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Youth Ahead!

Ambition et Action.

Les potes de la fac (poeme) Publié le Mardi 4 Septembre 2007 à 04:52:27

Vrais amis, faux amis,

J’ai passé mon existence à collectionner des compagnies,

Les génies d’un soir et ceux d’une nuit,

Les potes d’une saison, ceux qui partent quand vient la pluie

 

Les amis du samedi soir et ceux du dimanche matin

Les  compagnies d’ Africana, de Malingo Street et de Mile 17

Les assos d’amphi 15, de Classic 2000 et de UB junction

Les chéris des mensonges, qui vous mettent les bâtons dans les roues

 

Vrais amis, faux amis, demi ennemis

Les copains des grandes soirées et des nytes endiablées

Les complices de Lady L et de Party Gigg

Vous étiez un antidote à l’absence et à l’ennui

Vous mes frères du poisson braisé et des kongomeat

 

J’ai connu des amours de coins obscurs,

des fausses promesses et des je t’aime qu’on ne pense plus

Ceux qui m’ont arraché un sourire

Ceux qui m’en ont donné un pour me trahir

Les  camarades des jours où j’ai eu A+

Et ceux qui m’ont tenu  la main les jours où j’attendais un F

 

Les adeptes de la proximité

Qui m’ont  oubliée parce qu’ils sont maintenant de l’autre côté

Amis de table ; de classe, de sport et de divers

Amis d’hier, potes d’aujourd’hui, cotas d’hier, amours de toujours

 

Vous que j’ai choisis, vous qui m’avez choisie

J’ai effrité, avec la pointe de ma patience, le masque hermétique de votre indifférence

Vous qui m’avez épuisé mon encre, mon sommeil, mon souffle, mes provisions, mon énergie

Je me suis abreuvée à la source de votre tendresse

 

Des quatre coins du pays j’ai transporté l’amitié dans mon sac à main

Quand on aime on se dépouille, mais ce n’est jamais en vain

Avec vous j’ai écrit des proses roses,  des rimes sublimes, des vers supers

Je suis contente de vous avoir rencontrés un jour.

 

Eva Mfegue

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J’ai froid (poème) Publié le Mardi 4 Septembre 2007 à 04:50:12

Je suis aux prises avec le froid de Dschang

Mes alliés sont mes chaussettes et mes gants

Le gel transforme en vanité mon col roulé

Mes doigts sont crispés et boursouflés

Et mes lièvres crevassées en sillons alignés

Comme les flancs des montagnes sarclées

 

Mes pieds se fendent et se craquellent

Le givre méprise les bas en laine

Il me rend sourde, muette et aveugle

Il me prend la gorge et m’étrangle

Mes yeux sont une bouillie de glaçons qui fondent

Mon nez saigne et se décompose

 

Le climat d’ici glace les âmes et déchire a chevelure

Puis il marque la peau comme une brûlure

Le froid prétend étourdir la sensibilité

Il tente même d’éconduire la chasteté

 

Le froid fait des victimes pendant ses nombreuses croisades

Il fait de nos demeures des chambres froides

J’ai vécu dans ce paradis de commerce et de nourriture

J’ai survécu dans cet enfer glacé.

 

Eva Mfegue

 

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