ma vie

Entre 1613 et 1623, Marie de Médicis fait construire l'aqueduc d'Arcueil afin d'alimenter en eau les jardins de son palais du Luxembourg. Sur cet ouvrage dérivant les eaux de Rungis, on bâtit le "grand regard de l'Observatoire" (un regard est une sorte de chambre où aboutissent et d'où partent des conduits. L'eau y fait relais dans un bassin et s'écoule ensuite en direction des fontaines ou concessions qu'elle doit désservir) appelé aussi la maison du fontainier. Cette demeure héberge l'intendant général des eaux et fontaines du roi ainsi que sa famille.

Le sous-sol est divisé en 3 salles, occupées par 3 bassins de décantation dits "du Roi", "de la Ville" et "des Carmélites". L'aqueduc se déversait dans chacun des bassins puis les eaux étaient dirigées vers les jardins du Luxembourg, les communautés religieuses des environs et plusieurs fontaines de Paris par 3 canalisations de plomb de différents diamètres. Ces conduites ont été inaugurées le 19 mai 1623.

Les eaux de l'aqueduc ne transitent plus par la maison du fontainier et l'immense réservoir de régulation d'une capacité de 1030m3 (construit en 1845 et destiné à récupérer les eaux de la nuit) est désaffecté depuis 1874, date de la mise en service du réservoir de Montsouris.

Aujourd'hui, on peut visiter la maison du fontainier à l'occasion des journées du patrimoine et voici ce que l'on peut voir dans le sous-sol

  le réservoir de régulation

  les conduits de circulation de l'eau

C'est une visite intéressante même s'il faut attendre longtemps avant d'entrer (20 personnes admises compte-tenu de l'exiguité du site) alors une autre possibilité : les visites guidées organisées par les Monuments Historiques, la maison est classée depuis 1994.

The Shadows est un groupe pionnier du rock britannique de 1958 qui accumule les hits internationaux dès le début de carrière avec des titres généralement instrumentaux.

"Apache" bouleversa la musique pop en 1960.

Sainte-Marie du Mont est une ville de la Manche située non loin de Sainte-Mère Eglise célèbre par son parachutiste resté accroché au clocher de l'église pendant les opérations du débarquement le 6 juin 1944.

  Voici l'église de Sainte-Marie du Mont à côté de laquelle on peut visiter un musée qui retrace une partie de l'histoire de la ville sous l'occupation allemande.

C'est dans cette maison que les troupes d'occupation ont recensé les personnes réquisitionnées au titre du STO.

Le Service du Travail Obligatoire, mis en place à partir de 1942, consistait à recenser puis à transférer vers l'Allemagne, contre leur gré, des centaines de milliers de travailleurs français afin de participer à l'effort de guerre (usines, agriculture, chemin de fer...). Ils étaient hébergés dans des camps de travailleurs situés sur le sol allemand.

Quelques vitrines exposent les objets rappellant la vie dans cette maison.

   Jeu d'échecs dont le fou est en croix gammée

   La presse de l'époque

Une autre vitrine avec du matériel

   Une pièce rare : la valise radio anglaise de la résistance.

Cet émetteur-récepteur avait un inconvénient majeur : il était très bruyant sur les ondes et facilement repérable. Les "pianistes" de la résistance se sont pratiquement tous fait prendre.

  Matériel de la résistance utilisé pour saboter les voies ferrées.

  Moto gravée de la marque de l'armée allemande

Et puis les vitrines rappelant les camps de concentration

  Collier de chien mis aux déportés récalcitrants

 Divers objets ayant appartenus aux déportés dont la gamelle

 Les boîtes de Zyklon B utilisé pour les chambres à gaz

 Le poêle qui chauffait (enfin qui essayait de chauffer) les baraquements des déportés

 Une gravure qui illustre le calvaire des déportés.

Et puis, le 6 juin 1944 c'est le débarquement sur les côtes normandes, jour immortalisé par le film "Le jour le plus long". On ne peut que conseiller d'aller sur le terrain se rendre compte des opérations qui ont été menées ce jour là. Vu la configuration de la Pointe du Hoc, on comprend mieux la complexité de l'attaque.

Une autre chose à ne pas oublier : les cimetières. Qu'ils soient américains, anglais, canadiens, français et même allemands, la moyenne d'âge des soldats qui y reposent est de 20 ans.

Eté 2001, ça y est, je me lance sur un circuit que j'avais envie de faire depuis longtemps : les châteaux cathares.

Le catharisme, du grec Katharos qui veut dire "pur", désigne un mouvement religieux proche du catholicisme qui a connu son apogée en Europe occidentale à la fin du XIIème siècle. Jugés hérétiques par l'Eglise, les cathares français furent combattus lors de la croisade dite "albigeoise" lancée par le pape Innocent III, et décimés par les bûchers de l'Inquisition. Cette guerre dura près de 40 ans.

A l'époque, les terres du Midi constituent une série de royaumes très puissants qui échappent à l'autorité royale. Alors que le nord de la France souffre de troubles et de misère, les villes du sud sont peuplées, riches et organisées. Toulouse est alors la 3ème ville d'Europe. Aux yeux de l'Eglise, l'expansion du catharisme constitue une force qui concurrence dangereusement son influence. Voilà suffisamment de raisons pour décider de les éliminer.

