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Publié le Lundi 9 Mars 2009 à 07:30:16

Mesrine


Mesrine – L'instinct de mort / L'ennemi public n°1
de Jean-François Richet


 

Synopsis : Partie 1 : Des années 60 à Paris au début des années 70 au Canada, le parcours criminel hors norme d'un petit voyou de Clichy nommé Jacques Mesrine.
Partie 2 : Les spectaculaires actions criminelles de Jacques Mesrine que les médias introniseront "Ennemi public n°1" et que toutes les polices de France traqueront sans répit jusqu'à sa mort.



En choisissant de mettre en scène la vie de Jacques Mesrine au cinéma, Jean-François Richet était certes assuré d'avoir une histoire captivante à raconter mais il se devait d'être particulièrement attentif à la manière dont il allait la raconter. Beaucoup de monde l'attendait au tournant prêt à ne lui laisser aucune chance en cas de maladresse voire pire d'apologie du personnage. L'accueil public et surtout critique très positif est en quelque sorte et pour une fois une bonne indication de la qualité du film tant cela n'était pas gagné d'avance.
En plus de ne jamais tomber dans une glorification ou une défense malvenue de Mesrine – au contraire, la nature du personnage est subtilement et suffisamment explicite – Richet livre deux films efficaces et de qualité qui réhabilitent en quelque sorte le polar dans le cinéma français d'aujourd'hui, ce genre y étant généralement médiocrement traité et mis en scène. La vie mouvementée et spectaculaire de Mesrine, très chargée en faits insolites et légendaires, était sans aucun doute une base plus que propice à un bon scénario et à un bon film de genre, encore fallait-il pouvoir lui rendre sa force évocatrice à l'écran. L'une des qualités principales du film, si ce n'est sa qualité principale, réside justement dans le traitement des scènes d'action. Il faut reconnaître à Richet cette qualité que peu de cinéastes français peuvent se targuer de posséder, il est très efficace et convaincant lorsqu'il filme une scène d'action. Ces dernières sont véritablement entrainantes, rythmées et intenses et sont les points d'orgue des deux films. D'autre part, Richet arrive très bien par moment à communiquer une tension, un suspense, une ambiance particulière. L'introduction du premier film, tout en split-screen, est très convaincante, elle immerge tout de suite le spectateur dans une tension mêlée de crainte vraiment réussie mais ne parvient pas tout le temps par la suite à maintenir cette dynamique. Si ce qu'il y a entre les scènes d'action n'est pas mauvais, loin de là, cela n'atteint jamais leur intensité, c'est particulièrement révélateur lors des scènes plus intimes qui n'ont guère d'effets sur le spectateur. Malgré deux films, le scénario ne se pose jamais longtemps sur un moment de la vie de Mesrine, par peur de ne pas tout traiter dans sa globalité (et encore les scénaristes se sont permis quelques ellipses plus ou moins importantes), et si cela correspond effectivement à la vie qu'il a mené, ces nombreux moments s'enchaînent probablement trop rapidement. Les personnes qu'il croise n'ont pas, la plupart du temps, le temps d'exister et de prendre corps et c'est plutôt frustrant. Vincent Cassel est très bon, sans être transcendant, et les seconds rôles très nombreux et rassemblant la crème des acteurs français ne sont pas en reste malgré le survol de leur personnage. Mention spéciale à l'acteur canadien, Roy Dupuis, expressif et charismatique.
Un diptyque qui tient ses promesses, efficace et attrayant sans être parfait. J'ai aussi une légère préférence pour le premier.


