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Léo fait son cinéma

Burn after reading (frères Coen, 2008) Publié le Mercredi 7 Janvier 2009 à 12:06:39

Burn

Burn after reading des frères Coen

 

Synopsis : Osborne Cox, analyste à la CIA, est convoqué à une réunion ultrasecrète au quartier général de l'Agence à Arlington, en Virginie. Malheureusement pour lui, il découvre rapidement l'objectif de cette réunion : il est renvoyé. Cox ne prend pas très bien la nouvelle. Il rentre chez lui à Georgetown pour écrire ses mémoires et noyer ses ennuis dans l'alcool - pas nécessairement dans cet ordre. Sa femme, Katie, est consternée, mais pas vraiment surprise. Elle a une liaison avec Harry Pfarrer, un marshal fédéral marié pour qui elle décide alors de quitter Cox.
Quelque part dans une banlieue de Washington, à des années-lumière de là, Linda Litzke, employée au club de remise en forme Hardbodies Fitness, a du mal à se concentrer sur son travail. La seule chose qui l'intéresse, c'est l'opération de chirurgie esthétique d'ampleur qu'elle désire subir. Elle compte sur son collègue, Chad Feldheimer, pour faire son boulot à sa place. Linda est à peine consciente que le directeur de la salle de sport, Ted Treffon, est fou d'elle, même si elle rencontre d'autres hommes via Internet.
Lorsqu'un CD contenant des informations destinées au livre de Cox tombe accidentellement entre les mains de Linda et Chad, tous deux décident de tirer parti de cette aubaine. Alors que Ted se fait du souci, persuadé que "rien de bon ne sortira de tout ça", les événements se précipitent et échappent bientôt à tout contrôle, occasionnant une série de rencontres aussi dangereuses qu'hilarantes...

 

Les frères Coen en mode "pantouflard", c'est fait à la va vite (c'est en tout cas l'impression que le film m'a donné), probablement pour s'amuser, après l'accompli No Country for old men. Le scénario est étonnamment faible et plat, c'est pourtant quelque chose que les frangins réussissent généralement bien. La critique d'une société américaine qui ne sait plus où elle va, qui ne comprend plus rien à ce qui se passe et qui sombre dans l'absurdité la plus totale ne m'a absolument pas convaincu. Les acteurs s'amusent et parfois nous amusent mais leur personnage ne sont jamais approfondis. Ces personnages sont des idiots qui sont simplement des idiots et provoquent plus l'ennui que l'hilarité. Dans l'ensemble l'humour n'est donc pas au rendez-vous, seul le rôle de Brad Pitt est vraiment drôle. La mise en scène, elle aussi, me semble bien plate et peu originale (là où les Coen nous avaient aussi habitué à mieux), c'est du pilotage automatique, je n'ai pas remarqué d'efforts particuliers pour rendre cette comédie plus aboutie. En fait ce n'était clairement pas nécessaire de se presser pour nous sortir ça. Ce n'est pas déplaisant mais pour les frères Coen s'est franchement décevant. Un film mineur, sans aucun doute, au vue de leur filmographie.


 

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Titre : Burn After Reading

Titre original : Burn After Reading

Réalisateur : frères Coen

Scénario : frères Coen

Photographie : Emmanuel Lubezki

Musique : Carter Burwell 

Format : Couleur

Genre : Comédie, crime

Durée : 96 min

Pays d'origine : Etats-Unis

Date de sortie : 2008

Distribution : Georges Clooney, Brad Pitt, Frances McDormand, John Malkovitch

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Magnolia (Paul Thomas Anderson, 1999) Publié le Mercredi 7 Janvier 2009 à 13:00:35

Magnolia

 

Magnolia de Paul Thomas Anderson

 

Synopsis : Earl Partridge, âgé et malade, va bientot mourir. Il demande à son fidèle infirmier de retrouver le fils qu'il a jadis abandonné. Sa jeune épouse, qui convoitait sa fortune, devrait se rejouir mais n'y parvient pas. Frank Mackey, jeune gourou cathodique de la séduction masculine, s'est construit un passé et une vie. Mais combien de temps le masque peut-il résister? Toutes ces vies s'entrecroisent le temps d'une journée comme les autres sous le soleil de la Californie.

