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Léo fait son cinéma

Terminator (James Cameron, 1984) Publié le Jeudi 28 Mai 2009 à 18:36:26

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Terminator
de James Cameron

 

 

Synopsis : À Los Angeles en 1984, un Terminator, cyborg surgi du futur, a pour mission d'exécuter Sarah Connor, une jeune femme dont l'enfant à naître doit sauver l'humanité. Kyle Reese, un résistant humain, débarque lui aussi pour combattre le robot, et aider la jeune femme.

 

 

Premier film de la très célèbre saga, The Terminator jouit à sa sortir d'un immense succès public et s'impose rapidement comme un film important tout autant pour ses qualités intrinsèques que pour l'ampleur de son succès.

Il révèle au monde entier un réalisateur inconnu jusqu'alors mais non moins talentueux, James Cameron, dont la filmographie n'est aujourd'hui étrangère de personne. Avec peu de moyens mais beaucoup d'ambition, il réalise un film impressionnant de maîtrise, efficace et intense de bout en bout, dans lequel il mêle science-fiction et action avec une réussite épatante. Il entretient un rythme effréné autour d'une course poursuite démente tout en livrant des scènes d'actions réussies et lisibles tout à fait réjouissantes. Il faut bien reconnaître cette qualité à James Cameron de savoir filmer et découper l'action comme aucun autre (ou disons qu'ils ne sont pas beaucoup). La réussite du film ne tient pas seulement à un homme mais au moins à deux de plus. Arnold Schwarzenegger tout d'abord, dont le rôle du Terminator, tueur cyborg impitoyable et insensible, qui convenait à merveille à son physique impressionnant et hors norme, lui assurera une notoriété mondiale. Son interprétation implacable reposant essentiellement sur son charisme, sur sa présence et sur la crédibilité de celle-ci (il n'a même pas 20 répliques à réciter dans tout le film) est irréprochable et a largement contribué à créer le mythe de son acteur comme de son personnage. Terminator ce sont aussi des effets spéciaux très réussis pour l'époque qui ont probablement ouvert de nombreuses possibilités pour la profession et pour le cinéma, et que l'on doit au génie Stan Winston (qui a aussi participé à la réalisation du film).

Pas exempt de défauts, comme toujours chez Cameron, Terminator souffre, malgré toutes ses qualités, d'effets spéciaux quelque fois datés et d'une esthétique générale franchement très ancrée dans les années 80 – ce qui n'est pas forcément un défaut – mais qui est ici particulièrement laide et ridicule. C'est cependant très loin de nous gâcher le plaisir que procure ce concentré d'action intense.

 

 

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Titre : Terminator
Titre original : The Terminator
Réalisateur : James Cameron
Scénario : James Cameron, Gale Anne Hurd
Photographie : Adam Greenberg
Musique : Brad Fiedel
Format : Couleur
Genre : Science-fiction, Action
Durée : 106 min
Pays d'origine : Etats-Unis
Date de sortie : 1984
Distribution : Arnold Schwarzenegger, Michael Biehn, Linda Hamilton, Paul Winfield, Lance Henriksen, Bess Motta

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Terminator 2 : le jugement dernier (James Cameron, 1991) Publié le Samedi 30 Mai 2009 à 18:47:11

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Terminator 2 : le jugement dernier
de James Cameron

 

 

Synopsis : En 2029, après leur échec pour éliminer Sarah Connor, les robots de Skynet programment un nouveau Terminator, le T-1000, pour retourner dans le passé et éliminer son fils John Connor, futur leader de la résistance humaine. Ce dernier programme un autre cyborg, le T-800, en l'envoie également en 1995, pour le protéger. Une seule question déterminera le sort de l'humanité : laquelle des deux machines trouvera John la première ?

 

 

Jouissant d'une solide réputation auprès des studios, James Cameron s'attelle à un projet extrêmement ambitieux lui tenant particulièrement à cœur, Terminator 2, dans lequel il espère pouvoir concrétiser ses rêves les plus fous en terme d'effets spéciaux. Il se voit attribuer un budget astronomique de plus de 100 millions de dollars dont la moitié, rendez-vous compte, passera justement dans les effets spéciaux ; de quoi donner de grosses sueurs froides aux producteurs. Mais c'est sans compter sur James Cameron, qui dans toute sa démesure, livrera un film époustouflant qui fera exploser le box-office.

