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Ma vie avec l'Hallux Valgus

Hallux Valgus

Une semaine Publié le Mardi 10 Février 2009 à 20:53:44
Cela fait précisément une semaine que je suis passée sur la table d'opération.

Pour ce premier "anniversaire", j'avoue que je suis tout simplement "bien".

Ce matin je me suis recouchée un petit moment car la douleur était tenace.

Puis mon père est arrivé et nous avons passé une journée bien agréable. Il voulait me conduire au restaurant, mais au dernier moment je me suis rétractée car je ne me sens pas encore le courage de me présenter dans un lieu public avec les regards indiscrets. On a donc déjeuné à la maison mais le repas n'en fut pas moins mauvais.

De plus, le temps fut de la partie car nous avons eu de belles éclaircies. Nous sommes allés faire un tour en voiture près du lac de Paladru, ce qui m'a totalement détendue et permis de me changer les idées.

Et c'est déjà le soir ... prête à regarder Koh Lanta ! Finalement ma convalescence se passe bien, la douleur est assez légère ce soir. Nous avons refais mon pansement cet après-midi, d'ailleurs j'en profite pour vous montrer mon pied mis enfin à nu ...

Je suis très enthouasiste et motivée ce soir. Espérons que ce regain d'énergie va durer dans le temps ...

Allez, je vous laisse car l'émission commence. Et enfin ce soir, je suis chez moi pour le regarder, car une semaine plus tôt j'étais toute seule dans ma chambre d'hôpital et cela avait beaucoup moins de charme !!
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Mon pied, une semaine après la chirurgie ... des agrafes en guise de points.

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J'ai également été ouverte entre le gros et le second orteil ... sans doute pour atteindre une zone de mon os pour y insérer une broche.

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J+6 Publié le Dimanche 8 Février 2009 à 22:55:54
Ce soir, ça fera donc six jours que je suis passée sur la table d'opération. J'ai eu un petit coup de blues cet après-midi, car je ne m'étais pas rendue compte que ce serait si dur. J'avais sous-estimé l'ampleur de cette chirurgie. Je pensais même reprendre le travail très rapidement. Mais au stade où vont les choses, je pense bien que mon mois d'arrêt ne sera pas de trop, et encore je me demande dans quel état je serais au moment de retourner travailler ... 
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Je suis rentrée chez moi jeudi midi. J'étais ravie de retrouver mes repères, car la vie à la clinique ne m'a pas plu du tout. C'est trop conditionné, trop rigide. Manger très tôt (18h15 le soir, arfff), se faire réveiller la nuit par les infirmières qui viennent prendre ta température, et tôt le matin pour prendre le petit déjeuner après la tension, pour finalement s'ennuyer toute la journée devant la télé ... Enfin il fallait en passer par là, et j'ai eu la chance de recevoir la visite de mes parents, de mon homme !

Mais j'étais si heureuse de rentrer. Je pensais que ce serait très facile une fois de retour chez moi, mais finalement je m'étais trompée. A la clinique, en dehors des allées et venues pour aller aux toilettes, tu n'as pas à bouger, tu restes sur ton lit et on t'apporte ton plateau repas. Mais à la maison, il faut s'astreindre aux corvées quotidiennes, ne serait-ce que faire à manger ou ranger la cuisine, ou faire la vaisselle, et ça c'est beaucoup moins drôle !
Et finalement tu marches beaucoup plus.
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Jeudi soir, je me suis rendue compte que mon pied avait doublé de volume J'ai eu très peur sur le coup, paniquée j'ai appelé ma mère qui m'a recommandé de garder le pied en l'air. Il est vrai que je n'avais pas eu de consigne particulière, et je pensais pouvoir mener ma petite vie comme avant, sans que rien ne se passe. Mais mon pied avait bleui, et enflé dangereusement. Je me suis donc attelée à garder le pied en l'air.
Le vendredi, ma mère est venue me voir chez moi. Le matin, je tentais de me déplacer, mais la douleur devint vite insurmontable. Il fallait bien se rendre à l'évidence, pas question de faire comme si de rien n'était.
Je suis donc restée une grande partie de l'après-midi assise avec le pied sur une chaise.
Ma mère avait apporté de quoi fabriquer des cartes de voeux en 3 D, cela m'a bien occupée. Voilà une activité qui me plait !
Mais le soir venu, j'ai du admettre que le temps m'avait semblé un peu long.
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Puis arriva le week-end. Le week-end est toujours le moment priviligié pour moi, où je peux faire les courses, faire du shooping ou aller arpenter les librairies ... mais il a bien fallu se rendre à l'évidence. Pour l'instant, et pendant un long moment, il ne me sera pas possible de sortir faire les boutiques ou faire des courses. Je me vois mal sortir avec ma chaussure de Barouk et mes orteils à l'air. Etre un objet du curiosité me déplait plus que tout. Je l'ai déjà vu à la clinique où lorsque je suis sortie faire quelques pas dehors avec ma mère, tout le monde me regardait avec insistance. Je trouve que la plupart des gens manquent cruellement de discrétion et de tact. Je préfère donc rester recluse chez moi ... et puis pour le moment je ne suis capable de marcher, il me serait donc impossible d'arpenter les magasins.

