alors certes, la fête des Morts était bien enterrée, mais quelques restes demeuraient en ville, et une promenade digestive nocturne s'imposait. D'autant plus que ce soir-là, le groupe Los Amantes honorait la ville de leur incontournable présence...

 

 

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Los Amantes, groupe phare de la scène locale : 3 synthé, 1 batterie, 1 basse (qui se fait chier), 2 chanteurs. Costumes violets/roses, ornés d'arcs de Cupidon et autres coeurs rouges ou noirs. Musique nase à tous les étages, entre histoires d'amour à l'eau de rose, romantisme exagéré et aucun talent musical. Une réussite ! A côté, un joyeusement macabre autre groupe de mizik. Pis l'intérieur d'une boutique d'objets plus ou moins christiques, avec la Santa Muerte visible sur les plats (bas de la photo). Elle s'appelle Catrinna, porte un élégant chapeau, mange de la pastèque en buvant de la tequila. La Mort, c'est elle. Festive, colorée et dédramatisée.

 

 

GG BIENTOT LA SUITE

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Nord'inn Publié le Mercredi 21 Novembre 2007 à 03:16:25

Hopopop!

 

Je n'ai pas fini mon dernier article, mais vu que dans le présent je vais conter mon second passage dans les alentours de Pátzcuaro, on n'y perd guère.

Donc, cette fin de semaine, nous sommes retournés dans le Michoacan, non seulement pour permettre à Laure et Sarah de découvrir la séduisante Pátzcuaro et son lac, mais aussi entreprendre une randonnée entraînement sur le Paricutín, avant notre expédition, dans deux semaines, sur l'Iztaccíhuatl, volcan éteint qui culmine à 5286m (quand on sait que le Mont Blanc atteint les 4811m), tout de même !

Allez, trêve de palabres, que j'm'en aille planter le décor de ce week-end...

 

Départ dans la nuit du jeudi 15 au vendredi 16 novembre. Quelques 5 ou 6 heures de car, et nous voilà sur place. Pas mécontent de retrouver cette bonne petite ville de Pátzcuaro. Nord'inn !

 

Arrivée au petit jour donc: 6h du mat' et déjà la ville s'active, les marchés se forment, les Indios viennent du campo et tout ça sous les lueurs du jour renaissant, c'est agréablissimo !

 

 

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Premier marché qu'on rencontre, on est les seuls Blancs à traîner la savatte par ici. Surtout à cette heure-ci. Pas pour nous déplaire : nous, les touristes, on les aime pô, raaah tschu !

 

 

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Redécouverte de Pátzcuaro, trop agréable, avec passage dans des coins tout tranquilles depuis la fois où Thomy et moi étions venus, à l'occasion du Dia de los Muertos. Sarah qui fait la con derrière ces squelettes musiciens à taille humaine, trônant dans la cour d'une hacienda toute colorée.

 

 

Comme Laure et Sarah souhaitaient aller visiter l'Isla de Janitzio, au coeur du lac, mais que pour ma part je l'avais déjà fait, et que le côté ouest du lac m'était encore inconnu, j'ai tracé seul toute la journée. Excellent, vous allez voir...

 

 

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J'ai commencé par le pueblito de Jarácuaro, pas terrible en soi, mais situé dans des marais, et donnant une vue nouvelle sur le lac, les collines et l'île de Janitzio.

Il y a encore quelques années, Jarácuaro était une île, mais un gros tremblement de terre a redesciné les contours du lac. Celui-ci a perdu en superficie. Et Jarácuaro est sorti des eaux...

 

 

Affamé, en quête de tacos ou autres comida corrida à me mettre sous les dents du bonheur, et vu qu'ici, à part une supérette, y'a pas de commerce, eh beh j'ai repris un autre pesero, direction Erongarícuaro...

 

 

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Pareil, ce village n'a rien d'exceptionnel. Quoique plus chaleureux que le précédent, casse pas des briques. C'est pas la spécialité du coin. La brique. Ok, désolé. Par contre, encore une fois j'ai été séduit par l'église, qui avait célébré un mariage il y a peu, et le couvent derrière, avec son jardin superbe qui donne encore vue sur les marécages et cette damn' île de Janitzio. Une sieste s'impose, pour sûr !

 

 

Le truc c'est que la sieste a duré 3h, et que je suis bien parti pour rater le rencart avec les filles dans la ville de Quiroga, à la pointe Nord du lac. Zartek ! Donc, là, un direct jusqu'à Quiroga, encore pas aussi pourrie que les Mexicains me l'avaient dit.

 

 

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Bon, photos loin d'être exceptionnelles, c'est clair.