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Titre : Mesrine : L'instinct de mort et Mesrine : L'ennemi public n°1
Titre original : Mesrine : L'instinct de mort et Mesrine : L'ennemi public n°1
Réalisateur : Jean-François Richet
Scénario : Abdel Raouf Dafri et Jean-François Richet
Photographie : Robert Gantz
Musique : Marco Beltrami et Marcus Trumpp
Format : Couleur
Genre : Action, Policier
Durée : 113 min et 130 min
Pays d'origine : France, Canada
Date de sortie : 2008
Distribution : Vincent Cassel, Cécile de France, Gérard Depardieu, Mathieu Amalric, Roy Dupuis, Ludivine Sagnier

Afficher le commentaire. Dernier par M.B le 09-03-2009 à 14h05 - Permalien - Partager
Publié le Jeudi 12 Mars 2009 à 03:09:57

Lecercledespoètesdisparus

Le cercle des poètes disparus
de Peter Weir



Synopsis : Todd Anderson, un garçon plutôt timide, est envoyé dans la prestigieuse académie de Welton, réputée pour être l'une des plus fermées et austères des Etats-Unis, là où son frère avait connu de brillantes études.C'est dans cette université qu'il va faire la rencontre d'un professeur de lettres anglaises plutôt étrange, Mr Keating, qui les encourage à toujours refuser l'ordre établi. Les cours de Mr Keating vont bouleverser la vie de l'étudiant reservé et de ses amis...


Le cercle des poètes disparus est un film chevauchant entre deux eaux. C'est à la fois un film abordant des thèmes détenant un certain potentiels, se voulant un minimum ambitieux et dont on pouvait attendre un traitement réussi de la part de Peter Weir. Mais c'est aussi un film conventionnel et conformiste malgré son sujet anti-conformiste, dont le scénario très convenu et extrêmement naïf ne fait qu'effleurer les potentialités presque infinies d'une littérature anglaise singulière et de son enseignement, pour n'en ressortir que des clichés, au mieux amusants, au pire agaçants.
Si aborder un tel sujet était audacieux et aventureux à l'époque, son traitement l'était déjà bien moins. La progression de l'histoire n'évite pas les stéréotypes en passant successivement par tous les poncifs du genre (professeur insolite, fantasque et anti-conformiste, élèves très vite envoutés, résultats concrets au travers d'une passion subite pour les filles ou le théâtre, fin tragique inévitable). Ce ne serait pas forcément un mal si au moins chacun de ses moments étaient abordés avec un peu plus de profondeur et de subtilité. Pour moi, monter sur une table, réciter trois citations et surtout résumer l'ensemble à deux mots (Carpe Diem) ne suffisent pas à expliquer une pensée qui est bien plus complexe que l'on ne veut bien le penser. On imagine aussi mal qu'un professeur émérite dans un tel établissement puisse se fourvoyer à ce point avec ses élèves, leurs parents et ses supérieurs. Mais peut-être que le but était justement de montrer toute la complexité de la chose et démontrant l'échec de sa vulgarisation, dans tous les cas le traitement est d'une simplicité déconcertante que je trouve personnellement gênante.
Je suis assez dur mais le film se suit sans trop de déplaisir malgré ses défauts. Les acteurs me semblent y jouer pour beaucoup, apportant une fraîcheur salvatrice. Si la mise en scène ne fait pas de vague – la sobriété semble être l'un des maîtres mots de Peter Weir –, la photographie de son côté retranscrit proprement un milieu et une époque particulière. Les bons sentiments finissent par l'emporter dans un final – bien que forcé – qui fait son petit effet.


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Titre : Le cercle des poètes disparus
Titre original : Dead Poets Society
Réalisateur : Peter Weir
Scénario : Tom Schulman
Photographie : John Seale
Musique : Maurice Jarre
Format : Couleur
Genre : Drame
Durée : 128 min
Pays d'origine : Etats-Unis
Date de sortie : 1989
Distribution : Robin Williams, Ethan Hawke, Robert Sean Leonard, Josh Charles, Gale Hansen, Lara Flynn Boyle

Afficher le commentaire. Dernier par le 23-07-2013 à 10h44 - Permalien - Partager
Le massacre de Fort Apache (John Ford, 1948) Publié le Vendredi 13 Mars 2009 à 07:18:41

