Ca y est dernier jour, retour sur Reykjavik pour boucler le tour de ce pays formidable. Pour accompagner cette dernière journée, histoire de nous faire gouter à toutes les conditions. Après la pluie, la neige, la boue, le brouillard, la grêle, le soleil, maintenant c'est le vent ou plutôt la tempête, des rafales soufflant à 34 m/s soit 122 km/h. Il fallait donc avoir la main ferme pour tenir la tonne rouge et ses quelques kilos supplémentaires sur les routes nous ramenant à Reykjavik.
Nous abrègerons au strict minumum les points touristiques de la journée, Gerduberg, cette faille sur le bord d'une piste, nous l'observerons brièvement sans descendre de la voiture. Nous jeterons un oeil depuis la route sur le cratère d'Elborg, ce cratère au contour parfait, Mr le guide je vous croie, nous n'irons pas faire la rando de 6km pour vérifier. Nous verrons également les plus grosses sources d'eaux chaudes du pays, qui alimente plusieurs villes des alentours et aussi à quel point les islandais recycle tout.
Nous apprécierons toutefois descendre et braver le vent à Barnafoss, cette cascade pour le moins surprenante, l'eau sort de tout les côtés, sur notre gauche à gros débit et face à nous on dirait que le rocher est percé. L'eau perce la terre et se jette dans la rivière d'une couleur magnifique. Parmis toutes les cascades que nous avons vu dans ce pays, et on ne les a pas toutes vu, je vote pour Barnafoss, même si le vent nous congelais sur place et que ne nous y somme pas attardé bien longtemps, cette cascade valait vraiment le détour.
Pas comme celle de Glymur qui nous rallongeait le parcours de 90km et après une tentative de balade d'une demi heure à travers un sentier tout esquinté, nous faisions demi tour. Je viens de regarder sur le net, à quoi ressemblait cette cascade, c'était en fait ce petit cordon blanc ridicule qu'on voyait au loin et qui semble à peine plus gros, une fois devant, bref une cascade semblable à de nombreuses petites que l'on voyait du bord à la route, à chaque approche de glacier. Marcher nous aurait fait le plus grand bien, mais là c'était vraiment impossible.
Descente donc jusqu'à Reykjavik, où nous nous faisons malmener par le vent durant cette dernière centaine de kilomètres, un pti fast-food pour se remplir l'estomac et solder nos dernières couronnes et non, ce n'était pas un McDo. Depuis 2009, il n'y a plus de Mcdo dans ce pays, c'est sans doute pour ça que nous avons aussi bien mangé pendant ce séjour, beaucoup poisson fraichement pêché et préparer par les cuistos de la ferme, un vrai délice à chaques fois.
Voilà, la boucle est maintenant bouclée, nous avons dit au revoir à Pauline et nous sommes dirigé "Chez Monique" dans le centre de la capitale, une dame originaire de Normandie et qui aujourd'hui est au petit soin des voyageurs frenchies venus se perdre ici, dans ce charmant pays. Au revoir donc à Pauline, que nous avons malmenée pendant 3716 kilomètres, au revoir au Fjords, sources d'eau chaudes, mauvais temps, macareux, les phoques et baleines capricieuses; aux oiseaux, canards et renards suicidaires; aux islandais froids mais fort sympathiques et surtout au revoir aux mauvaises habitudes comme rouler au milieu de la route ou encore s'arrêter en travers pour faire une belle photo sans descendre de mon siège.
Kveðja Ísland
Quelle belle journée, même si la météo n'est toujours pas clémente avec nous, nous faisons le tour de la péninsule du Snaeffsness, là où Jules Verne pénétra au centre de la Terre. On voit bien que le paysage de cette endroit est marqué par le volcan, nous traversons de beau champs de laves, nous voyons nettement ces coulées séchées qui coupent la route devant nous.