L'histoire qui se déroule quelques années après le premier lui emprunte de nombreux éléments, à commencer par sa trame principale. Un cyborg du futur programmé par Skynet retourne dans le passé pour éliminer Connor (John cette fois-ci, âgé d'une quinzaine d'années) tandis qu'un second programmé par la résistance y retourne pour le protéger. Bref, l'occasion d'une nouvelle course poursuite parsemée de nombreuses péripéties, elles-mêmes l'occasion d'une succession de scènes d'action toutes plus impressionnantes et réussies les unes que les autres, et l'on n'en demandait pas beaucoup plus. On retrouve Arnold Schwarzenegger, dans le même rôle (à un détail près) que dans l'opus précédent, mais qui préférant soigner son image verra son personnage perdre beaucoup de son intérêt tant est si bien qu'il n'est plus l'acteur qui crève l'écran (un comble tout de même) délaissant cet honneur à Robert Patrick, absolument sidérant en cyborg polymorphe. Le duel que se livrent ces deux robots est un pur régal pour les yeux, James Cameron n'hésitant pas à déployer un arsenal faramineux de moyens et d'effets spéciaux pour en mettre plein la vue au spectateur. Ces derniers, révolutionnaires (notamment ceux mettant au point la technique du morphing), sont encore aujourd'hui d'une modernité confondante et valent à eux seuls le coup d'œil. La mise en scène talentueuse de James Cameron ne rend le spectacle que meilleur et plus grandiose. Les 20 premières minutes sont tout particulièrement jubilatoires.

Les défauts, bien que très présents (notamment au travers de toutes les concessions qu'a dû accepter James Cameron en choisissant de réaliser un blockbuster familial : humour, politiquement correct, certaines facilités ; ou bien encore tout simplement parce qu'il n'est pas parfait) ne parviennent jamais à nous faire véritablement décrocher, l'action nous tenant en haleine du début à la fin. Plus long, plus spectaculaire, plus excessif que le premier, ce Terminator 2 lui est finalement assez éloigné sans que je ne puisse dire si il lui est supérieur ou non. Un grand moment de divertissement dans tous les cas.

 

 

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Titre : Terminator 2 : le jugement dernier
Titre original : Terminator 2 : Judgement Day
Réalisateur : James Cameron
Scénario : James Cameron et William Wisher Jr.
Photographie : Adam Greenberg
Musique : Brad Fiedel
Format : Couleur
Genre : Science-fiction, Action
Durée : 136 min
Pays d'origine : Etats-Unis
Date de sortie : 1991
Distribution : Arnold Schwarzenegger, Linda Hamilton, Edward Furlong, Robert Patrick, Joe Morton

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Le Locataire (Roman Polanski, 1976) Publié le Mercredi 3 Juin 2009 à 16:09:32

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Le Locataire
de Roman Polanski

 

 

Synopsis : Trelkovsky, un homme timide et réservé, visite un appartement vacant pour le louer. Lors de la visite, la concierge lui apprend que Simone Choule, l'ancienne locataire, a voulu se suicider sans raison apparente, en se jetant de la fenêtre de l'appartement. Après le décès de l'ancienne locataire, il emménage. Il va vite s'apercevoir que tous ses voisins ont un comportement étrange. Et certains commencent même à le harceler...

 

 

Parmi la vingtaine de films réalisés par Roman Polanski, Le Locataire est sans aucun doute l'un de ses meilleurs même si cet avis ne fut et n'est toujours pas unanimement partagé.