La disparition des cathares permit à Saint Louis d'annexer ces terres et d'affirmer l'autorité royale en éliminant le comte de Toulouse. Quand à l'Eglise, elle vit sa puissance et son unité renforcées.

Toulouse : c'est le point central à partir duquel je sillonne les routes à la recherche des châteaux. J'ai trouvé un petit hôtel à côté de la gare où, chaque jour, le patron et la femme de ménage me demandent mon programme du jour, ce que j'ai vu la veille et me donnent aussi d'autres idées de visite. C'est sympa au moins le petit déjeuner, on discute.

Enfin, les voilà. Ils sont le plus souvent édifiés sur un "pog" (éperon rocheux) et, croyez-moi, il fallait avoir envie de les construire à cet endroit car, ça grimpe !

 Le château de FOIX. Simon de Montfort incendia les faubourgs de la ville mais ne put s'attaquer au château.

  Le château de ROQUEFIXADE qui se perd dans le rocher.

  Le château de MONTSEGUR qui soutint un siège de 10 mois qui se termina par un bûcher géant où plus de 200 parfaits (ceux qui ont reçu le baptème spiritiel) furent livrés aux flammes.

  Le château de PUIVERT. L'histoire du film "La neuvième porte" avec Johnny Depp se termine ici, dans les flammes.

  Le château de PUYLAURENS a servi de refuge à des chevalliers dont Guilhem de Peyrepertuse.

  Le château d'ARQUES donné comme l'un des plus beaux spécimens du Moyen-Age.

  Le château de TERMES, bien caché dans le rocher.

Le donjon San Jordi du château de PEYREPERTUSE.

 Le château de PEYREPERTUSE est, après la cité de Carcassonne, la plus importante forteresse de l'Aude.

 Le château de VILLEROUGE TERMENES

  Le château de QUERIBUS qui, après la chute de Montségur, fut le dernier îlot de la résistance cathare.

Le château d'AGUILAR

  Château de LASTOURS

et....la cité de CARCASSONNE

La cité est très intéressante à visiter avec ses ruelles et son château comtal. Il y a aussi le musée de l'école où j'ai retrouvé la chaîne d'arpenteur, les grandes cartes d'histoire et de géographies cartonnée, la table en bois d'écolier avec l'encrier, le porte-plume et, comme lorsque j'ai appris à écrire, toujours le même problème : de l'encre plein les doigts !

Autre musée intéressant : celui de l'Inquisition. On y présente l'histoire des persécutions des cathares et tous les instruments de tortures de l'époque.....

Bon, ça vous dit un cassoulet avec un verre de blanquette de Limoux ?

Honnêtement, je n'ai pas encore trouvé la réponse à la question : est-il préférable de visiter le musée de l'Inquisition avant ou après déjeuner.

Pour en savoir plus sur les cathares, suivez le chemin http://fr.wikipedia.org/wiki/Cathares

Cette année là, un des tubes qui m'a accompagné dans mon circuit

Pendant plusieurs années, j'ai passé mes vacances d'été à Saint-Nazaire, avec ma grand-mère, chez sa sœur qui est donc ma grand-tante mais que j'ai toujours appelé tante Marcelle.

Chez tante Marcelle, c'était le rendez-vous des chats. Elle avait le sien, un siamois nommé Scoubidou, mais recevait également la visite des chats du quartier qui trouvaient que la cantine de tante Marcelle était bonne. Au menu : petits déchets de nos repas, viande mais aussi poisson spécialement cuisiné pour eux.

Les matinées étaient consacrées aux pages des cahiers de devoirs de vacances (ça existe encore ?) et les après-midi, c'était baignades à la mer, promenades, jeux et ballades à poney (le plus grand bien sûr) au parc paysager.

 Voici la plage où j'ai appris à nager. Au fond on aperçoit le Monuments des Américains; la photo n'est pas terrible, elle est prise au zoom du téléphone mobile.

  Le monument des Américains a été construit en hommage à la présence américaine durant la première guerre mondiale (plus de 98 000 soldats ont transité par l'estuaire de la Loire).

Une de mes promenades favorites était d'aller à Saint-Brévin-les-Pins car pour cela, à l'époque, on empruntait le bac de Mindin.

Ce bac embarquait voitures, vélos, mobylettes, piétons et traversait l'estuaire en laissant entendre des craquements de ferraille mais l'angoisse d'un problème possible disparaissait avec le vent du large, l'immensité de l'estuaire, le chant des mouettes,  l'appel du large…

En 1974, on a construit le pont de Saint-Nazaire qui enjambe l'estuaire au lieu dit Penhoët, via la commune de Montoir-de-Bretagne où il prend rééllement pied pour arriver à Saint-Brévin-les-Pins.

En forme de S, c'est un pont à haubans multicâbles constitué de béton (pour les 258 piles et les viaducs d'accès) et d'acier (pour le tablier principal et les câbles). Tante Marcelle, qui a suivi la construction de l'ouvrage, disait que des accidents s'étaient produits et que des ouvriers étaient bétonnés dans les piles. Sa longueur totale est de 3 356 mètres et je peux certifier qu'il est long car je l'ai fait à pieds…..

L'écluse dans laquelle il est amarré est la plus ancienne entrée du port. Elle a été inaugurée en 1856 et fortifiée par l'armée allemande pendant la seconde guerre mondiale pour protéger la base sous-marine.

« A demain, si vous le voulez bien »