Mais nous sommes quand même allés faire quelques courses alimentaires avec mon homme samedi matin. Je l'ai accompagné et je suis restée dans la voiture pendant qu'il allait faire nos emplettes. Cela m'a permis de prendre l'air ...
Pour le reste du week-end, je suis restée assise en convalescence. La télé est devenue ma meilleure amie. Je lis également beaucoup. En ce moment je dévore la saga Harry Potter, je suis devenue une fan inconditionnelle.

Ce soir, la veille d'une semaine sans rien, je suis un peu déprimée. Je me plaignais de trop travailler et de manquer de temps pour moi, mais finalement on arrive vite à se sentir inutile et sans but. Il faut une certaine force de caractère pour se trouver des passions, des activités, des moyens de s'évader ... surtout quand tu es seule toute la journée. Mais je sais bien que je ne suis pas un cas isolé. En tous les cas, je pensais reprendre le travail après deux semaines, mais je pense que je me suis bercée d'illusions.

Je peux un peu marcher, disons, me déplacer dans la maison, surtout au rez de chaussée pour aller aux toilettes ou faire la cuisine, si tant est que je peux garder le pied levé. Mais j'ai du mal à faire avec cette sensation pénible et douloureuse du sang qui afflue dans mon pied dès lors que je me lève. Cela tire sur mon pied, et je sens mes os tout à coup, et comme si ma cicatrice était distendue. Très inconfortable comme sensation ! J'ai pu lire sur le forum que je ne suis pas la seule à vivre cela, j'avoue que ça me rassure car je me pose tout un tas de questions ... J'ai tellement peur que l'opération soit un échec, et de devoir tout recommencer à zéro.



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L'Opération Publié le Dimanche 8 Février 2009 à 12:19:56
La veille de mon opération s'avéra moins douloureuse que je ne me l'étais figurée, bien qu'une angoisse persistait à me marteler. Mais je décidais de le prendre avec philosophie, en dépit de ma solitude, dans ma petite chambre. Finalement j'étais même plutôt bien, et je décidais de passer la soirée à regarder la télé tout en jouant à la console DS.

J'eus l'occasion d'avoir ma mère au téléphone et bien entendu mon homme. Vers minuit, je consentis à aller me coucher, bien que je l'étais déjà car le lieu fondamental dans une chambre d'hôpital reste le lit : on regarde la télé sur son lit, on mange sur son lit, etc ...

Extinction des lumières ... par un coin de volet que j'avais laissé enrtrouvert pour jouir des lumières extérieures et ne pas sombrer dans une obscurité d'encre, la lune, magnifique, brillait de mille feux.

Le lendemain matin, très tôt (vers 5 heures) une des infirmières de nuit vint me prendre ma température. Puis elle me demanda d'aller prendre ma douche, puisqu'ensuite on viendrait m'installer mes perfusions et m'administrer un calmant. Je m'exécutais bien que n'étant pas matinale, finalement j'étais assez reposée et apparemment détendue.
Je pris un temps infini pour me doucher, à la bétadine, deux fois de suite : mousser, de haut en bas, puis rincer.
Une fois propre comme un sou neuf, j'allais enfiler cette chemise très fine prévue pour l'opération, aux motifs sinistres. Je décidais d'attendre sur mon lit, devant les Zamours sur la 2 (je n'avais jamais regardé la télé si ... tôt).
L'infirmière tarda un peu à venir, j'en profitais pour appeler mon homme vers 7 heures.

Finalement, elle arriva et me fit m'allonger, me piqua le bras et me relia par des cordons à une poche d'eau accrochée au dessus de mon lit. Désormais, il me serait difficile de m'échapper ... Puis elle me donna un cachet sensé me détendre. L'effet tarda à venir, car pas un instant je ne fus détendue à partir du moment où j'étais sous perf'.
A 7h30 un homme dégarni en blouse arriva pour m'emmener. Je n'en menais pas large. Il peina un peu à extraire mon lit à roulettes de la petite chambre et à me conduire dans l'ascenseur étroit. J'avais l'impression que tout le monde me regardait.
Il tenta deux trois phrases pour détendre l'atmosphère mais je n'étais pas très réceptive et j'avais passé une bonne partie de la nuit à grelotter de froid, cette sensation s'accentua à mesure que nous descendions au sous-sol. Une violente envie de faire pipi s'empara de moi alors que j'avais eu tout le loisir d'y aller avant.