En adaptant le roman de Roland Topor peu après le grandiose Chinatown, Roman Polanski revient à un cinéma plus intimiste et plus proche de ses premières réalisations. Sorte de prolongement de Répulsions et Rosemary's Baby, desquels il se nourrit thématiquement, Le Locataire se révèle être un habile mélange des genres qui aboutit à un film à la fois terrifiant, tragique et comique. Dès le générique durant lequel on suit la caméra longeant les murs de la cour intérieure d'un immeuble lugubre et menaçant, le ton est donné. Le pauvre Trelkovsky, admirablement joué par un Roman Polanski très naturel (probablement car ce personnage est en quelque sorte un reflet de lui-même), fraîchement arrivé en ville, va rapidement pouvoir « apprécier » l'ambiance délétère qui habite les lieux. Perturbé par les évènements étranges qui semblent advenir dans son voisinage et intimidé par le comportement relativement hostile de ses voisins, Trelkovsky sombre dans une paranoïa assez édifiante et cauchemardesque dont les causes ne nous seront jamais clairement dévoilées. Un malaise intense se dégage de cette situation et c'est avec beaucoup de talent que Roman Polanski arrive à le transmettre au spectateur au travers d'une mise en scène sobre mais efficace (quelques scènes sont véritablement terrifiantes), d'une atmosphère malsaine et angoissante, de décors glauques et inextricables, d'une photographie volontairement sombre et sinistre, de silences inquiétants (tout autant que la musique lancinante de Philippe Sarde, utilisée avec parcimonie) ou encore d'un humour noir omniprésent. Rarement de tels tourments intérieurs n'auront été aussi bien traités et retranscrits ; le caractère énigmatique qui ressort du film n'en finit d'ailleurs pas de troubler et de questionner le spectateur pour finalement permettre à chacun d'y trouver sa propre interprétation sans qu'elle ne puisse véritablement être infirmée.

Bref, Le Locataire est une œuvre profondément marquante et réussie, d'une infinie richesse, qui est étonnamment et malheureusement assez méconnue.

 

 

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Titre : Le Locataire
Titre original : The Tenant
Réalisateur : Roman Polanski
Scénario : Gérard Brach, Roman Polanski d'après le roman Le Locataire chimérique de Roland Topor
Photographie : Sven Nykvist
Musique : Philippe Sarde
Format : Couleur
Genre : Drame, épouvante
Durée : 125 min
Pays d'origine : France
Date de sortie : 1976
Distribution : Roman Polanski, Isabelle Adjani, Melvyn Douglas, Shelley Winters...

Afficher les 2 commentaires. Dernier par Une famille passionnée par la lecture le 16-07-2013 à 10h35 - Permalien - Partager
Star Trek XI (J.J. Abrams, 2009) Publié le Dimanche 7 Juin 2009 à 20:21:19

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Star Trek XI
de J.J. Abrams

 

 

Synopsis : La plus grande odyssée spatiale de tous les temps voit le jour dans le nouveau Star Trek, mettant en scène le premier voyage d'un tout nouvel équipage à bord de l'U.S.S. Enterprise, le vaisseau spatial le plus sophistiqué de l'histoire.

Dans ce périple semé de dangers, d'action et d'humour, les nouvelles recrues doivent tout faire pour empêcher le plan diabolique d'un être maléfique menaçant l'humanité toute entière dans sa quête de vengeance.

Le sort de la galaxie est entre les mains de deux officiers que tout oppose : d'un côté, James Kirk, originaire de la rurale IOWA, tête brulée en quête de sensations fortes, de l'autre, Spock, issu d'une société basée sur la logique et rejetant toute forme d'émotion. Quand l'instinct fougueux rencontre la raison pure, une improbable mais puissante alliance se forme et sera seule en mesure de faire traverser à l'équipage d'effroyables dangers, là où personne n'est encore jamais allé.

 

 

Avec ce nouvel opus, le onzième de la série, J.J. Abrams espérait bien relancer une franchise qui avait du mal à toucher le grand public, celle-ci ne déplaçant généralement que les fans de la première heure. Sans trahir l’univers propre à la série (on retrouve les mêmes personnages jusqu’à la présence exceptionnelle de Leonard Nimoy et de nombreux éléments caractéristiques), bien qu’il fasse très largement l’impasse sur ses grands thèmes de prédilection (l’esprit Star Trek, humanisme, interrogations métaphysiques...) au privilège de l’action pure et des effets spéciaux, J.J. Abrams réussit un épisode enthousiasmant. Grâce à un scénario malicieux, sans être exceptionnel, il permet à la franchise de repartir sur de nouvelles bases, plus jeunes et plus explosives, scellant définitivement l’empreinte de son réalisateur sur son œuvre. N’étant pas un inconditionnel de la série, j’accepte sans mal l’affranchissement de J.J. Abrams et me contente du spectacle qu’il propose. Car Star Trek XI n’est rien de plus qu’un blockbuster dont la seule ambition est de divertir son public, chose qu’il parvient à faire avec succès mais dont il serait vain de lui trouver d’autres qualités. Le rythme relativement soutenu nous tient en haleine ; les scènes d’action, épaulées d’effets spéciaux remarquables et d’une musique entrainante, sont impressionnantes et l’histoire, qui vaut ce qu’elle vaut, arrive à nous captiver jusqu’au bout tout en nous procurant un certain plaisir. On regrettera simplement que ce rythme débridé et cette volonté d’en mettre plein la vue ne prennent définitivement le pas sur ne serait-ce qu’un semblant de réflexion ou de profondeur au niveau des personnages et surtout du scénario. On pourra aussi regretter le manque d’audace de Abrams dans sa mise en scène qui se contente simplement de livrer des scènes d’action efficaces (c’est déjà pas mal diront certains) ainsi que dans sa représentation de l’univers Star Trek (décors, photographies...) qui demeure bien lisse et peu fascinante.