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Le massacre de Fort Apache
de John Ford


Synopsis : Envoyé dans le désert de l'Arizona pour prendre le commandement de Fort Apache, le lieutenant-colonel Owen Thursday espère retrouver son grade de général. Mais au Fort il est méprisé pour son ignorance des tactiques indiennes et ses hommes n'apprécient pas sa discipline stricte.
Mais lorsqu'il apprend que Cochise, le chef des Apaches a quitté sa réserve et conduit sa tribu vers le territoire mexicain, il espère le capturer et rétablir ainsi sa renommée. Mais les indiens sont d'excellents stratèges...


Premier film du « cycle de la cavalerie » (comprenant La charge héroïque (1949) et Rio Grande (1950)), Le massacre de Fort Apache est un très bon western, novateur qui plus est, dans lequel le style et le talent de Ford sont particulièrement reconnaissables et surtout appréciables. Plus qu'un simple western mettant en conflit la cavalerie U.S. aux indiens, c'est une reconstitution humaniste d'un microcosme social particulier, mais maintenant bien connu, que Ford dépeint avec passion de film en film. Celle du camp militaire, de ses occupants, de ses rituels et de son train de vie quotidien. Comme le titre original le fait justement remarquer, il est avant tout question de Fort Apache, bien avant qu'il soit question de son « massacre ». Le Fort Apache est un tableau animé dressant le portrait de soldats et de femmes faisant vivre au fin fond du désert, la communauté qui est la leur. Le respect de l'ordre et la discipline régissent les rapports entre les hommes ; chacun respectant fidèlement les ordres de son supérieur même en cas de désaccord profond. Les femmes, qui occupent une place essentielle – tant dans la communauté que dans le film – semblent maintenir un équilibre salutaire. Ford porte d'ailleurs un regard nostalgique et enthousiaste des plus communicatifs, sur la cavalerie et les soldats qui la composent, ne pouvant s'empêcher de pardonner ou au moins de faire preuve d'indulgence face aux agissements absurdes, irrationnels et égoïstes du colonel Thursday. Un colonel Thursday admirablement campé par Henry Fonda, volant la vedette à John Wayne plus en retrait, mais dans un rôle très enviable qui surprend par les positions de son personnage, à contre-courant de l'image habituelle que colporte l'acteur. Le reste du casting participe tout autant à la crédibilité des rapports qu'entretiennent les personnages entre eux (alors qu'ils sont souvent légèrement caricaturaux ; il ne faut pas le nier, mais cela n'est pas une tare ici) ou encore à la spontanéité de leurs comportements.
Si Ford filme toujours avec justesse et fluidité les rapports sociaux, les rites (très belle scène du bal), les moments intimes ou collectifs, il sublime les paysages et surtout met talentueusement en scène les poursuites, les attaques et les fusillades grâce à une science minutieuse, tout d'abord, des cadrages puis du montage. On retiendra aussi quelques plans remarquables, notamment à la fin, d'autant plus marquants que Ford ne cherche jamais à afficher sa mise en scène, qu'il consacre généralement entièrement à ses personnages.
Par ailleurs, avec Fort Apache, Ford montre probablement pour la première fois au cinéma des indiens sous un jour différent, plus humain, justifiant leur soulèvement et leur combat, et ouvrant ainsi la voie à une reconsidération de leur traitement au cinéma.
Une grande réussite du genre devant laquelle même un néophyte du western pourra prendre du plaisir.