 

J'aime beaucoup Paul Thomas Anderson, je le trouve talentueux, sa mise en scène m'épate et même si je ne suis pas convaincu par le scénario ou par le contenu du film (comme pour Punch Drunk Love) je suis toujours admiratif et séduit par ses longs plans (séquences) superbement travaillés, sa mise en scène réglée au millimètre etc. Un véritable travail d'orfèvre (l'introduction du film est impressionnante). Certains le trouve prétentieux, moi je trouve que ce qu'il entreprend est toujours réussi, très ambitieux, cherchant en permanence à nous épater. Etre ambitieux, essayer ce que d'autres n'ont pas essayé ce n'est pas de la prétention quand on réussit ce que l'on fait, et pour moi Anderson réussit ce qu'il fait. Je comprends que certains n'y voient que de l'esbroufe, de la poudre aux yeux pour cacher d'autres défauts, notamment scénaristiques ou même simplement n'apprécient pas que l'on utilise autant certains procédés de mise en scène, mais je n'y adhère pas. Dans Magnolia, ce ressenti est accentué par une impression de « tout ça pour ça » à la fin de près de 3 heures de film (tout de même).

Et il est vrai que cette impression de « tout ça pour ça » nous traverse l'esprit, où veut t'il en venir ? La voix off en introduction semble affirmer qu'il y a une sorte de moralité à tout cela (peut-être que je me trompe) ou une leçon, un enseignement à en tirer. Si c'est le cas, je le cherche encore et le message s'est perdu en chemin. Cela ne fait pourtant pas du film une coquille vide.

On peut aussi penser que les destins croisés que nous présentent Paul Thomas Anderson n'ont pas à justifier leur existence/présence à l'écran par une acrobatie finale qui les réuniraient ; l'intérêt est simplement de raconter des bouts de vie qui, s'ils n'ont pas vraiment de relations particulières entre eux, abordent des thèmes similaires (pas évident au premier abord pour certains) et demeurent passionnants à regarder. Car il ne faut pas non plus forcément essayer de se focaliser complètement sur la recherche d'une explication des comportements des personnages et de leur sens mais aussi se laisser entrainer par le sort de ces derniers et le jeu des acteurs. Car une autre qualité de Anderson est sa capacité à tirer le meilleur de ses acteurs (ici Cruise pour ne citer que lui), tous très bons même si l'on est davantage sensible à certaines histoires (le policier et la junkie, Cruise) qu'à d'autres.

Anderson s'inspire probablement fortement de certains grands réalisateurs (ce qui n'est pas un défaut) mais ne fait pas du simple copiage, il est indéniable qu'il possède un style propre qui joue certainement plus sur les procédés techniques de mise en scène que les autres mais avec talent.

Ce n'est pas mon préféré du réalisateur, car le fond du film est un peu flou, on peut presque à juste titre se dire que 3 heures de film pour ne rien dire est quelque chose de bien inutile. Cependant on peut trouver de la profondeur dans les personnages et beaucoup apprécier ces moments de vie comme se fut le cas pour moi. Ainsi dans Boogie Nights ou plus récemment There will be blood, les personnages sont toujours autant travaillés (et admirablement joués) et occupent une place primordiale dans chacun des films mais s'inscrivent en plus dans une histoire plus profonde et plus intéressante.

 

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Titre : Magnolia

Titre original : Magnolia

Réalisateur : Paul Thomas Anderson

Scénario : Paul Thomas Anderson

Photographie : Robert Elswit

Musique : Jon Brion

Format : Couleur

Genre : Drame

Durée : 188 min

Pays d'origine : Etats-Unis

Date de sortie : 1999

Distribution : Julianne Moore, John C. Reilly, William H. Macy, Tom Cruise, Philip Seymour Hoffman

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Millenium Actress (Satoshi Kon, 2001) Publié le Jeudi 8 Janvier 2009 à 04:59:45

Millenium

 

Millenium Actress de Satoshi Kon

 

 

Synopsis : Le réalisateur de documentaires Genya Tachibana interview la vieille actrice Chiyoko Fujiwara. Ensemble, tous deux se plongent dans le passé de la comédienne.