 

 

Finalement, le rendez-vous n'aura pas lieu ici : Sarah et Laure sont reparties sur Pátzcuaro, un peu blasées par les villages de Ihuatzio et Tzintzuntzan qui nous avaient tant fait délirer lors du Jour des Morts. Soirée tranquille en ville, à boire des coups, manger des tortas, et à faire une promenade digestive, absolument nécessaire avec cette bouffe!

Dodo...

 

Le lendemain, journée chargée en perspective. Je passerai sur le départ difficile de Laure, assaillie de troubles digestifs. Un bon yaourt maison accompagné d'une torta Pollo-Queso (Poulet-fromage) bien préparée requinque tout ça. C'est qu'aujourd'hui on a du pa(tel)in sur la planche, et on doit rejoindre Uruapan, ville de 200 000 âmes à 3h d'ici, où Thomy doit débarquer dans la soirée. On commence par Santa Clara del Cobre, village longtemps producteur de cuivre, toujours spécialisé dans son travail. Mignon, tout pépère encore une fois.

 

 

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Photos toujours aussi pourrav' par contre. J'avais le mauvais oeil ce week-end là !

Sur la photo avec la voiture, est inscrit sur le capot : "Pardonne-les, ils ne savent pas ce qu'ils font". Quoi dire de plus ?

 

 

Pas loin de Santa Clara del Cobre, on a lu qu'il y'a un autre lac, plus petit que celui de Pátzcuaro, mais surtout beacoup plus joli et moins fréquenté ! Il s'agit du lac de Zirahuén. Un pesero nous y conduira. La route qui y mène est pavée, un peu tortueuse. Pas grand monde. La campagne est si belle ici ! On nous dépose à Zirahuén même, village de pêcheurs tout endormi à l'heure qu'il est : c'est l'heure de la sieste (de midi à 19h).

 

 

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"La Seine St-Denis, c'est d'la bombe baby !"

 

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Une après-midi délicieuse et reposante sur les bords du lac, Laure à lire L'Express, Sarah Le Nouvel Observateur (ou/et inversement), et moi, à dormir. Ouais, connaître les derniers ragots sur Nicolas Sarkozy et Cécilia, "dans la tourmente de leur divorce"...bah. Pffff. Ouais, quoi.

 

La suite, c'est de l'auto-stop encore une fois. 1h30 à 120km/h sur l'autoroute. La suite c'est à Uruapan que ça se passe. Uruapan, ou Uruapani en purhépecha, Lieu des fleurs ou des fruits, est située au centre de l'Etat du Michoacán. 238 975 habitants au dernier recensement, elle se trouve au coeur de la région première au monde en production d'avocats. On apprend, par le gars qui nous pris en stop, que le soir-même commence la Feria del Aguacate (Fête de l'Avocat). En fait, ça ne s'avérera être qu'une fête foraine, où trouver un quelconque avocat tiendra du miracle. Allez savoir, hormis le projet de battre le record du monde du plus grand plat de guacamole, bah l'avocat me paraissait pas spécialement à l'honneur. Fête oubliable.

Par contre, un truc qui marque en approchant le centre, c'est une immense fresque, présentant clairement et sans détour la rancoeur de bon nombre de Mexicains à l'égard des USA (et de ses acolytes)... La preuve en images...

 

 

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Ce qu'est dingue, c'est le fait que c'est sans doute la municipalité qu'a commandé ce travail ! Pas de politiquement correct qui tienne. Après, je sais pas si c'est malin ce genre de propagande ultra-violente anti-USA ou qui que ce soit... La théorie de l'arroseur arrosé, quoi.

 

 

(Bon, je fais vite, parce que j'ai les yeux défoncés)

Soirée à la fête de l'avocat, pas terrible donc. Nuit. Ah oui, la nuit ! Ca vient de me revenir !

Les gars de la chambre voisine à l'hôtel ont mis la musique à donf'. Bon, il est 23h, ça va, j'attends qu'ils aillent se coucher pour m'endormir. Laure, Sarah et Thomy sont déjà tous trois dans les bras de Morphée. Sans doute n'a-t'elle plus de place d'ailleurs, j'arrive pas à fermer l'oeil. 2h du mat', ruiné de fatigue et trop les boules, sachant que je me lève dans 4h, je sors furax en calebuth dans le couloir de l'hôtel. Je m'en vais les manger ces salopards de bouffeurs de tortillas à moustache ! Je frappe à la porte une fois. Deux fois. Trois fois. J'attends que la musique en cours se termine, obligé de patienter dans cette cacophonie sonore insupportable (3h de reggaeton, ça gonfle vite fouz !). Je retoque avec vigueur à la porte, pas de réponse. Ah les fourbes ! Foncièrement énervé, je frappe une dernière fois dans leur porte, d'un poing rageur et bruyant, avant de retourner en furie jusqu'à mon lit, où Thomy avait pris le soin de s'octroyer et de s'enrouler du drap, telle une carapace le protégeant des intrusions extérieures qui pourraient le gêner dans son ronflement démarrant. Le coup monté me dis-je alors. Bien heureusement, les voisins, sans doute sûrs que le furax ne traînait plus devant leur porte, ont eu l'excellente idée de réduire le volume de leur tourne-daube. Le furax peut essayer de dormir. Le furax est content. Mais Thomy est réticent. La partie s'annonce serrée...