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Titre : Le massacre de Fort Apache
Titre original : Fort Apache
Réalisateur : John Ford
Scénario : Frank S. Nugent
Photographie : Archie Stout et William H. Clothier
Musique : Richard Hageman
Format : Noir et Blanc
Genre : Western
Durée : 128 min
Pays d'origine : Etats-Unis
Date de sortie : 1948
Distribution : John Wayne, Henry Fonda, Shirley Temple, Pedro Armendariz, Ward Bond

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Invasion Los Angeles (John Carpenter, 1988) Publié le Samedi 14 Mars 2009 à 04:52:51

InvasionLosAngeles

Invasion Los Angeles
de John Carpenter


Synopsis : Errant dans Los Angeles à la recherche d'un travail, John Nada, ouvrier au chômage, découvre un étonnant trafic de lunettes. Une fois posées sur le nez, elles permettent de détecter d'épouvantables extraterrestres décidés à prendre le contrôle de la planète.


Après l'échec commercial de Big Trouble in Little China, Carpenter doit revenir à des productions plus modestes et signe consécutivement deux films à petits budgets, Prince des Ténèbres (Prince of Darkness) et Invasion Los Angeles (They Live), coûtant respectivement 3 et 4 millions de dollars et qui en rapporteront quatre fois plus.
Soyons franc, Invasion Los Angeles est une série B, certes de qualité et divertissante, mais qui ne casse pas des briques. Si le côté cheap se fait quelque fois ressentir, ce n'est pas vraiment choquant et dans l'ensemble le film est plutôt très correct au niveau des décors et des effets spéciaux. Par contre, le déroulement de l'histoire est assez décevant, notamment dans sa seconde partie, peu intéressante et peu inspirée au niveau de la mise en scène. Les scènes d'action ne sont guère convaincantes, même la fameuse scène de 7 minutes, pourtant longuement travaillée, ne m'a pas impressionné (peut-être justement parce qu'elle est trop réfléchie, moins spontanée et surtout très « catch », aspect que je n'affectionne pas vraiment). Dans l'ensemble ce n'est finalement pas très jubilatoire, pourtant l'idée de base était prometteuse à ce niveau là. Mais le principal défaut demeure le casting, dans lequel Roddy Piper est franchement très mauvais en plus de n'être absolument pas charismatique pour ce rôle, et c'est gênant puisqu'il est à l'écran tout le temps. Ce n'est guère mieux pour les quelques autres têtes d'affiches, peu nombreuses.
Heureusement, quelques passages et quelques dialogues très second degré particulièrement savoureux sauvent le film, sans parler de la critique virulente contre la politique reaganienne. Invasion Los Angeles est probablement le film de Carpenter le plus critique et le plus politique de sa filmographie déjà bien corsée. Si il y a un avantage à passer par le circuit indépendant et qui convient tout particulièrement à Carpenter c'est bien cette liberté de ton qui enrichit profondément ses œuvres.
Finalement, malgré beaucoup de défauts, je ne peux m'empêcher d'aimer ce film même si Carpenter a fait bien mieux. Mais de nombreuses choses le rendent à la fois véritablement distrayant et hilarant et c'est bien là l'essentiel.


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Titre
: Invasion Los Angeles
Titre original : They Live
Réalisateur : John Carpenter
Scénario : John Carpenter d'après la nouvelle de Ray Nelson
Photographie : Garry B. Kibbe
Musique : John Carpenter et Alan Howarth
Format : Couleur
Genre : Science-fiction, Action
Durée : 93 min
Pays d'origine : Etats-Unis
Date de sortie : 1988
Distribution : Roddy Piper, Keith David, Meg Foster

Afficher les 3 commentaires. Dernier par Laplumedelires le 14-03-2009 à 16h38 - Permalien - Partager
Publié le Lundi 16 Mars 2009 à 06:26:25

Apportezmoilatêted'AlfredoGarcia

Apportez moi la tête d’Alfredo Garcia
de Sam Peckinpah


 

Synopsis : Au Mexique, la fille d'un riche propriétaire terrien tombe enceinte après une aventure avec un certain Alfredo Garcia. La tête de celui-ci est aussitôt mise à prix. Alléchés par la récompense, Bennie, comme d'autres, fera tout ce qu'il peut pour retrouver Alfredo Garcia.