Il me conduisit au bloc, une salle froide et chargée d'instruments divers, avec en son centre une couchette qui serait mon cercueil. Il me fit glisser du lit jusqu'à cette couchette inconfortable et très étroite. Il me couvrit d'un drap et d'une épaisse couverture. Face à moi, je distinguais mes radios accrochées sur un panneau lumineux. A ce moment précis, je réalisais la nécessité de cette opération tant redoutée.
Je vous laisse juger par vous-mêmes :


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(radio de mon pied gauche, cliché original)

Quelques personnes s'activèrent autour de moi, deux femmes en blouse verte et portant un masque.
L'une d'elle, je le compris, serait celle qui m'endormirait. L'autre m'enfila une chaussette épaisse sur le pied incriminé après m'avoir nettoyée à la bétadine.
Je regardais l'horloge, ils étaient bien dans les temps : presque 8 heures. Nous n'attendions plus que le chirurgien. La femme aux lunettes qui allait m'endormir, me dit qu'elle allait commencer à m'injecter le produit pour ne pas perdre de temps.
J'avais que j'appréhendais tout autant que je m'impatientais de vivre ce moment, dont j'avais gardé un souvenir particulier lorsque je m'étais fais opérer du bras, quand j'étais adolescente.
Car on se sent véritablement tomber, chuter, dans un tourbillon sensationnel.
Et effectivement ... à peine le produit ajouté à ma perf', très rapidement, je fixais le plafond qui se mit à tourner de plus en plus vite. Mes paupières devinrent lourdes, et soudain ... Plus rien.

Je me suis réveillée deux heures plus tard dans la salle prévue à cet effet. Il y avait d'autres opérés qui comme moi, tentaient de soulever une paupière avant de replonger dans le sommeil. Pour ma part, j'étais bien réveillée, et plutôt en forme je dois l'avouer. Je ne sentais absolument pas mon pied, ce qui était une bonne chose.
Mon envie de faire pipi n'avait absolument pas cessé. L'attente fut un peu longue avant que je sois transportée à la radiologie pour faire aussitôt une radio de contrôle.
Après vingt minutes, je pus enfin regagner ma chambre, dirigée par un petit infirmier qui, je m'en rendis vite compte, me draguait quelque peu au moyen d'un humour un peu particulier : "Alors vous avez fait la radio ? Parce que je vous préviens, si c'est pas bon vous repartez direct vous faire opérer !" Ahahahahah .... ! je me doutais bien qu'il plaisantait, je décidais d'être aimable et de rentrer dans son jeu.

Quelle surprise se trouver mon père dans la chambre !
Il s'était arrangé pour être là au sortir de mon opération. Ce fut un soulagement. Une fois installée, l'infirmier tardait à partir. Mon père prit les choses en main et déclara qu'il s'occuperait de moi, à commencer par vider ma vessie !




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La peur croissante Publié le Vendredi 6 Février 2009 à 23:46:33
Je suis de nature anxieuse, mais j'ai préféré ne pas y penser pendant les trois semaines qui me séparaient de l'opération.

Je me suis plongée dans le travail, activité que très sincèrement j'ai eu du mal à mettre entre parenthèses pour cette opération qui nécessite plusieurs semaines d'arrêt.

J'ai même essayé de trouver des excuses pour repousser l'opération !

Une de mes charmantes collègues, avec son tact légendaire, m'a demandé quel chirurgien allait m'opérer, et suite à ma réponse, comme si elle le connaissait de source sûre, elle a sorti : "Docteur R? il opère tout et n'importe quoi ! les seins, les cuisses ... les pieds ! ". Merci pour les encouragements Madame J !!!! je savais que c'était une conne mais cela fut l'ultime confirmation. Franchement, on ne dit pas ce genre de chose aux gens (et dire qu'elle a 50 ans ! le bel exemple !)

La peur a quand même été en grandissant au fur et à mesure que les jours passaient. Je me suis pourtant déjà fait opérer de l'avant bras quand j'étais adolescente, opération qui ne fut pas sans douleur.
Mais était-ce le fait d'avoir connu cela ? j'avais peur, sans raison aucune ...

Le jour J est arrivé très vite.
Par malchance, je devais intégrer la clinique la veille de mon opération dans l'après-midi. Le lundi de mon entrée, j'étais sur les nerfs et plus que tendue. Je remercie mon père ne m'avoir offert un bon restaurant chinois le midi ... je me suis régalée même si je n'étais pas au mieux de ma forme morale ...
Ce fut difficile d'intégrer ma chambre à 15h30 le lundi. J'y suis allée à reculons. L'idée de laisser mon homme tout seul à la maison me fendait le coeur

Afficher le commentaire. Dernier par Sacha le 24-09-2010 à 18h29 - Permalien - Partager
Le premier rendez-vous Publié le Vendredi 6 Février 2009 à 23:34:25
J'ai donc eu mon premier rendez-vous en Janvier 2009. Pour être franche, je ne pensais pas que cela pourrait aller si vite. J'ai rencontré le chirurgien, qui a constaté que mon hallux valgus était déjà bien prononcé. Des radios ont fini par confirmer cet état de fait.
Rendez-vous était pris trois semaines après pour le passage au bloc
Tout était allé si vite !

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