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la vie Publié le Mercredi 10 Décembre 2008 à 09:51:11

La vie

 

La vie est comme le jour

 La mort est comme la nuit

La nuit c’est le repos

Mais la terre tourne

Les jours et les nuits

Se suivent

Le soleil à chaque instant

S’allume

Et s’éteint

Quand il sombre dans un horizon

Il surgit dans un autre

L’arbre qui a semé les grains

Au gré du vent

Dans la nature vivante

Est déjà immortel

Il continuera de vivre

Quand le bûcheron viendra l’abattre

A coup de hache

Et à coup de scie

Il continuera de vivre

Quand la flamme

Réduira en cendre

Son cadavre de bois

 

Il y a dix mille ans

Vivaient des hommes

Qui ressemblaient à nous

Que sont-ils devenus ?

Ils ne sont que poussière

Même embaumés

Dans des cercueils d’or

Mais ils vivent encore

En nous dans le cycle éternel de la vie

 

La vie est comme un arbre

Sur lequel à tout moment

De jeunes feuilles se déroulent

De leurs bourgeons verts

Et d’autres se détachent

De leur tige vieillie

Et vont mourir sur le sol

Et pourrir dans la boue

Et nourrir de nouveau

Les racines frêles

Qui viennent y puiser

Une vie nouvelle

 

La vie est comme le soleil

Immense

Toujours vivant

Jamais le même

Jetant dans l’univers

Des cristaux de feu

Qui naissent

Et s’épanouissent

Et s’éteignent

Et qui retournent à leur source

Pour lui donner

Des lumières nouvelles

 

Ahmed AROUA

 

 

 

 

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la maison au bout du champ Publié le Mercredi 10 Décembre 2008 à 09:50:38

La maison au bout du champ (extrait)

 

 

Alors je n’hésitai plus : Selma… Qui est le Destin ?

-         Le Destin… mon petit… tu ne dois pas y penser… pas encore C’est difficile à expliquer

-         Il est méchant ?

-         Pas forcément. Il a deux visages : le bon, que les pauvres ne voient pas souvent, et le mauvais, qu’ils connaissent bien

-         Dis-moi quand même qui il est, Selma

-         Je ne sais pas bien… le Destin, c’est tout ce qui arrive aux hommes, mais surtout, c’est ce qui leur arrive malgré eux, quand il ne veulent pas… il apporte beaucoup de choses qu’on n’aime pas

-         On ne peut rien contre lui ?

-         Si, on peut quand on veut

-         Alors pourquoi l’accepter s’il fait du mal ?

-         C’est qu’on ne peut point l’empêcher. On peut seulement se moquer de lui en montrant du courage. Quand on est courageux le Destin ne fait pas trop mal. On dit c’est le Destin ! et on reste tranquille, on ne regrette pas trop fort… On ne peut pas lutter contre lui… surtout que derrière lui, il y a souvent des hommes méchants qui l’aident et le poussent à faire du mal.

 

 

Chabane OUAHIOUNE

 

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la guerre des boutons Publié le Mercredi 10 Décembre 2008 à 09:50:12

La guerre des boutons (extrait)

 

 

Alors Camus songea lui aussi à la Tavie, sa bonne amie, à qui il avait offert dernièrement un pain d’épices, de deux sous s’il vous plait, qu’il avait acheté à la foire de Vercel, un joli pain d’épices en cœur, saupoudré de bobonnets rouges, bleus et jaunes, orné d’une devise qui lui avait semblé tout à fait très bien :

  Je mets mon cœur à vos genoux, acceptez-le, il est à vous !

 

 

Louis Pergaud

 

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la grande maison Publié le Mercredi 10 Décembre 2008 à 09:49:46

La grande maison (extrait)

 

-         En attendant, Omar prenait le jeu au sérieux. Sa joie d’exister était si forte et il s’y donnait si entièrement qu’il était de la sorte suffisamment occupé. Il vivait pour ainsi dire impunément, et tout à son plaisir.

-         Il s’abandonnait à l’insouciance, protégé qu’il était par son enfance.

-         Il avait terriblement faim, toujours, et il n’y avait presque jamais à manger à la maison ; il avait faim au point que certaines fois l’écume de sa salive se durcissait dans sa bouche. Subsister, par conséquent, était pour lui l’unique préoccupation.

-         Il était cependant habitué à n’être jamais rassasié ; il avait apprivoisé sa faim. A la longue, il put la traiter avec l’amitié due à un être cher ; et il se permit tout avec elle. Leurs rapports s’établirent sur la base d’une courtoisie réciproque, attentive et pleine de délicatesse, comme seule une ample compréhension saurait en faire naître entre gens qui se jugent d’abord sans la moindre complaisance et se reconnaissent dignes l’un e l’autre. Grâce à cette entente, Omar reversa toutes les indifférences, filles de la peur et de la paresse. Et s’il avait songé à donner voix à ce qui était profondément enfoui en lui, il se serait à n’en pas douter exprimé en ces termes : « Mère bien-aimée, Mère faim, je t’ai renversé les mots les plus tendres… »

-         Que de soirs il s’agenouilla à ses pieds, l’âme et les yeux absorbés dans le plus vaste amour, tandis qu’elle souriait, souriait… et s’approchait de lui, l’environnait de sa douce et indulgente présence. Et lui s’assoupissait d’un sommeil vigilant sous le mouvement de ses mains légères, trop légères.

 

Mohammed Dib

 

·        C’est vrai qu’on a des problèmes, qu’on souffre, et qu’on sent que tous s’écroule au tour de nous mais il ne faut jamais oublier qu’il y quelque part dans cette terre des êtres qui souffrent bien plus que nous il y a même ceux qui n’ont rien à manger, ceux qui n’ont ou passer la nuit,…

 

L’HOCINE M. Anis

 

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la fin d'hier Publié le Mercredi 10 Décembre 2008 à 09:49:13

La fin d’hier (extrait)

 

 

Entre le dénommé Mansour, du village de Bachir, et l’administrateur, s’engagea le dialogue suivant :

-         A. Peut-on s’attendre à voir des Allemands descendre en parachute dans ton douar ?

-         M. Oui

-         A. Dans ce cas, nous fournirais-tu des indications ?

-         M. Oui

-         A. Et si les parachutistes se réfugiaient chez toi, leur donnerais-tu à manger ?

-         M. Oui

-         A. Aimes-tu les Allemands ?

-         M. Oui

-         A. Es-tu contre les Français ?

-         M. Oui

-         A. As-tu peur de moi ?

-         M. Oui

-         A. Oui ! Oui ! Dis donc, as-tu peur de moi, oui ou non ?

-         M. Oui

-         A. Es-tu fous ?

-         M. Oui

-         A. Tu te moques de moi ?

-         M. Oui

-         A. Tu ne manques pas de toupet ?

-         M. Oui

Furieux, l’administrateur fit appel à ses gardes :

-         Prenez cet imbécile et passez-le à tabac !

Ils le rouèrent de coups jusqu’au sang et le laissèrent couvert de bleus… On devait découvrir par la suite que le pauvre homme ne connaissait de la langue française que le mot « Oui ».

 

 

Abdelhamid BENHADOUGA

 

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