 

 

Comment dire… Sublime. Déjà rien que l'animation est à tomber par terre (je ne suis pas vraiment spécialiste de l'animé mais il me semble quand même qu'on a affaire au top du top), je l'ai trouvé d'une extrême beauté et je suis particulièrement sensible à cela. Elle est clairement plus aboutie et travaillée que son premier film Perfect Blue tout en conservant un scénario excellent, abordant encore les thème ardus du rêve et de l'inconscient, du réel et de la fiction. L'interview d'une actrice à la retraite sera le point de départ d'un voyage onirique et magnifique au cœur du cinéma japonais. Paprika était déjanté, très original, irrationnel au point d'atteindre peut-être un seuil de saturation. Ici, tout s'enchaine encore très vite, sans pour autant que ce ne soit brouillon. Tout est limpide et magique, on est littéralement emporté par cette actrice et son aventure (tout comme le journaliste et le caméraman, acteurs à part entière de cette histoire. Au départ je pensais qu'ils allaient rapidement m'ennuyer à toujours être au milieu et finalement non, au contraire). A tel point que l'on est réellement touché par la quête qu'elle s'efforce d'accomplir et par la nostalgie qui se dégage de chaque morceau de films. Un très beau et bon moment de cinéma.

On peut aussi noter que la musique accompagne superbement cette aventure.

Il est bien dommage que les films de Satoshi Kon ne bénéficient pas de sorties en salles en France.

 

 

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Titre : Millenium Actress

Titre original : Sennen joyû

Réalisateur : Satoshi Kon

Scénario : Satoshi Kon, Sadayuki Murai

Photographie : Hisao Shirai

Musique : Susumu Hirasawa

Format : Couleur

Genre : Animation

Durée : 87 min

Pays d'origine : Japon, Corée

Date de sortie : 2001

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Dancer in the Dark (Lars Von Trier, 2000) Publié le Vendredi 9 Janvier 2009 à 04:54:56

Dancer

 

Dancer in the Dark de Lars Von Trier

 

Synopsis : Selma Jezkova, emigrée tchèque et mère célibataire, travaille dans une usine de l'Amérique profonde. Elle trouve son salut dans sa passion pour la musique, spécialement les chansons et les danses des grandes comédies musicales hollywoodiennes. Selma garde un lourd secret : elle perd la vue et son fils Gene connaîtra le même sort sauf si elle réussit à mettre assez d'argent de côté pour lui payer une opération. Quand un voisin aux abois accuse a tort Selma d'avoir volé ses économies, le drame de sa vie s'intensifie pour se terminer en final tragique.

 

Peut-être vaut t-il mieux tout d'abord vous diriger vers la critique de Breaking the waves du même Lars Von Trier car il s'agit en fait du premier film d'un trilogie à la manière de son triptyque Europa dans laquelle Dancer in the Dark en est le second. Autant le dire tout de suite, je considère presque Breaking the waves comme un chef d'œuvre, ce qui n'est absolument pas le cas de Dancer in the Dark devant lequel je me suis passablement ennuyé et qui est véritablement insupportable. Bien que le thème central soit le même dans cette « Divine Trilogie » à savoir celui du sacrifice (envers Dieu pour Breaking, pour son fils dans Dancer, et dans les deux cas particulièrement difficile, pénible et douloureux pour les héroïnes), qu'il soit traité avec une mise en scène quasi similaire, chaotique, presque documentaire et hyper réaliste (par ailleurs passablement repoussante mais tellement justifiée et en harmonie – si l'on peut employer ce terme – avec le sujet), le résultat est diamétralement différent. Dancer in the Dark est une comédie musicale, un genre qui me semble complètement inadéquat avec la mise en scène de Lars Von Trier et l'histoire qu'il a choisit de raconter. Ainsi les passages musicaux m'ont paru en total désaccord avec le reste. C'est peut-être fait exprès dans la mesure où ils sont sensés représenter les rêveries de Björk mais c'est d'un ennui…  Les chorégraphies sont d'une platitude et d'une banalité affligeante et les chansons de Björk insupportables. Pourtant je ne suis pas hermétique à ses chansons et je suis même sûr que je les apprécierai si je les écoutais à part, mais elles sont tellement discordantes dans le film. Ou alors Trier n'est simplement pas doué pour la comédie musicale. L'effet fut radical, rejet immédiat et aucune implication émotionnelle. Pourtant on peut dire que le réalisateur fait tout son possible pour nous tirer les larmes des yeux, je crois même qu'absolument tout est fait pour ça. Il utilise tous les moyens possibles et imaginables pour accabler son personnage qui est tout de même aveugle, naïf comme une enfant de 6 ans et d'une sensibilité hypertrophiée (et peut-être même un peu simple d'esprit). Cela ne me dérange absolument pas lorsqu'il le fait dans Breaking the waves, mais celui-ci est complètement dépourvu de finesse et de subtilité. Pour résumer et emprunter une citation qui n'est pas de moi mais que je partage : « Dancer in the dark c'est le dernier plan de Breaking the waves reproduit à l'infini » c'est-à-dire  appuyer sur tous les effets jusqu'à saturation, accentuer ce qui n'a pas besoin de l'être, utiliser un bulldozer là où un marteau suffisait, jusqu'à rendre l'ensemble insupportable. Que Lars Von Trier aille au bout des choses et accable toujours plus son personnage ne me dérange pas, c'est la manière de le montrer qui pose problème et dans tous les cas une comédie musicale ne me semble pas appropriée pour porter un tel message.