Les falaises, sur la côte sont également marqué, la lave prend des formes très surprenantes. De plus d'après le Lonely Planet, voir cette partie là est encore plus fantasmatiques, pour reprendre leurs termes, par mauvais temps. C'est vrai que les couleurs sont très sombres mais magnifiques, le coin encore plus surprenant est la plage de Djupalonssandur, pour y accéder nous devons traverser un faille entre deux coulées de lave. L'eau de la mer forme par endroit de petit lac. Enfin sur la plage, le sable est constitué de petits galets ronds et de gros grains noirs, des rochers aux contours très étranges se noient parfaitement dans ce décor burlesque.
Nous vous épargnerons une tâche noire, dans ces paysages de rêves, pour vous dire que parfois les islandais peuvent être répugnant. Pour nous montrer une baleine de près, un parking est spécialement aménagé et un car dépose des touristes en nombre, c'est peut être là que nous avons croisé le plus de monde et pourtant, ça n'avait rien de fascinant, un stop qu'on aurait préféré éviter. Voir une baleine échouée en pleine décomposition sur des galets se passe de commentaires et de photos.
Direction le nord de la baie, pour admirer de nouvelles cascades, mais cette partie étant en cours d'aménagement les pistes sont très mauvaises pour y accéder. Mais jusque là Pauline s'est montrée formidable, donc même pas peur. Nous nous lançons dans la première piste, pas de problème. Nous n'hésitons pas non plus pour la deuxième, ça passe toujours, sauf qu'on moment de reprendre la route asphaltée, oups, la voiture s'est enfoncée dans la boue, impossible de faire marche arrière, ni avant, on pousse ça ne sert à rien. Plus qu'à attendre, par chance sur cette route beaucoup de passage, les premièrs 4X4 qui s'arrêtent sont d'aucune utilité, sans corde on ne sortira pas de là. Une nana nous conseille d'appeler les pompiers, faut pas exagérer. Enfin, notre papy sauveur arrive dans sa Subaru Legacy et en deux temps, trois mouvements nous sort de là, un bon fou rire et une bonne demi heure de perdu et nous reprenons la route, un bon coup de karcher, pour enlever la boue et au lit, pour être de bonne heure sur la route demain pour l'ultime étape de notre voyage.
Nous revoilà sur les pistes pour une journée d'observations des oiseaux, mais avant ça, nous nous dirigeons vers la pointe nord de Latrabjarg pour admirer une belle plage de sable jaune encaissée entre deux falaises. La route d'accès était très sportive, très étroite, défoncée par endroit, bref bien content d'aller se dégourdir les pattes sur ce sable, qui égaie ce paysage magnifique, mais plutôt sombre en raison des conditions climatiques.
Nous irons ensuite vers Latrabjarg et ses plus hautes falaises à oiseaux d'Europe. C'est également le point le plus à l‘Ouest de l'Islande et donc de l'Europe. Mais nous sommes pas venu pour un leçon de géographie, nous sommes venus voir les macareux moines et les pingouins tordas. On commence surtout par voir des mouettes par centaines, ca braille ca pue et un peu plus bas, des petits oiseaux plus sombres, mais toujours pas de becs colorés, par ce soit être ça les pinguoins. Et alors qu'on ne pensait pas en voir, voilà qu'en haut d'une crête on voit enfin ce petit oiseau tant recherché par les touristes. Ce qui est le plus surprenant, c'est qu'ils sont peu farouches et semblent peu effrayé par notre présence. Nous resterons un bonne heure à gambader sur le haut des falaises à les observer.
Nous partons à la recherche des phoques, mais le temps est encore pire. On réussit de justesse à éviter le renard qui s'est jeté sous nos roues, puis nous attaquons l'ascenscion d'un col, sous le brouillard, sous une pluie battante, on ne voit pas à dix mètres. L'horreur! Autant dire que la visite de la plage sera de courte durée et tant pis pour les phoques maintenant il faut se presser pour attrappé le ferry pour aller sur la baie de Snaeffsnes, que nous visiterons demain et là où Jules Verne situa le centre de la terre.
Après une journée magnifique hier, la pluie, la grissaille, le brouillard, la neige, en claire la pire journée depuis le début de notre séjour. En même temps un séjour en Islande sans ce temps là n'aurait pas le même charme. On aura donc pu observer les fjords et ses paysages avec ce ciel noir et ses couleurs, un peu comme on voit sur les cartes postales, si ce n'est que le soleil ne voulait vraiment pas sortir.