 

Au petit matin, nous nous activons, une bonne randonnée nous attend à une trentaine de kilomètres d'Uruapan. Le bus nous dépose à 1km d'Angahuan, petit village purhépecha, dont le nom original, Angahuani, signifie Le lieu après la pente. C'est un petit village de campagne tout calme, avec ses chevaux qui trottent en liberté sur les chemins mi-terre mi-goudron du villache. Avec ses enfants cavaliers de 5 ou 6 ans, ne parlant que le purhépecha; ils n'apprendront l'Espagnol que dans un an ou deux, en entrant à l'école. Avec ces loueurs de chevaux qui nous suivent pour nous proposer une rando' assise et guidée. Heureusement, nous sommes ici bien avant l'effervescence du mois décembre et son flot de touristes venu verser ici. Mais, ce village n'est que l'introduction à l'endroit où nous voulons nous rendre ce jour-là : le volcan Paricutín.

 

A SUIFRE

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Un chien galope sur la coline. Publié le Mercredi 5 Décembre 2007 à 07:03:51

Ici, à Mexico, il est 23h48. Nous sommes le mardi 3 décembre, et demain je pars.

Je pars pour un mois dans le sud du pays. Ca va voyager sec : Yucatan, Quintana Roo, Guatemala, Chiapas. De l'excellent en perspective.

Vinzou, j'en reviens pas. Faut dire que je me suis pas trop plongé dedans : mon sac n'est pas prêt, et je n'ai quasiment pas la moindre idée d'itinéraire ou de coins précis à découvrir. Ouais, je suis là, torse poil et jus de pamplemousse, à décompresser de ce premier semestre de cours qui s'est terminé sur les chapeaux de roue ! Dans 3/4 d'heure passe un copain, et je dois étendre mon linge. Autant dire que je n'ai pas l'esprit très voyageur à l'heure qu'il est !

C'est chouette tout de même ! Et Jaune-ass qui déboule le 15 décembre, c'est cool : on va se faire un petit Noël en famille réduite, "tacos navideños", sac enguirlandé et toute la clique !

Bon, je tâcherai de donner des nouvelles en cours de voyage, sur cette page. Tiens, j'ai oublié de parler dans l'article précédent (que j'ai alimenté depuis, pour ceux qui n'auraient pas vu) de l'ascension du volcan Paricutin. Des photos et des impressions bientôt...à mon retour...dans un mois...

 

En attendant, et si je n'en ai plus l'occasion, bah joyeux Noël, délirez bien, amis, famille, je vous fais des bises à tous !

 

Tchop

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Niouse Publié le Samedi 9 Février 2008 à 17:37:28

Voilà deux mois que stagne ce damné glob...

Temps de changer d'air..

Je m'en vais donc faire un résumé du voyage fait tout le mois de décembre, sacrée belle aventure, faite en compagnie de l'indécrottable Thomy, mais aussi de Laure et Sarah d'abord, qui ont laissé place mi-chemin à not' Jonas familial !

 

Pour faire simple, et pour diviser le boulot, l'histoire sera contée en six chapitres, correspondant aux six grandes fournées photographiques.

 

Départ et suite au prochain article...

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CHAPITRE I : De Mérida à l'Isla Cozumel... Publié le Mercredi 27 Février 2008 à 21:40:56

M'y voilà.

 

Le mercredi 5 décembre (la vache, ça commence à remonter !), Laure, Sarah, Thomy et moi-même nous préparons pour ce qui sera notre plus vaste voyage en terre mexicaine : 2 semaines et des brouettes pour les filles, un mois pour Th(ris)omy et moi.

Ce 5 décembre, donc, nous voilà partis pour Toluca, où nous allons choper l'avion direction Mérida, dans le Yucatan. Le ciel est gris, quelques courtes pluies nous tombent sur la gueu'. Quelques milles plus en l'air, et nous voilà au soleil, survolant le Golfe du Mexique...