 

Après John Carpenter, voici un autre réalisateur américain qui ne fait pas l’unanimité dans son pays, souvent taxé de nihiliste à l’instar de son confrère. En plus d’être totalement incompris, Sam Peckinpah est relativement peu connu, si ce n’est pour sa Horde Sauvage, qui lui valu le surnom de « Bloody Sam » et une solide réputation, quelque peu injuste tant son cinéma ne se résume pas simplement à la violence gratuite et à l’effusion de sang. Dans tous les cas, l’échec commercial que fut Apportez moi la tête d’Alfredo Garcia aux Etats-Unis est assez symptomatique de l’incompréhension de la critique et du public américain vis-à-vis de Peckinpah. Ce dernier film n’est pas ultra violent, mais pourtant, probablement son plus personnel et celui qui résume le mieux son cinéma. Il dira lui-même qu’il a réalisé Alfredo Garcia tel qu’il l’a voulu, mais clairement pas comme l’attendaient les spectateurs.

Apportez moi la tête d’Alfredo Garcia est effectivement et comme souvent, si ce n’est comme toujours avec Peckinpah, un film dur et dérangeant qui n’épargne pas le spectateur. L’histoire et les personnages sont repoussants ; la première repose sur une intrigue hybride mêlant les genres, du western au policier, mais en s’appliquant à porter un regard désenchanté sur chacun d’eux et en s’efforçant de les déconstruire. Ainsi, il n’y a aucune complaisance lorsque Peckinpah montre la violence, celle-ci est crasseuse, sordide et répugnante. D’ailleurs, le film entier baigne dans cette ambiance fétide et misérable où les mouches volent autour des cadavres et où la saleté marque les corps. La mise en scène de Peckinpah s’adapte particulièrement bien à ce milieu corrompu, violent et cupide en étant brutale et sèche (cela dit, si les ralentis sont une marque de fabrique chez Peckinpah, je ne suis guère convaincu par leur pertinence ici). Les personnages, de leur côté, sont très antipathiques, souvent alcooliques et brutaux, avides d’une seule chose, d’argent, au dépend de tout le reste, notamment de leur humanité. Des personnages pitoyables, dont Benny, le personnage principal, n’est guère différent. La performance de Warren Oates, dans l’un de ses rares premiers rôles, est d’ailleurs tout simplement excellente. Il incarne avec perfection la figure typique de l’anti-héro (un nouveau point commun avec Carpenter ; d’ailleurs si leur cinéma sont sensiblement différents, leur personnalité ont surement beaucoup en commun), lui aussi guidé par les quelques dollars qu’on lui a promis. Une quête nihiliste malgré tout tintée d’humanisme que Peckinpah dose savamment, permettant ainsi à son héro de refuser – à la suite d’une mort sacrificielle cependant – d’alimenter cette spirale corruptrice à laquelle il met fin dans un crescendo de violence s’achevant sublimement.

Si je devais justifier ma note sur ce film, c’est simplement que le style de Peckinpah ne m’enthousiasme pas plus que ça, probablement car il est justement tout sauf enthousiasmant, même si je lui reconnais beaucoup de qualités et de caractère.

 
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Titre : Apportez moi la tête d’Alfredo Garcia
Titre original : Bring me the head of Alfredo Garcia
Réalisateur : Sam Peckinpah
Scénario : Gordon T. Dawson et Sam Peckinpah d'après une histoire de Frank Kowalski et Sam Peckinpah
Photographie : Alex Phillips Jr
Musique : Jerry Fielding
Format : Couleur
Genre : Thriller, Western, Policier...
Durée : 112 min
Pays d'origine : Etats-Unis, Mexique
Date de sortie : 1974
Distribution : Warren Oates, Isela Vega, Robert Webber, Gig Young, Kris Kristofferson, Emilio Fernandez

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