On aura tout de même vu le long de la route de très belle cascade, dont une qui fait partit des plus belle d'Islande, elle n'a pas un gros débit et donc l'eau ruisselle tout doucement le long de la roche et dessinant une belle pyramide en filament. Un belle balade nous fait remonter jusqu'au pied de la cascade qui est bien plus belle encore, ce filet qu'elle laisse, dommage que le soleil ne se soit pas plus invité que ça. La suite sera une succession d'essai à la recherche du beau de temps, en prenant une route par ci, une route par là, mais sans succès.
Nous prenons donc la direction de notre hôtel, mais là grosse blague, alors que jusqu'à maintenant nous avions toujours été bien reçu, aujourd'hui nous arrivons dans un chantier, au point de chercher un nouvel hôtel, mais il n'y a que lui d'ouvert dans la région, heureusement que pour finir cette journée, un petit rayon de soleil fait sa sortie sur un banc beau banc de sable jaune, l'eau est turquoise et avec le gris des nuages à l'horizon les couleurs sont plutôt sympa.
Encore une journée au paradis, direction Isafjordur, une petite ville en bordure d'une fjord. Pour cela quelques 200, presque 300 kilomètres a déferler le long de paysage magnifique, telle qu'on peut en voir dans les fonds d'écran, proposer par Windows. Une belle montagne semi-enneigée et son reflet presque parfait dessous sur l'eau, un beau ciel moucheté de trois, quatres petits cumulus bien blanc. Et aujourd'hui c'était en grande partie ces successions de cartes postales que l'on longeait pendant de longues dizaines de minutes, avant d'en voir le bout et d'en attaquer une autre. Ce sentiment en plus d'être seul au monde. Sur cette étape nous n'avons croisé qu'une dizaine de véhicules, dont la majeur partie dans 50 derniers kilomètres.
Le temps donc de s'arrêter au bout milieu de la route, à l'arrache et d'observer la nature, car en plus de ces décors somptueux, nous aurons été gâté par la nature. Lors d'un passage montagneux, Mélany aperçoit quelques de couleur crème courir à vive allure dans la neige, après s'être arrêté, nous observons que c'est un renard arctique, une espèce protégé en voie de disparition, la plupart des touristes qui sont venus en Islande les ont vu en carte postale.
Un peu plus tard sur une piste longeant un fjord, nous faisons un nouvel arrêt pour observer cette fois dans l'eau, une masse sombre qui se déplace à fleur de l'eau, on l'a voit par intermitance quand soudain, on aperçoit un tout petit aileron sur une courbure, on a compris qu'il s'agissait d'une petite baleine. Et ça n'a pas manqué, le spectacle habituel après la dorsale, la queue qui sort et qui plonge tout suite après. Et cette fois pas de bateau pour les faire fuire, on en observera au moins trois, dans cette lagune.
Enfin, on ne les avait pas vu hier, on en verra plein aujourd'hui, à l'entrée d'un virage un panneau nous signale attention aux phoques et comme souvent dans ces là, on s'attend tellement à voir qu'on n'en voit pas. Mais surprise à la sortie du virage, à quelques mètres de la route des grosses masses grises brillent au soleil. On s'arrête et tout est aménagé pour observer les phoques, une petite table avec mise à disposition par la maison d'à côté des jumelles, on est donc paré pour regarder ces animaux qu'on attendait tant. Ils sont presque une dizaine vautrés sur les rochers, la tête et la queue relevées, des vrais loques. Certains grognent, d'autres jouent dans l'eau en faisant des petits sauts. Comme annoncer dans les guides touristiques, on tapent dans nos mains pour attirer leur attention, mais rien n'y fait, ils sont bien ils se font dorés la pillule, comme nous finirons par faire, après avoir été stoppé par la neige qui bloquait l'accès ''au bout du monde'', la fin de route, ce point là restera un grand mystère, nous profiterons du soleil pour flâner dans la rue commerçante Isafjordur, sans blouson, une première depuis notre arrivée.