 

 

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En 1h40, nous voilà à Mérida, à quelques 2000km de la capitale. Premiers saute-aux-yeux : nous voilà en vacances + il fait deux fois plus chaud qu'à Mexico ! Contents d'en être là, en consommateurs avertis de taxis, nous voici peu enclins à banquer pour un des onéreux taxis de l'aéroport. Trois minutes de stop, et nous voilà emmenés vers le centre par un jeune gars bien cool. Suant les cheveux au vent, présentement contents, beh, le sourire jusque là, bah du bon !

Nou voici à Mérida, à l'autre bout du pays, à la pointe ouest de la péninsule du Yucatan.

 

 

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Mérida, son zócalo, ses charmantes ruelles...

 

 

Le sens du terme Yucatán demeure une interrogation irrésolue à laquelle sont proposées deux principales hypothèses. La première veut que cela vienne d'une mauvaise compréhension par les Espagnols de ce que leur dirent les premiers Mayas rencontrés dans le coin : Ma c'ubah than (= Nous ne comprenons pas vos paroles). L'autre hypothèse l'expliquerait par la combinaison de deux mots mayas, yuka (= tuer) et yetá (= beaucoup), en relation avec le massacre des Mayas dans la région.

 

Mérida, quant à elle, est surnommé la cité blanche, je crois plus dû aux couleurs de ses édifices qu'au narco-trafic vers la Floride. Anciennement Tho' ou Ichcaanziho, ce qui signifie Cinq collines en Maya, Mérida fût fondée le 6 janvier 1542 par Francisco de Montejo de Leon. Elle est aujourd'hui réputée pour ses hamacs de qualité et ses chapeaux Panama pliables. Mérida est située au sud du cratère de Chicxulub, provoqué il y a 65 millions d'années par la chute d'une météorite de 10km de diamètre qui provoqua l'extinction massive de formes de vie sur la planète, et la fin de l'Ere Secondaire. Bon, v'là pour les infos.

 

Le soir même de notre arrivée, un taximan nous conseilla une boîte de nuit, l'une des plus branchées de Mérida : le Mambo Café ! Deux salles aux ambiances bien différentes : l'une salsa/cumbia, l'autre musique de bandas (cette musique populaire, genre guinguette, trop souvent surdosée en synthétiseur, grosse caisse et mauvaise trompette). Bien plus ranchero, populos; moi ça me fait marrer, Laure et Sarah, ça ne les dérangeait pas outre-mesure, par contre Thomy était pas loin de foutre le camp tant il trouvait cette production sonore indécemment insupportable. Bah, le regard trop exigeant du virtuose, la banda, ça va pas chercher très loin dans la qualité, et ça n'en a surtout pas la prétention !

Ce soir-là, une charmante jeune fille habituée du lieu commençait à me tourner autour, sans doute électrisée par mes agiles et universels pas de danse, ainsi que par la vivacité de mon regard noyé de sueur et de mauvais 'col. On appellerait ça une épave en temps normal. Là, c'était un rutilant chalutier qui cheminait entre deux eaux yucatèques, dans un roulis où douces collisions des corps et exaltation a-rhum-atique donnaient à cette nuit-là l'image d'une délicate bacchanale marine.

M'enfin !

 

La suite m'est moins claire. Sans doute moins brillante également.

 

D'ailleurs, pas le temps de chômer : dès le lendemain, nous voici sur les routes, à battre la campagne, en quête de sites archéologiques à se mettre sous la dent. Au sud de Mérida s'étend la Ruta Pu'uc, une zone de civilisation maya de 1er ordre, l'une des plus peuplées durant les derniers siècles de l'époque préhispanique. Uxmal, centre le plus important de la région, est notre premier objectif. Dans l'autobus qui nous y rend, nous faisons la connaissance d'un Français de passage, voyageant en solo depuis deux semaines dans le coin. Au fil de la discussion, il nous apprend qu'il s'appelle Patrice Guers, bassiste de Rhapsody (groupe de métal symphonique, ym'semb' pas me gourer). Amusant !

Uxmal, dont le nom signifierait en yucatèque Trois fois (reconstruite), fût fondée vers 990, puis abandonnée vers 1200.

 

 

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La Pyramide du Devin, restaurée suivant la technique de l'anastylose (merci Fabien !)

 

 

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Le Palais du Gouverneur, avec vue sur la Maison des Tortues; Patrice Guers nous lisant l'histoire du site, moi immortalisant le lieu, Thomy se grattant les aisselles; et la troisième, m'en souviens p'us !

 

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Au coeur de la forêt yucatèque...

 

...vivent de nombreuses espèces animales, dont :

 

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Le Ctenosaura Similis, ou Iguane à queue épineuse.

 

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Le Germanus Peregrinator, ou Bavarois à pattes noires.

 

 

 

SUITE PROCHAINEMENT, JE DOIS BOSSER

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