Alors que peut on sauver du film? La performance de Björk, difficilement critiquable et les 20 premières minutes qui pouvaient annoncer un tout autre film, tout autrement intéressant…

Palme d'or ahurissante sachant que la même année In the mood for love (pour ne citer que lui) était en compétition.

 

 

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Titre : Dancer in the Dark

Titre original : Dancer in the Dark

Réalisateur : Lars Von Trier

Scénario : Lars Von Trier

Photographie : Robby Müller

Musique : Björk

Format : Couleur

Genre : Comédie musicale

Durée : 140 min

Pays d'origine : Danemark, Allemagne,Pays-Bas, Italie, Etats-Unis, Royaume-Uni, France, Suède, Finlande, Islande, Norvège

Date de sortie : 2000

Distribution : Björk, Catherine Deneuve, David Morse, Peter Stormare

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Breaking the waves (Lars Von Trier, 1996) Publié le Vendredi 9 Janvier 2009 à 07:52:51

Breaking

 

Breaking the waves de Lars Von Trier

 

 

Synopsis : Au début des années soixante-dix sur la côte nord-ouest de l'Ecosse, la communauté d'une petite ville célèbre à contrecœur le mariage de Bess, jeune fille naïve et pieuse, et de Jan, homme d'âge mûr qui travaille sur une plate-forme pétrolière. Leur bonheur va être brisé par un accident qui va paralyser Jan.

 

 

Film bouleversant, éprouvant et intense, une claque rare qu'il n'est pas évident d'apprécier au premier abord tant il dérange par ce qu'il montre et comment il le montre. Ce film dépasse toutes les limites du cinéma traditionnel de par ses thèmes (amour, foi, sacrifice…), traités avec une profondeur inouïe, une mise en scène réaliste, caméra à l'épaule, chaotique qui nous met souvent mal à l'aise tellement nous vivons de près l'intimité des personnages et ce d'autant plus qu'il s'agit ici d'amour, un amour plein, passionnel, destructeur. Par le jeu des acteurs enfin, qui se donnent complètement pour leur personnage. Emily Watson est extraordinaire, j'ai rarement vu une actrice aller aussi loin dans son personnage ; troublante, elle offre littéralement son âme et son corps au personnage comme Bess offre les siens à Dieu et à son mari. Son amour et sa dévotion ne cessent de s'accroître au fur et à mesure des épreuves qu'elle subit (l'intolérance et le fanatisme religieux de son village, l'accident de son mari, etc) jusqu'à atteindre son paroxysme par le sacrifice.

Les mots me manquent pour décrire plus en détails ce monument, film majeur des années 90, que je ne saurais trop vous inviter à voir (et à revoir aussi même si je ne le regarderai pas tous les jours).

Si l'immersion dans le film peut-être difficile, il reste dans nos têtes longtemps après sa vision et ne cesse de nous hanter. Une œuvre qui marque et ne s'oublie pas, c'est ca aussi la marque des très grands films.

Un défaut malgré tout, le dernier plan (sur les cloches) inutile, malvenu, qui n'était pas nécessaire pour montrer toute la portée et la puissance symbolique du sacrifice de Bess.

 

 

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Titre : Breaking the waves

Titre original : Breaking the waves

Réalisateur : Lars Von Trier

Scénario : Lars Von Trier, Peter Asmussen

Photographie : Robby Müller

Musique : Joachim Holbek

Format : Couleur

Genre : Drame, romance

Durée : 153 min

Pays d'origine : Danemark, Suède, Finlande, Islande, Norvège, France, Pays-Bas

Date de sortie : 1996

Distribution : Emily Watson, Stellan Skarsgard, Katrin Cartlidge

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