Si on l’oublie très vite, Star Trek XI réussit malgré tout le pari (qui était loin d’être gagné) de remettre au goût du jour une série vieille de 50 ans tout en livrant un divertissement réjouissant qui convaincra à n’en point douter le grand public. En espérant que les épisodes suivants comblent les lacunes observées dans celui-ci.

 

 

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Titre : Star Trek XI
Titre original : Star Trek XI
Réalisateur : J.J. Abrams
Scénario : Alex Kurtzman et Roberto Orci, d'après les personnages créés par Gene Roddenberry
Photographie : Daniel Mindel
Musique : Michael Giacchino, Alexander Courage (thème) et Jerry Goldsmith (thème)
Format : Couleur
Genre : Science-fiction, Aventure, Action
Durée : 128 min
Pays d'origine : Etats-Unis
Date de sortie : 2009
Distribution : Chris Pine, Zachary Quinto, Leonard Nimoy, Karl Urban, Zoe Saldana, Simon Pegg, John Cho, Anton Yelchin, Eric Bana

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Inglourious Basterds (Quentin Tarantino, 2009) Publié le Samedi 22 Août 2009 à 17:31:54

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Inglourious Basterds de Quentin Tarantino


 

Synopsis : Dans la France occupée de 1940, Shosanna Dreyfus assiste à l'exécution de sa famille tombée entre les mains du colonel nazi Hans Landa. Shosanna s'échappe de justesse et s'enfuit à Paris où elle se construit une nouvelle identité en devenant exploitante d'une salle de cinéma.

Quelque part ailleurs en Europe, le lieutenant Aldo Raine forme un groupe de soldats juifs américains pour mener des actions punitives particulièrement sanglantes contre les nazis. "Les bâtards", nom sous lequel leurs ennemis vont apprendre à les connaître, se joignent à l'actrice allemande et agent secret Bridget von Hammersmark pour tenter d'éliminer les hauts dignitaires du Troisième Reich. Leurs destins vont se jouer à l'entrée du cinéma où Shosanna est décidée à mettre à exécution une vengeance très personnelle...

 

Après le décevant, le raté, le mauvais, le navet Boulevard de la mort, Inglourious Basterds marque le retour triomphal du génialissime réalisateur Quentin Tarantino...
À quelques édulcorations près, voilà ce que l'on peut lire un peu partout – du moins sur le net – à propos de ce nouveau film. Il va sans dire que je ne partage absolument pas la première affirmation (cela me fait penser qu'il me faudra y revenir plus longuement ; mais, en quelques mots, la prétention de ce film était moindre pour un résultat finalement autrement plus élevé) et demeurerai relativement mesuré quant à la seconde tout en reconnaissant que nous avons  affaire à un bon film (probablement l'un des meilleurs de l'année pour le moment).


Bien qu'immédiatement reconnaissable par le style tout à fait personnel et unique de son réalisateur, Inglourious Basterds surprend par les expérimentations linguistiques qu'il propose et la maturité du propos qu'il véhicule (bien loin de la simple histoire de vengeance).
Car toute la force de ce nouveau film réside dans cette idée audacieuse et réussie d'entremêler les langues, de les utiliser comme support scénaristique, de jouer de leur potentiel comique mais aussi – et cela me semble une constante chez Tarantino – de profiter de leurs différentes « musicalité » (le « Monsieur Lapatite » du premier chapitre est à lui tout seul une trouvaille géniale). En cela, le chapitre introductif est absolument formidable, atteignant une certaine perfection et une fluidité remarquable entre les dialogues, le jeu des acteurs (et la présentation du personnage principal), la tension dramatique et la mise en scène. Il en est de même pour la longue séquence se déroulant dans la cave ; exemplaire, dynamique et tendue, elle ne tient pourtant que sur peu de facteurs (les mêmes que cités précédemment) mais s'impose comme l'une des séquences les plus (si ce n'est la plus) impressionnantes et intéressantes du film. L'acteur Christoph Waltz qui interprète l'officier nazi polyglotte, initiateur de cette valse idiomatique (facile j'avoue) est confondant d'aisance et particulièrement convaincant, chaque scène où il apparaît est un plaisir des plus délectables.
Comme à l'accoutumée avec Tarantino, son film déborde de références, de citations, d'hommages, que les dialogues et/ou la caméra s'amusent à évoquer avec furtivité ou au contraire avec insistance. On pense, aussi variés et différents soient-ils, aux films de guerre américains, mais aussi à un certain cinéma de genre italien, au western classique sans oublier la comédie façon Ernst Lubitsch. Un éventail d'inspirations, qui plus qu'un vulgaire catalogue d'imitation, crée un univers unique des plus réjouissants, se renouvelant sans cesse de films en films bien aidé en cela par un talent hors pair de cinéaste et de dialoguiste.
Inglourious Basterds
ne se résume d'ailleurs pas seulement à cette utilisation relativement novatrice du langage soutenue par une qualité d'écriture saisissante (certains lui trouvent un grand talent de dramaturge) ni à son style très libre (bien que très influencé), très fun et très jubilatoire complètement à part, mais se révèle être, au sein même d'un scénario revisitant l'histoire de la Seconde Guerre mondiale, une œuvre adulte et subtile sur le regard que nous portons sur l'Histoire et le pouvoir du cinéma.


Il m'est pourtant impossible d'être totalement conquis par cet Inglourious Basterds, la faute à quelques imperfections qui m'ont gêné d'autant plus qu'elles ne sont pas coutumières du réalisateur.
La principale est selon moi le manque général de rythme, de folie, d'âme du film et le manque de liant et d'équilibre entre les chapitres qui du fait de leurs différences en finissent par être trop inégaux malgré leurs qualités intrinsèques (les « basterds » à qui l'ont doit le titre du film m'ont tout particulièrement laissé cette impression, tantôt intéressants, tantôt anecdotiques). Cela doit peut-être son explication à un problème plus particulier, celui de la difficulté rencontrée (c'est du moins ce dont j'ai l'impression) par Tarantino avec les séquences en français. Celles-ci paraissent moins bien écrites, en particulier lorsqu'elles concernent Shosanna et son ami Marcel (à la limite du ridicule) et surtout moins naturelles. Mélanie Laurent ne me semble pas avoir été un choix judicieux ou sa direction imparfaite, toujours est-il que les scènes où elle apparaît m'ont personnellement dérangé. À l'inverse Diane Kruger en actrice allemande est absolument parfaite.

Enfin, la musique, point fort de tous les films de Tarantino, m'a paru plus effacée et dans le pire des cas mal utilisée (je n'ai pas trouvé le « Putting out the fire » de Bowie forcément très à sa place musicalement parlant). Cela dit, les dialogues et plus particulièrement le jeu de bascule linguistique m'ont semblé atténuer cette faiblesse en offrant leur propre musicalité au film.


Inglourious Basterds
n'est peut-être pas le nouveau chef-d'œuvre tant attendu de Tarantino mais regorge de suffisamment d'idées et tout simplement de cinéma pour me convaincre qu'il fait partie des cinéastes actuels les plus intéressants à suivre.

 

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Titre : Inglourious Basterds
Titre original : Inglourious Basterds
Réalisateur : Quentin Tarantino
Scénario : Quentin Tarantino
Photographie : Robert Richardson
Musique : Empruntée en grande partie à Ennio Morricone
Format : Couleur
Genre : Guerre
Durée : 148 min
Pays d'origine : Etats-Unis
Date de sortie : 2009
Distribution : Brad Pitt, Christoph Waltz, Michael Fassbender, Eli Roth, Diane Kruger, Mélanie Laurent...

Afficher le commentaire. Dernier par Irina le 25-08-2009 à 12h18 - Permalien - Partager